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5. Analyse de l’état initial

5.10. Contexte écologique et biologique

5.10.2. Ecologie sous-marine

Afin de déterminer l’état des lieux des sites d’implantation de la ZMEL de Saint Cyprien et de proposer des aménagements les plus adaptés, le bureau d’études Acoustique et Océanographique SEMANTIC TS a été missionné pour la réalisation d’un levé bathymétrique et cartographie des végétations, des nacres et des corps morts.

Ci-dessous sont présentées les données principales et les conclusions du rapport joint en annexe n°4.

5.10.2.1. Bathymétrie

Les cartes bathymétriques ci-après sont des modèles numériques de terrain avec la référence altimétrique zéro NGF IGN 69.

Un plan spécifique est joint au Dossier de Plans.

Figure 54 : MNT (Modèle Numérique de Terrain) bathymétrique (25cm*25cm) (SEMANTIC TS, 2017)

Figure 55 : Isobathes calculées (25 cm) à partir du MNT bathymétrique (25cm*25cm) (SEMANTIC TS, 2017)

5.10.2.2. Inventaire sous-marin de 2017

En parallèle des relevés bathymétriques, des investigations spécifiques ont permis de déterminer les biocénoses ainsi que les macrodéchets implantés dans la baie de saint Cyprien.

Les résultats sont présentés ci-après.

 Faune/flore protégées

Les espèces protégées observées sont les posidonies, les cymodocées et les individus de Grande nacre.

Le nombre total d’individus de Grande nacre observés sur la zone d’étude est de 735.

Figure 56 : Illustrations des végétations sous-marines observées (Semantic TS, 2017) Haut : Herbiers de Posidonies à gauche et de Cymodocées à droite / Bas : individus de grande nacre Des cartographies des herbiers de posidonies et de cymodocées, ainsi que des individus de grande nacre observés ont été réalisées. Ces dernières sont visibles aux pages suivantes.

Une synthèse des biocénoses observée est jointe au Dossier de Plans.

A noter que la Caulerpa taxifolia n’a pas été observée, ni sur les vidéos ni lors de interventions subaquatiques.

 Systèmes d’amarrage et Macrodéchets

Au total, 247 objets ont été relevés, catégorisés et géoréférencés.

La cartographie livrée représente ainsi l’implantation des objets et leur nature (corps-morts artisanaux ou non, chaînes, déchets anthropiques).

Un plan spécifique est joint au Dossier de Plans.

Figure 57 : Cartographie des biocénoses de la baie de Saint Cyprien (Semantic TS, 2017)

Figure 58 : Localisation des individus de grande nacre observés sur l’ensemble de la zone (Semantic TS, 2017)

Figure 59 : Localisation des macrodéchets

5.10.2.3. Evolution de l’état de la baie de Saint Cyprien

Depuis 2014, Andromède réalise une étude des biocénoses sur les différentes masses d’eau côtières des régions de France.

En 2015, la masse d’eau FREC03ad Littoral S-E de la Corse, où se localise la baie de Saint Cyprien, est observée.

Les résultats sont visibles sur la plateforme de surveillance MEDTRIX, Donia Expert : Cartographie des habitats.

Ci-dessous est présenté un extrait centré sur la baie de Saint Cyprien.

Figure 60 : Baie de Saint Cyprien - Cartographie des habitats (Medtrix – Donia Expert – Andromède 2015)

On note que les herbiers de Posidonies observés en 2015 se retrouvent sur la cartographie de 2017.

La différence visible concerne les herbiers de Cymodocées plus présents en 2017, principalement dans l’étendue de sable au sud de la baie.

Ce phénomène peut être expliqué pas le développement de cette espèce ou alors aux périodes d’observation, cette espèce protégée n’étant visible qu’entre mai et octobre.

En 2009 une étude environnementale est menée au droit de la zone de mouillage nord et du ponton d’amarrage par La Stareso.

L’analyse des observations montre la présence de Posidonie et de Grandes nacres mais pas de Cymodocées. Les espèces observées sont bien développées et en bon état de conservation.

Depuis 10 ans, les espèces protégées sont présentes sur les fonds de la baie de Saint Cyprien et sont en bon état de conservation.

L’organisation et la gestion des activités sur la plage et dans la baie de Saint Cyprien, et notamment la ZMEL communale, semblent permettre aux herbiers de phanérogames et aux grandes nacres de se maintenir voire de se développer.

Dans le cadre du projet d’optimisation de la zone de mouillage, le fonctionnement existant de la baie va être également être optimisé par :

• La délimitation :

o De zones interdites aux engins moteurs, entre les zones de mouillages et les chenaux d’accès ;

o D’une zone de mouillage libre pour les professionnels exempte d’espèces protégées ;

• L’éloignement des herbiers et des nacres des nouveaux corps-morts ;

• Le raccordement de toute la zone de Saint Cyprien au réseau d’assainissement communal (même les activités saisonnières).

L’ensemble de ces actions vont ainsi assurer la pérennité et les développements des espèces observées.

Des mesures de suivi, mises en place dans le cadre du projet d’optimisation de la ZMEL de Saint Cyprien, présentées aux pages 136 et suivantes, permettront de s’assurer de se maintien du bon état écologique du site.

5.10.2.4. Inventaire dans les fonds sableux

Les corps-morts seront implantés exclusivement en zones sableuses, évitant de recouvrir des herbiers de Posidonie, de Cymodocée et de dégrader les Grandes nacres.

Les fonds sableux de Lecci sont des habitats spécifiques où vivent de nombreuses espèces.

Aucune n’est concernée pas un classement « espèce protégée ».

L’habitat sableux, joue un rôle important dans la chaîne alimentaire, d’autant plus que les eaux méditerranéennes sont oligotrophes.

Les espèces sont à mobilité réduite, et ne peuvent s’échapper en cas d’impact. Leur durée de vie varie de quelques semaines à plusieurs années et permet donc de mesurer les variations de l’environnement dans le cadre de l’impact d’un projet.

Cet habitat joue potentiellement un rôle de nurserie pour un certain nombre de poissons.

La fiche suivante présente les différentes espèces que l’on peut observer dans ses fonds marins sableux.

Figure 61 : Fiche fonds sableux et pleine eau – Observatoire Marin

L’étude de la Stareso en 2009, au centre de la baie de Saint Cyprien, à proximité du ponton d’amarrage, a permis d’identifier de 54 individus, dont 12 espèces de polychètes, 4 espèces de crustacés, 2 espèces de mollusques, des Nématodes et enfin des Némertes.

Les peuplements échantillonnés correspondaient :

• Soit à un mélange d'espèces inféodées aux sédiments grossiers, comme Protodorvillea kefersteini, d'espèces des sédiments sable-vaseux (famille des Aricidea) et d'espèces sans signification particulière ou à large répartition écologique.

Quant à l'espèce dominante du peuplement, !'amphipode Bathyporeia linstromi, sa présence s'explique par la présence importante de feuilles mortes de posidonies (litière) ;

• Soit à un nombre d'individus et d'espèces extrêmement faible, sans pour autant être marqué par la présence d'espèces opportunistes.

Les zones d’implantation des corps-morts seront limitées dans l’espace et n’évolueront pas dans le temps.

Leur mise en place pourrait impacter quelques individus mais ne risque pas de mettre en périls le maintien des différentes espèces.

Un suivi de l’habitat substrat meuble et des poissons sera organisé pour étudier les effets des ouvrages et du projet. Déterminés à partir des études ayant permis de définir l’état zéro des différentes plages et du guide Eval_Impact, les protocoles de suivi sont présentés au paragraphe 11. Mesures de suivi des effets des travaux et du projet en pages 136 et suivantes.