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Un espace stratégique à contrôler

Les moyens d’action du tribunal

I. Un espace stratégique à contrôler

L’Inquisition moderne fut à l’origine conçue comme une cour itiné- rante sur le territoire d’un district correspondant à celui d’un évêché ou d’un archevêché et elle se déplaçait dans les divers lieux où sa présence

 L’organisation de la répression

était requise pour traquer l’apostasie judéo-converse. Progressivement, le Saint-Office vit sa compétence s’étendre à d’autres types d’hérésies, alors que dans le même temps ses structures se figeaient et que le tribu- nal se sédentarisait dans la ville capitale du district. De fait, le district sévillan présente des caractères propres, puisqu’il s’agit du premier lieu qui connut une présence inquisitoriale dans la couronne de Castille et que sa démarcation définitive remonte à . Une fois l’étendue de sa juridiction délimitée, des moyens spécifiques furent mis en œuvre afin de parvenir à organiser un rigoureux contrôle de l’espace, de telle sorte que les points essentiels fussent surveillés.

I.. Le district sévillan : création et extensions ultérieures

Une fois l’autorisation papale obtenue en  de créer une Inquisi- tion, les Rois catholiques avaient cherché à régler l’épineuse question conversaen un lieu bien déterminé : Séville. Le  janvier , le pape Sixte IV confirmait la nomination de fray Miguel Morillo et de fray Juan de San Martín aux postes d’inquisidores contra la herética parve- dad, tout en interdisant dans le même mouvement la désignation de nouveaux inquisiteurs dans d’autres royaumes. En dépit des protes-

tations qu’une Inquisition naissante et mal organisée avait pu soulever, deux années plus tard, le  février , le privilège serait toutefois dévolu aux rois espagnols par le même souverain pontife.

Jusqu’à cette date, Séville fut l’unique tribunal de la péninsule. La

concession renouvelée aux rois de Castille et d’Aragon marqua l’enra- cinement du tribunal sur le territoire espagnol : la nomination de fray Tomás de Torquemada, inquisiteur général de la couronne de Castille ainsi que la création à cette date de trois nouveaux tribunaux « de la nueva inquisición» à Cordoue, Jaén et Ciudad Real témoignaient de la

. Bernardino Llorca, Bulario pontificio de la Inquisición española en su periodo cons- titucional,-, Rome, , p. -.

. Certains historiens défendent l’existence d’un autre tribunal siégeant à Cordoue à cette date : cf. Jaime Contreras - Jean-Pierre Dedieu, « Geografía de la Inquisición española : la formación de los distritos (-) », Hispania Sacra, , no

, p. . Ces auteurs se fondent sur H. Charles Lea, Historia de la Inquisición..., t. I, p. . Toutefois les documents cités par Pilar García de Yébenes Prous invitent à penser qu’en  ce tribunal n’existait pas : El tribunal del Santo Oficio..., p. -.

I Les moyens d’action du tribunal 

volonté d’organiser une surveillance efficace des zones les plus sensibles. En dépit de la bienveillance du souverain pontife et de l’intense activité déployée dans les villes, l’Inquisition ne connut pas, jusqu’en , de nouvelle expansion en Castille. Des difficultés administratives furent probablement à l’origine du retard pris dans la réalisation d’un espace géographique homogène divisé en districts ; mais il convient de noter qu’à cette date le Saint-Office était encore un tribunal itinérant et qu’il ne limitait donc pas son action aux villes sièges mais se déplaçait dans les lieux où les besoins se faisaient sentir.

À Séville même, l’étendue spatiale de sa juridiction varia selon les époques, à en juger par les données contradictoires apportées par les rares sources dont on dispose. Un document de  destiné à l’as- signation des inquisiteurs informe de la création d’un nouveau tribu- nal : dans ce qui deviendrait par la suite le district de l’Inquisition anda- louse apparaissaient deux tribunaux se partageant la partie occidentale et méridionale de l’Andalousie : un tribunal pour l’évêché de Cadix et la ville de Jerez, l’autre contrôlant Séville et son archevêché. Les ins-

tructions du successeur de Torquemada, fray Diego de Deza, qui cen- traliserait l’institution et uniformiserait son action, allaient à nouveau modifier la configuration des districts. Concernant l’extrême sud de l’Andalousie, aucun changement ne serait prévu avant le  mai , date à laquelle le Saint-Office du ressort de Cadix et de Jerez devait venir s’incorporer à un grand tribunal qui se formerait dans le sud du pays.

L’idée était de coordonner à partir d’une seule et même cour l’acti- vité inquisitoriale dans l’archevêché de Grenade et l’évêché de Cadix, et les villes de Málaga, Almería, Jerez et Guadix. En d’autres termes il s’agissait de contrôler l’ensemble de la bande côtière : ce projet s’inscri- vait parfaitement dans la politique méditerranéenne du roi Ferdinand. Rien ne garantit cependant que cette instruction ait été suivie d’effet puisqu’une ordonnance du  août  ne mentionne ni Cadix ni Jerez dans cette nouvelle juridiction : les deux entités auraient donc continué à former une seule et même cour, le district de Séville demeurant quant à lui inchangé. Aussi, ces deux tribunaux demeurèrent-ils distincts et

. H. Sancho de Oprenis, « Los conversos y la Inquisición : la Inquisición primitiva en Jerez de la Frontera (-) », in Archivo Iberoamericano, IV, , p. , , .

 L’organisation de la répression

Fig. 1. — Limites territoriales du tribunal du Saint-Office de Séville

D’après Pilar García de Yébenes Prous, El tribunal del Santo Oficio..., p. .

indépendants et cela jusqu’à la réforme lancée par Cisneros, inquisiteur général, en .

Le régent Philippe le Beau allait réaliser une série de réformes dans l’Inquisition castillane visant à calquer l’œuvre de Ferdinand en Ara- gon. Celles-ci concernaient la délimitation des districts et l’organisation du personnel à travers la fixation du nombre d’officiers, de leurs salaires et une répartition claire des compétences. En , étaient promulguées les nominations des officiers inquisitoriaux pour chaque tribunal avec ses démarcations. Le Saint-Office de Séville y apparaissait formé par Séville et son archevêché, Cadix et son évêché, et la ville de Jerez de la Frontera, délimitation qui demeura inchangée jusqu’à l’abolition de l’Inquisition au esiècle.

I Les moyens d’action du tribunal 

caractéristiques propres au début des années  : il s’agissait d’un des districts les plus anciens, où l’Inquisition était implantée de longue date et les résistances de la population étaient à cette époque vaincues. Une situation radicalement opposée à celle observée en Galice, district créé en , où, au contrôle malaisé d’un espace inconnu et peu encadré, s’ajoutait l’animosité des autorités civiles et religieuses. Malgré cela,

en raison de sa position stratégique, le tribunal de Séville se trouvait dans l’obligation d’exercer un rigoureux contrôle du district.

I.. Un espace d’une forte densité

Ainsi défini, le territoire sous la juridiction du tribunal de Séville com- prenait l’archevêché de Séville et l’évêché de Cadix ainsi que la ville de Jerez de la Frontera et ses environs : en d’autres termes, un territoire s’étendant sur   km. Il s’agissait d’une superficie relativement infé-

rieure à la taille moyenne des seize districts inquisitoriaux de Castille et Aragon (  km), qui plaçait le district en onzième position, bien

après Valladolid, Tolède et Saragosse (respectivement  ,   et   km). Ce n’est donc pas l’étendue de l’espace contrôlé qui carac-

térise ce tribunal, mais bien plutôt la localisation particulière du district et l’importante population qu’il abritait.

Sa faible dimension pourrait en effet s’expliquer par la situation exceptionnelle du district : double ouverture sur la Méditerranée et sur la façade Atlantique, avec de surcroît l’épineux contrôle du détroit de Gibraltar. Il s’agissait d’un territoire frontière et d’un carrefour straté- gique, alors même que le reste de la bande côtière, en dehors de Huelva, de Cadix et du Puerto de Santa María, ne connaissait que de rares agglo- mérations. Le littoral demeurait l’objet d’incursions constantes de cor- saires et de pirates barbaresques à la recherche d’esclaves et l’absence de noyaux de population ne facilitait guère la surveillance du littoral. Si on considère, par ailleurs, que la frontière avec le royaume du Portugal était très poreuse, en raison de l’entrée en activité de l’Inquisition lusi-

. Jaime Contreras, El Santo Oficio de la Inquisicion de Galicia (poder, sociedad, cul- tura), Madrid, Akal, , p.  s.

. Chiffres tirés de Jaime Contreras et Jean-Pierre Dedieu, « Geografía de la Inquisi- ción... », p. .

 L’organisation de la répression

tanienne en , on comprendra que les inquisiteurs durent rivaliser d’efforts pour parvenir à un contrôle optimal de la zone.

Si les districts avaient été remodelés au esiècle, c’est que le Saint-

Office poursuivait un but bien déterminé : organiser une efficace divi- sion du territoire de telle sorte qu’il puisse être surveillé à partir du siège du tribunal local et qu’aucune agglomération n’échappât à son contrôle. Or, la topographie de la zone méridionale rendait celui-ci mal- aisé. Les limites avec les autres districts se perdaient au nord dans les monts de la Sierra de Cazalla de faible densité et d’accès difficile. La façade Est était constituée par la Sierra de Ronda et présentait, dans une moindre mesure toutefois, les mêmes caractéristiques. En revanche d’Écija à Ayamonte et Gibraltar, se déployait une vaste aire triangu- laire qui recouvrait une plaine fertile, à forte densité et d’un accès que facilitait l’existence d’un dense réseau fluvial et routier, avec les axes reliant Séville à Huelva, à Cadix, à Grenade et à Madrid particulière- ment bien entretenus parce que vitaux pour l’économie de la région et du Royaume. Séville drainait toutes les richesses du Nouveau Monde et celle qu’on appelait la nouvelle Rome était un des pôles essentiels du commerce espagnol et européen : une des villes les plus riches et les plus peuplées du continent, ce qui donnait largement à faire aux inquisiteurs. Le Saint-Office représente une des premières et des plus efficaces formes modernes de contrôle social et, bien avant , son rôle ne se limitait plus à traquer les judéo-convers apostats, mais s’étendait à toutes les formes d’hérésies et de déviances doctrinales par rapport à la foi, ce qui supposait une vigilance accrue sur les villes et les campagnes. Or, en , date charnière pour la période étudiée (-), la pro- vince de Séville regroupait entre   et   vecinos (feux), soit quelque   habitants: ce qui avait supposé un accroissement de

la population du district de près de  % entre  et . Dans cette région se trouvait, par ailleurs, une importante population flot- tante, non comprise dans les recensements, composée de vagabonds,

. Chiffres pour le district d’après Annie Molinié-Bertrand, Au siècle d’or, l’Es- pagne..., p. . La variation tient aux incertitudes quant au nombre exact de feux de Séville   ou plus vraisemblablement   vecinos. Le coefficient que nous avons affecté au feu est . Voir également Antonio Domínguez Ortiz, La población de Sevilla...

I Les moyens d’action du tribunal 

de visiteurs, de marins, de marchands, de militaires, d’Espagnols ou d’extranjeros de fuera venus à des titres divers, qu’on peut estimer à plu- sieurs dizaines de milliers de personnes. Autrement dit, une population variée qui comptait plus d’un demi-million d’âmes vivant sur un espace ouvert aux influences des quatre continents.

La capitale du district, à elle seule, regroupait un cinquième des veci- nos de l’ancien royaume. Il s’agissait de la cité la plus peuplée du Royaume de Castille et d’Aragon et dont la population avait fait plus que doubler entre  et  : en , Séville comptait   feux, soit   résidents. Toutefois, dès , sa croissance démographique se tarit et elle amorça une chute brutale du nombre d’habitants, décimés en partie par les épidémies ou chassés par la crise. Mais la Grande Baby- lonesouffrit également de l’essor de Cadix au siècle suivant : il s’agis- sait d’un port de commerce très actif, avec une foule de marchands, de cambistes et d’étrangers arrivés par la mer, et qui comptait  veci- nosen  mais connut une croissance démographique vertigineuse au e siècle, totalisant   feux en . Enfin, Jerez de la Frontera constituait un des autres pôles essentiels à la vitalité de la région, avec   feux en  ce qui plaçait cette ville parmi les plus importantes de Castille après Séville, Tolède ( ), Valladolid ( ), Madrid ( ) et Cordoue ( ).

Aux inquisiteurs revenait la tâche de quadriller cet espace à la fois ouvert, difficile d’accès et de contrôle sur ses façades nord et est ainsi que d’encadrer une masse populeuse et bigarrée, cosmopolite et par là même douteuse ; une population d’autant plus difficile à surveiller qu’elle était mouvante. Nous sommes donc en présence d’un espace vital, prioritaire dans le contrôle de l’hétérodoxie.

I.. L’organisation du contrôle de l’espace et des populations

Contrôler l’ample territoire sur lequel s’étend la juridiction du tri- bunal impliquait donc une organisation particulière pour dominer l’es- pace. L’activité se déployait à partir de la capitale de district, lieu du siège du tribunal, d’où partait l’impulsion. Séville ne représentait qu’une des places stratégiques à surveiller bien que, du fait de son poids

 L’organisation de la répression

démographique, elle fût le centre principal de la préoccupation de l’au- torité. Le district fut découpé en circonscriptions pour permettre un contrôle plus effectif des diverses zones et garantir la communication entre le siège et les divers points. À cette fin, il convenait de s’assurer le concours d’agents disséminés à travers le territoire, susceptibles d’exécu- ter les directives de l’autorité, et ce, jusqu’aux recoins les plus éloignés du siège. Le contrôle se trouvait toutefois facilité par la collaboration étroite entre autorités civiles et religieuses.

Le centre de gravité : les officiers du tribunal

La surveillance des formes de la religiosité et de l’hérésie s’organisait depuis le siège du tribunal. C’est là que se concentrait un réseau de professionnels, salariés, dont la tâche consistait à recevoir les dénon- ciations, incarcérer les accusés, instruire les affaires, prononcer les sen- tences, coordonner l’action répressive au niveau du district et exécuter fidèlement la politique du conseil de la Suprême Inquisition siégeant à Valladolid puis à Madrid. Près de trente officiers salariés au total étaient nécessaires au maintien du tribunal et de ceux-ci, seule une quin- zaine (le premier groupe dans le tableau ) s’occupait des causes de foi. Bien que triés sur le volet afin de mettre le tribunal à l’abri des tentatives de corruption ou de collusion, les visites administratives mirent au jour les travers de l’organisation à compter du esiècle.

L’inquisiteur d’un tribunal, à la différence des membres du conseil de l’Inquisition, détenait une judicature de rang moyen dans un des nom- breux tribunaux de la péninsule. Il était le représentant d’une tradition de siècles de défense inflexible de la foi catholique et dans ce but étaient censés être choisis avec le plus grand soin. Les inquisiteurs de Séville, une des cours les plus prestigieuses du royaume, présentaient des cur- susbrillants et étoffés. Ils étaient généralement issus des plus grandes universités de la péninsule et nombre d’entre eux étaient passés par les principaux collèges majeurs où ils avaient suivi des études de droit civil et de droit canon. Leur rôle était fondamental à l’heure de définir les

orientations de la politique répressive du tribunal, en fonction des direc- tives émanées de la Suprema mais surtout de la situation locale.

I Les moyens d’action du tribunal 

S’il est admis que les inquisiteurs se distinguaient par leurs études brillantes, leur grande connaissance des procédures et leur rigueur, les visites administratives de l’Inquisition signalaient d’autres cas d’indivi- dus qui ne se caractérisaient pas précisément par une conduite irrépro- chable. Ils étaient alors soumis à un contrôle minutieux de la part

des inquisiteurs mandatés par le conseil qui examinaient les moindres agissements des officiers.

Plusieurs inquisiteurs inculpés présentent des liens équivoques avec certains secteurs de la société de leur temps, tenant des réceptions dans le château, recevant des femmes, parfois anciennes condamnées, dans leurs appartements, ou entretenant des rapports avec des com- merçants réputés issus de familles d’hérétiques, etc.. En plus d’une

réceptivité toute particulière aux pressions et cadeaux de nature diverse qui contredisaient ouvertement la réputation d’impartialité du tribunal. Ces écarts étaient d’autant jugés plus graves qu’ils alimentaient souvent la rumeur publique.

En outre, en bons potentats locaux, les inquisiteurs s’entouraient généralement d’une clientèle. Fernando de Valdés, en tant qu’inquisi- teur général, réunit autour de lui un petit groupe soudé poursuivant le même but et uni par les mêmes idéaux. Ce réseau était à Séville et défen- dait sur place les intérêts de l’inquisiteur général et archevêque, alors à la cour pour s’occuper des affaires du conseil. À l’autre extrême, la

dérive du népotisme de l’inquisiteur Rodrigo de Villavicencio, quoique extrême, est révélatrice des liens équivoques de certains officiers avec leur entourage. De la visite d’enquête de , il ressort que Rodrigo de Villavicencio intervenait pour que fussent attribuées à des membres de

. Sur ces visites administratives, cf. I. Blanco Cambronero, « Enredos y fraudes en la Inquisición de Sevilla », Historia, , no

, p. -. Voir également Bartolomé Bennassar, « Le contrôle de la hiérarchie : les inspections des envoyés de la Suprême auprès des tribunaux provinciaux », La Inquisición española, nueva visión, nuevos hori- zontes..., p. - et Elisabeth Balancy, « L’Inquisition devant le miroir (-) », Mélanges de la Casa de Velazquez, tome XXVII- (), p - et Violencia civil en la Andalucía moderna (Siglos XVI-XVII). Familiares de la Inquisición y banderías locales, Séville, Université, .

. L’essentiel des fonds relatifs aux affaires touchant des inquisiteurs se trouve à l’A.H.N. Inq. leg.  et  , ainsi que le Lib. .

. José Martínez Millán, « En busca de la ortodoxia : el Inquisidor General Diego de Espinosa », La Corte de Felipe II, Madrid, Alianza Editorial, , p. -.

Tableau 1. — Inquisition de Séville : Personnel salarié Officiers      Inquisiteur Procureur     - Alguazil      Notaire      Nonce      Portier    - 

Alcalde de la prison secrète -

Aide de l’alcalde  -  - -

Alcalde de la prison perpé- tuelle

  - - -

Fournisseur de la prison perpétuelle

   - -

Juge des biens confisqués     -

Avocat du fisc     

Procureur du fisc     -

Notaire du juge des biens     

Notaire des séquestres

Comptable      Chapelain    - - Médecin      Chirurgien -     Barbier -   - - Receveur      Receveur adjoint -  - - -

Alcalde de la prison des familiers

- - - -

Total     

Données tirées de Pilar García de Yébenes Prous, El tribunal del Santo

Oficio..., p. . Parmi les cinq inquisiteurs en , deux ne sont pas rémunérés.

I Les moyens d’action du tribunal 

sa famille des charges de « familiers », ces agents d’exécution du tribu- nal qui en furent un des soutiens les plus actifs. Et bien que l’inspecteur ne cite pas nommément les membres incriminés, il n’est que de parcou- rir la liste des agents du Saint-Office établie par Pilar García de Yébenes Prous à partir de la correspondance administrative de la cour pour se convaincre de l’efficacité des réseaux dudit inquisiteur. En ne prenant que le patronyme Villavicencio on trouve : Bartolomé de Villavicencio, familier à Arcos admis en  ; Diego de Villavicencio à Cadix nommé peu avant  ; un Juan Alonso de Villavicencio de Jérez de la Frontera admis en  ; un certain Rodrigo de Villavicencio Zacarias, originaire de Jerez admis en  ; Lorenzo de Villavicencio admis en  et offi- ciant à Cadix.

Rien naturellement ne nous indique que tous ces Villavicencio soient de la famille de l’inquisiteur, mais tous sont nommés durant son mandat (-) et tous proviennent d’une aire géographique qui s’étend de Jerez de la Frontera à Cadix, ville dont est originaire notre homme. Un consulteur, Nuño de Villavicencio est en outre recensé, originaire d’Ar-

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