Lieux d’étude
COMPENSATOIRES ET DES TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ,
3.1 D ESIRS , INTENTIONS ET VECUS LIES AU PROJET D ’ ENFANT DES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
3.1.1 DESIR D’ENFANT ET AGE IDEAL POUR AVOIR UN ENFANT DES SUJETS CONSULTANT
EN CENTRE DE PMA
On constate que la majorité a débuté les tentatives dans la tranche d’âge qui était idéale pour eux ; leurs comportements, en matière de parentalité, étant en accord avec leurs intentions. Ils aimeraient, en moyenne, avoir 2 enfants, quel que soit le sexe.
3.1.2 ÂGE IDEAL POUR AVOIR SON PREMIER ENFANT SELON LES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
Les sujets auraient majoritairement aimé avoir leur premier enfant entre 25 et 29 ans, quel que soit le sexe (55.8% des femmes et 42.9% des hommes). On remarque que les hommes se positionnent sur des choix d’âges un peu plus avancés. En effet, on observe que les
hommes souhaitent avoir des enfants plus tard que les femmes (W=418, p=0.310
) (Figure 24).
10Afin d’étudier la différence qui peut apparaître selon le genre, un test de comparaison de
moyennes a été réalisé. En raison de la structure des données, un test non paramétrique tel que le test de Wilcoxon a été employé.
123 FIGURE 24 : REPARTITION (EN POURCENTAGES) DES SUJETS EN TERME D’AGE DESIRE POUR AVOIR SON PREMIER ENFANT EN FONCTION DES GENRES ET DES CLASSES D’AGES
3.1.3 AGE DE DEBUT DES TENTATIVES DE PROCREATION NATURELLE DES SUJETS
CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
La majorité (36.8%) des sujets a commencé à procréer entre 25 et 29 ans, à un âge où la fertilité n’est pas encore censée avoir trop baissé. Beaucoup ont commencé dans les tranches d’âges précédentes (18.4% entre 20 et 24 ans) et suivantes (25.5% entre 30 et 34 ans). On trouve, cependant, 18.4% de sujets qui ont débuté après 35 ans, un âge où la fertilité, baisse en général, déjà nettement.
3.1.4 ÂGE LIMITE POUR AVOIR UN ENFANT SELON LES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
En ce qui concerne l’âge limite que se donnent les sujets pour faire un enfant, même si la majorité (59.2%) s’en donne une, ce sont surtout les hommes qui le font (63% pour 55.8%
des femmes, ²=0.2759, p=0.611
). Toutefois, lorsque l’on compare ceux qui se sont donné une limite, on constate que les femmes se donnent une échéance plus rapprochée. L’âge
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moyen donné comme limite -tout sexe confondu- est de 41 ans, de 39 ans chez les femmes contre 44 ans chez les hommes.
3.1.5 NOMBRE D’ENFANTS QUE LES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
DESIRENT AVOIR
3.1.6 PERCEPTION DU DESIR D’ENFANT QUE LES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE
PMA ONT DE LEUR PARTENAIRE
Le désir d’enfant des sujets a été questionné mais il a paru intéressant de les interroger sur leur perception du désir d’enfant de leur partenaire. Même si la majorité (93.9%) percevait un fort désir d’enfant chez leur partenaire, certains ne percevaient chez lui qu’un désir plus moyen. On n’observe pas de différence significative en fonction du genre (²=1.62,
p=0.15312
). Toutefois, l’accord entre partenaire, sans être totale, reste majoritairement présente (97%).
3.1.7 DESIR DE PARENTALITE DES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
Le désir de parentalité, tout comme le désir d’enfant, est fort chez la majorité des sujets infertiles (94.9%).
3.1.8 DESIR DE GROSSESSE DES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
Tout comme pour le désir d’enfant ou de parentalité, la majorité des sujets a un fort désir de grossesse (88%). Il est, néanmoins, plus faible, surtout chez les femmes (non significatif). En effet, on observe un nombre non négligeable de femmes qui ont un désir plus mitigé (3.8%) voir faible (5.7%).
12 Pour identifier un lien entre le genre et perception du désir d’enfant du partenaire un test de Chi-2 a été réalisé.
125 3.1.9 ANTICIPATION DU ROLE DE PARENT DES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
La majorité des sujets infertiles s’est déjà imaginée dans le rôle de parent (88%), plus les
femmes (90.6%) que les hommes (85.1%) (F, p=0.6213). Dans la population étudiée et
consultant en centre de PMA, 12% d’entre eux ne se sont que peu ou pas du tout imaginés dans ce rôle.
3.1.10 SENTIMENT QUANT A LA PARENTALITE DES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE
PMA
La majorité des sujets infertiles de l’étude se sent confiante à l’idée d’être parent (88%), surtout les hommes (91.5%, pour 84.9% des femmes, p=0.98). Les femmes ont en général moins confiance en elles, anticipent plus, certes, mais plus négativement. Parmi les femmes 7.5% ne se sentent pas confiante, et autant se sentent moyennement confiantes.
3.1.11 IMPORTANCE D’AVOIR UN ENFANT POUR LES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
Pour trois quarts des sujets, il semble important d’avoir un enfant pour avoir le sentiment d’avoir pleinement réussi sa vie. On trouve 76% des hommes et 73.5% des femmes (²=3.43, p=0.17) qui considèrent que c’est important pour eux. Les hommes infertiles sont plus nombreux à le penser (76% vs. 40%, W=163, p=0.05).
3.1.12 CHANGEMENT D’AVIS ET DECEPTION EN CAS D’ECHEC
On a remarqué que c’était surtout les femmes (98% pour 84.8% des hommes, p<0.01) qui pensaient être déçues si elles ne parvenaient pas à avoir d’enfants. Elles accordent tellement d’importance au fait d’avoir un enfant que si elles n’y parvenaient pas, elles seraient très déçues. On constate, quel que soit le sexe, que la majorité des sujets se diraient déçus d’un
13 Pour identifier un lien entre le genre et l’anticipation dans le rôle de parent et en raison du nombre de données dans chaque modalité pour chaque variable, le test non-paramétrique de Fish exact a été utilisé.
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éventuel échec (91.9%). La majorité souhaite persévérer dans leur désir d’avoir un enfant (79.2%), le restant envisageant éventuellement la possibilité de changer d’avis.
3.1.13 DESIR D’ADOPTION DES SUJETS CONSULTANT EN CENTRE DE PMA
C’est un désir équivalent chez les hommes (28.9%) et les femmes (28.8%).
- 29.2% des sujets dont l’infertilité est d’origine masculine ont un désir d’adoption
- 34.4% des sujets dont l’infertilité est d’origine féminine ont un désir d’adoption
- 28% des sujets dont l’infertilité est d’origine mixte ont un désir d’adoption
- 20% des sujets dont l’infertilité est d’origine inconnue ont un désir d’adoption
Origine de l’infertilité Désir d’adoption
Masculine 29.2
Féminine 34.4
Mixte 28
Inconnue 20
TABLEAU 12 : REPARTITION (EN POURCENTAGES) DU TAUX DE DESIR D’ADOPTION EN FONCTION DE L’ORIGINE DE L’INFERTILITE
On observe donc que les sujets dont l’origine de l’infertilité est inconnue ont un désir
moindre d’adoption (Tableau 12).