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En l’absence de protocoles, comment les ergothérapeutes intègrent-ils la coopération avec les autres professionnels de santé dans leurs prises en soin ?

4. Matériel et méthode

5.1 Les entretiens

Nous allons d’abord décrire les propos et les informations recueillis, nous les analyserons dans un second temps.

5.1.1 Entretien avec l’ergothérapeute 1

L’ergothérapeute 1 a été diplômé en 1986 à l’école de Montpellier. Son premier poste a été dans un centre accueillant des grands brûlés, des patients présentant des troubles neurologiques ou devant être ré-entrainés à l’effort après un problème cardiaque. Elle a ensuite pris un poste en Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) gériatrique qui s’est ouvert à une population plus jeune par la suite. Elle a également participé à une mission de quarante heures dans une crèche accueillant des enfants présentant des troubles neurologiques. Son rôle était de faire des sensibilisations sur les pathologies. Elle était alors dans une équipe favorisant beaucoup les échanges. Actuellement elle est dans un service d’évaluation dans un hôpital. L’ergothérapeute 1 a été formé aux méthodes Bobath et Perfetti, elle a également une

formation de sophrologie. Elle a eu plusieurs formations en interne sur la prise en charge des pathologies de l’épaule. Elle est formée à la bientraitance.

Actuellement elle prend en charge des patients adultes à distance de leur handicap pour des évaluations. Ce sont des personnes qui ont des troubles de la marche et présentant des pathologies neurologiques, des séquelles de handicap avec troubles de la marche : pied varus, pied varus équin ou de la spasticité. Elle rencontre également des patients hémiplégiques, des patients traumatisés crâniens ou des personnes présentant des séquelles de poliomyélite. Elle rencontre aussi des patients présentant des syndromes cérébelleux ou la maladie de Parkinson. Enfin elle prend en charge des patients amputés, ayant une prothèse de hanche ou présentant des pathologies traumatiques.

Elle travaille en lien avec tout le personnel de l’hôpital (cf. Annexe 4, Entretien Ergothérapeute 1, ligne 114). Elle indique qu’elle travaille avec les médecins, internes, externes pour les prescriptions, avec l’infirmière coordinatrice pour les rendez-vous, avec les aides-soignantes, avec les femmes de service… Elle travaille également au sein d’une équipe de rééducateurs constituée de kinésithérapeutes, d’ergothérapeutes, d’orthophonistes, d’assistantes sociales, de psychologue. Les cadres, les revendeurs médicaux, les prothésistes et les podo-orthésistes font aussi partie des professionnels avec qui elle travaille.

Dans leur équipe la coopération se passe autour de staffs et d’échanges informels. Il y a deux staffs dans la semaine, le lundi matin pour la présentation des patients reçus dans la semaine et le vendredi matin pour faire le point et les conclusions sur les patients vus tout au long de la semaine. Sinon les soignants sont en lien toute la semaine afin d’éviter d’être redondant auprès des patients et peuvent se transmettre les informations entre les bilans (cf. Annexe 4, Entretien Ergothérapeute 1, lignes 162 à 165 et lignes 172 à 174). Les soignants rédigent des comptes rendus qui sont mis en commun par l’interne. Et ils échangent autour de chaque situation le vendredi afin de mettre en commun leurs conclusions, réfléchir à des préconisations.

La coopération est mise en place selon elle parce que l’ergothérapeute ne peut pas travailler seul et qu’elle est « essentielle » (cf. Annexe 4, Entretien Ergothérapeute 1, lignes 192-193). Les temps de staffs sont importants afin de permettre aux soignants d’échanger ensemble sur une même situation. Les temps de réunion appelés staffs sont « essentiels pour une prise en charge, pour poser les choses, discuter » (cf. Annexe 4, Entretien Ergothérapeute 1, lignes 200-201). Pour l’ergothérapeute 1 les soignants peuvent manquer d’objectivité. En effet ils ne voient le patient une seule lors de l’évaluation, c’est un temps

qui est court. Lors de cette évaluation il y a des informations quantitatives et qualitatives. Il est important de pouvoir échanger sur le ressenti. La coopération conforte et rassure.

Elle ne sait pas si la coopération est une volonté d’équipe ou une demande institutionnelle car les choses étaient déjà mises en place à son arrivée, mais elle ressent une volonté d’équipe à la coopération.

La coopération lui apporte des avantages, cela lui permet de clarifier certaines choses, de prendre du recul, de mieux analyser. Elle met en évidence un inconvénient à la mise en place de la coopération : le manque de temps. Et surtout dans les situations complexes qui pour être analysées demandent plus d’informations, de regards et d’expériences de professionnels différents.

Elle ne connait pas la loi HPST, et pense qu’il y a des demandes précises des instances telles de que l’HAS et l’ARS mais ne les connait pas. Elle suppose qu’il y a des normes et des protocoles à respecter.

La coopération lui a permis de développer des compétences d’échange et d’écoute, d’enrichissement personnel. Elle a également développé des compétences techniques notamment au niveau de l’appareillage en travaillant en étroite coopération avec une kinésithérapeute. Les séances d’éducation thérapeutique du patient lui ont servie pour s’enrichir (cf. Annexe 4, Entretien Ergothérapeute 1, lignes 322-323). Lors des séances d’ETP elle a pu développer des compétences d’écoute du patient et de se servir de ce que le patient amène pour ajuster ses séances (cf. Annexe 4, Entretien Ergothérapeute 1, lignes 349 à 351). Son parcours a dû influencer la mise en place de la coopération avec ses collègues. Son expérience de manque de coopération sur son ancien poste a certainement influencé la mise en place de la coopération avec ses collègues, parce qu’elle a longtemps était frustrée de cela. Elle a également eu des postes où elle a pu se rendre compte que la coopération et les échanges permettaient d’aller plus loin.

L’organisation des rendez-vous est bien coordonnée par l’infirmière et l’équipe. Les rendez- vous se suivent sur une journée. Pour qu’il y ait de la fluidité dans ces rendez-vous, les professionnels, entre les différentes évaluations, échangent afin d’éviter les redondances auprès des patients.

Elle exprime les conséquences de la coopération sur les patients plutôt d’une manière positive. Les patients se sentent guidés dans la journée, compris et entendus.

5.1.2 Entretien avec l’ergothérapeute 2

L’ergothérapeute 2 a été diplômé en 2015 de l’école de Marseille. Elle a ensuite pris un poste avec deux mi-temps, un temps dans un hôpital de jour d’un pôle de médecine physique et réadaptation pour des évaluations et un temps dans un SSR gériatrique. Elle devrait passer à temps plein sur l’hôpital de jour très prochainement.

Elle prend en charge sur l’hôpital de jour des pathologies très diverses, des patients présentant des pathologies neurologiques centrales ou périphériques, des pathologies traumatiques, des syndromes de Guillain Barré, ou des séquelles de poliomyélites. Elle rencontre au SSR des patients âgés, dans des phases précoces de leur handicap. Ils présentent des pathologies neurologiques comme des hémiplégies, ou des troubles cognitifs. Ils peuvent être pris en charge également à la suite de pathologies traumatiques ou de mise en place de prothèses de hanche ou de genou. Elle rencontre également des personnes présentant des démences séniles. A l’hôpital de jour elle travaille avec des médecins, des internes, des externes, des kinésithérapeutes, des orthophonistes, une assistance sociale et une psychologue. Elle travaille également avec les revendeurs médicaux, les orthésistes et les podo-orthésistes avec qui elle a beaucoup d’échanges lors des bilans de marche. Au SSR, l’équipe de rééducateur est composée des mêmes professionnels. Elle travaille également avec les aides-soignantes et les infirmières.

A l’hôpital de jour la coopération s’organise sous forme de staffs, un le lundi matin qui consiste à présenter les patients et un le vendredi plus important qui permet aux professionnels de faire le point sur les patients, de s’accorder sur les recommandations et l’accompagnement proposé au patient. Il permet d’avoir un échange. Sinon tout au long de la semaine la coopération se met en place de façon informelle avec des discussions entre professionnels afin de s’échanger les informations. Il y a également la mise en place d’un dossier du patient papier et informatisé. Au SSR, la coopération fonctionne sous forme de staffs deux fois par semaine où l’équipe de rééducation peut avoir un échange avec les infirmières et les aides-soignantes. Sinon ces échanges se font par téléphone. L’équipe de rééducation se situe sur le même étage et les professionnels peuvent facilement échanger entre eux ou assister aux séances de chacun. Il n’y a pas d’activités encadrées par deux professionnels.

Elle pense que la coopération est mise en place parce que l’ergothérapeute ne peut pas travailler seul et que ses bilans ne sont pas suffisants pour une bonne prise en charge. (cf. Annexe 5, Entretien Ergothérapeute 2, lignes 92 et 96-97). De plus l’échange est

important parce que le dossier écrit ne renvoie pas toutes les informations sur le patient. (cf. Annexe 5, Entretien Ergothérapeute 2, ligne 95). L’échange est important pour donner une cohérence au niveau des préconisations (cf. annexe 5, Entretien ergothérapeute 2, lignes 98- 99). La coopération est plus difficile au sein du SSR parce que les rééducateurs ont du mal à faire transposer les progrès fait en rééducation dans les étages de soins, l’ergothérapeute suppose qu’il manque quelque chose ou que la coopération est mal construite (cf. Annexe 5, entretien Ergothérapeute 2, lignes 107 à 110).

Au niveau de l’hôpital de jour tout comme au niveau du SSR, elle pense que la coopération est imposée par les cadres mais devient quelque chose d’évident pour les professionnels. Elle précise qu’à sa prise de poste elle n’a pas eu d’information sur les actions à mettre en place pour coopérer mais que les staffs étaient indiqués dans son planning.

Elle trouve qu’il y a des avantages et des inconvénients à la coopération. Les staffs sont un avantage pour pouvoir discuter dans un temps donné et dans espace commun. Le manque de régulation des informations par un tiers ressort comme un inconvénient. Sur son autre poste elle fait le constat que les informations échangées ne sont pas utilisées par les autres professionnels. Ils valident l’information mais ne mettent pas d’action en pratique. L’Ergothérapeute 2 connait la loi HPST mais pas les articles précisément, elle indique qu’il n’y a pas de demande de l’HAS ou de l’ARS appliquées dans les services où elle travaille.

Au niveau des compétences qu’elle a pu travailler, elle indique ses capacités relationnelles, de l’enrichissement personnel et une maturité professionnelle (cf. Annexe 5, Entretien Ergothérapeute 2, lignes 160-161).

Son parcours a peu d’influence, car en tant que jeune diplômée elle a du mal à imposer de nouvelles choses.

Au niveau de l’hôpital de jour L’Ergothérapeute 2 fait le même constat que l’ergothérapeute 1 par rapport à l’influence de la coopération sur ses prises en charge. Si elle n’arrive pas à avoir certaines informations avant de voir son patient, elle ira les chercher auprès des autres professionnels lorsqu’elle sera en train de rédiger le compte rendu. Au niveau du SSR, la coopération a plus d’influence car elle prend en compte les remarques des autres professionnels lors de ses prises en charge (cf. Annexe 5, entretien Ergothérapeute 2, lignes 198 à 205).

Elle a du mal à ressentir l’influence de la coopération sur les patients, d’un part parce qu’elle ne fait pas de séances communes avec d’autres professionnels et d’autre part parce qu’elle suppose qu’il n’y a pas de prise de conscience et de questionnements de la part des patients

sur cette coopération, notamment au sein du SSR (cf. Annexe 5, entretien Ergothérapeute 3, lignes 224 à 227).

Elle pense que la coopération des professionnels de santé est un sujet primordial. La question demandant si la coopération était une volonté d’équipe ou une demande institutionnelle lui a paru très pertinente. En effet, elle reconnait que la coopération est importante au sein d’une équipe, que des choses sont mises en places mais qu’elle se pose des questions sur la provenance de ces organisations. Elle se demande s’il n’existe pas des éléments permettant de rendre les échanges entre professionnels plus structurés et faciles à comprendre et à s’approprier.

5.1.3 Entretien Ergothérapeute 3

L’ergothérapeute 3 a été diplômé en 2007 à l’école de Paris. Elle a ensuite pris un poste dans un centre de rééducation. Elle a également fait un mi-temps dans une maison d’accueil spécialisée et dans un pôle de coordination. Elle est actuellement à temps-plein dans un centre de rééducation où elle remplace la coordinatrice du service de rééducation. Elle est formée aux techniques Bobath et Perfetti. Elle a suivi une formation sur la prise en charge des tétraplégiques. Elle a également fait une formation diplômante : un DIU de rééducation et d’appareillage de la main après chirurgie.

Elle prend en charge des patients présentant des pathologies neurologiques ou traumatologiques. Elle tente de prendre de plus en plus en soins des patients présentant des traumatismes du membre supérieur en raison de son DIU.

Elle travaille avec tout le personnel de l’établissement : les médecins, l’équipe de rééducation et l’équipe de soins.

La coopération s’organise par staff par étage. Il y a des équipes dédiées par étage, et il y a un staff d’une heure par semaine par étage. De ces staffs peuvent découler des réunions plus spécifiques, soit des réunions d’équipe, soit des contrats de soins très souvent à la demande des rééducateurs.

Dans l’équipe, ils coopèrent dans le but de déterminer des objectifs précis de prise en charge.

La coopération est mise en place selon une volonté d’équipe mais également selon une demande institutionnelle. Des staffs ont été mis en place afin de permettre aux soignants d’augmenter leur fréquence de rencontre. Et des réunions plus approfondies sont en plus mises en place à la suite d’une demande des rééducateurs.

L’ergothérapeute 3 met en évidence des avantages à la coopération : les échanges entre professionnels pour avoir une vue plus juste et plus claire des besoins et des attentes du patient. Elle indique qu’il y a un inconvénient : le temps accordé pour c’est réunion. Il est insuffisant et il est fait au détriment de la prise en charge des patients. (cf. Annexe 6, entretien Ergothérapeute 3, lignes 46 à 49). Parfois ils ne peuvent aller à la réunion car ils ont trop de patients.

Elle ne connait pas la loi HPST et suppose qu’il y a des demandes de l’ARS ou de l’HAS concernant la coopération mais ne les connait pas.

La coopération lui a permis de développer des compétences autour de l’échange, l’écoute et la remise en question (cf. Annexe 6, entretien Ergothérapeute 3, lignes 60 à 62).

Elle ne sait pas si son parcours personnel a une influence sur sa coopération, mais elle pense que l’on s’améliore avec le temps et en étant auprès de personnes différentes.

La coopération peut influencer ses prises en charge en fonction des demandes du médecin notamment au niveau des bilans ou du retour à domicile.

L’ergothérapeute 3 pense que le patient ressent la coopération des professionnels de santé et qu’il est important d’échanger avec ce dernier et son entourage afin de réorienter la prise en charge (cf. Annexe 6, entretien Ergothérapeute 3, lignes 84 à 86).

Pour conclure elle pense que la coopération est très importante en centre de rééducation, l’ergothérapeute ne peut travailler seul, et un travail en équipe est nécessaire pour aboutir à des choses censées. « Si le patient ne trouve pas de sens à sa rééducation […] rien ne pourra se passer de bénéfique pour lui » (cf. Annexe 6, entretien Ergothérapeute 3, lignes 97 à 99).

5.1.4 Entretien Ergothérapeute 4

L’ergothérapeute 4 a été diplômé en 2010 à l’école de Montpellier. Elle a pris un premier poste en SESSAD à mi-temps, puis un mi-temps à l’hôpital dans un service de rééducation. Elle est aussi intervenue en EHPAD. Actuellement elle travaille en centre de rééducation. Elle suit des personnes qui présentent des pathologies neurologiques, traumatologiques et oncologiques.

Elle travaille au sein d’une équipe composée d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes, d’orthophonistes, de psychologues, de neuropsychologues, d’assistantes sociales, d’éducateurs d’activité physique adaptée, de psychomotriciennes, de médecins. Elle travaille également en étroite collaboration avec les infirmières, les aides-soignantes, les animateurs et le service d’insertion.

La coopération est mise en place d’une façon plutôt fluide et se ferait assez naturellement. Elle dit que les missions ou les actions et « les chevauchements de compétences » sont discutés en équipe pour donner de la cohérence et éviter de la confusion. Par exemple pour travailler les troubles de l’équilibre chez un patient, l’ergothérapeute et le kinésithérapeute vont discuter afin de définir les rôles de chacun dans cette prise en charge.

La coopération est mise en place pour optimiser l’efficacité du travail et l’efficacité des prises en charge (cf. Annexe 7, entretien Ergothérapeute 4, lignes 43 à 47).

La coopération est une demande institutionnelle mais également une volonté d’équipe. Les professionnels recherchent cette coopération et même ceux qui ne la recherchent pas sont quelque fois obligés de la mettre en place. En effet, tous travaillent autour du même patient, dans le même lieu de travail et sur les mêmes horaires (cf. Annexe 7, entretien Ergothérapeute 4, lignes 52 à 55).

La coopération apporte beaucoup d’avantages, elle permet d’améliorer les prises en charge, d’échanger avec d’autres professionnels, d’avoir des regards extérieurs, de partager les difficultés. Elle permet le maintien d’un bon fonctionnement au travail. Elle permet également une remise en cause personnelle (cf. Annexe 7, entretien Ergothérapeute 4, lignes 70 à 72). Elle ne voit pas d’inconvénient à la coopération.

L’ergothérapeute 4 ne connait pas la loi HPST. Quant aux demandes précises de l’ARS ou de l’HAS par rapport à la coopération, elle pense qu’il y en a mais elle n’a jamais ressenti le besoin de les chercher.

Elle s’est enrichie des compétences techniques des différents professionnels tels que le kinésithérapeute, l’orthophoniste ou la neuropsychologue. Elle a également pu développer des savoirs quant aux aides et lois existantes pour les patients auprès des assistantes sociales ou du service d’insertion. Toutes ces compétences lui permettent d’avoir une prise en charge globale du patient (cf. Annexe 7, entretien Ergothérapeute 4, ligne 98).

Tout au long de son parcours elle a ressenti le besoin de se rapprocher des autres professionnels, d’apprendre d’eux et d’échanger avec eux.

La coopération influe beaucoup sur ses prises en charge, il faut que les rééducateurs organisent leur planning. Ensuite sa prise en charge dépend de ce qui s’est passé avant la séance et de ce qui se passera après (cf. Annexe 7, entretien Ergothérapeute 4, lignes 154 à 157). Il y a parfois des séances communes avec des rééducateurs ayant le même objectif. Ses collègues l’aident également à identifier ses objectifs de prise en charge.

Les patients ressentent beaucoup le manque de coopération, ils sont alors perdus. Si la coopération se passe bien les patients et leur entourage sont alors rassurés, sont mieux cadrés.

Il y a également une progression du patient (cf. Annexe 7, entretien Ergothérapeute 4, lignes 185 à 188).

5.1.5 Entretien Ergothérapeute 5

L’ergothérapeute 5 a été diplômé en 1994 à l’école de Lyon. Elle a commencé par travailler en CAMSP puis en gériatrie dans un hôpital à mi-temps. Elle a complété ce mi-temps par un autre mi-temps dans un centre de rééducation. Elle est désormais à temps plein en centre de rééducation. Elle a pu participer à différentes formations : les fauteuils roulants, positionnement au fauteuil roulant, conduite automobile, méthode Bobath, réadaptation et travail d’équipe, rééducation de la sensibilité…

Elle prend en charge des patients présentant des troubles neurologiques : AVC, hémiplégies, paraplégies, tétraplégies, traumatismes crâniens, sclérose en plaque, maladie de Parkinson. Elle prend en charge également des patients présentant des troubles traumatologiques : polytraumatismes, les pathologies du membre supérieur, pathologies de l’épaule, et quelques amputés du membre inférieur.

Elle travaille avec toute l’équipe de rééducation : les kinésithérapeutes, les éducateurs d’activité physique adaptée, une neuropsychologue, une psychologue, une psychomotricienne, des orthophonistes, des assistantes sociales. Elle travaille également en lien avec les revendeurs médicaux et des équipes extérieures.

La coopération s’organise autour de réunions organisées par chaque médecin sur leurs patients chaque semaine. Lors de ces réunions toute l’équipe de rééducation ainsi qu’une