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Espèces de bois d’œuvre utilisées dans chaque

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Chapitre 3 : Les essences de bois d’œuvre et leurs usages au Bénin

2. Résultats et Discussion

2.1. Espèces de bois d’œuvre utilisées dans chaque

L’application de l’AFC à la matrice des données compilées (tableau A3.1 et tableau A3.2, à l’annexe 2.2) à l’aide du logiciel ‘’R’’ a produit les figures 3.2, 3.3 et 3.4. Chacune de ces figures, présente deux dimensions des multiples dimensions ou axes factoriels ainsi que les codes utilisés pour désigner les espèces (voir tableaux A3.1 et A3.2, pour le décodage).

Figure 3.2 : Graphe de l’AFC suivant les Dimensions 1 et 2

0 2 4 6 8 10

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Figure 3.3 : Graphe de l’AFC suivant les Dimensions 1 et 3

0 2 4 6 8 10

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Ces trois figures montrent que les trois premiers axes comprennent 68% - somme des pourcentages sur les axes - (donc plus de 50%) de la totalité des informations continues dans la matrice de données. Ces trois axes peuvent donc permettre d’expliquer les relations entre ces données. En considérant les contributions moyennes sur chacun des trois axes et en retenant un cosα minimal de 0.3, nous avons obtenus les résultats sur les espèces les plus utilisées (non décodés) qui sont résumés dans le tableau A3.2 présenté à l’annexe 2. Les tableaux 3.1 et 3.2 présentent les espèces les utilisées de façon significative par domaine, et classées dans l’ordre décroissant d’importance d’utilisation.

-2 0 2 4

Figure 3.4 : Graphe de l’AFC suivant les Dimensions 2 et 3

Thème : La filière bois au Bénin : Etude de l’adéquation entre propriétés technologiques et usages des essences locales de bois d’œuvre Page 68 Tableau 3.1 : Liste des espèces utilisées de façon significative à l’échelle de la zone, par domaine d’utilisation et classées

dans l’ordre décroissant d’importance d’utilisation

Rang

SCULPTURE AMEUBLEMENT MENUSERIE

LEGERE CHARPENTE COFFRAGE

Espèces

Fréquence d’utilisation (%) Espèces

Fréquence d’utilisation (%) Espèces

Fréquence d’utilisation (%) Espèces

Fréquence d’utilisation (%) Espèces

Fréquence d’utilisation (%)

1er Gmelina

arborea 6,85 Afzelia

africana 19,31 Tectona

grandis 23,88 Anogeissus

leiocarpa 50,62 Isoberlinia

doka 82,86 2ème Pterocarpus

erinaceus 6,60 Khaya

grandifoliola 16,79 Anogeissus

leiocarpa 19,86 Isoberlinia

doka 49,38

mespiliformis 5,84 Pterocarpus

erinaceus 9,62 Isoberlinia

doka 15,68 5ème Khaya

senegalensis 5,84 Gmelina

arborea 9,16 6ème Milicia excelsa 5,84 Anogeissus

leiocarpa 6,24 7ème Eucalyptus_spp 5,58 Khaya

senegalensis 6,04 8ème Daniellia

oliveri 5,33 Eucalyptus_spp 5,31 9ème Khaya

grandifoliola 4,82 Milicia excelsa 4,31 10ème Afzelia

africana 4,57

Thème : La filière bois au Bénin : Etude de l’adéquation entre propriétés technologiques et usages des essences locales de bois d’œuvre Page 69 11ème Azadirachta

indica 4,57 12ème Vitellaria

paradoxa 4,57 13ème Triplochiton

scleroxylon 4,31

Tableau 3.2 : Suite et fin du tableau 3.1

Rang

CONSTRUCTION DE PIROGUE

FABRICATION DE MORTIER

FABRICATION DE TAM- TAM

Espèces

Fréquence d’utilisation (%)

Espèces

Fréquence d’utilisation (%)

Espèces

Fréquence d’utilisation (%) 1er Triplochiton

scleroxylon 11,00 Azadirachta

indica 51,85 Gmelina

arborea 36,59 2ème Erythrophleum

africanum 10,00 Prosopis

africana 48,15 Mangifera

indica 34,15

3ème Cola_spp 9,00 Parkia

biglobosa 29,27 4ème Milicia

excelsa 8,00 5ème Anarcadium

occidentale 5,00

Thème : La filière bois au Bénin : Etude de l’adéquation entre propriétés technologiques et usages des essences locales de bois d’œuvre Page 70 Tableau 3.3 : Liste des espèces utilisées en Ameublement par zone.

Tableau 3.4 : Liste des espèces utilisées en Menuiserie légère, par zone.

Rang

Atlantique-Littoral-Ouémé–Plateau (sauf villes)

Villes de

Cotonou et Porto/novo Zou (Abomey, Bohicon)

Espèces Fréquence (%) Espèces Fréquence

(%) Espèces Fréquence

(%) 1er Acacia auriculiformis 43,05 Anogeissus

leiocarpus 41,55 Tectona grandis 31,82

2ème Tectona grandis 25,76 Tectona grandis 36,71 Isoberlinia doka 29,55 3ème Isoberlinia doka 17,29 Isoberlinia doka 21,74 Anogeissus leiocarpus 25,00 4ème Anogeissus leiocarpus 13,90 Acacia

auriculiformis 0 Acacia auriculiformis 13,64

Total 100,00 Total 100,00 Total 100,00

Rang

Atlantique-Littoral-Ouémé -Plateau (sauf villes)

Villes de

Cotonou et Porto/novo Zou (Abomey, Bohicon)

Espèces Fréquence

(%) Espèces Fréquence

(%) Espèces Fréquence

(%) 1er Tectona grandis 18,13 Afzelia africana 27,50 Khaya grandifoliola 18,99 2ème Khaya grandifoliola 16,23 Khaya grandifoliola 21,18 Afzelia africana 16,46 3ème Afzelia africana 15,72 Gmelina arborea 12,65 Tectona grandis 16,46 4ème Pterocarpus erinaceus 9,84 Pterocarpus erinaceus 11,32 Pterocarpus erinaceus 13,92

5ème Eucalyptus_spp 9,15 Tectona grandis 9,26 Gmelina arborea 12,66

6ème Anogeissus leiocarpa 8,81 Anogeissus leiocarpa 5,15 Khaya senegalensis 11,39 7ème Khaya senegalensis 8,12 Khaya senegalensis 5,15 Anogeissus leiocarpus 10,13

8ème Gmelina arborea 7,25 Eucalyptus_spp 3,97 Eucalyptus_spp 0,00

9ème Milicia excelsa 6,74 Milicia excelsa 3,82 Milicia excelsa 0,00

Total 100 Total 100 Total 100

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Figure 3.5 : Comparaison des fréquences associées aux raisons d’utilisation des espèces en ameublement : Disponibilité, Résistance, Esthétique, Finition, Impregnabilité, Durabilité, Absence de Déformation, Usinabilité, Absence de Défauts.

0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00

Fquences (%)

Espèces

Fréquences comparées des raisons d'utilisation des espèces en Ameublement

Disponibilité Résistance Esthétique Finition Impregnabilité Durabilité

Absence de Déformation Usinabilité

Absence de Défauts

Figure 3.6 : Comparaison des poids des raisons d’utilisation des espèces en Menuiserie légère

Figure 3.7 : Comparaison des raisons d’utilisation des espèces en Menuiserie légère : Disponibilité, Résistance, Durabilité.

Fréquences comparées des raisons d'utilisation des espèces utilisées en Menuiserie légère

Disponibilité Résistance Durabilité

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Il ressort des tableaux 3.1 et 3.2 que, dans l’ensemble de la zone d’étude, les sculpteurs utilisent Gmelina arborea, Pterocarpus erinaceus, Tectona grandis, Diospyros mespiliformis, Khaya senegalensis, Milicia excels, Eucalyptus_spp, Daniellia oliveri, Khaya grandifoliola, Afzelia africana, Azadirachta indica, Vitellaria paradoxa et Triplochiton scleroxylon. Toutes ces espèces n’intéressent pas les professionnels de l’ameublement. Pour cette catégorie d’usage, Afzelia africana, Khaya grandifoliola, Tectona grandis, Pterocarpus erinaceus, Gmelina arborea, Anogeissus leiocarpa, Khaya senegalensis, Eucalyptus_spp et Milicia excelsa sont les plus sollicitées. Pour les professionnels de la menuiserie légère, Tectona grandis, Acacia auriculiformis Anogeissus leiocarpa, et Isoberlinia doka sont les espèces principalement utilisées alors que seules les deux dernières intéressent les charpentiers. Isoberlinia doka reste la seule espèce la plus utilisée pour le coffrage. En ce qui concerne la construction des pirogues, Triplochiton scleroxylon, Erythrophleum africanum, Cola_spp, Milicia excelsa et Anarcadium occidentale sont les plus exploitées. Pour la fabrication des mortiers, Azadirachta indica et Prosopis africana intéressent plus les professionnels alors ce sont plutôt Gmelina arborea, Mangifera indica et Parkia biglobosa que les fabricants de tams-tams préfèrent.

Nous pouvons aussi noter que, dans l’ensemble de la zone d’étude, Afzelia africana qui est privilégié (1ère position) par les professionnels de l’ameublement n’intéresse pas les autres groupes socio-professionnels si ce n’est qu’en sculpture qu’elle est quelque peu utilisée (10ème position). Pour cette dernière catégorie socio-professionnelle c’est Gmelina arborea qui est préférée en premier comme pour la fabrication de tam-tam et l’espèce n’est plus utilisée nulle part si ce n’est en ameublement où elle lest moyennement (5ème position).

Tectona grandis sort la première à être exploitée en menuiserie légère et reste bien utilisée en sculpture et en ameublement (3èmes positions). Mais, si Isoberlinia doka est privilégiée par les coffreurs et reste aussi intéressée par les charpentiers, c’est d’abord Anogeissus leiocarpa qui est préférée par ces derniers. Pour les professionnels de la fabrication de pirogues et mortiers, les préférences paraissent exclusives avec Triplochiton scleroxylon qui est la plus utilisée pour la construction de pirogue et nulle part ailleurs si ce n’est que faiblement en sculpture et, Azadirachta indica qui reste la plus utilisée pour la fabrication de mortiers et nulle part ailleurs, mais qui est immédiatement talonnée par Prosopis africana (48,15%).

L’analyse des données d’enquêtes, a permis de remarquer une sorte de ‘’zonage’’

dans l’utilisation des espèces par les groupes socio-professionnels.

En effet, les résultats présentés dans le tableau 3.3, montrent que dans le domaine de l’ameublement, Afzelia africana est l’espèce la plus utilisée dans les villes de Cotonou et Porto-Novo avec un taux d’utilisation de 27,50% suivis de Khaya grandifoliola (21,18%), Gmelina arborea (12,65%) et des autres espèces tandis dans les autres zones des départements du Littoral et de l’Ouémé en plus de l’Atlantique et du Plateau, c’est d’abord le Tectona grandis qui vient en premier avec 18,13% de taux d’utilisation suivi de Khaya grandifoliola (16,23%) avec Afzelia africana en troisième position (15,72%). Dans le

département du Zou, ces espèces se rivalisent aussi comme presque dans l’Atlantique-Littoral-Ouémé-Plateau mais avec Khaya grandifoliola en premier (18,99%), suivi de Afzelia africana(16,46%) et Tectona grandis (16,46%).

Dans le domaine de la menuiserie légère, comme présenté dans le tableau 3.4, Anogeissus leiocarpus est la plus utilisée dans les villes de Cotonou et Porto/novo tandis que Acacia auriculiformis vient en tête dans les zones hors villes de Atlantique-Littoral-Ouémé–Plateau et, Tectona grandis dans le Zou.

Ces tendances de préférences selon les zones peuvent se justifier pour les professionnels des villes de Cotonou et Porto-Novo par les exigences de leurs clientèles. Celles-ci, selon leur niveau de vie, portent leurs choix sur une espèce ou une autre et en général, sur les espèces de ‘’valeur’’ comme Afzelia africana. Par contre, dans les régions en dehors de ces villes, la disponibilité des espèces dans les zones concernées ou celles voisines constitue le principal facteur de choix ; ce qui permet aux professionnels de proposer à leurs clients des produits finis à la portée de leur bourse (à bas prix).

Les raisons qui motivent les professionnels dans leurs choix (des espèces) sont diverses et varient d’un groupe socio-professionnels à un autre.

Dans le domaine de l’ameublement, l’histogramme à la figure 5 présente la situation de ces raisons. Elles concernent essentiellement les facteurs de choix à savoir la disponibilité du bois, sa résistance, sa beauté (esthétique), la qualité de la finition, l’aptitude à être imprégné, l’absence de déformation, l’usinabilité et l’absence de défauts. L’analyse de cette figure révèle que les professionnels privilégient l’espèce Afzelia africana non seulement parce que pour eux, elle est mécaniquement bien résistante et présente un bel aspect avec une bonne finition et s’imprègne bien, mais aussi parce qu’elle est durable et se déforme peu (faible jeu du bois) même si elle n’est pas assez disponible et reste un peu difficile à usiner avec quelques défauts. Khaya grandifoliola est souvent utilisé parce qu’il est très disponible et a quand même une assez bonne résistance mécanique ; il se travaille bien et ne présente pas beaucoup de défauts même si elle est sensible (déformation) au gradient d’humidité ; il n’a pas une grande durabilité ni une bonne esthétique comme l’espèce Afzelia africana mais sa finition est assez bonne et il s’imprègne bien. Quant à Tectona grandis, les raisons de son choix sont proches de celles de Khaya grandifoliola à la légère différence qu’il est un peu moins disponible que, se travaille un peu mieux et a un peu moins de défauts que celui-ci.

En ce qui concerne Pterocarpus erinaceus, il est un bon bois comme l’Afzelia africana, mais un peu moins résistant et un peu moins beau que celui-ci, mais s’usine mieux.

Toujours selon les professionnels, Gmelina arborea et Anogeissus leiocarpa sont utilisées pour les mêmes raisons seulement que ce dernier est très disponible presque comme Khaya grandifoliola, mais il se déforme beaucoup avec les variations d’humidité et s’usine avec la même facilité que Tectona grandis mais moins aisément que Gmelina arborea. Tout comme Pterocarpus erinaceus qui se raréfie, les professionnels pensent que Khaya senegalensis Eucalyptus_spp et Milicia excelsa sont aussi rares mais s’ils les utilisent, c’est parce qu’ils ont presque des caractéristiques équivalents. Dans l’ensemble, Afzelia africana et

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Pterocarpus erinaceus sont les espèces les plus résistantes, la première est la plus esthétique et les deux restent recherchées tandis que Khaya grandifoliola, Anogeissus leiocarpa et Tectona grandis sont plus disponibles.

L’espèce Afzelia africana a toujours été recherchée par les professionnels de l’ameubleument au point que son autochtone était, selon Agbahungba et al. (2001), et reste de l’avis des professionnels, en danger d’extinction. Selon les déclarations de ces derniers et les confidences que les commerçants de bois rencontrés au cours des enquêtes nous ont faites, la plupart des bois de Afzelia africana utilisés sont des importations en provenance des forêts du Nigéria et du Togo. Le rapport annuel de 2015 (annuaire des statistiques forestières 2014-2015) de la DGFRN signalait cette situation. En général, les professionnels de l’ameublement s’approvisionnent en les autres bois de leur choix auprès des commerçants qui vont les chercher dans les forêts du centre et Nord-Bénin.

Pour les professionnels de la menuiserie légère (petits menuisiers), les raisons qui motivent leurs choix restent globalement, comme le montre l’histogramme à la figure 3.6, la disponibilité des bois, même s’ils s’intéressent aussi à la résistance et à la durabilité des espèces. En effet, de l’analyse de l’histogramme, il ressort que les professionnels considèrent Tectona grandis et Anogeissus leiocarpus comme plus résistant que Acacia auriculiformis et Isoberlinia doka et que ce dernier est beaucoup moins durable que les trois autres.

En ce qui concerne le domaine de la sculpture, les professionnels estiment que tout bois peut être utilisé pour la réalisation de leurs œuvres. C’est pour cela qu’ils utilisent un peu de tous les bois pour confectionner des œuvres de formes aussi diverses que variées, en partant des tous petits objets d’art (porte-clés, crèches, marteaux) jusqu’à ceux de grande taille pouvant atteindre une hauteur de 2m et une envergure de 1m. Mais plus spécifiquement, les principaux facteurs de choix qu’ils conjuguent sont la disponibilité, la durabilité, la taille et la valeur économique des espèces. C’est ainsi Diospyros mespiliformis dont la valeur économique est très élevée parce que rare, est très prisée et n’est surtout rencontrée que chez les sculpteurs des villes. Ces professionnels trouvent leurs matières premières dans les forêts du Nord-Bénin et en provenance du Togo et du Nigéria, par moments.

Dans le domaine de la charpente, les professionnels pensent que les facteurs de choix concernent essentiellement d’abord la résistance et la disponibilité du bois, ensuite sa portée (longueur). La grande durabilité et la faible sensibilité aux gradients d’humidité (stabilité géométrique) sont aussi considérées. C’est pour ces raisons que Anogeissus leiocarpa et Isoberlinia doka sont utilisées. Cette espèce provient des forêts du Nord-Bénin.

Pour les professionnels du coffrage, Isoberlinia doka est l’espèce la plus utilisée actuellement parce que son bois est considérablement disponible et bon marché, et aussi se trouve dans le commerce sur de grande longueur.

Les fabricants de tams-tams et de mortiers semblent utiliser certaines espèces spécifiques et estiment que c’est un leg de leurs parents aînés. Toutefois, les fabricants de tams-tams

privilégient la durabilité, la faible sensibilité aux gradients d’humidité et pour ce qui est des tams-tams portatifs, le faible poids en plus tandis que les fabricants de mortiers s’intéressent plus à la consistance du bois. C’est ce qui explique, disent-ils, leur intérêt pour le Prosopis africana et le Azadirachta indica même si ce dernier leurs crée d’importants désagréments en se fendillant lors de l’exposition du mortier au soleil.

Quant aux fabricants de pirogues du village de Ganvié, ils distinguent deux types de pirogues : les pirogues dites ‘’monoxiles’’ de petites ou moyennes tailles (capacité de 15 personnes au plus) et les pirogues en planches (capacité de 30 à 40 personnes). Pour le premier type, les espèces de bois utilisées ne sont pas maîtrisées car ces pirogues seraient taillées directement de tronc de gros arbres (difficiles à trouver localement) au Nigéria par des professionnels. Ce sont donc les pirogues en planches qui sont réalisées au Bénin à partir des bois qui proviennent en général des espaces naturels boisés et plantations des départements de l’Ouémé et du Plateau et parfois dans le commerce. Les professionnels locaux portent leur choix sur une espèce donnée parce son bois est résistant, durable et pas trop lourd.

3. Rapport d’images des usages des espèces de bois d’œuvre

Les images qui suivent, constituent un échantillon de celles que nous avons prises sur le terrain. Une partie restante est disposée à l’annexe 2.3, figures A3.1. Ces images se veulent représentatives des divers usages auxquels les bois des essences locales font objet, au moment de nos enquêtes sur le terrain.

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Porte et Fenêtre : Bois de Afzelia africana (Afzelia) vernis [Gbégamey (Cotonou)]

Armoire : Bois de Afzelia africana (Afzelia) ; en cours de fabrication [Porto-Novo]

2.2.1.Figures 3.8_ 1 à 4 : Images des usages en AMEUBLEMENT

Lit : Bois de Melicia excelsa (Iroko) ; en cours de fabrication [Cotonou]

Guéridon : Bois de A. africana (Afzelia) et D.

mespiliformis (Ebène) [Bohicon]

Tabourets: Bois de Anogeissus leiocapra (Faux ébène) [Abomey-Calavi]

Guérite et Rayons d’exposition : Bois de Anogeissus leiocapra (Faux ébène)

[Abomey-2.2.2. Figures 3.8_ 5 à 8 : Images des usages en MENUISERIE LEGERE

Porte et fenêtre : Bois de Acacia auriculiformis (Acacia) [Zê]

Tabourets, Chaises et bancs : Bois de Tectona grandis (Teck) [Godomey]

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2.2.4. Figures 3.8_ 11 à 16 : Images des usages en SCULPTURE Charpente : Bois de Anogeissus leiocapra

(Faux ébène) [Porto-Novo]

Charpente : Bois de Isoberlina doka (Kpakpa) [Abomey-Calavi]

2.2.3. Figures 3.8_ 9 à 10 : Images des usages en CHARPENTE

Masque et autres : Bois de Gmelina arborea (Gmelina) ; [Cotonou]

Masques : Bois de Gmelina arborea (Gmelina) ; [Bohicon et Allada]

Chaises et Girafe : Bois de Daniellia olivera (Daniellia) ; [Bohicon]

Eléphant : Bois de Eucalyptus spp (Eucalyptus) ; [Cotonou]

Fauteuil : Bois de Khaya spp (Acajou, Caïlcédrat) ; [Sèmè-Kpodji]

Chaises : Bois de Khaya spp (Acajou, Caïlcédrat) ; [Bohicon]

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2.2.5. Figures 3.8_ 17 à 18 : Images des usages en FABRICATION DE MORTIERS

2.6. Figures 3.8_ 19 à 20 : Images des usages en FABRICATION DE TAMS-TAMS

Mortier : Bois de Azadirachta indica (Neem) ; fendillé dû au séchage solaire [Saclo]

Mortiers : Bois de Azadirachta indica (Neem) (1) et Prosopis africana(Kakè) (2) ; [Saclo]

(1)

(2)

Tam-tam :Bois de Mangifera indica (manguier) [Saclo]

Tam-tam :Bois de Gmelina arborea (manguier) [Saclo]

2.7. Figures 3.8_ 21 à 22 : Images des usages en FABRICATION DE PIROGUE

2.8. Figures 3.8_ 23 à 24 : Images des usages en CONSTRUCTION DE MAISONS SUR PILOTIS

Pirogues en planches (à gauche) et

‘’monocyle’’ en bois non identifié (à droite) [Ganvié]

Pirogue ‘’en planches’’ : Bois de Triplochiton scleroxylon et Erythrophleum africanum

[Ganvié]

Maison en Bambou sur pilotis (non en bois d’œuvre) [Ganvié]

Pilotis en Erythophelum africanum et Avi- cennia africana (non en bois d’œuvre) [Ganvié]

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Conclusion

Dans ce troisième chapitre, les essences couramment utilisées par les professionnels de la transformation du bois, selon l’avis de ceux-ci, dans divers domaines sont déterminées.

Les divers usages de ces essences de bois sont rapportés en images. Les domaines couverts (avec l’essence la plus utilisée) sont : l’ameublement (Afzelia africana), la menuiserie légère (Tectona grandis), la construction de charpente (Anogeissus leiocarpus), le coffrage (Isoberlina doka), la sculpture (Gmelina arborea), la construction de mortier (Azadirachta indica), la construction de tam-tam (Gmelina arborea), la construction de pirogue (Triplochiton scleroxylon). et dans une moindre mesure, la construction de maison sur pilotis.

Chapitre 4 : Caractérisation physique et mécanique de trois (03) essences de bois : Afzelia africana, Anogeissus leiocarpus et Gmelina arborea –

Appréciation de l’adéquation de leurs usages

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Chapitre 4 : Caractérisation physique et mécanique de trois (03) essences de bois : Afzelia africana, Anogeissus leiocarpus et Gmelina arborea –

Appréciation de l’adéquation de leurs usages Introduction

La variabilité des propriétés du bois, d’une région à une autre pour une même essence donnée (El Alami S., 2013), consacre le besoin de connaître les caractéristiques des essences de bois dans une zone géographique donnée. L’objectif général poursuivi dans le présent chapitre est de déterminer les caractéristiques physiques et mécaniques de quelques essences utilisées au Bénin et de vérifier leur adéquation avec les usages auxquels elles font objet. De façon spécifique, il s’agit de déterminer les densités anhydre et basale, les retraits volumiques et linéaires totaux et la dureté au titre des propriétés physiques puis, les module d’élasticité et contrainte de rupture en flexion perpendiculaire

La variabilité des propriétés du bois, d’une région à une autre pour une même essence donnée (El Alami S., 2013), consacre le besoin de connaître les caractéristiques des essences de bois dans une zone géographique donnée. L’objectif général poursuivi dans le présent chapitre est de déterminer les caractéristiques physiques et mécaniques de quelques essences utilisées au Bénin et de vérifier leur adéquation avec les usages auxquels elles font objet. De façon spécifique, il s’agit de déterminer les densités anhydre et basale, les retraits volumiques et linéaires totaux et la dureté au titre des propriétés physiques puis, les module d’élasticité et contrainte de rupture en flexion perpendiculaire

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