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Effet gastro-protecteur de l’EEP contre l’ulcère gastrique induit par l’éthanol in vivo

3.1. Paramètres gastriques

3.1. 1. Etude macroscopique

Les Differences macroscopiques et les types de lésions gastriques observés chez les rats traité

par l’éthanol seul ou en cas de prétraitement par la ranitidine (50mg/kg/j) ou la propolis

(50mg/kg/j) pendant 8jours sont représentées dans la figure 13 ci-dessous.

Macroscopiquement

,les estomacs des rats traités par l’éthanol seul (B) présentent des hémorragies

et de nombreuses lésions profondes (ulcérations) qui couvrent toute la surface de l’estomac par

rapport à ceux traités par le véhicule (A), aucune lésion n’a été enregistrée. Le prétraitement par

la propolis(C) ou par la ranitidine (D) a réduit le nombre et la gravité des lésions. Avec la

propolis on a enregistré des lésions rares et superficielles. Avec la ranitidine, présence de

quelques lésions associées parfois à des hémorragies.

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Figure 12. Macroscopie des estomacs des rats, (A):Témoin traités par le véhicule, (B): Traité par l’Ethanol seul (ETH), (C): prétraité par la propolis (EEP+ETH) et (D) : prétraité par la ranitidine

(RAN+ETH).

Lésions superfécielles Lésions profondes Hémorragies

3.1.2. Indice d’ulcère et pourcentage de protection

L’indice d’ulcère a été déterminé comme mentionné dans la partie matériel et méthode, après

observations macroscopiques etdétermination du nombre et du grade des lésions observées chez

les animaux de chaque groupe.

Le tableau 6montreles variations de l’indice d’ulcère et le pourcentage de protection chez les rats

traité par l’éthanol seul ou en cas de prétraitement par la ranitidine (50mg/kg)ou la

propolis(50mg/kg) pendant 8jours.

A

C D

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Tableau 6. Indice d’ulcère et pourcentage de protectionchez les rats traité par l’éthanol seul ou en cas de prétraitement par la ranitidine (50mg/kg)ou la propolis(50mg/kg) pendant 8jours.

Témoin Ethanol Ethanol+Ranitidine Ethanol+EEP

Indice d'ulcère (IU) 0 2,64±1,31

#

2,12±0,84* 0,56±0,42**

% de protection 100 0 19,69 78,78

Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin : #P≤0.05 désigne un effet significatif.Groupe prétraité comparé au groupe traité par ETH : *P

<0.05 désigne un effet significatif ; **P≤0.01 désigne un effet très significatif.

Les résultats obtenus montrent que l’éthanol absolu a un effet ulcérogène avec un indice de

2,64±1,31 par rapport au témoin non traité (0). L’EEP et la ranitidine permettent de réduire cet

effet avec des indices d’ulcères de 2,12±0,84(réduction significative) et0,56±0,42(réduction très

significative) respectivement. L’effet protecteur de l’EEP (78.78%) est mieux que celui de la

ranitidine (19.69%).

3.1.3. Production de mucus

La figure 13illustreles variations des quantités de mucus, chez les rats témoins, les rats traitéspar

l’éthanol seul ou en cas de prétraitement par la ranitidine (50mg/kg/j)ou la propolis(50mg/kg/j)

pendant 8jours.

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Figure 13. Production de mucus gastrique chez les rats traités par l’ETH absolu (1ml) seul ou en prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou par la Ranitidine (50mg/kg/j) pendant 8jours.

Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin :#P≤0.05 désigne un effet significatif.Groupe prétraité comparé au groupe traité par

ETH : **P≤0.01 désigne un effet très significatif.

Nous avons enregistré une réduction significative de la quantité de mucus (p≤ 0.05) chez les rats

traités par l’ETH absolu seul, (0.15±0.03g) contre (0.40± 0.16g) chez les rats témoins. Alors que

leprétraitement par la ranitidine ou l’EEP à la dose de 50mg/kg/jour pendant 8jours a provoqué

une augmentationtrès significative (p≤ 0.01) de la production de mucus; (0.20 ± 0.1 g et 0.27±

0.08g respectivement) par rapport au groupe ETH seul.

3.1.4. Variationsdes volumes de jus gastrique

La figure 14 ci-dessous représentent les variations du volume de la sécrétion gastrique chez les

rats : témoins, traités l’ETH seul, ou prétraités par la ranitidine (50mg/kg/j) ou l’EEP à

(50mg/kg/j) pendant 8jours.

0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45

Temoin Ethanol Eth+Ran Eth+EEP

M u cu s (g )

#

**

**

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Figure 14. Variation des volumes du jus gastrique chez les rats traités par l’ETH absolu (1 ml) seul ou en prétraitement par l’EEP (50 mg/kg/j) ou par la Ranitidine (50 mg/kg/j) pendant 8jours. Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin :# # # P≤0.001 désigne un effet hautement significatif.Groupe prétraité comparé au groupe traité par

ETH : NS (p>0.05). *P <0.05 désigne un effet significatif ; **P≤0.01 désigne un effet très significatif.

D’après les résultats obtenus, les rats traités par l’ETH présentent une augmentation hautement

significative (p≤ 0.001) du volume de jus gastrique qui atteint 2.15±0.25 mltout en comparant

avec 0.93±0.23 ml chez les rats témoins recevant le véhicule. Cevolume diminue de façons très

significative (p≤ 0.01) et significative (p≤ 0.05) chez les rats prétraités par la ranitidine (1.38±

0.3 ml) ou l’EEP (1.53±0.35 ml) respectivement par rapport aux rats traités par l’ETH seul, avec

un effet meilleur de la ranitidine en comparaison avec la propolis.

3.1.5. Variations de pH et de l’acidité totale

Le tableau 7 montre les variations de pHet de l’acidité totale chez les rats après le traitement par

l’ETH absolu (1ml) seul, en association avec l’EEP (50mg/kg) ou la ranitidine (50mg/kg).

D’après les résultats nous avons observé une augmentation hautement significative (p≤ 0.001) de

l’acidité totale (7.4±2.28µEq/ml) et une diminution hautement significative (p≤ 0.001) de pH

(3.22± 0.16) chez les rats traités par l’ETH seul par rapport aux rats témoins (2.9 ± 0.74µEq/ml)

pour l’acidité et (5.31 ± 0.94) pour le pH. Le prétraitement par la ranitidine a provoqué une

réduction très significative (p≥0.01) de l’acidité totale (4.5±0.57 µEq/ml) et une augmentation

significative (p≤0.05) de pH (4.37±1.07). L’EEP induit une diminution très significative

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3

Témoin Ethanol Eth + Ran Eth + EEP

Vol u m e d e ju s gas tr iq u e (m l) ###

*

**

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(p≤0.01) de l’acidité totale (5.12±1.03 µEq/ml) avec une augmentation hautement significative

(p≤0.001) de pH (5.06±0.41) par rapport au groupe traité par l’ETH seul.

Tableau 7. Variations de pH et de l’acidité totalechez les rats traités par l’ETH absolu (1ml) seul ou en prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou par la Ranitidine (50mg/kg/j) pendant 8jours.

Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin :# # # P≤0.001 désigne un effet hautement significatif.Groupe prétraité comparé au groupe traité par ETH : NS (p>0.05). *P <0.05 désigne un effet significatif ; ***P≤0.001 désigne un effet hautement significatif.

Pour déterminer les mécanismes d’actions responsables de l’activité antiulcéreuse de la propolis,

nous avons choisis l’éthanol qu’est un modèle fréquemment utilisé pour évaluer l'activité

antiulcéreuse des drogues

.

Dans la présente étude, nous avons utilisé l’EEP à 50 mg/kg, pour

évaluer son effet sur le volume de la sécrétion gastrique, pH et acidité totale, l’indice d’ulcère, la

production de mucus et le pourcentage de protection des tissus en comparaison avec les effets

engendrés par la ranitidine à la même dose (50mg/kg).

Les résultats de cette étude montrent que l’administration de l’ETH absolue chez les rats par voie

orale induit l’augmentation de volume de suc gastrique, de l’acidité totale, la diminution de pH,

et de la production de mucus, ce qui conduit à la génération des lésions au niveau tissulaire.

L'éthanol est bien connu pour induire des ulcères gastriques viades mécanismes multifactoriels.

Il pénètre facilement dans la muqueuse gastrique et provoque un ulcère une heure après

l'administration (Abebaw et al., 2017). L'ulcération est due par une dissolution et une réduction

de la production de mucus (Barros et al., 2008; Metowogo et al., 2009),ainsi une diminution des

taux de prostaglandines, du glutathion et des composés -SH (qui sont d'importants facteurs

gastro-protecteurs) (Bafna et Balaraman, 2004; Rozza et al., 2012). Il entraine une diminution du

flux sanguin de la muqueuse et la sécrétion de bicarbonate d’une part, d’autre part une

augmentation de la peroxydation lipidique, la libération de gastrine, la production de

leucotriènes, la libération de l'histamine, et la génération de radicaux libres entraînant des

lésions cellulaires et membranaires (Rozza et al., 2012).

Témoin Ethanol ETH + Ran ETH + EEP

pH gastrique 5.31 ± 0.94 3.225 ± 0.16

###

5.06 ± 0.41

***

4.37 ± 1.07

*

Acidité

totale(µEq/ml)

2.9 ± 0.74 7.4 ± 2.28

###

4.5 ± 0.57

**

5.125 ± 1.03

*

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D’après nos résultats le prétraitement par l’extrait éthanolique de la propolis et la ranitidine par

voie orale induit l’augmentation de pH, et la production de mucus, diminution de l’acidité et du

volume de jus gastrique, avec un effet anti-sécrétoire meilleure de la ranitidine, ce médicament

est connu comme un anti-sécrétoire, possédant des actions anti-oxydantes et

immuno-suppressives, qui pourraient être responsables de son activité anti-ulcérogène (Ardestani et

al.,2004). La ranitidineest l’un des anti-H2, qui inhibe la sécrétion gastrique acide en bloquant

les récepteurs H2 de l’histamine des cellules pariétales(Banji et al., 2010).

L'administration orale de propolis a conduit à une diminution significative de l'indice ulcératif.

Cette réduction peut être due à la présence des polyphénols et des flavonoïdes dans l’extrait

éthanolique de la propolis connus par ses effets anti-ulcérogènes.

Des chercheurs proposent des mécanismes pour expliquer l'effet gastro-protectif des

flavonoïdes; Il s'agit notamment de l'augmentation de la teneur en prostaglandines de la

muqueuse (Alcaraz et Hoult, 1985), de la diminution de la sécrétion d'histamine à partir des

mastocytes par inhibition de l'histidine décarboxylase (Bronner et Landry, 1985) et de

l’inhibition des pompes H

+

/K

+

-ATPase (Repetto et Liesuy, 2002; Abebaw et al., 2017). En

outre, les flavonoïdes se sont révélés avoir une puissante activité de piégeage de radicaux libres

(Nordin et al., 2014) jouant un rôle important dans les lésions ulcéreuses et érosives du tractus

gastro-intestinal. L’étude d’Abebaw et al.,(2017) a monté la capacité de la quercétine à prévenir

les lésions de la muqueuse gastrique produites par l'éthanol, augmentant ainsi la quantité de

glycoprotéines neutres dans la muqueuse étant donné que ces dernières sont les plus abondantes

et probablement les plus importantes dans la muqueuse gastrique (Abebaw et al., 2017). Ces

études suggèrent que les flavonoïdes possèdent un effet conjugué d'activité cytoprotectrice et

anti-sécrétoire, ces résultats sont similaire ainsi à ceux de Nordin et al., (2014) et Sharath et al.,

(2015).

Selon Abd El-Hady et al.,(2013), le traitement par la propolis a augmenté significativement le

niveau de NO dans la muqueuse par rapport aux rats traités par l’éthanol.L'oxyde nitrique (NO)

est un facteur défensif endogène pour les cellules gastriques et présente des propriétés

gastro-protectrices contre différents types d'agents agressifs (Samini et al., 2002). Elle est impliquée

dans le maintien de l'intégrité de la muqueuse par la régulation du mucus et de la sécrétion

alcaline, la motilité gastrique et la microcirculation (Tsukimi et Okabe, 2001). Le NO est connu

pour moduler les niveaux d'acide, la sécrétion de mucus gastrique et le flux sanguin dans les

tissus gastriques (Martín et al., 2001). Le NO a également été signalé pour prévenir la

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peroxydation des lipides membranaires (Hogg et Kalyanaraman, 1999), en favorisant la synthèse

des prostaglandines (Abd El-Hady et al., 2013).

L'effet inhibiteur de la propolis pourrait résulter de la stimulation des prostaglandines. On sait

que l'indométacine inhibe la cyclo-oxygénase 1 et 2 (COX-1 et COX-2), enzymes impliquées

dans synthèse des prostaglandines (Goso et al., 2007). Des études ultérieures ont montré que la

synthèse de PGE2 inhibait les ulcères gastriques en stimulant la sécrétion de mucus gastrique

(Suetsugu et al., 2000) et en inhibant la sécrétion d'acide gastrique (Metowogo et al., 2009).

3.2. Evaluation du stress oxydant gastrique

3.2.1. Dosage du glutathion

Le GSH est la première ligne des mécanismes de défense cellulaire contre les dommages

oxydatifs (El-Missery et al., 2001). Il fonctionne comme un capteur des radicaux libres (Ramão

et al., 2006). Il se lie par son pôle SH aux métabolites toxiques (Huk et al., 1998; Kebsa, 2006).

Les variations des taux du GSH cytosolique gastrique après une dose d’éthanol absolu seul (1

ml), ou en cas de prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou avec la Ranitidine (50mg/kg/j) pendant

8 jours sont présentées dans la figure 15 ci-dessous.

Figure 15. Variations des taux du GSH cytosolique gastrique après une dose d’éthanol absolu seul (1 ml), ou en cas de prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou avec la Ranitidine (50mg/kg/j) pendant

8jours. 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4

Témoin Ethanol Eth + Ran Eth + EEP

GS H (m m ol e/m g d e p rot ein es )

#

*

***

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Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin :#P≤0.05 désigne un effet significatif.Groupe prétraité comparé au groupe traité par ETH : *P

<0.05 désigne un effet significatif ; ***P≤0.001 désigne un effet hautement significatif

D’après les résultats obtenus, les rats traités par l’ETH présentent une diminution statistiquement

significative (p<0.05) de 56.19% des taux de GSH cytosolique qui atteint 0.236±0.05

m mole/mg de protéines contre 0.42±0.1 m mole/mg de protéines chez les rats témoins. Le taux

de GSH augmente de façon significative (p<0.05) et hautement significative (p<0.001) chez les

rats prétraitées par la ranitidine (0.422± 0.15 m mole/mg de protéines) ou par l’EEP (1.12±0.13

m mole/mg de protéines) par rapport aux rats traités par l’ETH seul. Les pourcentages

d’augmentation sont dans l’ordre de (44.08%) et (78.93%) pour la ranitidine et la propolis.

La diminution des niveaux de GSH chez les rats traités par l’ETH seul, peut être liée à la

consommation de GSH par des enzymes comme la GST qui consomme le GSH pour la

neutralisation du H

2

O

2

(Farzaei MH et al., 2015). Cet effondrement est peut-être dû à sa

conjugaison directe avec les espèces radicalaires ou en raison de l'inhibition des enzymes

anti-oxydantes qui sont impliquées dans sa régénération.

Le prétraitement par l’EEP augmente la concentration du GSH vue sa richesse en flavonoïdes

qui sont connus pour augmenter la synthèse de GSH(Morin et al., 2001 ; kebsa et al., 2014). Les

effets de l’EEP dans le maintien du GSH cellulaire peuvent être duségalement à la neutralisation

directe des radicaux libres par les composés bioactifs de l’EEP (Kebsa et al., 2015).

3.2.2. Dosage du MDA

La péroxydation lipidique est le processus de dégradation oxydative des acides gras

polyinsaturés des membranes biologiques provoquant une altération de la fonction membranaire,

une détérioration de l’intégrité structurale, une diminution de la fluidité et l’inactivation d’un

certain nombre de récepteurs protéiques et d’enzymes liées aux membranes (Alyane et al., 2008;

Sibi et al., 2016).Au cours de ce processus, un grand nombre de sous-produits sont formés qui

affectent un site loin de la zone de leur génération (Sibi et al., 2016). Parmi ces dérivés toxiques,

le MDA est le marqueur le plus utilisés en peroxydation lipidique, a une demi-vie plus longue

que celle des radicaux libres. Il diffuse facilement et peut former des liaisons avec les bases

d’ADN et est lui-même mutagène (Milane, 2004).

La figure 16représente les variations des taux du MDA cytosolique gastrique après traitement

par l’éthanol absolu seul (1 ml), ou en cas de prétraitement par l’EEP (50 mg/kg/j) ou la

Ranitidine (50 mg/kg/j) pendant 8jours.

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Figure 16. Variations des taux du MDA cytosolique gastrique après traitement par l’éthanol absolu seul (1 ml), ou en cas de prétraitement par l’EEP (50 mg/kg/j) ou la Ranitidine (50 mg/kg/j) pendant

8jours.

Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin :# # # P≤0.001 désigne un effet hautement significatif.Groupe prétraité comparé au groupe traité par

ETH : ***P≤0.001 désigne un effet hautement significatif.

Une augmentation hautement significative (p<0.001)des taux du MDA a été enregistré chez les

rats traités par l’ETH seul atteint 54.79±7.6 nmoles/mg de protéines contre 3.19± 0.84

nmoles/mg de protéines chez les rats témoins, avec un pourcentage d’augmentationde 94.18%.

Alors qu’un traitement par la ranitidine ou par l’EEP a provoqué une diminution hautement

significative (1.93±0.35 nmoles/mg de protéines et 1.37±0.34 nmoles/mg de protéines

respectivement) par rapport au groupe ETH. La diminution est de l’ordre de96.48% et 97.5%

chez les rats prétraités par la ranitidine et l’EEP respectivement par rapport au groupe traité par

l’ETH seul.

L’administration de l’ETH absolue chez les rats par voie orale induit l’augmentation des taux du

MDA, ce résultat est similaire à ceux obtenus par (Laloo et al., 2013, 2014). Cela est peut être

due à l’accumulation des espèces réactives de l’oxygène (ROS) ou la diminution des taux

d’enzymes antioxydants. Lors du prétraitement par la ranitidine ou par l’EEP, il y a une

réduction hautement significative du MDA, ce résultat est en accord avec ceux de (Adb El-Hady

et al., 2013).Cette diminution est due à l’effet antioxydant et gastro-protecteur des polyphénols

et des flavonoïdes présents dans la propolis qu’ils ont la capacité de capter les molécules de

MDA et réduire le taux des ROS dans le tissu gastrique.

0 10 20 30 40 50 60 70

Témoin Ethanol Eth + Ran Eth + EEP

M DA ( n m ol es / m g d e p rot éin e )

***

***

###

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3.2.3. Activité des enzymatiquesanti-oxydantes

Parmi les systèmes antioxydants enzymatiques cytosoliques figurent en première ligne la

superoxyde dismutase (SOD) et la catalase (CAT) (Andreyev et al., 2005).

3.2.3.1.Activité enzymatique de la SOD

La figure 17représente les valeurs de l’activité enzymatique de la SOD dans le tissu gastrique,

après le traitement par l’ETH absolu (1ml) seul et en cas de prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j)

ou la ranitidine (50mg/kg/j) pendant 8jours.

Figure 17. Variations de l’activité enzymatique de la SOD dans le tissu gastrique, après le traitement par l’ETH absolu (1ml) seul, et en cas de prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou la

ranitidine (50mg/kg/j) pendant 8jours.

Nous avons constaté une réduction hautement significative (p< 0.001) de l’activité enzymatique

de la SOD chez les rats du groupe traité par l’ETH (206.57± 97.33UI/mg de protéines) par

rapport aux témoins (552.21 ± 29.9 UI/mg de protéines) avec un pourcentage de réduction de

60.41%. Par contre un prétraitement par l’EEP induit une augmentation hautement significative

(p<0.001) de l’activité de la SOD par rapport au groupe ETH (533.218 ± 82.81 vs 206.57 ±

97.33UI/ mg de protéines) avec un pourcentage d’augmentation de 61.26%.

Par ailleurs aucune variation significative (p>0.05) n’a été observée chez le groupe prétraité par

la ranitidine par rapport au groupe d’ETH (248.75 ± 67.25 vs 206.57 ± 97.33UI/ mg de

protéines).

0 100 200 300 400 500 600 700

Temoin Ethanol Eth+Ran Eth+EEP

S OD ( UI / m g d e p rot ein es )

***

NS

###

Page 49

3.2.3.2.Activité enzymatique de la catalase

L’activité enzymatique de la CAT dans le tissu gastrique des rats traités par l’ETH seulet en cas

de prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou la ranitidine (50mg/kg/j) pendant 8jourssont

représentés dans la figure 18 ci-dessous.

Figure 18. Variations de l’activité enzymatique de la CAT dans le tissu gastrique, après le

traitement par l’ETH absolu (1ml) seul, et en cas de prétraitement par l’EEP (50mg/kg/j) ou la

ranitidine (50mg/kg/j) pendant 8jours.

Les résultats sont exprimés en moyenne ± écart type. Test de Student : comparaison faites entre le groupe traité par ETH et témoin : NS : (p>0.05) effet non significatif. Groupe prétraité comparé au groupe traité parETH :

NS (p>0.05)désigne un effet non significatif,**P≤0.01 désigne un effet très significatif.

Nos résultats montrent une diminution non significative (p>0.05) de l’activité enzymatique de la

CAT chez le groupe d’ETH (0.054 ± 0.04 UI/mg protéines) par rapport au groupe témoin

(0.062±0.02 UI/mg protéines). Le prétraitement des rats par la ranitidine conduit à une

augmentation non significative (p>0.05) de l’activité de la CAT (0.070 ± 0.04 UI/mg protéines)

par rapport au groupe d’ETH (0.054 ± 0.04 UI/mg protéines). Par contre cette activité se trouve

augmenter de façon très significative (p>0.01) dans le groupe d’animaux traité par l’EEP (0.35±

0.1 UI/mg protéines) et cela par comparaison avec le groupe d’animaux traités par l’ETH seul,

avec un pourcentage d’augmentation de 84.58%.

La SOD est une métalloprotéine, existe sous plusieurs formes qui diffèrent par le métal contenu

dans leur site actif et leur localisation cellulaire: Cu/Zn SOD, Mn-SOD et Fe-SOD

(Hermes-Lima, 2005). La SOD accélère la dismutation du radical O

2-.

en H2O2 permettant ainsi à

l’organisme un contrôle des taux de O

2-.

Intracellulaire(Servais,2004).

0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4 0,45 0,5

Temoin Ethanol Eth + Ran Eth+ EEP

CA T ( UI /m g p ro )

NS

**

NS

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La CAT est une enzyme tétra-métrique contenant un groupe hème qui catalyse la décomposition

du H

2

O

2

en H

2

O et O

2

(Venukumar et Latha,2002 ; Sofo et al., 2015). Le radical superoxyde,

première espèce toxique formé à partir de l’oxygène, est éliminé ou au moins maintenu à un

niveau de concentration assez bas par la SOD qui catalyse sa disparition par dismutation. Le

peroxyde d’hydrogène ainsi formé est dismuté en oxygène et en eau par la CAT (Andreyev et

al., 2005).

Dans notre étude, l’administration d’ETH seul induit une diminution de l’activité enzymatique

CAT et une réduction hautement significative de la SOD, cette réduction est due à

l’accumulation des ROS et par conséquent à une augmentation de la concentration de MDA ce

résultat est similaire à ceux de (José et al., 2011; Abourehab et al., 2015).

Brzozowski et al., (1998) ont démontré que l'éthanol diminue l'expression du gène codant pour la

SOD, ce qui suggère une suppression de l’enzyme anti-oxydanteclé de la muqueuse gastrique,

ainsi l'élévation de la péroxydation lipidique, jouant un rôle important dans la pathogenèse .

L'inhibitiondes activités SOD et CAT induite par l'éthanol, suggère un rôle important pour ces

enzymes dans la pathogenèse gastriques. D'autres auteurs ont signalé des résultats soutenant les

notes: les activités SOD et CAT ont été diminué lors d’un traitement par l'indométacine et le

HCl/l'éthanol qui induit des dommagesoxydatifs dans le tissu gastrique des rats(Olaleye et

Farombi, 2006).L'activité SOD de la muqueuse gastrique a diminué de manière significative

après l'application topique de l'éthanol absolu (

Dekanski et al., 2009;

José et al., 2011

)

. Le

prétraitement des rats par l’EEP a montré une augmentation de l’activité des enzymes

anti-oxydantes SOD et CAT, cela peut être expliqué par le faite que l’EEP a un effet directe sur les

ROS formés empêchant de ce fait toute altération de l’activité des enzymes (Benguedouar et al.,

2008), ou par induction de l’expression des gènes SOD et CAT (José et al., 2011).

L’étude de (José et al., 2011) montre que les extraits de fraises présentent un effet

gastro-protecteur important contre les dommages gastriques induits par l'éthanol, probablement liés à

leur teneur en anthocyanines et à leur capacité à maintenir l'intégrité de la membrane cellulaire, à

réduire la peroxydation des lipides et à conserver et/ou à activer les enzymes anti-oxydantes

(SOD et CAT). Plusieurs études suggèrent que la propolis renforce le système antioxydant par

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