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Espaces publics situés dans l’aire des premières extensions de la ville en bâti semi-continu 53

Dans le document A R 2 : D , 2019 (Page 53-59)

4. TYPOLOGIES DES ESPACES PUBLICS

4.2 E SPACES PUBLICS PRESENTS AU SEIN DES AIRES DIFFERENCIEES REPRESENTATIVES DU TISSU

4.2.2 Espaces publics situés dans l’aire des premières extensions de la ville en bâti semi-continu 53

Les premières extensions des villes et des bourgs en bâti semi-continu, caractérisées généralement par un maillage viaire, un parcellaire et un bâti étroit, englobent aussi des urbanisations plus diverses et parfois, peu structurées.

Le réseau viaire peut y être assez complexe car il résulte d’une évolution parfois sans apparente cohérence d’ensemble. Les espaces publics peuvent dès lors y être de nature assez diverse, mêlant axes structurants, rues, ruelles, places et placettes, …

Situées à proximité des centres et bénéficiant généralement d’une accessibilité multimodale satisfaisante, ces zones sont soumises à des enjeux de densification et de transformation. Leur vocation résidentielle reste dominante et la diversité des logements est amenée à se renforcer. Ce territoire comporte également des équipements et des services publics ainsi que des espaces dédiés au tertiaire.

Tissu de rues Axes structurants Places

Contexte

Ilots

- Tissu d’îlots linéaire et lâche - Grandes mailles ouvertes

- L’espace-rue n’est pas toujours clairement délimité, mais souvent important

- Bâtiments sur l'alignement ou en recul (l’alignement est alors généralement marqué par un muret ou une haie) - Maisons semi-mitoyennes, parfois en attente de mitoyen - Bâti de 1900 à 1972 sur des parcelles étroites et profondes

Les places font figure - Trottoirs de part et d’autre mais dont la qualité,

- Trottoirs de part et d’autre

Varie en fonction des

- Mauvaise marchabilité (peu de perméabilité,

aménagements de faible qualité)

- Les cyclistes sont intégrés à la circulation

- Les seuils font la transition entre l’espace public et - Les seuils font la transition entre l’espace public et l’espace privé ; leur animation dépend fortement de la vocation de l’axe et de son trafic

- Seuls les trottoirs et seuils peuvent constituer des lieux

Perwez, rue de Seumay Soignies, rue de Neufvilles

Axe structurant

Enghien, rempart Saint-Christophe Soignies, Chaussée de Braine

Place

Enghien, place de la Gare

Principaux enjeux des espaces publics situés dans l’aire des premières extensions de la ville en bâti semi-continu

Les configurations spatiales existantes et les transformations des tissus qui s’y observent amènent par endroit un espace public peu structuré. Dans bon nombre de cas, l’espace public y est investi par l’automobile -d’autant plus que la densité résidentielle y est élevée- au détriment de ses fonctions de séjour et de sa capacité à générer/ accueillir l’animation.

La discontinuité du tissu ainsi que les aménagements pour l’auto- mobile peuvent avoir créé une discontinuité spatiale et engendré un espace public diffus, empreint d’obstacles et de ruptures.

Les principaux enjeux sont :

- Augmenter la lisibilité de l’espace et assurer des transitions qualitatives entre espace privé et espace public ;

- Renforcer le maillage et limiter les effets de rupture liés aux axes de plus forte fréquentation automobile ;

- Être accessible à l’ensemble des usagers, en envisageant le partage équilibré de l’espace public et en assurant la sécurité des usagers, notamment au droit des traversées ;

- Créer des espaces de rencontre et de séjour bien localisés ainsi qu’un retrait vis-à-vis des axes de circulation intense à privilégier dès que la situation le permet;

- Garantir des voies d’accès à la ville et inter quartiers qualitatives, notamment en matière d’accompagnement paysager et de limitation des vitesses ;

- Profiter d’opérations immobilières d’envergure pour tisser un réseau d’espaces publics qualitatifs.

4.2.3 Espaces publics situés dans l’aire des dernières extensions de la ville en bâti discontinu

Les dernières extensions des villes et des bourgs en bâti discontinu se caractérisent par un tissu peu dense, ouvert, organisé générale- ment autour d’un réseau routier conçu dans une logique de déplacement automobile. Selon la position au sein du réseau de mobilité, certaines voiries peuvent être particulièrement accidentogènes et peu compatibles avec une fonction de séjour.

La desserte en transports en commun y est souvent limitée.

Caractérisées par une faible mixité fonctionnelle, la destination résidentielle est dominante et côtoie des activités artisanales ou quelques plus rares services.

Ces tissus offrent aussi, dans bon nombre d’endroits, des vues paysagères dont l’urbanisation et l’espace public tirent (doivent tirer) parti.

Situées aux lisières des agglomérations, des zones destinées à l’urbanisation (sous forme de ZACC par exemple) peuvent se présenter. L’urbanisation de telles zones représente une opportunité pour renforcer les maillages viaires, inclure davantage une approche multimodale et offrir un espace public qualitatif.

Tissu de rues Axes structurants

Contexte

Ilots

- Tissu d’îlots linéaire et lâche - Très grandes mailles ouvertes

- L’espace-rue n’est pas toujours clairement délimité, mais souvent important - Bâtiments bas (1 étage)

Alignement, mitoyenneté et contexte bâti

- Bâtiments non-alignés ; des haies peuvent marquer l’alignement - Maisons : villas isolées

- Stationnement variable, rarement dessiné, en partie sur l’accotement ou les trottoirs (s’ils existent)

- Pas d’aménagements cyclables - Très rares trottoirs

- La répartition modale est peu définie, mais le trafic automobile est généralement faible

- Deux sens de circulation

- Stationnement variable, généralement marqué traversées marquées, sécurisées ou signalées

- Peu de signalisation

Végétation - Le cadre est très vert ; les plantations dans l’espace public sont cependant très rares et variables

Usages

Passage

- Trafic automobile faible - Traversées non-marquées

- Pas de desserte de transports en commun - Mauvaise marchabilité (très peu de perméabilité, rares trottoirs ; les piétons peuvent cependant marcher en voirie étant donné la faible intensité du trafic)

- Les cyclistes sont intégrés à la circulation

- Trafic automobile variable

- Traversées généralement marquées - Desserte en transports en commun faible - Mauvaise marchabilité (peu de perméabilité, aménagements de faible qualité)

- La cyclabilité dépend principalement de l’existence, de la qualité des aménagements cyclables et de leur sécurisation ; les cyclistes sont intégrés à la circulation la plupart du temps

Desserte

- L'espace public dessert de larges parcelles au sein desquelles sont implantés les logements

- L’espace public est principalement bordé de haies et de clôtures

- L'espace public dessert de larges parcelles au sein desquelles sont implantés les logements

- L’espace public est principalement bordé de haies et de clôtures

Séjour

- L’espace public peut être un lieu de séjour, étant donné le faible trafic automobile ; cette utilisation est cependant rare et dépend fortement de l’urbanisation et des habitants (contrôle social possible ou masqué par les haies et murets, échanges ou non entre riverains, rencontre dans l’espace public ou dans l’espace privé, …)

- Le séjour est rarement organisé et difficilement envisageable de manière informelle

Activation

- Très peu d’activation

L’activation dépend toutefois de l’urbanisation des lieux et principalement de l’ouverture des parcelles / de la zone de recul sur l’espace public ou de leur fermeture par des haies et murets

- Très peu d’activation

Exemples : Rue

Enghien, rue Roi Albert Andenne, rue Dr Defossé

Axe structurant

Verviers, Bouquette Huy, chaussée de Waremme

Principaux enjeux pour l’espace public :

Les enjeux pour les espaces publics situés au sein des dernières extensions des villes et des bourgs en bâti discontinu sont entre autres :

- Permettre à tous les usagers une circulation sécurisée sur le réseau. Accroître le partage de l’espace public en bonne cohérence avec le contexte et la nature des circulations ;

- Assurer l’accessibilité aux modes doux aux arrêts de transports en commun, aux espaces de covoiturage, aux équipements de proximité… ;

- Créer des espaces de séjour et de rencontre ;

- Renforcer la continuité des parcours et le maillage (via des sentiers par exemple) ;

- Qualifier les zones de recul des parcelles en visant une (meilleure) homogénéité du traitement des limites entre le domaine privé et public ;

-

Créer une scénographie paysagère (vues vers les paysages et séquences paysagères de traversée).

Dans le document A R 2 : D , 2019 (Page 53-59)