• Aucun résultat trouvé

B - Etude approfondie des thèmes

> Corpus qualitatif - 39 chansons Analyse qualitative

Nous allons reprendre ici les thèmes principaux des 39 chansons de ce corpus, et présenter de façon détaillée ce que Brassens entend exprimer dans l'intégralité des sujets dont il a souhaité se saisir. Toutes les chansons de ce corpus restreint ont un message fort à faire passer. Nous entendons bien comprendre chacun de ces messages, et les présenter de façon synthétique, regroupés en des thèmes cohérents. Nous voulons également que chaque explication soit éclairée par les vers du poète. Il faut bien entendu rester fidèle aux vues de l'auteur, et retranscrire au mieux sa vision des choses.

Les thèmes principaux qui ressortent des chansons 39 chansons du corpus qualitatif sont les suivants : le refus des dogmatismes est à lui seul l'objet de 9 des 39 chansons particulièrement marquantes de l'œuvre de Brassens. Le pacifisme occupe lui aussi une place de choix, puisque Brassens y a consacré 6 de ses plus fortes chansons. La dénonciation de la norme et du conformisme est l'objet de 5 chansons qui ne peuvent pas non plus passer inaperçues. Quant aux chansons qui mettent l'artiste dans la posture de l'apolitisme, elles sont au nombre de 4. Nous avons laissé de côté les autres thèmes, pour nous concentrer sur les quatre thèmes que nous venons juste de mentionner, thèmes qui sont ressortis comme les plus représentés parmi les chansons marquantes de l'œuvre de Brassens.

> Refus des dogmatismes.

Brassens a chanté 11 chansons qui sont apparentées à ce thème de façon indéniable.

Parmi elles, neuf nous ont semblé particulièrement fortes :

Ceux qui ne pensent pas comme nous / Le cauchemar / Le sceptique / Le vieux normand / Les deux oncles / Les PAFS / Mourir pour les idées / Quand les cons sont braves / Les illusions perdues

Nous en déduisons que c'est un thème qui tient particulièrement à cœur à Brassens.

Nous en déduisons également que c'est le premier thème politique de son œuvre. 11 chansons, ce n'est pas beaucoup, lorsqu'on les met en rapport avec les 250 chansons que Brassens a écrites. Mais 11 chansons, c'est beaucoup, lorsque l'on sait la difficulté qu'il y a à faire un grand nombre de chansons autour d'un même thème. Brassens a ressassé cette idée 11 chansons durant, leur trouvant 11 cadres différents dans lesquels elles ont pu s'exprimer.

Brassens a systématiquement écrit ces chansons pour qu'elles marquent leur auditeur : les mots sont durs, et les métaphores parfois choquantes. Ce n'est pas un hasard si c'est sur ce thème que Brassens a fait scandale dans les années soixante, avec la chanson "les deux oncles". Brassens parle peu de politique, mais lorsqu'il en parle, c'est avec passion et vigueur.

Brassens a choisi de mettre son refus des dogmatismes sur le devant de la scène. Il utilise pour cela l'humour et la violence des mots. Le but étant que ses vers marquent. Pour ce qui est de l'humour, on peut citer l'exemple de Mourir pour les idées : "mourir pour les idées, d'accord, mais de mort lente". Brassens utilise ici une petit touche d'ironie, une petite touche d'absurde, et une grande touche d'humour. C'est ce même principe qu'il utilise dans Ceux qui ne pensent pas comme nous : "Entre nous soit dit bonne gens, pour reconnaître / Que l'on est pas intelligent, il faudrait l'être". Mais il sait aussi manier des mots et des références choquantes, comme dans Les deux oncles, ou encore dans Quand les cons sont braves :

"Quand les cons sont braves,

Comme moi comme toi comme nous comme vous

Ce n'est pas très grave, qu'ils commettent, se permettent des bêtises, des sottises Qu'ils déraisonnent, ils n'emmerdent personne

Par malheur sur terre, les trois quart des toquards sont des gens très méchants Des crétins sectaires,

Ils s'agitent ils s'excitent ils s'emploient ils déploient leurs ailes à la ronde Ils emmerdent tout le monde

Si le sieur X était un lampiste ordinaire, Il vivrait sans histoire avec ses congénères Mais hélas il est chef de parti l'animal Quand il débloque ca fait mal"

Nous sommes au cœur de l'idée de Brassens : les idées sont dangereuses, et extrêmement complexes. L'attitude la plus saine à leur égard est la circonspection. Beaucoup de personnes sont persuadés de détenir la vérité (Le vieux normand), beaucoup d'autres

individus, sans réfléchir, sont affectivement attachés à une tendance (Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part). Ils feront tout pour la défendre, certains que leur idée est porteuse du bien ou du progrès. Surs de leurs fait, ces individus affirment et luttent pour, s'opposent à.

Alors que la vraie intelligence commande de douter de. Jusque là, nous ne voyons rien de dangereux. Le malheur vient en effet de ce que ces personnes se sentent fondés à traduire leurs idées en fait. D'agir sur le réel pour le changer. Et c'est là qu'un observateur intelligent se rendra compte que leurs idées sont complètement erronées, et sans rapport avec la réalité. Par ailleurs, ces gens croient changer le monde, mais ils ne font que le reproduire à l'identique.

Après leur révolution, ou leur réforme, le monde n'aura pas changé. Au passage, ils auront fait couler leur comptant de sang.

Mais alors, on peut se poser la question suivante : pour Brassens, la révolution de 1789 ne représente pas un progrès ? Sa réponse, suivant cette idée, devrait être positive. Les idées de Brassens le conduiraient alors à soutenir une position invraisemblable - pour un homme qui n'a pas eu accès aux études sur la transmission des élites entre les régimes. Croyant avoir piégé le poète, on doit se raviser à l'écoute du Cauchemar. Brassens assume cette idée jusqu'au bout, et il utilise ce même moment symbolique - 1789 - pour montrer que le progrès politique n'existe pas à ses yeux. (Nous tenterons d'expliquer plus tard quels auteurs ont pu conforter Brassens dans cette opinion pour le moins originale). Voici l'extrait que nous voulons mettre en exergue :

"On prenait la Bastille, et la chose étant faite, Sur la plac' publique on dansait,

Pour en bâtir une autre à la fin de la fête,

Dans mon rêve où le roi des cons était Français." (Le cauchemar)

On retrouve la même idée dans 'mourir pour les idées':

"Encore, s'il suffisait de quelques hécatombes, Pour qu'enfin tout changeât, qu'enfin tout s'arrangeât Depuis tant de grands soirs, que tant de têtes tombent Au paradis sur terre, on y serait déjà

Mais l'age d'or sans cesse est remis aux calanques"

Brassens doute de pouvoir changer quoi que ce soit en mieux. Brassens est un sceptique. Est-ce un hasard s'il a intitulé l'une de ses chansons à contenu politique Le sceptique ? C'est sans doute dans Le Vieux Normand que Brassens exprime le mieux ce scepticisme :

"Crosse en l'air, ou bien fleur au fusil, C'est à toi d'en décider, choisis A toi seul de trancher s'il vaut mieux Dire amen, ou merde à dieu

A gauche, à droite, au centre, ou alors à l'écart Je ne puis t'indiquer où tu dois aller car Moi le fil d'Ariane me fait un peu peur

Et je ne m'en sers plus que pour couper le beurre […]

La vérité d'ailleurs flotte au grès des saisons Tout fier dans son sillage on barre, on a raison Mais au cours du voyage elle a viré de bord Elle a changé de cap, on arrive, on a tort".

La vérité est donc insaisissable, volatile et pour tout dire absurde, puisqu'il ne peut en toute logique en exister qu'une. Que faire alors, sinon éviter de juger, éviter de gouverner, au sens premier, Platonicien du terme ? Brassens conseille donc la posture sceptique quand il s'agit de porter un jugement politique. Mais là n'est pas tout : nous n'avons pas épuisé toute la richesse du refus des croyances de Brassens. Refuser les dogmatismes n'est pas tout, il faut encore être tolérant à l'égard des différences. Car la tolérance est le pendant de l'opposition au dogmatisme. C'est ce que Brassens souhaite exprimer dans une chanson complexe - Brassens n'a pas écrit que des chansons parfaitement lisibles -, Ceux qui ne pensent pas comme nous. Il s'agit de l'une des chansons les plus intéressantes que Brassens ait pu écrire sur le thème de l'opinion.

Dans cette chanson, Brassens tente d'expliquer qu'il est impossible de comprendre qu'une idée - celle de notre voisin - est meilleure que la nôtre, puisqu'il faudrait que nous soyons nous même meilleurs - plus intelligents - pour le comprendre. C'est le sens de "Entre nous soit dit bonnes gens pour reconnaître / Que l'on est pas intelligent, il faudrait l'être".

Brassens trouve ici un des arguments en faveur de la tolérance les plus forts de son œuvre.

Voici la façon dont-il présente son idée :

"Quand on n'est pas d'accord avec le fort en thème Qui, chez les sorbonnards, fit ses humanités, On murmure in petto : « C'est un vrai Nicodème, Un balourd, un bélître, un bel âne bâté ».

Moi qui pris mes leçons chez l'engeance argotique, Je dis en l'occurrence, excusez le jargon,

Si la forme a changé le fond reste identique : Ceux qui ne pensent pas comme nous sont des cons Entre nous soit dit, bonnes gens,

Pour reconnaître

Que l'on n'est pas intelligent, Il faudrait l'être. "

Après avoir montré pourquoi et comment les hommes ne sont pas d'accord les uns avec les autres, et par la même occasion qu'il y a peu de chances pour que ca change, Brassens en arrive à la conclusion : la tolérance.

> Pacifisme

S'il est une idée que Brassens ne tolère pas, s'il est une opposition sacrée dans toute son œuvre, c'est son opposition à la guerre. Il le place au cœur de six chansons sur les 39 chansons de notre corpus qualitatif.

Honte à qui peut chanter / La guerre 14-18 / La tondue / Le cauchemar / Les deux oncles / Les patriotes

Comme toujours, Brassens sait être drôle et spirituel pour faire passer une idée. La guerre 14-18 est remarquablement constituée autour d'un éloge de la guerre, qui est tellement exagéré qu'on ne peut que le prendre au second degré. En faisant l'inventaire par le menu des guerres les plus célèbres, en mettant en avant leurs pires horreurs, en les louant comme des beautés nobles, Brassens ridiculise toute esthétique du combat. La litote est une figure de style qui permet de montrer l'horreur de la guerre de façon légère et efficace, tout en faisant sourire:

"Bien sur celle de l'an 40 ne m'a pas tout à fait déçu Elle fut longue et massacrante et je ne crache pas dessus

Mais à mon sens elle ne vaut guère, guère plus qu'un premier accessit Moi mon colon celle que j'préfère, c'est la guerre de 14-18 (bis)"

Dans Les Patriotes, Brassens reprend le même principe, et fait l'énumération de tout ce qui va manquer aux mutilés de guerre. Les muets - par exemple - ne pourront plus reprendre en cœur la Marseillaise. Les mutilés ne sont donc pas pour autant devenus pacifistes, et de façon un peu absurde, ont la nostalgie de la guerre. L'effet comique et l'effet dramatique -sont tous deux saisissants.

Dans Les deux oncles, Brassens se met dans une position plus délicate, en attaquant de front la guerre et les belliqueux, dans un contexte bien précis cette fois-ci : celui de la guerre

39-45. Il tente de montrer à ses deux oncles, un collaborateur et un résistant qui sont morts au combat, que tout le monde a oublié ce pour quoi ils se sont battus -tout le monde s'en fiche à l'unanimité -, et que rien ne vaut de s'engager dans une guerre. Cette opinion vaudra à Brassens d'essuyer, comme nous l'avons vu plus haut, les foudres de la presse. La chanson, pour provocatrice qu'elle soit, est cependant bien inscrite dans la logique de Brassens :

"aucune idée sur terre n'est digne d'un trépas, il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas". Et partant de là, "mieux vaut tourner sept fois sa crosse dans sa main, mieux vaut toujours remettre une salve à demain". On peut même soupçonner Brassens d'avoir ouvertement conseillé, face à la shoa, de ne pas s'engager :

"De vos épurations, vos collaborations Vos abominations et vos désolations

De vos plats de choucroute et vos tasses de thé Tout le monde s'en fiche à l'unanimité"

Brassens exprime donc son pacifisme de façon frontale et brutale, un pacifisme radical et sans mesure. Rien ne vaut de se battre, il n'existe pas de cause juste. Il n'existe pas de guerre juste. Et Brassens va plus loin: plutôt que de faire la guerre, il donne un conseil à l'intention de tous les belliqueux. "Plutôt que de mettre en joue un vague ennemi, mieux vaut attendre qu'on le transforme en ami" (Les deux oncles). Et c'est sans doute un peu ce que les collaborateurs ont tenté de faire : vivre avec l'ennemi, et le transformer en ami. C'est sans doute pour cela, et aussi par compassion pour les victimes des idées sectaires en tout genre, que Brassens prend la défense de La tondue :

"Les braves sans culottes et les bonnets Phrygiens Ont livré sa crinière à un tondeur de chiens J'aurais du prendre un peu parti pour sa toison J'aurais du dire un mot pour sauver son chignon Mais je n'ai pas bougé du fond de ma torpeur Les coupeurs de cheveux en quatre m'ont fait peur"

> Dénonciation de la norme et du conformisme.

Brassens n'aime pas le conformisme et le respect de la norme qui conduisent les hommes à dupliquer leurs modèles de vie morne sur celui des autres, et qui les pousse à condamner celui qui suit une autre route qu'eux. Il le fait savoir dans 5 chansons fortes.

Celui qu a mal tourné / La ligne brisée / La mauvaise réputation / Les oiseaux de passage / Viens

Dans La mauvaise réputation, Brassens énumère les petites écartades qui font que tout le monde le montre au doigt (sauf les muets, ca va de soi). Brassens reste dans son lit le jour du défilé et il protège les voleurs de pommes. Tout cela lui vaut l'inimitié des braves gens. Il montre sa volonté de vivre une vie différente de celle qu'impose la norme dans La ligne brisée, chanson dont nous avons déjà fait une étude détaillée plus haut. La ligne brisée est le symbole abstrait de cette vie faite aux courbes de la personnalité de chacun, et non façonnée par la droiture de la norme.

Brassens expose, il montre ce qui le sépare des autres, dans la mauvaise réputation. Il milite pour le droit à la différence. Dans d'autres chansons, il fait l'éloge de la différence. Mais ici, le plus souvent, il se venge sur les conformistes, en humiliant les bourgeois qui mènent un rythme de vie beaucoup plus morose que celui de l'artiste. (Ce canard n'a qu'un bec, et n'eût jamais envie, de ne pas en avoir, ou bien d'en avoir deux - Les oiseaux de passage). Il va jusqu'à chanter un texte où tout ce qui s'oppose à une petite amourette est éliminé sans complaisance. Le mari est affublé de cornes, le chapeau du policier est flanqué à terre, et le garde champêtre est pendu à un arbre.

> L'artiste contre la politique.

Brassens a écrit quatre chansons pour exposer et expliquer sa prise de distance par rapport à la politique. Le sujet de prédilection de Brassens, c'est tout sauf la politique.

Brassens est un poète, et il traite comme il se doit de choses intemporelles et esthétiques.

Honte à qui peut chanter / Le passéiste / Sauf le respect que je vous dois / Tant qu'il y aura des Pyrénées.

C'est dans Le passéiste que cette posture ressort le plus clairement. Brassens explique pourquoi sa phrase d'élection est "il était une fois, […] au risque de paraître infantile".

Brassens aime le passé, pour ses vers, pour son charme désuet. Mais surtout, parce que l'on ne rencontre pas dans le passé ces gens importuns, et que la masse des "bovins" ne le piétine pas de ses "gros sabots". Dans Sauf le respect que je vous dois, Brassens affirme sa posture avec une grande clarté. De façon fugitive, au tout début de la chanson, il glisse ces deux vers :

"Si vous y tenez tant parlez moi des affaires publiques Encore que ce sujet me rende un peu mélancolique"

Brassens se laisse aller à parler des affaires publiques, mais c'est à contrecœur. Il ne s'épanouit vraiment que lorsqu'il peut chanter le passé et/ou des thèmes poétiques - amoureux le plus souvent. Brassens aime ce qui est hors du temps. Par ailleurs, il critique vertement les chanteurs engagés, ceux qui n'ont pas fait le même choix que lui. Dans Tant qu'il y aura des Pyrénées, il fait un portrait sans complaisance des chanteurs qui font de la politique leur cheval de bataille :

"J'ai conspué Franco, la guitare en bataille, pendant des tas d'années Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail, y'avait les Pyrénées S'engager par le mot, trois couplets un refrain, par le biais du micro Ca se fait sur une jambe et ca n'engage à rien, et peut rapporter gros"

Il n'y a donc aucun mérite à critiquer un dictateur, à moins que l'on ne chante dans le pays où ce dictateur sévit. Dans ce cas là, on ne s'engage jamais très longtemps : on finit dans une geôle ou sur une potence avant même d'avoir pu se faire entendre. C'est donc une lute parfaitement inféconde, et qui ne peut susciter que la dérision. Brassens reste campé sur ses positions, et pare à la contre-attaque des "Saint-Jean bouche d'or", déjouant leurs critiques avec ses arguments habituels. Dans Honte à qui peut chanter, il s'explique en organisant un véritable dialogue entre ses ennemis de pensée et lui. Tout au long de cette chanson, il défend son attitude dans toutes les périodes difficiles que la république a pu traverser. Voici l'extrait le plus marquant de cette joute :

"Honte à ce effronté qui peut chanter pendant que Rome Brûle Elle brûle tout le temps

A l'heure de Pétain à l'heure de Laval

Que faisiez vous mon cher en plein dans la rafale Je chantais et les autres ne s'en privaient pas Bel ami, j'ai pleuré sur tes pas"

Brassens s'intéresse à la poésie avant tout. La poésie, comme la guerre, est un invariant humain. Mais l'un d'entre eux ne mérite que le mépris, alors que l'autre est digne de la plus haute considération. Brassens reste du côté de la poésie : c'est dans ce lieu seulement que la vie est exaltante :

"Le feu de la ville éternelle est éternel Si dieu veut l'incendie, il veut les ritournelles A qui fera-t-on croire que le bon populo

Quand il chante quand même est un parfait salop ?"

> Corpus politique - 10 chansons.

Analyse approfondie.

Poursuivant notre mouvement vers les chansons les plus marquantes de l'œuvre de Brassens, nous allons faire encore un pas en avant dans la profondeur de l'analyse. Nous

Poursuivant notre mouvement vers les chansons les plus marquantes de l'œuvre de Brassens, nous allons faire encore un pas en avant dans la profondeur de l'analyse. Nous