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A. L ES SOURCES DE REVENUS DES JEUNES

4. Le choix des différents services et produits

4.2. Le compte courant

4.2.2. Etape usages

a. Fonctionnement du compte courant et modalités d’usage

Les jeunes interrogés font usage de leur compte courant de manière à toujours avoir assez d’argent pour faire des retraits d’argent régulier. Ainsi, les opérations principales consistent à alimenter leur compte, ce qui leur permet de débiter de l’argent sous plusieurs formes, c'est-à-dire, par virements, aux distributeurs ou aux guichets. Les montants possédés sur leur compte s’échelonnent ainsi de 200 à 5500 euros. Une seule enquêtée a déclaré ne plus avoir d’argent sur son compte courant.

Ils sont aussi au courant du fonctionnement de leur compte, des modalités de retrait en ce qui concerne par exemple les découverts autorisés et les problèmes rencontrés en cas de non respect de ces découverts. Ainsi, ils doivent payer des intérêts si ils dépassent le découvert autorisé. Un des jeunes interrogés connaît exactement la somme qu’il ne doit pas dépasser :

« Quel est ton seuil de découvert autorisé pour ton compte courant?

1300

Comment ça se passe? Donc tu peux être à découvert jusqu’à cette somme? Et combien d’intérêts dois-tu payer ensuite?

11,25%, je crois. » (Suzanne, femme, 22 ans, étudiante en sociologie, Mering, cliente de la hypovereinsbank et de la Sparkasse)

Les découverts autorisés varient ainsi entre 1000 et 2000 euros.

Comme les enquêtés sont souvent amenés à utiliser les distributeurs pour retirer de l’argent, ils sont aussi amenés à connaître par conséquent les sommes maximales qu’ils peuvent débiter en une seule fois. Ainsi, ces sommes varient entre 1000 et 2000 euros pour les enquêtés qui s’en souviennent. Pour d’autres comme le retrait de grosses sommes d’argent, c'est-à-dire qui dépassent les 1000 euros est rare ou exceptionnel, ils ne se doutent pas de la somme exacte qu’ils peuvent retirer et n’en sont pas pour autant perturbés :

« Eh bien, là, il y a un maximum autorisé. Je sais pas exactement combien, parce que je l’ai jamais franchi. Et comme ça, ça avait jamais d’importance. Donc, j’ai pas le droit de le mettre à découvert ou s’il y a plus rien sur le compte, je peux plus rien retirer. A part ça, c’est très facile à utiliser, il y a pas de savoir extraordinaire dont on aurait besoin ».(Georg, 24 ans, étudiant en licence de sociologie, Münich).

b. Accidents

Peu d’accidents ont été évoqués par les enquêtés. Une d’entre eux a recensé une erreur qui avait été faite quant à son compte courant. Ainsi, elle doit régulièrement apporter la preuve qu’elle est étudiante pour continuer à bénéficier du compte gratuit pour les étudiants.

« Et bien j’ai regardé sur mon relevé de compte et j’ai vu qu’il m’avait à nouveau prélevé quelque chose. Ça arrive assez souvent… donc, je vais à la banque, je leur montre mon certificat de scolarité, ou ma carte étudiante, et puis je fais faire une photocopie du relevé correspondant, j’attends qu’ils me remboursent. » (Mona, femme,24 ans, étudiante en médecine, Munich).

c. Suivi (documents et contrôle)

Les jeunes interrogés contrôlent de façon régulière leur compte. Plusieurs moyens peuvent être mis à leur disposition : soit ils peuvent aller chercher un relevé de compte à leur banque à un automate spécialement prévu à cet effet qui imprime les relevés. Avec l’option « online banking », ils peuvent aussi contrôler le solde de leur compte. Il peut être aussi possible pour l’enquêté de contrôler la situation du compte par téléphone. Ce moyen peut être retenu lorsqu’ils n’ont pas d’autres moyens, par exemple, à l’occasion d’un départ à l’étranger. Plusieurs logiques peuvent être dégagées de la pratique du

contrôle pour les jeunes allemands interrogés en fonction de leurs usages de ces différents services :

Ainsi, Internet va être le plus souvent utilisé comme un réducteur d’incertitude. En effet, il permet de contrôler son solde, de vérifier que les transactions, les virements se sont bien passés :

« Et à part ça, il y certaines sommes qui sont débitées régulièrement, le loyer et des trucs.

Et toutes les deux ou trois semaines, je contrôle les mouvements qui se sont passés. » (Georg, 24 ans, étudiant licence de sociologie, Münich).

Une fois ce contrôle effectué, le jeune peut alors décider de se rendre ou non à la banque pour prendre de l’argent ou pour en remettre sur son compte.

En ce qui concerne l’usage des automates, les fréquences de contrôle de leur compte varient en fonction des enquêtés. En effet, comme ils disposent d’autres moyens de contrôle, avec Internet, notamment, certains préfèrent et vont chercher leurs relevés de compte plus rarement. Ainsi, certains vont aux automates une fois par mois et ce moyen de contrôle est secondaire pour ceux qui préfèrent la pratique du Online banking. Par exemple, Hariet regarde à fréquence d’une fois par semaine le solde de son compte courant sur Internet, sinon, elle va à la banque une fois par mois pour imprimer son relevé de compte, et éviter de payer les frais d’affranchissement qu’aurait occasionné son envoi. Il s’agit donc pour elle davantage d’une formalité qu’un moyen de contrôle :

« Pour les relevés, tu dois payer que les frais d’affranchissement. » (Hariet, 21 ans, apprentissage d’employée dans une banque, Unterschliessen)

Il peut être aussi possible de choisir de se faire envoyer les relevés par la poste. Georg, lui utilise exclusivement Internet comme moyen de contrôle régulier, en revanche, il fait venir par la poste ses relevés de compte et paye à cet effet une petite somme tous les deux, trois mois :

« Je pense qu’il faut payer un peu, mais la plupart du temps, je pense pas à les imprimer.

Et ensuite je les reçois avec la poste. Et je ne sais pas une fois tous les trois mois ou quelque chose comme ça, deux ou trois Euros sont débités pour ça. » (Georg, 24 ans, étudiant licence de sociologie, Münich)

.Le choix de se faire envoyer les relevés de compte à domicile peut être judicieux pour ceux qui ne payent pas de frais d’envoi. Par exemple, Lucio explique que certains statuts dispensent des frais d’affranchissement :

« Je crois que oui c’est gratuit, pendant le service civil et le temps de la formation. » (Lucio, 21 ans, service civil, Mering).

Lucio peut donc recevoir ses relevés de compte à une fréquence d’une à deux fois par mois.

Björn, lui, décide d’aller chercher ses relevés de compte à fréquence variable, toutes les quatre à six semaines pour avoir un relevé écrit de ses comptes, ce qui lui permet ensuite de les archiver, d’avoir une preuve écrite. Ses relevés de compte ne lui sont pas envoyés de façon automatique.

Il est plus facile de penser à imprimer un relevé de compte pour ceux qui se rendent souvent à la banque. Ainsi, Suzanne se rend environ une à deux fois par semaine à la banque. Elle a donc fait une association du retrait d’argent avec l’opération d’imprimer son relevé :

« Je vais chercher un relevé de compte quand j’ai besoin d’argent de nouveau. » (Suzanne, femme, 22 ans, étudiante en sociologie, Mering, cliente de la hypovereinsbank et de la Sparkasse)