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Fig 3.10 : Schéma hydraulique du dispositif Fig 2.10 Schéma hydraulique du dispositif

ETUDE 1 EPIPHYSIODESE ASYMETRIQUE

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Notre hypothèse consiste à supposer que la perméabilité macroscopique des cartilage end-plate constitue un paramètre reliant les trois éléments suivants : sollicitations mécaniques, remaniements histologiques et composition biochimique du disque intervertébral. Dans cette étude pilote, nous avons étudié les corrélations entre l’application d'une sollicitation mécanique pathologique générée par une épiphysiodèse asymétrique, et les modifications locales des tissus: perméabilité macroscopique des plateaux vertébraux, structure histologiques des cartilage end- plate et micro-architecture 3D de l’os sous-chondral.

3.2.

Matériel et Méthodes :

3.2.1. Modèle animal et prélèvement des échantillons :

Un modèle de croissance asymétrique de segment vertébral a été développé chez des porcs charcutiers issus de lignées sélectionnées pour leur qualité sanitaire et anatomique (nombre maximal de côtes). L'instrumentation chirurgicale a été réalisée sous anesthésie générale dans des conditions d’asepsie chirurgicale. Neuf animaux, identifiés A à I, ont constitué la population d’étude. Ils ont été instrumentés à l’âge de 4 semaines par une courte voie postérieure sous anesthésie générale. Un traitement antalgique post-opératoire a été administré systématiquement à chaque animal : administration sous-cutanée carprofen à la dose de 4mg/kg/jour pendant 8 jours associé à un patch de fentanyl pendant 3 jours.

L’instrumentation a consisté en un vissage pédiculaire gauche sur les vertèbres T5 et T6 (Vertex™ multiaxial screws titanium, diamètre de 4 mm, longueur 30 mm, Medtronic Sofamor Danek, Memphis, TN, USA). Les vis ont été reliées par une tige fixe en "T" permettant ainsi le pontage d’un disque inter-vertébral. Le montage laissant le côté droit non instrumenté, était donc asymétrique. Le même montage asymétrique gauche a été réalisé selon les mêmes modalités sur les vertèbres L1 et L2. Le positionnement correct des vis a été contrôlé par tomodensitométrie post-opératoire (Figure 3.1, page suivante). La pérennité des montages a été suivie par des contrôles radiographiques mensuels sous anesthésie.

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Ces montages ont ainsi réalisé une épiphysiodèse asymétrique et ont permis d'obtenir des pincements significatifs par la croissance locale du segment vertébral dorsal et lombaire (Figure 3.2).

Les animaux ont été sacrifiés à l’âge de 4 mois par une overdose de 1000 mg de Thiopental (barbituriques). Une injection sous-cutanée d’héparine de bas poids moléculaire (Lovenox® enoxaparine 4000 UI, Sanofi Aventis, France), a été réalisée la veille et le jour du prélèvement. Les rachis dorso-lombaires ont été prélevés en bloc de T1 à L6, nettoyés de leurs parties molles (tissu sous-cutanés, musculaire et ligamentaire) et immédiatement plongés dans un bain de sérum isotonique (solution avec NaCl 9°/°°) contenant une concentration de 100 UI/ml d’héparine à température ambiante.

Le prélèvement d’échantillons cylindriques a été effectué selon un protocole particulier. Les 2 plateaux vertébraux adjacents au disque intervertébral au niveau de l’étage intervertébral instrumenté ont été prélevés ainsi que deux plateaux adjacents témoins lombaires et dorsaux situés à distance à la fois de la voie d’abord initiale et des niveaux vertébraux instrumentés, siège de l’épiphysiodèse. Les plateaux vertébraux ont été isolés par 2 coupes horizontales à l’aide d’une scie

Fig 3.1 Tomodensitométrie permettant le contrôle du positionnement correct de la vis pédiculaire

Fig 3.2 Reconstruction en coupe frontale montrant les deux vis pédiculaires et le pincement discal du côté du montage

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oscillante afin d’obtenir 2 plateaux d’une épaisseur de 6 mm (Figure 3.3). Le disque intervertébral a été réséqué de chaque plateau à l’aide d’un bistouri « beaver » ophtalmologique sous microscope binoculaire. Trois échantillons cylindriques de 5 mm de diamètre et de 6 mm de long ont ensuite été prélevés grâce à un emporte pièce fermement maintenu perpendiculairement à la surface du plateau (Figure 3.4). Un échantillon a été prélevé dans la partie centrale du plateau (échantillon A) et 2 échantillons ont été prélevés de part et d’autre à la périphérie du plateau : échantillons B1 (du côté opposé à la pince) et B2 (du côté de la pince). Ces prélèvements sont représentés Figure 3.5. Les échantillons prélevés ont été introduits dans un tube silicone de diamètre intérieur de 4 mm destiné à assurer l’étanchéité à l’intérieur du dispositif de mesure (cf Figure 2.9, § 3.2.2.2.). Les échantillons ont été congelés à – 20°C dans une solution de Ringer-Lactate additionné de DMSO (DiMéthylSulfOxyde) à 10 % et de 100 UI/ml d’héparine non fractionnée.

Fig 3.3 Vue discale de deux plateaux ver- tébraux adjacents. Une unité intervertébrale est isolée à l’aide de 2 coupes horizontale puis le disque est clivé horizontalement.

Fig 3.4 Prélèvement des échantillons à l’aide d’un emporte pièce maintenu perpendiculaire au plateau

Fig 3.5 Schéma d’un plateau vertébral et des sites de prélèvement. B2 : échantillon du coté de

la pince, A : échantillon central, B1 : échantillon du

côté opposé à la pince

antérieur

côté de la pince

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3.2.2. Mesure de la perméabilité macroscopique :

Le dispositif de mesure de perméabilité a été décrit dans la deuxième partie de ce travail (§ 2.2.2.). Nous rappelons que cette méthode expérimentale, a été précédemment validée et a fait l'objet de publications 1,2.

Chaque échantillon a été soumis à une pression de 0,1 à 0,2 MPa dans un circuit hydraulique étanche. L'analyse de la décroissance du gradient de pression a permis de déterminer la perméabilité 0 de l'échantillon (Figure 3.6). Pour chaque

échantillon, et pour les deux sens de flux, flux entrant (ou « flow-in », du corps vertébral vers le disque) et flux sortant (ou « flow-out », du disque vers le corps vertébral), la mesure de perméabilité a été réalisée deux fois. La moyenne des deux valeurs a été retenue pour l’analyse statistique.

3.2.3. Analyse de la micro-architecture osseuse par micro – TDM :

Faisant suite à la mesure de perméabilité, chaque échantillon a été conservé dans une solution de formol. L’analyse de la micro-architecture 3D des plateaux vertébraux a été réalisée grâce à une tomodensitométrie haute résolution de type Micro-CT 40 (µCT-40, Scanco Medical AG, Bruettisellen, Suisse,

http://www.scanco.ch/) (Annexe 1). t1 0,07 0,08 0,09 0,06 0,05 0,04 0,03 p1 0,02 0,01 0 200 400 600 800 1000 1200 t(s) ů = 0 mm/s et u = 0,3 mm t1 0,07 0,08 0,09 0,06 0,05 0,04 0,03 p1 0,02 0,01 0 200 400 600 800 1000 1200 t(s) ů = 0 mm/s et u = 0,3 mm t1 0,07 0,08 0,09 0,06 0,05 0,04 0,03 p1 0,02 0,01 0 200 400 600 800 1000 1200 t(s) ů = 0 mm/s et u = 0,3 mm t1 0,07 0,08 0,09 0,06 0,05 0,04 0,03 p1 0,02 0,01 0 200 400 600 800 1000 1200 t(s) ů = 0 mm/s et u = 0,3 mm ů = 2,5.10-3mm/s

Fig 3.6 ( ─ )Variation de la pression amont; ( - - - ) loi de pilotage cinématique du générateur de débit Pr es si on ( M Pa )

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L'échantillon manipulé dans son enveloppe en silicone a été placé verticalement (cartilage hyalin en position haute) dans un porte échantillon

cylindrique en PMMA de diamètre 8 mm à frottement dur. Ce porte échantillon a été solidarisé au corps du micro – TDM pour éviter tout mouvement parasite. Le

protocole d'acquisition de mesure a été le suivant :

 Puissance du rayonnement : voltage de 70kVp et ampérage de 88 µA.  Nombre de projections par coupes (« slice ») : 500

 Incrémentation de 12 µm  Temps d’intégration : 100 ms  Résolution utilisée : 12 µm.

 Reconstruction d’images : 1024 x 1024 pixels.

Nous avons choisi de ne considérer que la zone d’os sous-chondral située entre le cartilage hyalin et le cartilage de croissance en prenant le plus grand soin pour exclure ces derniers tissus de la « region of interest » ; le cartilage n’ayant pas une densité minérale suffisante, pour être prise en compte dans le post-traitement numérique des acquisitions. La superposition des « region of interest » de chaque coupe a permis de définir un « volume of interest » utilisé pour la quantification de la micro- architecture (méthode MIL, chapitre 2) (Figure 3.7). Pour

obtenir une densité de signal suffisante et donc des données numériques fiables, il a été nécessaire de considérer une épaisseur minimale de volume of interest de l'ordre de 1,5 mm (~ 1/3 du diamètre de l'échantillon, soit 125 coupes). Cette limitation rend impossible la reconstruction de la micro-architecture de sous-domaines trop réduits.

Nous rappelons les critères caractéristiques de la microarchitecture: la fraction volumique d'os BV/TV, l'index de connectivité Conn.D, le structure model index (plaque & poutre) SMI, le nombre moyen de travées Tb.N, l'épaisseur moyenne des travées Tb.Th, l'espacement moyen inter-travées Tb.Sp, la fraction surfacique

BS/BV, et le degré d'anisotropie DA.

Fig 3.7 Les contours sont définis au

niveau de chaque coupe. La superposition de l’ensemble des coupes permet de définir le VOI

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3.2.4. Paramètres histomorphométriques :

Après avoir effectué les mesures des perméabilités et l’étude de la micro- architecture osseuse, les échantillons ont été conservés dans des tubes à essai plongés dans une solution de formol. L'étude histomorphométrique a concerné le cartilage, tissu biologique non minéralisé et par conséquent non accessible en analyse micro – TDM.

Les échantillons ont été inclus dans de la paraffine avant découpe. Une coupe longitudinale de l'échantillon a été réalisée selon un diamètre permettant d’obtenir deux hémi-cylindres symétriques (Figure 3.8A). Puis la tranche de section de chaque hémi-cylindre a servi pour l’obtention de deux coupes histologiques qui ont été mises sur lame (Figure 3.8B). Au niveau de chaque coupe histologique mise en parallèle, on pouvait distinguer les différents éléments constitutifs des plateaux vertébraux (Figure 3.8C) qui sont, du disque vers le centre du corps vertébral : le reliquat de disque intervertébral, le cartilage hyalin (cartilage end-plate stricto sensu), l’os sous-chondral, la cartilage de croissance puis l’os trabéculaire vertébral. L’épaisseur des différents couches (cartilage end-plate, os-sous-chondral et cartilage de croissance) a été mesurée sous microscope et caméra numérique (Nikon®). Chaque hémi-cylindre a été divisée en trois zones de largueur identique par deux lignes verticales et les épaisseurs ont été mesurées sur deux sites différents dont la moyenne a été retenue comme paramètre histomorphométrique définitif.

CEP CEP CC CC CC DIV Os sous-chondral A B C

Fig 3.8 Etapes de découpe des échantillons pour l’analyse histomorphométrique. (A) : découpe longitudinale, (B) : coupe histologique plane, (C) vue histologique (x 30) avec DIV = disque inter-vertébral, CEP = cartilage end-plate, CC = cartilage de croissance

95 3.2.5. Analyse statistique :

L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel SAS version 9. Les résultats numériques sont exprimés en fonction de la moyenne, de la déviation standard des valeurs minimale et maximale. Le nombre de valeurs utilisées a été noté. Afin de réaliser les comparaisons, nous avons vérifié la normalité de la distribution des différentes données numériques et nous avons comparé les variances des différentes séries de valeurs à étudier par un test F de Fisher. En cas de distribution normale, nous avons utilisé un test T de Student. En l’absence de normalité de la distribution des valeurs, des tests non paramétriques ont été utilisés (test de Mann-Whitney et de Kruskal-Wallis). Une valeur de p<0,05 a été retenue comme seuil de significativité.

3.3.

Résultats :

3.3.1. Déformations Macroscopiques :

Ces montages ont permis de réaliser une épiphysiodèse asymétrique. Ils ont permis d'obtenir des pincements discaux relatifs significatifs à gauche par rapport au côté droit du fait de la croissance locale du segment vertébral non instrumenté (Figure 3.9). Ces pincements ont été obtenus aussi bien en lombaire qu’en dorsal.

Fig 3.9 Les montages ont permis l’obtention d’un pincement discal asymétrique du côté gauche (flèche noire) par rapport au côté droit (flèche blanche). (A) vue antérieure d’un niveau vertébral instrumenté après prélèvement. (B) coupe frontale TDM

96 3.3.2. Perméabilités macroscopiques :

L’ensemble de ces valeurs de  a été exprimé dans le système international en 10-14 m4/Ns. Toutes les données numériques sont rappelées en Annexe 3.

- Perméabilités lombaires et dorsales :

Les perméabilités mesurées sont rassemblées dans le Tableau 1 de l’Annexe 3 pour le niveau dorsal et le Tableau 2 de l’Annexe 3 pour le niveau lombaire. Aucune différence statistiquement significative n'a été enregistrée dans le groupe instrumenté ou le groupe témoin (p>0,18) (Figure 3.10). Les perméabilités moyennes entre les localisations lombaires et dorsales ont par conséquent été utilisées pour la suite de l'étude (Annexe 3, Tableau 3).

Perméabilités sens sortant (flow-out) Perméabilités sens entrant (flow-in) Fig 3.10 Perméabilités macroscopiques à 4 mois

- Influence du sens de flux : flow-in / flow-out :

A l’age de 4 mois, la perméabilité macroscopique moyenne au niveau des étages témoins (non instrumentés) était de 7,37 ± 8,7 .10-14 m4/Ns (0,6 – 40,9) dans le sens sortant (flow-out, du disque vers le corps vertébral) et de 7,20 ± 9,5 .10-14 m4/Ns (0,7 – 72,3) dans le sens entrant (flow-in, du corps vertébral vers le disque).

7,4 7,3 4,1 3,9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Tém oin Comprimé Dorsal Lombaire 7,4 6,9 3,7 4,1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Témoin Comprimé Dorsal Lombaire

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La perméabilité macroscopique moyenne au niveau des étages instrumentés (comprimés) était de 4,0 ± 4,3 .10-14 m4/Ns (0,4 – 29,8) dans le sens sortant (flow- out, du disque vers le corps vertébral) et de 3,9 ± 5,6 .10-14 m4/Ns (0,2 – 42,5) dans le sens entrant (flow-in, du corps vertébral vers le disque). Ces résultats sont visualisés Figure 3.11.

Perméabilités sens sortant (flow-out) Perméabilités sens entrant (flow-in) Fig 3.11 Perméabilités macroscopiques à 4 mois

Dans les étages témoins, nous n’avons pas pu mettre en évidence de différence significative entre les perméabilités flow-in vs flow-out (7,2 ± 9,5 (0,7 – 72,3) vs 7,4 ± 8,7 (0,6 – 40,9) et p=0,24. Cette différence n'a pas été non plus significative pour les échantillons localisés en partie centrale ou périphérique des plateaux (Figure 3.12).

Pour les étages comprimés, la perméabilité dans le sens sortant (flow-out) a présenté des valeurs plus élevées que dans le sens entrant (flow-in), mais sans atteindre la significativité statistique : 4,0 ± 4,3 (0,4 – 29,8) vs 3,9 ± 5,6 (0,2 – 42,5) et p=0,07. Cette différence n’existait pas non plus lorsque l’on considérait les localisations centrales ou périphériques.

Cette absence de différence significative entre les deux sens du flux nous a

7,2 7,4 3,9 4 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Témoin Comprimé Flux entrant Flux sortant

Fig 3.12 Perméabilités macroscopiques à 4 mois.

Comparaison des perméabilités macroscopiques en fonction du sens du flux chez les témoins et les instrumentés 7,4 4 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Témoin Comprimé 7,2 3,9 0 1 2 3 4 5 6 7 8

Témoin Com prim é

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permis d’utiliser une variable moyenne pour comparer les perméabilités aux différentes localisations (Annexe 3, Tableau 4).

- Perméabilité en fonction des localisations (A vs B1 vs B2) - étages témoins :

Nous avons considéré la moyenne des perméabilités lombaires et dorsales dans le flux entrant et flux sortant. Les valeurs utilisées sont rappelées (Annexe 3, Tableau 4). Nous n’avons pas retrouvé de différence significative entre les perméabilités en A (localisation centrale) vs B1 (côté opposé à la pince) (9,5 ± 11,8 (1,4 – 56,6) vs 6,4 ± 4,8 (1,1 – 19,3), p=0,16), en A vs

B2 (côté de la pince) (9,5 ± 11,8 (1,4 – 56,6) vs 6,3 ± 4,7 (0,8 – 19,3), p=0,15) ou en B1 vs B2 (p=0,94) (Figure 3.13). Compte tenu que les spécimens situés en B1 et B2

ne présentent pas de résultats statistiquement différents, il a été décidé de prendre comme variable la perméabilité moyenne B (périphérique) associant B1 et B2 pour la

comparaison témoins/instrumentés.

- Perméabilité en fonction des localisations - étages instrumentés :

Nous avons également considéré la moyenne des perméabilités lombaires et dorsales dans le flux entrant et flux sortant. Les valeurs utilisées sont rappelées (Annexe 3, Tableau 4). Nous avons retrouvé des différences significatives de perméabilités en A vs B2 (4,6 ± 4,0 (0,7 – 19) vs 2,6 ± 2,5 (0,4 – 12,6), p=0,013) et en B1 vs B2 (4,6 ± 5,1 (0,9 – 23,9), p=0,041). Il n’existe pas de différence

significative de perméabilité en A vs B1 (p=0,97) (Figure 3.14).

6,4 9,5 6,3 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 B1 A B2

Fig 3.13 Perméabilités macroscopiques à 4 mois.

Comparaison des perméabilités macroscopiques en fonction de la localisation (A vs B1 vs B2) chez

les témoins. 4,6 4,6 2,6 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 B1 A B2

Fig 3.14 Perméabilités macroscopiques à 4 mois.

Comparaison des perméabilités macroscopiques en fonction de la localisation (A vs B1 vs B2) chez les

instrumentés.

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- Perméabilité moyenne (flux entrant & flux sortant - instrumentés vs témoins :

Nous avons utilisé au niveau des étages témoins, les moyennes des perméabilités lombaires et dorsales dans les sens entrant et sortant. Pour les localisations périphériques, nous avons utilisé la moyenne B de B1 et B2 et pour les

étages instrumentés, nous avons utilisé les moyennes des perméabilités lombaires et dorsales dans les sens entrant et sortant. Les valeurs obtenues sont présentées dans le Tableau 3.1 ci-dessous.

Témoins Instrumentés Perméabilités moyennes Plateau global Central (A) Périphérique (B) Plateau global Côté non pincé (B1) Central (A) Côté pincé (B2) Nombre 98 31 67 110 37 36 37 Moyenne 7,3 9,5 6,4 3,9 4,6 4,6 2,6 DS 7,7 11,8 4,7 4,0 5,1 4,0 2,5 Minimum 0,8 1,4 0,8 0,4 0,9 0,7 0,4 Maximum 56,6 56,6 19,3 23,9 23,9 19 12,6

Il existe des différences significatives de perméabilité entre les échantillons instru- mentés et témoins en A (p=0,03) et en B2 (p<0,0001). Nous

n’avons pas mesuré de différence significative en B1

entre les instrumentés et les témoins (p=0,13) (Figure 3.15).

Tableau 3.1 Perméabilités macroscopiques moyennes à 4 mois, étages dorsal et lombaire, flux entrant et flux sortant aux niveaux témoins et instrumentés (en .10-14 m4/Ns)

Fig 3.15 Perméabilités macroscopiques moyennes, étages dorsal et

lombaire, flux entrant et flux sortant aux niveaux témoins et instrumentés (en .10-14 m4/Ns) 6,4 4,6 9,5 4,6 6,4 2,6 0 2 4 6 8 10 Côté non pincé Centre Côté pincé Témoin Comprimé ETUDE 1 : EPIPHYSIODESE ASYMETRIQUE

100

Les principaux résultats associés à la mesure des perméabilités macroscopiques sont les suivants :

3.3.3. Paramètres micro-architecturaux :

- Micro-architecture des échantillons témoins : localisations A, B1 et B2 :

Les résultats sont présentés de manière synthétique dans les Figures 3.16 à 3.23. Les données numériques sont rappelées en Annexe 3, Tableaux 5 à 12.

Fig 3.16 : BV/TV : fraction volumique osseuse différence significative en A vs B1 (p=0,011) différence significative en A vs B2 (p=0,0023) fraction plus élevée en A qu’en B1 & B2.

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,95).

Fig 3.17 : Conn.D : indice de connectivité pas de différence significative en A vs B1 (p=0,39) pas de différence significative en A vs B2 (p=0,57), pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,91).

Echantillons témoins : Echantillons instrumentés : La perméabilité est plus élevée au centre

qu'en B2

La perméabilité est plus faible en B2 qu'en A et B1

La perméabilité est plus faible que pour les témoins en A et B2

La perméabilité n'est pas dépendante du sens de flux

109,3 105,7 108,5 60 70 80 90 100 110 120 130 140 B1 A B2 34,9% 50,9% 35% 0 10 20 30 40 50 60 B1 A B2

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Fig 3.18 : SMI : type de structure (poutre/plaque) pas de différence significative en A vs B1 (p=0,59) pas de différence significative en A vs B2 (p=0,52) pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,89).

Fig 3.19 : Tb.N : nombre de travées

différence significative en A vs B1 (p=0,009) différence significative en A vs B2 (p=0,005)

nombre plus élevé en A qu’en B1 et B2.

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,27).

Fig 3.20 : Tb.Th : épaisseur des travées différence significative en A vs B1 (p=0,0033) différence significative en A vs B2 (p=0,0021) épaisseur plus élevée en A qu’en B1 et B2. pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,95).

Fig 3.21 Tb.Sp : espace moyen inter travées différence significative en A vs B1 (p=0,018) différence significative en A vs B2 (p=0,0055) espace moins élevée en A qu’en B1 et B2.

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,25).

Fig 3.22 : BS/BV : fraction surfacique différence significative entre A vs B1 (p=0,003) différence significative entre A vs B2 (p=0,004) fraction moins élevée en A.

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,89).

Fig 3.23 : DA : degré d'anisotropie

différence significative entre A vs B1 (p<0,0001) différence significative entre A vs B2 (p<0,0001) anistropie plus élevée en A

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0,45).

0,097 0,112 0,098 0,06 0,07 0,08 0,09 0,1 0,11 0,12 B1 A B2 0,272 0,249 0,279 0,21 0,23 0,25 0,27 0,29 0,31 0,33 0,35 B1 A B2 0,73 0,849 0,697 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 B1 A B2 3,55 3,87 3,48 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4 B1 A B2 24,5 21,4 24,4 20 22 24 26 28 30 B1 A B2 1,18 1,58 1,16 1 1,2 1,4 1,6 1,8 B1 A B2

102

Dans la suite de l'étude, la moyenne B de B1 et B2 a été utilisée pour les comparaisons avec les échantillons comprimés.

- Micro-architecture des échantillons instrumentés : localisations A, B1 et B2

Les résultats sont présentés de manière synthétique dans les Figures 3.24 à 3.31. Les données numériques sont rappelées en Annexe 3 Tableaux 5 à 12.

Fig 3.24 : BV/TV : fraction volumique osseuse différence significative en A vs B1 (p=0.005) fraction plus élevée en A qu’en B1. pas de différence en A vs B2 (p=0.12).

différence non significative en B1 vs B2 (p=0.09)

plus élevée en B2 vs B1 (0.339 ± 0.055 vs 0.315 ± 0.071).

Fig 3.25 : Conn.D : index de connectivité différence significative en B2 vs A (p=0.007) indice supérieur en B2

différence significative en B2 vs B1 (p=0.012). pas de différence en A vs B1

Fig 3.26 : SMI : type de structure (poutre/plaque) pas de différence significative en A vs B1 (p=0.47) pas de différence significative en A vs B2 (p=0.84) pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0.32)

Fig 3.27 : Tb.N : nombre de travées

différence significative en A qu’en B1 (p=0.003). nombre plus élevé en A

différence ~ significative en B2 vs B1 (p=0.064) nombre en B2 supérieur à B1 pas de différence en A vs B2 (p=0.17). 31% 36,4% 33,9% 0 10 20 30 40 50 60 B1 A B2 3,32 3,64 3,51 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4 B1 A B2 0,504 0,563 0,616 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1 B1 A B2 106,3 103,2 128,5 60 70 80 90 100 110 120 130 140 B1 A B2

103

Fig 3.28 : Tb.Th : épaisseur des travées différence significative en A vs B1 (p=0.003) différence significative en A vs B2 (p=0.003) épaisseur plus élevée en A qu’en B1 et B2. pas de différence en B1 vs B2 (p=0.92).

Fig 3.29: Tb.Sp : espace moyen inter travées différence significative en A vs B1 (p=0.04) espace supérieur en B1

différence ~ significative en B1 vs B2 (p=0.08) avec espace B1 supérieur

pas de différence en A vs B2 (p=0.58).

- Micro-architecture comparée échantillons témoins - instrumentés en A, B1 et B2 :

Les résultats sont présentés de manière synthétique dans les Figures 3.32 à 3.39. Les données numériques sont rappelées en Annexe 3 Tableaux 5 à 12.

Fig 3.30 : BS/BV : fraction surfacique osseuse différence significative entre A vs B1 (p=0.006) différence significative entre A vs B2 (p=0.01) fraction plus faible en A.

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0.87)

Fig 3.31 : DA : degré d'anisotropie

différence significative entre A vs B1 (p<0.0001) différence significative entre A vs B2 (p<0.0001) degré plus élevé en A.

pas de différence significative en B1 vs B2 (p=0.81).

0,295 0,275 0,278 0,21 0,23 0,25 0,27 0,29 0,31 0,33 0,35 B1 A B2 0,09 0,101 0,09 0,06 0,07 0,08 0,09 0,1 0,11 0,12 B1 A B2 25,5 23,1 25,4 20 22 24 26 28 30 B1 A B2 1,18 1,58 1,16 1 1,2 1,4 1,6 1,8 B1 A B2

104

Fig 3.32 : BV/TV : fraction volumique osseuse

différence significative en A entre témoins vs comprimés (p=0.044)

fraction plus élevée chez les témoins.

différence significative pour les côtés non pincés, B1 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.016)

pas de différence pour les côtés pincés, B2 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.43).

Fig 3.33 : Conn.D : indice de connectivité

pas de différence en A entre témoins vs comprimés (p=0.72) pas de différence entre les côtés non pincés, B1 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.27)

différence significative pour les côtés pincés, B2 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.018)

connectivité plus élevée chez les comprimés.

Fig 3.34 : SMI : type de structure (poutre/plaque)

pas de différence significative entre les témoins et les comprimés en A (p=0.28),

pas de différence significative en B2 vs B (p=0.79) pas de différence significative en B1 vs B (p=0.16).

Fig 3.35 : Tb.N : nombre de travées

différence significative pour les côtés non pincés, B1 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.0032)

nombre plus élevé chez les témoins. différence ~ significative en A entre les témoins vs comprimés (p=0.073)

pas de différence pour les côtés pincés, B2 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.64). 34,8 31 50,9 36,4 34,8 33,9 0 10 20 30 40 50 60

Côté non pincé Centre Côté pincé

Témoin Comprimé B vs B1 A B vs B2 109,3 106,3 105,7 103,2 109,3 128,5 60 70 80 90 100 110 120 130 140

Côté non pincé Centre Côté pincé

Témoin Comprimé B vs B1 A B vs B2 0,707 0,504 0,849 0,563 0,707 0,616 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Côté non pincé Centre Côté pincé

Témoin Comprimé B vs B1 A B vs B2 3,51 3,32 3,87 3,64 3,51 3,51 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4

Côté non pincé Centre Côté pincé

Témoin Comprimé

B vs B1 A B vs B2

105

Fig 3.36 : Tb.Th : épaisseur des travées différence significative en A, B1 et B2

épaisseur plus élevée en A (p=0.029), B1 (p=0.021) et B2 (p=0.004) chez les témoins.

Fig 3.37 : Tb.Sp : espace moyen inter travées

différence significative en A entre les témoins vs comprimés (p=0.036)

espace plus faible chez les témoins

différence significative en B1 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.0025)

pas de différence en B2 (comprimés) vs B (témoins) (p=0.48).

Fig 3.38 : BS/BV : fraction surfacique osseuse

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