• Aucun résultat trouvé

1-Les stratégies de développement de la ville d’Oran :

4- Environnement et santé :

L’environnement est appréhendé ici en tant que milieu (urbain) dans lequel évoluent les populations, un milieu à multiples facettes du fait qu’un espace insalubre et de mauvaise qualité a des effets directs ou indirects sur la santé. Les problèmes d’hygiène, les pollutions diverses, la qualité de l’air, les nuisances sonores et visuelles prennent de l’importance et interpellent une évaluation conséquente dans un objectif de développement durable.

Plusieurs recherches ont montré que la ville est porteuse de risques sanitaires liés aux nuisances, telles que la pollution, vétusté de l’habitat, l’air, problème d’hygiène, eau peuvent engendrer des pathologies environnementales qui se répercutent sur la santé des citadins. Confirmé dans un passage que : « la répartition spatiale de la population et le fort taux d’urbanisation qui a atteint ces dernières années un niveau de 61% a engendré de forte pression sur l’environnement en particulier dans le nord du pays. »

Aujourd’hui les risques sanitaires sont liés aux maladies chroniques telles que les maladies cardio-vasculaires, maladies respiratoires, cancers, allergies, dû à la dégradation du milieu.

Selon L’OMS, en France, il y’aurait 30000 décès prématurés par an qui sont liés à la pollution atmosphérique, de même que les maladies allergiques respiratoires, 20%des cancers auraient pour origine des facteurs environnementaux. Ces risques pour la santé appellent donc un nouvel hygiénisme que l’on retrouve aujourd’hui au cœur des réflexions chez les chercheurs sur la santé environnementale et la ville durable.

55 Roger Ulrich (1984)1, dans une étude, a démontré, comment le fait d’avoir une chambre donnant sur un parc accélère la convalescence des patients hospitalisés après une intervention chirurgicale. Les espaces verts en ville ont des effets bénéfiques sur l’environnement mais aussi sur la santé physique et mentale des citadins.

Aujourd’hui et selon la définition de l’OMS sur la ville santé, considérée comme : « ville dans lequel la santé et le bien-être sont au cœur du processus décisionnel »:

Généralement, les déchets ménagers de par leurs compositions sont toujours considérés comme délicats et difficiles à traiter. Pour mieux cerner la gestion environnementale, nous avons jugé nécessaire de connaitre au mieux, la politique adoptée en matière d’environnement.

Au niveau central, il est représenté par un ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement (MATE), créés-en 2000. Cette institution est chargée de mettre en œuvre une politique du développement durable ainsi que l’élaboration d’un plan de gestion des déchets selon différents objectifs tels que :

- La reduction des déchets.

- Suivre une gestion économique et environnementale

- Mettre en place un dispositif de répartition optimale entre secteurs public et privé selon plusieurs objectifs (efficacité, équilibre, la décentralisation de la responsabilité).

Au niveau local, une autre stratégie est tracée d’où : la création des services chargés de l’environnement tels que les inspections régionales de l’environnement et les directions de l’environnement de wilaya (DEW). Ces organismes sont régis par les décrets suivants :

En ce qui concerne le corps des inspecteurs (décret n°88227 du 5/11/88), pour les directions (décret n°96/60 du 27/01/1996.

Ainsi qu’une mise en place par (MATE), d’autres organes intermédiaires tels que :

1 Roger Ulrich, view thought a window may influence recovery, journal of environmental psychology, site: https// www. Mcbi.nih.gof>pubmed>6…

56 - L’observatoire national de l’environnement durable (ONED) crée le 03/04/2002

établissement à caractère public (EPIC).

- Le conservatoire national de formation à l’environnement (CNFE) créeen 2002. - L’agence nationale des déchets (AND), régie par le décret n°2- 175 du 20/05/2002.

Les modes de gestion des déchets sont : la collecte des déchets, le tri des déchets, la valorisation des déchets, l’élimination des déchets, immersion des déchets et enfouissement des déchets.

Les textes législatifs et réglementaires stipulent que : la commune est entièrement responsable de la gestion des déchets ménagers pour satisfaire les besoins collectif des habitants en matière de collecte, transport et traitement.

L’article 3 de la loi du 12 décembre 2001, relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, définit un déchet comme un résidu d’un processus de production, de transformation et d’utilisation.

Ce type de déchets ménagers et assimilés renferme tous les déchets issus de ménages ainsi que les déchets similaires provenant des activités artisanales ou autres qui, par leur nature et leur composition, sont assimilables aux déchets ménagers.

Additivement à ce type, il y’a les déchets encombrants, déchets spéciaux, déchets spéciaux dangereux, déchets d’activité de soins, déchets inertes selon l’article 5 de la loi relative à la gestion, contrôle et élimination des déchets, la classification est la suivante :

- Les déchets spéciaux, y compris les déchets spéciaux dangereux. - Les déchets ménagers et assimilés.

57

5-LA STRATEGIE DE LA VALORISATION DES DECH ETS :

Dans le but de cerner la question liée à la coopération institutionnelle et à la stratégie adoptée dans la valorisation et la gestion des déchets, nous avons aussi jugé nécessaire de connaitre la place et le rôle des associations dans cette politique de gestion des déchets urbains.

Le rôle des associations est déjà cité dans un passage de Sawadogo. R1, qui soulignait que : « Puisqu’il s’agit de gestion des déchets, il faut que l’on examine plus en profondeur le champ de la recherche vers une conception plus globale articulant représentation, condition de vie et pratiques sociales des usagers et citoyens. »

Selon les informations recueillies auprès des services de la direction de l’environnement d’Oran, une dizaine d’associations plus actives dans le domaine de l’environnement ont rejoint le groupe EPIC2, dans le but de la sensibilisation et d’information de la population oranaise.

- Santé sidi –el houari SDH. - Ness el- kheir .

- Chabab el bahia.

- Association des jeunes intellectuels d’Oran.

1 Sawadogo. R, les représentations sociales du déchet dans la ville de Ouagadougou : le cas de déchets plastique, 2000.

58

CONCLUSION :

Pour conclure ce présent chapitre, renferme un ensemble des éléments qui déterminent un mode de gestion et de fonctionnement urbaine de la ville d’Oran. Les stratégies adoptées sont inscrites selon les conditions matérielles et environnementales développées par différentes politiques de gestion de la ville.

Les caractéristiques principales de ces sites permettent de comprendre les formes d’exploitation dans l’habiter, sa structure et son fonctionnement. Les sites se distinguent par les différents statuts de ses occupants.

2° PARTIE :