• Aucun résultat trouvé

Et avec votre esprit. Le prêtre dit:

Dans le document DE LA MESSE, (Page 64-71)

Prions.

« Dieu éternel et t o u t - p u i s s a n t , n o u s te r e n d o n s

» grâces de tout notre c œ u r , de ce q u e p a r t i c i p a n t

*.) à ces saints mystères selon ton o r d o n n a n c e , il

» t'a plu nous sustenter de la n o u r r i t u r e spirituelle

» d u corps et du sang précieux de ton Fils n o t r e

» Sauveur Jésus Christ, n o u s a s s u r a n t p a r iceux de

» ta faveur envers n o u s , et q u e n o u s s o m m e s faits

» vrais m e m b r e s de ton corps m y s t i q u e , à s a v o i r ,

» de la c o m p a g n i e bienheureuse de tous fidèles , et

» qu'aussi p a r espérance n o u s sommes héritiers de

» ton r o y a u m e é t e r n e l , p a r les mérites de la m o r t

LITURGIE ANGLICANE. 5 3

» et passion précieuse de ton Fils bien-aimé. Nous te

» supplions m a i n t e n a n t , ô Père c é l e s t e , qu'il te

» plaise n o u s assister tellement de ta g r â c e , q u e n o u s

» puissions c o n t i n u e r en cette compagnie b i e u h e u

-» r e u s e , et faire toutes les b o n n e s œuvres q u e tu

» as p r é p a r é e s , afin q u e n o u s c h e m i n i o n s en

icel-» les, par Jésus-Christ n o t r e Seigneur auquel avec

» toi et le Saint-Esprit soit t o u t h o n n e u r et gloire

» ès siècles des siècles. Amen.

Le prêtre se tournera vers le peuple, et le congé-diera avec cette bénédiction en disant : « La paix de r> Dieu, l a q u e l l e s u r m o n l e t o u t e n t e n d e m e n t , garde

» vos c œ u r s et vos sens en la connaissance et

dilec-» (ion de Dieu et de son Fils J é s u s - C h r i s t n o t r e

» Seigneur: et la bénédiction de Dieu t o u t - p u i s s a n t ,

» le P è r e , le Fils et le Saint-Esprit, soit avec vous

» et y d e m e u r e é t e r n e l l e m e n t . Alors le peuple

ré-» pondra : Amen. ré-»

S'il n'y a point de clercs , le prêtre dira tout ce que les clercs devaient chanter.

Lorsque la communion sera célébrée les jours ou-vriers dans les maisons particulières, on pourra omettre le Gloria in excelsis , le C r e d o , F homélie*

et l'exhortation qui commence par ces mots: Chers et hien-aimés, etc.

Collectes, dont C une pourra être dite chaque jour après F offertoire lorsqu'il n'y a pas de communion.

Les six premières sont dans les éditions françaises : il y en a ici deux autres, une pour la pluie* et l'au-tre pour le beau temps.

Les litanies seront dites ou chantées en anglais tous les mercredis et vendredis selon F ordonnance de Sa Majesté ou de la manière déjà prescrite (a) ou comme il pourra F être à l'avenir par Son Altesse.

Lorsqu'il n'y aura p e r s o n n e p o u r c o m m u n i e r

(n) Dans les litanies imprimées sous !e roi Henri V I I I , on s'a-dresse à la sainte Vierge, aux saints Anges, aux saints Patriarches et Prophètes , aux Apôtres, aux Martys et à tous les Saints. Ces in-vocations des Saints ne se trouvent plus dans les litanies de cette lit ;rgie.

54 DISS. XIII. ART. fit. UNIFORMITÉ ABANDONNEE.

avec le p r ê t r e , les litanies é t a n t finies, le p r ê t r e se revêtira d ' u n e a u b e simple ou d'un surplis avec u n e c h n p e , et il dira à l'autel tout ce qui est m a r q u é p o u r la célébration de la cène du Seigneur j u s q u ' a -près l'offertoire, il ajoutera u n e ou deux des col-lectes m a r q u é e s après la c o m m u n i o n , selon qu'il jugera plus convenable p o u r le t e m p s , et se t o u r -n a -n t vers le p e u p l e , le co-ngédiera avec la bé-nédic- bénédic-tion ci-dessus m a r q u é e

Ou a j u g é à propos p o u r é v i t e r tout sujet de dis-c o r d e , q u e dans tout le royaume le pain p r é p a r é p o u r la c o m m u n i o n soit fait d'une m ê m e m a n i è r e , sans levain, r o n d , mais sans a u c u n e figure e m p r e i n t e , et un peu plus grand et plus épais q u ' o n n'avait c o u t u m e de le faire , p o u r p o u v o i r le diviser en plusieurs parties.

Le m i n i s t r e divisera le pain d u moins en deux ou en a u t a n t de parties qu'il j u g e r a convenable p o u r le d i s t r i b u e r aux c o m m u n i a n s . Nul ne doit croire qu'il en recevra moins dans u n e partie q u e d a n s le t o u t , mais qu'en c h a q u e partie il recevra t o u t le c o r p s de n o t r e S a u v e u r Jésus-Christ....

Dans la réception du sacrement du saint corps et du sang de Jésus-Christ, p o u r se mieux conformer à l'institution de ce sacrement et à l'usage de l'église p r i m i t i v e , il y aura toujours q u e l q u ' u n qui c o m -m u n i e r a avec le p r ê t r e d a n s toutes les églises cathédrales et collégiales. Et afin q u e ceîte o r d o n -nance soit observée par tout le r o y a u m e , celui de chaque paroisse qui doit fournir à son tour ce qui est nécessaire p o u r la c o m m u n i o n , ou q u e l q u ' u n en sa p l a c e , se disposera a c o m m u n i e r avec le p r ê -t r e , e-t -tous les au-tres qui seron-t en é-ta-t de com-m u n i e r , c o com-m com-m u n i e r o n t avec lui.

Les j o u r s o u v r i e r s , s'il ne se présente p e r s o n n e p o u r c o m m u n i e r , le p r ê t r e ne célébrera point.

Les h o m m e s et les femmes s e r o n t obligés d'as*

sister au service divin dans leurs propres paroisses....

et de c o m m u n i e r au moins u n e fois l'an

LITURGIE. ANGLICANE. 5 5

Quoiqu'on lise clans les anciens a u t e u r s que les fidèles recevaient dans leurs mains le sacrement d u corps de Jésus-Christ, et q u e Jésus-Christ n'ait fait aucun p r é c e p t e opposé à cet usage ; c e p e n d a n t , comme il arrivait souvent q u ' o n emportait le

sacre-ment chez s o i , et q u ' o n en abusait p o u r le faire servir à des superstitions et à des impiétés , p o u r obvier à ces inconvéniens , et afin qu'on observe une uniformité dans tout le royaume , on juge à propos q u e les fidèles reçoivent eu leur bouche de la main du p r ê t r e le s a c r e m e n t du corps de Jésus-Christ.

La Communion du malade*

Elle est c o m m e on la lit dans les éditions posté-r i e u posté-r e s , à la posté-réseposté-rve de la posté-r u b posté-r i q u e suivante en ces t e r m e s : Si le malade d e m a n d e la c o m m u n i o n dans sa maison u n j o u r q u ' o n la célèbre dans l'église, alors le p r ê t r e réservera de la c o m m u n i o n p u b l i q u e une q u a n t i t é suffisante d u s a c r e m e n t du corps et du sang p o u r la p e r s o n n e malade et p o u r ceux q u i c o m m u n i e r o n t avec lui , s'il y en a : et q u a n d la c o m m u n i o n p u b l i q u e sera finie d a n s l'église, il ira dans la maison d u malade où il administrera le sa-crement a u x p e r s o n n e s q u i c o m m u n i e r o n t avec ce malade , s'il y en a , et ensuite au malade. Mais avant que de d i s t r i b u e r la sainte c o m m u n i o n ,1e curé fera faire la confession générale m a r q u é e au nom des c o m m u n i a n s , et ensuite il récitera l'absolution et les sentences q u i suivent la c o m m u n i o n p u b l i q u e , et la c o m m u n i o n sera suivie de la collecte: Dieu t o u t - p u i s s a n t , éternel , n o u s vous rendons grâ-ces , etc.

5G DÎSS. X I I I . ART. m. UNIFORMITÉ ABANDONNÉE.

Règlement du Parlement. Plaintes de Calvin et des autres Novateurs. Nouveaux changement dans la liturgie*

QUATRE

mois avant que cette liturgie fût mise en usage, le parlement avait réglé l'abstinence du ca-rême , qui était fort combattue par les novateurs.

Le t\ de février il parut sur le bureau de la cham-bre haute un projet de loi portant défense de man-ger de la chair, soit en carême , soit les jours de jeune. L'archevêque de Cantorbéry et les évêques d'Ely, de Worcester et de Chichester, eurent or-dre de l'examiner. Après quoi on l'envoya aux com-m u n e s , qui le rendirent le lendecom-main avec leur ap-probation , y ajoutant une nouvelle clause que les seigneurs approuvèrent. Cette ordonnance établit:

i ° . Qu'il est certain , par la parole de Dieu , qu'il n'y a point de degrés de pureté entre les différtes sordiffértes de viandes, ni de degrés de sainteté en-tre les jours de Tannée. a°. Que ceux-là sont néan-moins condamnables, qui par un motif de sensua-lité blâment les jeûnes et les abstinences, dont l'ins-titution vient de l'Église, 3°. Que l'abstinence, pour peu qu'on en use bien , a la vertu d'assujettir le corps à l'esprit , et de nous former à la vertu. A cette considération le parlement en joignit une au-t r e , qui esau-t de police, que l'observaau-tion du carême et des jours de jeûne était nécessaire pour soute-nir le négoce de la p ê c h e , et pour conserver le bé-tail en certains temps de Tannée. Sur ces deux prin-c i p e s , après avoir révoqué toutes les lois de prin-cette nature , il o r d o n n e , sous diverses p e i n e s , de ne point manger de v i a n d e , les vendredis, ni les sa-medis , aux quatre-temps, en carême , ni les autres jours déclarés maigres ; et cela à commencer du

premier mai suivant. Les malades , les personnes

LITURGIE ANGLICANE. 57

faibles et ceux qui auraient dispense d u roi seraient exempts de cette observance.

Cette raison de police et la dispense d o n t le roi est laissé le m a î t r e , furent p e u t - ê t r e cause q u e la plupart des n o v a t e u r s ne se soulevèrent pas contre de telsrèglemens d ' a b s t i n e n c e , qui n'étaient pas de leur goût.... Ils furent moins indulgens sur la nou-velle liturgie. Les chambres h a u t e s et basses ne lui avaient pas d o n n é u n e sauvegarde suffisante , en déclarant qu'elle avait été faite p a r l'assistance du Saint-Esprit. Les amis des L u t h é r i e n s et des Calvi-n i s t e s , q u i étaieCalvi-nt alors les p r i Calvi-n c i p a u x réforma-t e u r s , ne se croyaienréforma-t pas moins inlelligens en ins-pirations q u ' u n e assemblée des seigneurs et des c o m m u n e s ; et pouvaient-ils g o û t e r un office q u i avait e n c o r e tant de r a p p o r t avec la messe qu'ils avaient si fort décriée? C o m m e n t souffrir les anciens o r n e m e n s et presque tout l'ordre observé dans nos églises; des aubes , des t u n i q u e s , des chasubles o u chapes , u n introït , des Kyrie eleison , Gloria in exeelsis, Doîninus vobiscum , avant la préface?

Mais ce qui était plus sensible aux n o v a t e u r s , c'est q u ' o n retenait toutes les n o t i o n s d u sacrifice , le nom d'autel et l'autel m ê m e . C'est sur l'autel et sur le corporal q u e le p r ê t r e devait mettre le pain et le vin , et c'est à cet autel q u e le p r ê t r e récite le canon si a p p r o c h a n t du n ô t r e ; on s'y u n i t aux Saints à peu près c o m m e n o u s faisons dans le com-municantes. On y prie de m ê m e p o u r les m o r t s , sans a b a n d o n n e r tous les termes de notre canon ; et q u i plus e s t , on y retient les expressions q u i conservent le dogme d e l à présence réelle et de la transsubstantiation , par celte prière des liturgieâ de toutes les églises du m o n d e chrétien , oû Ton d e m a n d e q u e le pain et le vin soient faits le corps et le sang de JésusChrist en formant en m ê m e

-temps le signe de la croix s u r le pain et sur le vin.

On offre ces saints Mystères comme un sacrifice propitiatoire p o u r la rémission des p é c h é s , et l'on

58 orss. x'if.

ART. m.—UNIFORMITÉ ABANDONNÉE.

suit presqu'en tout le canon de la messe jusqu'à Omnis honor et gloria ; Le Pax Domini» etc. ; La formule Corpus Domini nostri Jesu Christi» sans aucune explication , et la réserve du corps et du sang de Jésus-Christ en certains jours pour le por-ter aux malades.

Bucer, Calvin et leurs disciples ne différèrent pas de se récrier contre cette liturgie. Lors même qu'ils étaient absens d'Angleterre , ils y entretenaient beaucoup de relations: Bucer s'y alla établir et il y mourut. Cranmer appela auprès de lui Pierre Mar-t y r , l'inMar-time ami de Calvin , qui écrivaiMar-t de Mar-temps en temps à cet archevêque. Il écrivit aussi au

pro-lecteur d'Angleterre dans le temps qu'on achevait la composition de la liturgie, et il paraît qu'il

s'é-lait informé de ce qu'on y admettait ; car après l'avoir exhorté à finir le grand ouvrage de la réfor-mation , et à punir même par le glaive (*) ceux qui s'y opposaient , il lui marque combien il est s u r -pris d'apprendre qu'on laisse dans l'administration de la cène une prière pour les morts ; il prétend qu'une telle prière ne peut pas être jointeà la sainte c è n e , et il conclut que cela ne doit point être s u p -porté.

(a) Alîi verô in sunmtitionibus Autîchmtî oliduruerunt ut earum rnvulsionem ferre non possint. Ac merentur qnidem tu m hi ttim ilti gladio ultore coerceri, quem tibi trariidit Dominus: cùm non in re-gem tantùm insurgant, se<l in De uni ipsum qui et rere-gem in sede regia constituit , et te protectorem inslituit. Genevœ 22 octob.

1548. EpteL Cala, p 9 3 .

(b) Audio reeltari îsUcin crena; cekhratione oratîonem pro de-ftinrtis ; ncque verô hoc ad purgatorii paplstici approbationpin re-ferrï satis scîo. JVeque etiam me latet proferri posse antiquiim ritum mentionis defunctorum faciendœ, ut eo modo comimmio flrielium omnium in unum corpus conjiinctorum declaretur. Sed obstat in-vîctum illud argumentum, nèrnpe c-œnam Domini remadeo sacro-sanctam esse ut ullis hominum additamenlis eam consourcare sït nefas. Prncterca uhi Dcuin invocamus non est indulgenaum nostris afTectîbus, srd potins recula illa rrtîiieiida est, quam trndît Apos-tolus, utverbum Deipro fundamento liabpnmus: illa verô drfunc-loruin commemoratio qtia» îpsomm veiiprulionem vel commenda-tmnein ronjunntnm lialiet, non respondet v e r a a c légitima: reetc orandi institution!, ac proinde nssumenium e s t , quod in cœna Do-mini nullo modo ferewlum sit. tiL ihitL

Dans le document DE LA MESSE, (Page 64-71)

Documents relatifs