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1.5 Problématique et hypothèses

1.6.4 Editeurs et référenceurs

Chez les é iteurs, notre terrain s’arti ule sur trois niveaux. Le premier est ’or re ma ro : nous considérons « l’é iteur » comme un ensemble stabilisé, désignant tous les éditeurs de presse en ligne à la fois, ès lors qu’ils embau hent es

journalistes, traitent ’information ’a tualité politique et générale et sont essentiellement finan és sur un mo èle e gratuité pour l’internaute et e fa turation ’en arts publi itaires à es annon eurs, e manière à e que les enjeux liés à la maximisation u trafi soient forts. Cela nous permettra ’abor er les é iteurs ’un point de vue théorique, afin de voir comment leur modèle économique est lié à celui e Google et quelle est la marge e manœuvres ont ils isposent pour optimiser le référencement de leurs documents.

Le deuxième niveau de notre terrain est mezzo. Ainsi, une fois que nous aurons i entifié grâ e au niveau ma ro tout e qu’il est possible e faire pour un é iteur e presse en ligne, quel qu’il soit, au sein ’un ispositif ’infomé iation dont nous aurons déployé analytiquement les tenants actionnels et intentionnels, nous pourrons aller à leur rencontre et suivre leurs déplacements. En rencontrant leurs employés et leurs dirigeants, nous avons pu entrer dans les salles de rédaction, relever certains points communs et certaines différences, ainsi que certaines divergences, certaines frictions, certaines négociations, certaines inquiétudes et certaines issues mises en place ou envisagées. Sur ce terrain mezzo, nous avons choisi de concentrer notre terrain sur les seuls Sites Issus de la Presse Imprimée (SIPI ci-après). Lors de nos entretiens exploratoires, nous avons interrogé certains porte-parole de sites nés en ligne, comme Rue 89, où nous avons rencontré les fondateurs Pascal Riché et Laurent Mauriac, et Mediapart, où nous avons interrogé le journaliste Vincent Truffy. Cepen ant, il ne nous a pas paru justifié ’intégrer es sites au hamp e notre enquête, cela car Mediapart fonctionne sur un modèle payant tandis que la part ’au ience de Rue 89 provenant de Google est de 15% (selon Pascal Riché), ce qui est très peu relativement aux autres sites de notre échantillon et a constitué à nos yeux un motif ’ex lusion. S’il n’y a pas non plus e sites issus e la ra io ou e la télévision, ’est par e qu’après avoir interrogé une journaliste e France24, nous avons réalisé que la grande différence dans le cas de la télévision et de la radio est que la stratégie e référen ement n’a pas, ou pas en ore, ’influen e sur la manière de filmer ( a rer, zoomer, épla er, étalonner) ou ’enregistrer u son, tan is qu’elle peut influen er ire tement la manière ’é rire ( hoix es mots, isposition es phrases). Nous ne préten ons pas qu’il ne serait pas intéressant ’étu ier les

stratégies de référencements des sites issus de la télévision et de la radio, mais que ela onstituerait un autre hamp e manœuvres HT L, un autre ensemble e stratégies possibles, et on un autre hamp ’investigation. Par ailleurs, il serait également intéressant de consi érer ’autres sites nés en ligne traitant e l’information politique et générale en ontinu, omme le Huffington Post, mais nous n’avons hélas pas eu le temps ans le a re e ette enquête, préférant nous concentrer sur des sites comparables.

L’avantage de notre positionnement u ôté es SIPI est qu’il nous a permis ’étu ier les stratégies ’entreprises préexistantes au web et à Google où, ès lors, il pouvait exister une certaine mise en tension entre plusieurs visions du rôle social joué par le journaliste, de la ligne éditoriale du titre et des traitements adéquats de l’a tualité. Cette mise en tension et les fri tions qu’elle o asionne n’auraient sûrement pas, ou en tout cas beaucoup moins, pu être observées dans des rédactions créés dans un environnement dont Google Search était déjà un des points nodaux. Le fait ’avoir entré notre étu e sur les sites issus e la presse imprimée nous a on permis : 1) de comparer ce qui était comparable, 2) de rendre compte de mises en tensions liées à la traduction de pratiques journalistiques et organisationnelles préexistantes à Google (i.e. de nous intéresser au changement, aux mutations et à la reconfiguration e l’existant) 3) ’étu ier es entreprises qui ont es marques fortes et où, par onséquent, l’enjeu lié au référencement est problématique dans la mesure où une augmentation ’au ien e ne signifie pas for ément une augmentation urable des recettes publicitaires, dès lors que la marque peut être dévaluée si la qualité perçue par les lecteurs et les publicitaires diminue.

Tableau 2. Employés des SIPI interrogés PQN lefigaro.fr Luc de Barochez Directeur de la

rédaction 19/10/2011 1h (Le Figaro) Laurent Suply Journaliste –

Chef de Projet éditorial

27/10/2011 1h (Le Figaro) Tristan Vey Journaliste 26/10/2011

Michaël Vuillaume Chef de projet SEO 19/10/2011 1h (Le Figaro) Leparisien.fr Guillaume Giraudet Responsable SEO 30/05/2012 1h30 (Bistro 75015) Presse magazine

lepoint.fr Marc Vignaud Journaliste 05/10/2011 1h (Café – 75019) Laure Aubry Responsable

SEO 02/05/2012 2h (Café – 75014) Lexpress.fr Voir ci-après

Lexpansion.com Voir ci-après Lentreprise.fr Voir ci-après

PQG 20minutes.fr Pierre-Jean Bozo Directeur de Publication 20/02/2012 1h (20 Minutes) PQR Ladepeche.fr Michaël Bourguignon Directeur Général 21/09/2011 (Email – document Word) Jean-Jacques Rouch Journaliste 21/07/2011 1h (Chez lui) Philippe Rioux Journaliste –

Chargé des relations entre la rédaction papier et le web 20/04/2011 1h (La Depêche)

Ouest-france.fr Antoine de Tarlé Directeur Général adjoint –en charge du multimédia 10/03/2011 1h (Ouest France)

Nous avons également rencontré certains spécialistes de la question du référencement des sites de presse sur Google, notamment des formateurs et des consultants. Ces acteurs sont mandatés par les dirigeants pour former les journalistes, au iter les sites, formuler es re omman ations, mettre en œuvre es hangements, effectuer la veille. Ils participent donc entièrement « au » et « du » réseau étudié.

Tableau 3. Consultants interrogés

Resoneo Julien Crenn Consultant SEO 28/03/2012

2h (Café- 75009) Resoneo Jean-Christophe Baudrier Consultant SEO 10/04/2012 2h (Café- Levallois-Perret) Awe Search Performance

Olivier Kerdanet Consultant 27/10/2011 3h (Café- 75003)

Wan-Ifra Cédric Motte Formateur 21/06/2011

2h (Café- 75009) Comme pour Google, nous avons également complété ces entretiens avec des verbatim issus e livres ou ’interviews trouvées ans la presse, de documents financiers, de comptes-rendus judiciaires et de publications scientifiques. Comme pour Google également, nous avons pu observer les sites, leur hiérarchisation, leur organisation, la disposition des contenus, et les contenus eux-mêmes : choix des mots, liens hypertextes, sujets traités, angles, nombre de mots, tags, adresses URL, méta onnées. En parti ulier, nous avons séle tionné six sites ’information politique et générale adossés à des titres de presse parmi les plus visités en 2012 selon l’OJD (Lemonde.fr, Lefigaro.fr, Lepoint.fr, Lexpress.fr, Leparisien.fr, Nouvelobs.com). Pour chacun de ces sites, nous avons prélevé les trois articles qui se trouvaient en tête e la page ’a ueil au moment où nous les visitions, urant quatorze jours en octobre 2012, pour un total de 252 articles. Nous avons ensuite codé à la main un ertain nombre ’informations afin e omparer l’utilisation e ertains signes e pon tuation, les liens entrants et sortants, l’usage es balises HT L et les modules publicitaires. En outre, pour chacun des six sites, nous avons observé leurs ressource « robots.txt », leurs Sitemaps, leur rubriquage et leur disposition. Même si le nombre ’arti le est relativement faible, ette observation a eu le mérite e mettre très clairement à jour certains points communs et certaines particularités chez les six sites observés.