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Titre Mother’s experiences of a stay in an intensive care unit (ICU) after a complicated childbirth

Le titre est pertinent avec notre question de recherche et le problème étudié est clair.

4 coins Nom de la revue : Nursing in Critical Care Date de parution : 2011

Auteurs : Engstöm A. & Lindberg, I.

Subventionnaires : County Council of Norrbotten, Sweden

Résumé Le résumé est clair et concis. Il est bien structuré et synthétise les éléments clés de l’article.

Buts de l’étude Décrire l’expérience de devenir une mère après un accouchement

compliqué et une hospitalisation en unité de soins intensifs (USI).

Fond et théorie Les auteurs présentent leur problématique en se basant sur des

connaissances théoriques antérieures et en faisant référence à des auteurs. Il n’y a pas de question de recherche et/ou d’hypothèse à vérifier.

Les auteurs expliquent la nécessité de leur étude pour les infirmiers en soins intensifs.

Méthodologie Devis de recherche

Étude descriptive, inductive et qualitative : congruent avec le but de l’étude qui est de décrire un phénomène.

Échantillon

14 mères dans un service de soins intensifs dans le nord de la Suède ont été informées de l’étude et ont reçu une lettre d’information leur demandant de participer. 8 d’entre elles ont signé un formulaire de consentement.

Femmes âgées entre 24-44 ans.

Elles sont restées entre 6h et 3 jours et nuits en USI.

Les entretiens ont eu lieu entre 1 mois et demi et 3 mois après l’accouchement.

2 femmes primipares et 6 multipares.

Critères d’inclusion : accouchement compliqué avec une période postopératoire en soins intensifs ; souvenir de l’accouchement et de leur hospitalisation en USI ; capacité d’en parler.

bureau des auteurs.

Entretiens retranscrits textuellement.

La collecte de données est congruente avec la méthodologie de recherche car les questions sont ouvertes et cherchent à comprendre un phénomène. Analyse des données

Méthode d’analyse qualitative décrite par Downe-Wamboldt utilisée.

Entretiens lus plusieurs fois afin d’en tirer un sens global.

Textes relus pour identifier des thèmes en lien avec le but de l’étude.

Thèmes condensés et arrangés en catégories.

Catégories reliées entre elles et réunies en un thème commun. Les auteurs ont contrôlé l’analyse séparément avant de se mettre

d’accord.

L’analyse des données est congruente avec le devis de recherche car la lecture est large dans un premier lieu, ensuite il y a une relecture et une mise en évidence de thèmes.

Considérations éthiques

Les auteurs ont respecté les considérations éthiques : Etude approuvée par le Regional Ethics Board.

Responsables des USI et maternité ont donné leurs consentements.

Information de l’étude répétée oralement aux participantes avant l’entretien.

Confidentialité respectée ; participation volontaire et possibilité de quitter l’étude à n’importe quel moment.

Présentation des résultats

Les résultats sont congruents avec le but de la recherche et la méthodologie. Ils sont appuyés par des citations des femmes interviewées. Ils permettent de décrire leurs expériences.

Un thème global a été ressorti de l’analyse : le souhait d’avoir le contrôle et d’être réuni en famille. Il comprend plusieurs catégories :

Être ou ne pas être préparée : mères préparées au fait que l’accouchement allait être compliqué mais tout de même anxieuses en vue de la gravité de la situation.

Sentiment de peur : description de la peur de mourir pendant la césarienne et sentiment d’anxiété par rapport au bébé. Participantes n’ayant jamais eu d’opérations : peur pour la césarienne. Sentiment d’impuissance. Besoin d’être au courant de ce qui se passe quand elles voient l’équipe agitée. Manière dont l’information est donnée est importante (claire) et permet aux patientes d’être rassurées.

Ne pas être autant malade que les autres patients dans un environnement inconnu : la plupart des mères ont passé que quelques heures en USI. Espéraient que le personnel les prennent plus en considération et essaie de comprendre ce qu’elles ressentaient. Impression de se sentir moins importantes. La patiente hospitalisée plus longtemps en USI n’avait pas le même ressenti (s’est sentie prise en soins et ses besoins ont été

identifiés). Le père et l’enfant n’avaient pas le droit d’être présents (sentiment d’injustice par rapport aux autres patients hospitalisés en USI) : elles pensaient être moins malades que les autres donc pas le droit aux visites. Certaines trouvaient l’environnement stressant, d’autres plutôt professionnels et efficaces. Retour en maternité après le passage en USI.

Être au courant du bébé : avoir des informations le plus tôt possible est une priorité. Difficile de ne pas avoir des informations immédiates (peur que le bébé soit malade ou mort). Appréciaient retrouver leurs bébés (contacts). Toutes les mères voulaient leur bébé et partenaire auprès d’elle sauf une d’entre elle pour cause de fatigue.

Se faire du souci pour le père : importance d’avoir le partenaire à côté d’elle pendant et après l’accouchement. Importance de l’encouragement du père par le personnel des soins intensifs. Si le père n’était pas présent : les femmes étaient consolées de savoir qu’il était avec le bébé. D’après les mères, les pères ont développé une relation spéciale avec l’enfant. Elles avaient l’impression que la situation du père était pire (seul avec l’enfant et aucune influence sur la situation).

Avoir quelqu’un à qui parler : sentiment de tristesse et de joie. Elles n’étaient pas heureuses de devenir mère comme elles pensaient l’être. Besoin de parler de l’accouchement après la naissance et après le départ de l’hôpital. Elles ont pu en parler à leur entourage mais auraient eu besoin d’un professionnel après. Regrets de ne pas avoir vécu un accouchement normal.

Discussion Les auteurs se réfèrent au but de la recherche pour soutenir leurs résultats et citent d’autres sources pour soutenir leurs propos.

Les mères expriment l’importance de garder le contrôle sur ce qui se passe et d’avoir leur partenaire et bébé auprès d’elles.

Sentiment de peur accentué en sachant qu’elles ne peuvent rien influencer (mais conscientes que l’accouchement peut mal se passer)

Les soignants peuvent soutenir les femmes qui accouchent et les aider à garder le contrôle en comprenant et respectant chaque personne comme unique (Berg & Dahlberg, 1998).

Le dialogue dans une relation de confiance permet aux femmes de gérer les situations d’urgences (Hodnett, 2002).

(Fenwick et al., 2008).

Être capable de câliner et tenir leur enfant était plus qu’un désir pour les mères. Le fait de ne pas pouvoir le faire leur donnait un sentiment d’être déconnectées et de ne pas être mère. Elles trouvaient injuste en voyant d’autres patients avec leurs proches.

Difficultés des mères d’être séparée de leur nouveau-né lorsque celui-ci est transféré en néonatologie (Nyström & Axelsson, 2002).

Sentiment de perte, deuil et détresse accentués par la séparation.

La séparation de la mère et de son bébé doit être évitée le plus possible (Berg & Dahlberg, 1998).

Selon Hodnett (2002), 4 facteurs apparaissent comme plus importants pour la satisfaction de l’expérience de l’accouchement :

Attentes personnelles

Importance du soutien du personnel soignant Qualité de la relation soignant-soigné

Participation à la prise de décision

Selon Plowright (2007), les visites de la famille en soins intensifs devraient être plus accessibles. Latour (2005) a démontré l’importance des soins centrés sur la famille. D’après Engström & Lindberg (2011) cela semble encore problématique pour les mères après un accouchement compliqué. Il y a encore des choses à améliorer dans les soins infirmiers à la nouvelle famille.

Les mères décrivent le besoin de parler de leur accouchement compliqué. Parler de la souffrance liée à la maladie ou au traumatisme aide à

la guérison (Wright, 2005).

Sentiments d’intimité et d’amitié peuvent être crées lorsque des expériences de maladie et de tristesse sont partagées avec quelqu’un de confiance (Johannisson, 1992).

Certaines femmes qui ont eu une césarienne ont regretté de ne pas avoir eu un accouchement par voie basse.

Les femmes qui ont eu une césarienne sont moins positives que celles ayant accouché par voie basse (Chalmers et al., 2010). Des visites de contrôle en USI sont suggérées aux patients soignés pour des maladies aigües (Engström et al., 2008), ainsi que des suivis par les sages-femmes pour les patientes après un accouchement traumatique (Gamble et al., 2005). Cet événement affecte la famille entière et elle a un besoin important de parler de ce qui s’est passé et pourquoi.

Limites Les mères qui ont participé ont été sélectionnées car elles étaient sûrement celles qui présentaient le plus grand besoin d’en parler.

Les auteurs ne savent pas pourquoi certaines mères n’ont pas voulu participer et si leurs expériences auraient changé les résultats.

satisfaisantes. Cela dit, nous gardons à l’esprit qu’il s’agisse d’une étude qualitative avec un petit échantillon de participantes et que les résultats sont plus difficilement transférables dans la pratique.

Implications pour la pratique

La mère et la famille ont besoin de soutien et d’encouragement des professionnels de la santé pendant tout le séjour et parfois par la suite. Besoin de la part des mères d’être soutenues, de recevoir de l’information spécialement à propos de leur bébé et d’avoir leur famille auprès d’elles bien qu’elles se considèrent moins malades que les autres patients en USI.

La manière dont la nouvelle famille est accueillie par le personnel soignant est d’une grande importance. Il serait donc utile d’étudier comment les pères ou partenaires vivent l’expérience.

Les auteurs proposent des pistes d’intervention pour la pratique des soins infirmiers (en lien avec leur but de recherche).

Présentation L’étude est bien écrite et structurée.

Évaluation globale

Les résultats se basent sur les expériences des femmes ce qui les rend pertinents.

Autant dans la discussion que dans l’implication pour la pratique, les auteurs proposent des pistes d’amélioration pour rendre l’expérience des femmes en USI moins difficile.

Bien que les chercheurs ne mentionnent pas leur perspective philosophique, le paradigme naturaliste est congruent avec la méthodologie de recherche.

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