2.2 Extension de feuilletage et holonomie
2.2.2 Extensions de feuilletage à structure transverse presque pro-
2.2.2 Extensions de feuilletage à structure transverse presque
produit et holonomie
Dé nition 2.2.4. Une variété N de dimension q = q0 + q00; où q0 > 0 et q00 > 0 est appelée variété bifeuilletée ou variété presque produit de type (q0; q00) si son bré tangent est somme directe de deux sous- brés intégrables de dimensions respectives q0 et q00.
Théorème 2.2.5. Soit F un feuilletage sur M admettant pour variété transverse une variété bifeuilletée de type (q0; q00), alors F admet deux extensions transverses F0 et F00 de codimension respective q0 et q00 telles que
1) F0\ F00 = F;
2) le groupe dholonomie dune feuille de F est le produit direct des groupes dholonomie des feuilles de F0 et de F00 qui la contiennent.
Démonstration. Soit T la variété bifeuilletée transverse modèle de F. Alors la struc-ture de variété de T peut être obtenue par un atlas de cartes produit
' : V 0! V12 V2, où V; V1; V2 sont des ouverts respectifs de T; T1; T2; et les Ti
étant les variétés transverses modèles des feuilletages de la variété bifeuilletée T: Si : W 0! W1 2 W2 est une seconde carte produit telle que V \ W 6= ;, alors le di¤éomorphisme de changement de cartes est de la forme `1 2 `2: Ainsi quitte à réduire les ouverts distingués de F, on peut considérer un recouvrement (Ui)i2I de M formé douverts distingués pour F de sorte que
1) la structure de feuilletage F soit dé nie par le cocycle (Ui; T; fi; gij)i2I et 2) si Ui \ Uj 6= ;, fi(Ui \ Uj) soit isomorphe au moyen dun isomorphisme de variétés produit à un produit dun ouvert de T1, par un ouvert de T2;
3) gij = g1 ij 2 g2
ij:
Dans ces conditions les cocycles0
Ui; Ts; fs
i = prsE fi; gs ij
1
i2I ; s = 1; 2 dé nissent bien deux feuilletages transverses extensions de F, de feuilletage intersection F.
On établit la deuxième partie du théorème en suivant pas à pas la construction classique de groupe dholonomie dune feuille [18], et cela en utisant des isormor-phismes locaux de transition pour F de la forme 3) ci-dessus, puisque la dé nition de la réprésentation dholonomie dune feuille ne dépend, ni du recouvrement, ni des variétés transverses choisis. Dans ces conditions, il apparait clairement quon a la deuxième partie du théorème et il en résulte que si le groupe dholonomie dune feuille de F est triviale ( par exemple si cette feuille est simplement connexe) alors les feuilles des extensions qui la contiennent sont dholonomie triviale.
Remarque 2.2.6. Si le feuilletage F est riemannien, alors les feuilletages trans-verses F0 et F00 sont aussi riemanniens. En particulier si le feuilletage riemannien F est de codimension 2, le groupe dholonomie 0 dune feuille est ni:
2.3 Extension dun feuilletage riemannien
Soit (M; F0) une extension dun feuilletage (M; F) :
En se référant à la remarque 2.1.2, il est clair quil existe un recouvrement (Ui)i2I de M formé douverts distingués à la fois pour (M; F) et (M; F0) de sorte que ces deux feuilletages soient dé nis respectivement par les cocycles (Ui; fi; T; Dij)i2I et (Ui; f0
i = i E fi; T0; D0
ij)i2I où i est une liaison entre le feuilletage (Ui; F) et son feuilletage extension (Ui; F0) :
En tenant compte de ce qui précède on a la proposition suivante :
Proposition 2.3.1. Si F est riemannien, alors F0 est riemannien si et seulement si pour tout i 2 I; i est une submersion riemannienne.
Démonstration. Soit, T la variété transverse modèle du feuilletage riemannien F, h la métrique riemannienne de T dé nissant F:
- Supposons que F0 soit un feuilletage riemannien:
Il existe sur M une métrique g quasi- brée pour les feuilletages riemanniens F et F0: Il en résulte que
(T F)? =
(T F)?\ T F0
8 (T F0)?:
Soit i 2 I et x 2 Ui; comme Txfi : (TxF)? ! Tf
i(x)(T ) est une isométrie [21], alors Tfi(x)(T ) = Txfi (TxF)?\ TxF0 8Txfi (TxF0)? et Txfi (TxF)?\ TxF0? = Txfi (TxF0)? :
Doù il résulte de :
i) La commutativité du diagramme suivant
TxM Txfi ! Tfi(x)(T ) Id(TxM) # #Tf i (x)i TxM Txf 0 i ! Tf0 i(x)(T0) ; ii) Txf0 i : (TxF0)? ! Tf0
i(x)(T0) est une isométrie [21] , iii) T M = T F8 (T F)? = T F8 (T F)?\ T F0 8 (T F0)? que KerTfi(x)i = Txfi (TxF)?\ TxF0 et Tfi(x)= KerTfi (x)i ? : Txfi (TxF0)? ! Tf0
i(x)(T0) est une isométrie. Ainsi, i est une submersion riemannienne.
- Supposons que pour tout i 2 I; i soit une submersion riemannienne. Il existe sur chaque f0
i(Ui) une métrique h0
i qui est la métrique projetée par i
de la métrique transverse de F.
La variété transverse modèle T0 du feuilletage F0, est par constrution, la somme disjointe des f0
i(Ui) : Il en résulte que la somme disjointe des métriques h0
i dé nissent sur T0 une métrique h0:
Soit i; j 2 I tels que Ui\ Uj 6= ;: On a le diagramme commutatif suivant :
Ui \ Uj fi ! fi(Ui\ Uj) i ! f0 i(Ui\ Uj) IdU i\Uj # #D ji #D0 ji Ui \ Uj fj ! fj(Ui \ Uj) ! fj 0 j(Ui \ Uj) :
Comme D0
ji E i = j E Dji; et que Dij est une isométrie locale, alors
T D ji(KerT i) = KerT j et T D ji (KerT i)? = (KerT j)?:
Il résulte de cela que le diagramme ci-dessous est commutatif
(KerT i)? T i ! T (f0 i(Ui\ Uj)) T D ji # #T D0 ji (KerT j)? T !j T 0 f0 j(Ui\ Uj)1 : Par conséquent T D0
ji est une isométrie. Ainsi, F0 est un feuilletage riemannien. Cette proposition va nous permettre de donner un exemple de feuilletage non riemannien extension dun feuilletage de Lie non minimal.
Dans la suite Af f (Rq) = GL(q;R) n Rq désigne le groupe de Lie obtenu en mettant sur lespace GL(q;R) 2 Rq le produit
(g; u) g0; u0 = gg0; g u0 + u :
On remarquera que lespace homogène Af f (RGL(q;R)q) est lespace a¢ne Rq:
Soit G un groupe de Lie muni de sa structure métrique invariante à gauche, H un sous-groupe de Lie fermé de G: Pour que la projection canonique : G ! G=H soit une submersion riemannienne, il faut et il su¢t que les actions à droite des éléments de H soient des isométries.
H = GL(q;R) qui sont des isométries de Af f (Rq) sont des éléments du groupe orthogonal O(q;R) et que O (q; R) GL(q; R), alors la submersion
: Af f (Rq) = GL(q;R) n Rq 0! Af f (Rq) GL(q;R) = R
q
ne peut être riemannienne. Il en résulte que le feuilletage horizontal du bré principal trivial
GL(q;R) ,! Af f (Rq) = GL(q;R) n Rq 0! Af f (Rq) GL(q;R) = R
q
est un feuilletage non riemannien pour toute valeur de q 1:
Considérons maintenant lextension transversalement homogène dun ot propre du tore hyperbolique T3
A de lexemple 2.1.5. 7). Le feuilletage horizontal du bré principal trivial
Af f+(R) = R3+n R0! R pr2 = Af f
+(R) R3
+
nest pas riemannien. Par conséquent le feuilletage dé ni par la submersion pr2E D est un feuilletage non riemannien sur fT3
A. Comme il est invariant par laction de 1(T3
A) = Z nAZ2; alors lextension transverslement homogène dun ot propre du tore hyperboliqueT3
Ade lexemple 2.1.5. 7) nest pas riemannienne. Et on a ainsi lexemple cherché.
Ceci étant, on pourrait tout de même se poser la question de savoir, si lex-tension dun feuilletage riemannien minimal dune variété compacte et connexe est riemannienne. Dans le prochain chapitre, on examine la question dans le cas dune extension dun feuilletage Lie minimal dune variété compacte et connexe.
Extension dun feuilletage de Lie
minimal dune variété compacte
3.1 Position du problème
Le théorème de structure de FEDIDA montre que létude dun feuilletage de Lie dune variété compacte et connexe se ramène modulo à une bration, à létude dun feuilletage de Lie minimal (i:e. à feuilles denses) [14].
Il sagit ici, étant donné un G-feuilletage de Lie minimal (M; F) dune variété compacte et connexe, détudier lexistence et la nature de ses extensions. Les in-formations, quon obtiendrait, pourraient nous donner une obstruction à lexistence dune extension dun feuilletage de Lie.
Les résultats obtenus font apparaître clairement que le groupe de Lie G contient toutes les informations concernant lexistence et la nature des extensions de (M; F).
De façon précise, on montre [8] que :
- il y a une correspondance biunivoque entre les sous-algèbres de Lie de G =Lie (G) (ou si lon préfère entre les sous-groupes de Lie connexes de G) et les extensions de F;
- une extension de F est un HG0feuilletage (voir def inition) transversalement riemannien, à bré normal trivial, dé ni par une 1-forme vectorielle à valeurs dans
G H.
Ce qui permet dobtenir une caractérisation et par suite une classi cation des extensions de F:
Une extension F0dun feuilletage de Lie minimal (M; F) dune variété compacte et connexe est transversalement homogène (resp: de Lie) si et seulement si le sous-groupe de Lie connexe correspondant est fermé (resp: normal).
Il en résulte que :
- toute extension dun feuilletage de Lie (resp: d0un f euilletage lineaire) mini-mal du tore est un feuilletage de Lie (resp: un feuilletage lineaire) et
- si un feuilletage de Lie dune variété compacte est dense dans une de ses ex-tensions alors cette extension est un G
H0feuilletage transversalement riemannien, à bré normal trivial.
3.2 Généralités
Notation 3.2.1. Dans ce qui suit G est une algèbre de Lie de dimension q; de groupe de Lie connexe et simplement connexe G; H une sous- algèbre de Lie de G de codimension q0; 0
e1; :::; eq1
une base de lalgèbre de Lie G telle que eq0
+1; :::; eq soit une base de H; on pose 2ei; ej3
=
q
P
k=i
Kijkek , les Kk
de G. Ainsi si ! est une 1-forme sur une variété M à valeurs dans G; relativement à cette base, on a ! = Pq
i=1
!iA ei quon note encore ! = (!1; :::; !q) ; par exemple si est la 1-forme canonique de G; on écrira =
q
P
i=1
iA ei où = 01; :::; q1 :
Précisons pour la suite quun sous-groupe de Lie étant vu comme un sous-groupe immergé dun groupe de Lie, nest alors ni nécessairement plongé, ni nécessaire-ment fermé.
La notion de HG0feuilletage, que nous allons dé nir maintenant, a été introduite par El KACIMI, G. GUASP et M. NICOLAU dans [13]:
Observons avant tout que si ! = (!1; :::; !q) dans la base 0
e1; :::; eq1
précédente, d! + 1
2[!; !] = 0; et que !1; :::; !q0
sont linéairement indépendantes en tout point de M alors le système di¤érentiel !1 = ::: = !q0
= 0 dé nit un feuilletage F de codimension q0: En e¤et, la condition de Maurer Cartan d! +12 [!; !] = 0 implique que 8k 2 f1; :::; qg ; d!k = 01 2 q X i;j=1 Kijk!i^ !j (3) :
Comme H est une sous-algèbre de Lie de G de base
eq0 +1; :::; eq
, les constantes de structure Kijk de G sont nulles pour k q0 et i; j q0+ 1: Ainsi, il résulte de (3) que
8k q0; d!k= 01 2 q0 X i=1 q X j=1 Kijk!i^ !j0 1 2 q X i=q0+1 q0 X j=1 Kijk!i^ !j:
Par conséquent, si J désigne lidéal de 3 (M;R) engendré par les 1-formes !1; :::; !q0
; on a dJ J : Ce qui assure grâce au théorème de FROBENIUS que le système di¤érentiel !1 = ::: = !q0
Dé nition 3.2.2. Le feuilletage F ainsi dé ni est appelé un G
H0feuilletage dé ni par la 1-forme !:
Si la 1-forme ! est la 1-forme de Fédida dé nissant un feuilletage de Lie F!; on dira que F est le G
H0feuilletage associé au feuilletage de Lie F!:
On notera que si M = G; alors =0
1; :::; q1
dé nit un G
H-feuilletage FG;H dont les feuilles sont les classes à gauche de H:
On notera également que si le sous-groupe H est fermé, ce G
H0feuilletage est un feuilletage transversalement homogène qui nest pas forcément riemannien. Par exemple pour G = Af f (Rq) = GL(q;R)nRq; le feuilletage horizontal FAf f (Rq);GL(q;R)
du bré principal trivial
GL(q;R) ,! Af f (Rq) = GL(q;R) n Rq 0! Af f (Rq) GL(q;R) = R
q
nest pas riemannien.
Dé nition 3.2.3. Soient N une variété di¤érentielle, (N; F0) un feuilletage sur N . Une application di¤érentielle ' : M ! N est dite transverse pour (N; F0) si et seulement si pour tout x 2 M;
T'(x)N = Tx' (TxM ) + T'(x)F0 :
On notera que si (N; F0) est un HG0feuilletage sur N dé ni par une 1-forme B et si ' : M ! N est une application di¤érentielle transverse pour (N; F0) ; alors C = '3B dé ni sur M un HG0feuilletage F noté '3F0:
En sinspirant de la démonstration du théorème de relèvement dun G0feuilletage de Lie ou dun feuilletage transversalement homogène dans ([2]; [14]) et en tenant
compte des notations précédentes; on établit la proposition qui suit :
Proposition 3.2.4. Soit F un HG0feuilletage sur une variété M; dé ni par une 1-forme ! et soit eF = 3F le feuilletage relevé de F sur le revêtement universel : fM ! M: Alors, il existe une application di¤érentiable D : fM ! G transverse pour FG;H et un homomorphisme : 1(M ) ! G telles que :
(i) D est équivariant par , et (ii) 3! = D3; i.e. eF = D3FG;H:
On dira que D est une application développante sur fM du HG0feuilletage F:
Démonstration. Pour tout g 2 G; notons par Lg ( resp. Rg ) la translation à gauche ( resp. à droite ) de G associée à g:
Soient p1 : M 2 G ! M et p2 : M 2 G ! G les projections de M 2 G sur M et sur G respectivement. Posons B = p31! 0 p32 et A = adgE B cest à dire A (X) (x; g) = adg(B (X) (x; g)) = d (Lg) E d (Rg01) (B (X) (x; g)) pour tout (x; g) 2 M 2 G et X 2 X (M 2 G) : A est une 1-forme sur M 2 G à valeurs dans G.
Dans toute la suite M 2 G est considéré comme un bré principal où laction de G est une action à gauche.
Montrons que A est une 1-forme de connexion plate sur M 2 G.
1) Soit X3 le champ fondamental sur M 2 G engendré par X 2 G: On a
A (X3) = adg0 p31! (X3) 0 p32 (X3)1 = adg 0 0p3 2 (X3)1 = adg(0 (dp2(X3))) = adg 0 (dp2(X3))g :
M 2 G étant considéré comme un bré principal où laction de G est une action à gauche, alors dp2(X3) est un champ de vecteurs invariant à droite sur G et on a (dp2(X3))g = 0d (Rg) (X) [19]: Il en résulte que
A (X3) = adg( (d (Rg) (X)))
= d (Lg) E d (Rg01) E d (Lg01) E d (Rg) (X) :
Or d (Lg) et d (Ra) commutent pour tout g 2 G et tout a 2 G; donc A (X3) = X: 2) Soit a 2 G: On a (La)3A = (La)3(adgE B) = adagE (La)3B = adaE adgE0 (La)30 p31!1 0 (La)30 p3211 = adaE adgE ((p1 E La)3! 0 (p2 E La)3) :
Or p2 E La = LaE p2 et p1 E La= p1 donc (La)3A = adaE adgE0 p31! 0 (LaE p2)31 = adaE adgE0 p31! 0 (p2)3(La)31 = adaE adgE0 p31! 0 p321 = adaA:
Ainsi A est équivariant par rapport à la représentation adjointe de G:
3) Soit C = dA +12[A; A] la forme de courbure de la 1-forme de connexion A et j : M 2 feg ,! M 2 G: j3A = j30 adgE0 p3 1!1 0 p3 21 = adeE j30 p31! 0 p321 = j3p31! 0 j3p32 = (p1 E j)3! 0 (p2 E j)3:
Or pour tout (x; e) 2 M 2 feg ; p1E j (x; e) = x et p2E j (x; e) = e donc j3A = !: Comme :
i) j3C = j30
dA + 12[A; A]1
= dj3A + 12[j3A; j3A] = d! +12[!; !] = 0; ii) C est nulle si lun de ses arguments est tangent aux bres de p1, iii) C est équivariant par rapport à la représentation adjointe de G, alors dA + 1
2[A; A] = 0:
Soit M0 une feuille de la connexion plate A et i : M0 ,! M 2 G:
A étant une connexion plate sur M 2 G; p1 E i : M0 ! M est un revêtement galoisien de groupe (1(M )) où : 1(M ) ! G est lhomomorphisme de la connexion A: Par conséquent, pour tout (x; g) 2 M0 et tout D 2 1(M ) on a (D) (x; g) 2 M0: Or pour tout (x; g) 2 M0; D: (x; g) = (D) (x; g) = (x; (D) :g) donc p2 E i (D: (x; g)) = (D) :g = (D) :p2 E i (x; g) :
M0 étant un revêtement galoisien de M; M0 est le quotient du revêtement uni-versel : fM ! M de M par 1(M0) et la projection canonique 0 : fM ! M0 véri e les relations suivantes :
i) = p1 E i E 0;
ii) 8ex 2 fM ; 8D 2 1(M ) ; 0(D:ex) = D:0(ex) = (D) :0(ex) : Posons D = p2 E i E0: On a pour tout ex 2 fM et tout D 2 1(M ) ;
D (D:ex) = p2 E i E 0(D:ex) = p2 E i (D:0(ex)) = (D) :p2 E i E 0(ex) = (D) :D (ex) : Ainsi, D est 1(M ) 0équivariant:
M0 étant une feuille de la connexion plate A; on a i3A = 0: Il en résulte que 3! = D3: Comme 3! = D3; alors 8ex 2 fM ; TxeD TxeMf = d0 LD(ex)1 (!x(TxM )) : De plus G = !x(TxM ) + Lie (H) ; doù
TD(ex)G = d0 LD(ex) 1 (!x(TxM )) + d0 LD(ex) 1 (Lie (H)) = TxeD TexMf+ TD(ex)FG;H:
Par conséquent lapplication D est une application FG;H0transverse. Ainsi, il résulte de légalité 3! = D3 que eF = D3FG;H.
Remarque 3.2.5. Réciproquement si lon se donne un homomorphisme
: 1(M ) ! G et une application di¤érentiable D : fM ! G transverse pour FG;H
et équivariante par ; alors le feuilletage eF = D3FG;H passe au quotient et dé nit sur M un feuilletage F qui est un G
H0feuilletage.
En particulier si D est une développante de FEDIDA dun feuilletage de Lie FD, alors F est un G
H0feuilletage extension de FD:
En plus si le sous-groupe H est fermé, cette extension est un feuilletage rieman-nien si et seulement si le feuilletage FG;H est riemannien.
3.3 Extension dun feuilletage de Lie minimal
La propriété suivante montre la rigidité des extensions dun feuilletage de Lie minimal dune variété compacte.
Proposition 3.3.1. Si F0 est une extension dun feuilletage de Lie minimal (M; F) dune variété compacte connexe, alors tout champ global F0feuilleté transverse, tangent à F0en un point, est tangent à F0:
Démonstration. 1) Commençons par montrer que tout champ global feuilleté trans-verse dun G0feuilletage de Lie minimal (M; F) dune variété compacte connexe nul en un point est identiquement nul. En e¤et ; dans ces conditions, on sait que lalgèbre de Lie structurale ` (M; F) de F et lalgèbre de Lie de G sont isomorphes de dimension la codimension de F: Ensuite, le feuilletage de Lie F étant à feuilles denses, si 0
Y1; :::; Yq1
est un parallélisme de Lie transverse de F, et si on considère une métrique quasi- brée de F; alors
- lapplication évaluation en x , notée evxde ` (M; F) dans Vx(F) = (TxF)?; dé nie par evx (X) = X (x) ; réalise un isomorphisme canonique despaces vectoriels
entre ` (M; F) et (TxF)?;
- pour tout Z 2 ` (M; F) ; Z sécrit :
Z =
q
X
i=1
iYi
où les fonctions F0basiques i sont en fait des constantes réelles. Ceci dit, si Z sannule en un point donné, les i sont tous nuls et par conséquent Z = 0:
2) Considérons maintenant un champ Z 2 ` (M; F) tel que pour un point x0 donné, Z (x0) 2 Tx0F0: Suivant la décomposition
(T F)? = (T F)?\ T F08 (T F)?\ (T F0)?
Z sécrit Z = Z1 + Z2; où Z1 et Z2 sont des sections globales respectives des sous- brés (T F)?\ T F0 et (T F)?\ (T F0)? = (T F0)? du bré orthogonal (T F)? de F: Comme Z (x0) 20
Tx0F1?
\ Tx0F0; alors Z2(x0) = 0: Ce qui implique daprès le 1) que Z2 est identiquement nul, donc Z = Z1; i.e. Z est tangent à F0:
Ceci étant, le théorème suivant, qui est le résultat principal de ce travail, dé-termine et classi e les extensions dun G0feuilletage de Lie minimal dune variété compacte et connexe.
Théorème 3.3.2. Soit (M; F) un G0feuilletage de Lie minimal dune variété com-pacte et connexe, dalgèbre de Lie G:
Alors :
1- Il y a une correspondance biunivoque entre les sous-groupes de Lie connexes de G et les extensions de F:
2- Une extension de F est un G
H0feuilletage transversalement riemannien à bré normal trivial, dé nie par une 1-forme vectorielle à valeurs dans G
H.
3- Une extension de F est transversalement homogène (resp: de Lie) si et seule-ment si le sous-groupe de Lie de G correspondant est un sous-groupe fermé (resp. un sous-groupe normal) dans G:
Démonstration. Etant donné un G0feuilletage de Lie minimal (M; F) de codimen-sion q > 0 dune variété compacte et connexe, dalgèbre de Lie G;
1- Soit F0 une extension de F, de codimension q0: Considérons eH lensemble des champs F0feuilletés tangents à F0; eH est visiblement une sous-algèbre de lalgèbre de Lie structurale ` (M; F) de F: Pour déterminer la dimension de cette sous-algèbre, notons, daprès ce qui précède que
- pour tout x 2 M , et pour tout X 2 eH;
evx(X) 2 (TxF)?\ TxF0;
- pour tout u 2 (TxF)?\ TxF0; la proposition précédente permet de voir que le champ Xu = ev01
x (u) est dans eH:
Au total, la restriction à eH de evx est un isomorphisme despaces vectoriels de e
H sur evx
e H
= (TxF)?\ TxF0; ce qui assure par la formule des dimensions que
dim eH = dim (TxF)?\ TxF0
= dim (TxF)?+ dim TxF0 0 dim < (TxF)?[ TxF0 >
= dim F00 dim F
Soit ! la 1-forme de FEDIDA dé nissant F, et soit, en tout point x de M; !x
lisomorphisme canonique despaces vectoriels rendant commutatif le diagramme de projections
TxM !x
! G # % !x
Vx(F)
et lapplication de G dans ` (M; F) qui à tout 2 G associe () dé nie par () = (!xE evx)01() ; est un isomorphisme linéaire de G sur ` (M; F) :
On remarquera que pour tous X; Y 2 ` (M; F) ; 1) ! (X) est une fonction constante sur M 2) 01(X) = ! (X) et
3) ! [X; Y ] = [! (X) ; ! (Y )] :
Il en résulte que est aussi un isomorphisme dalgèbres : cest cet isomorphisme canonique qui permet didenti er G =Lie (G) et lalgèbre de Lie structurale ` (M; F) de F: Ici pour la clarté de la démonstration nous nous garderons de faire une telle identi cation. Ceci étant, considérons le système di¤érentiel P dé ni sur M par
P (x) = TxF8evx
e H
Soit X (P) et X (F) les A0(M ) 0modules des champs de vecteurs tangents respec-tivement à P et à F: On a
X (P) = X (F) 8
A0(M ) A eH :
Comme les champs de vecteurs de eH sont feuilletés pour F; cette décomposition permet de voir que le module X (P) est stable par le crochet et que par suite P est un système di¤érentiable complètement intégrable qui dé ni F0: Ainsi la sous-algèbre de Lie H = 01
e H
de G et le sous-groupe de Lie connexe H dans G correspondant sont dé nis sans ambiguïté à partir de lextension F0:
Réciproquement la donnée dun sous-groupe de Lie connexe H de G permet de dé nir sur M un système di¤érentiel P par
P (x) = TxF+evx( (Lie (H))) (cette somme est en fait directe).
Le module de champs correspondant étant
X (P) = X (F) 80
A0(M ) A (Lie (H))1
et étant un isomorphisme dalgèbres, il est facile de voir que le système di¤érentiel P ainsi dé ni est complètement intégrable, et le feuilletage F0 quil dé nit est bien sûr une extension de F puisque pour tout x 2 M; on a
TxF P (x) = TxF0:
Et la correspondance biunivoque est ainsi établie.
2- Soit FH une extension de F et H la sous-algèbre de Lie de G correspondant à H; soit 0
e1; :::; eq
1
une base de lalgèbre de Lie G telle que
eq0 +1; :::; eq engendre H et ! = q P i=1
!i A ei la 1-forme de FEDIDA de F: Puisque en tout point de M les 1-formes scalaires !1; :::; !q sont linéairement indépendantes, alors les 1-formes scalaires !1; :::; !q0
de Maurer-Cartan (3) assure que le système di¤érentiel !1 = ::: = !q0
= 0 est complètement intégrable et dé nit donc un feuilletage F0 de codimension q0 qui nest rien dautre que le HG0feuilletage dé ni par !:
Par ailleurs, encore comme 01(X) = ! (X) si X 2 eH= (H) alors pour tout X 2 eH; ! (X) 2 H: Ce qui permet alors de voir que pour tout k; 1 k q0; et pour tout X 2 eH; !k(X) = 0; i.e. X est tangent à F0: Ce qui montre que pour tout x 2 M; TxFH = TxF 8 evx e H TxF0
et à cause dégalité des dimensions, on a en fait TxFH = TxF0; FH est bien le
G
H0feuilletage associé à F:
- Réciproquement si F0 est un HG0feuilletage dé ni par ! et si D est une déve-loppante de FEDIDA de F dé nie sur le revêtement universel fM de M , et si eF et f
F0 sont les feuilletages relevés sur fM respectifs de F et F0, alors lapplication D étant aussi une développante du G
H0feuilletage F0; par la proposition 3.2.4, on a
f
F0 = D3FG;H:
Comme
e
F = D3FG;feg et FG;feg FG;H;
alors eF fF0 et F0 est une extension de F:
Montrons maintenant que le feuilletage FH est riemannien.
vec-toriels de V (F) sur V (FH) tel que
T M !Id T M
# # H
V (F) ! V (FB H)
est un diagramme commutatif où et H sont les projection canoniques. Soit g une métrique quasi- brée relativement à F:
Avec cette métrique, on a les identi cations
(T F)? = V (F) = (KerB) 8 (KerB)? (33)
et
(KerB)? = V (FH) = (T FH)? (3 3 3)
de sorte quon peut regarder V (FH) comme un sous- bré de V (F) : Ainsi, tout champ normal à FH est normal à F.
Par ailleurs, F étant un G0feuilletage de Lie à feuilles denses, ` (M; F) et lal-gèbre de Lie de G sont isomorphes de dimension la codimension de F: Il en résulte daprès la proposition 1.6.12 quil existe en tout point x de M un ouvert U conte-nant x tel que la restriction à U de tout champ de ` (M; F) soit un champ de Killing transverse local pour F.
Pour montrer que la métrique g est quasi- brée pour FH; il su¢t daprès la proposition 1.6.3 détablir, quelques soient des champs de vecteurs Y et Z sur un ouvert U de M feuilletés pour la restriction de FH à U et normaux à FH; que
pour tout champ de vecteurs XFH tangent à FH: Cest-à-dire, pour tout x 2 U;
XFHg (Y; Z) (x) = 0:
Le problème étant local on peut supposer que louvert U contenant x est tel que la restriction à U de tout champ de ` (M; F) est un champ de Killing transverse local pour F.
Soient U un tel ouvert de M , XFH un champ de vecteurs tangent à FH, Y et Z deux champs de vecteurs sur U feuilletés pour la restriction de FH à U et normaux à FH: Comme X (FH) = X (F) 8 A0(M ) A eH ; il existe XF 2 X (F), X H 2 eH et f 2 A0(M ) tels que XFH = XF + f XH: Ainsi
XFHg (Y; Z) = XFg (Y; Z) + f XHg (Y; Z) :
La restriction de XH à U étant un champ de Killing transverse local pour F et les champs de vecteurs locaux Y et Z étant normaux à F on a nécessairement
X Hg (Y; Z) = g02 X H; Y3 ; Z1 + g0 Y;2 X H; Z31 = 0 car X
H tangent à FH et Y , Z feuilletés pour la restriction de FH à U alors2 X
H; Y3 et 2
X
H; Z3
Ensuite comme Y , Z sont normaux à F et la métrique g est quasi- brée pour F, alors
XFg (Y; Z) = g ([XF; Y ] ; Z) + g (Y; [XF; Z]) = 0
pour les mêmes raisons que précédemment.