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A.2.1. Zonages INSEE

Les zonages de base que nous mobilisons sont établis par l’INSEE.

A.2.1.1. Le Zonage en Aires Urbaines et en aires d’emplois de l’espace rural (ZAUER)

Dès 1996 et dans le cadre de l’exploitation du recensement de 1990, l’INSEE a proposé une révision des concepts permettant de définir les contours des espaces périurbains, notamment. Une première typologie (le Zonage en aires urbaines, le ZAU) a été proposée à cette occasion ; elle a été revue en 2002, suite au recensement de 1999. Elle s’appuie, d’une part, sur la délimitation des unités urbaines à partir de laquelle elle repère, parmi elles, des pôles urbains (ainsi que des pôles d’emplois de l’espace rural) par un critère de nombre d’emplois et, d’autre part, sur les déplacements domicile-travail de façon à repérer les zones d’influence de ces pôles. Ainsi, l’espace national est divisé en deux grandes catégories, elles-mêmes découpées en sous catégories :

* Espace à dominante urbaine

Aires urbaines

- Pôles urbains (354 pôles représentant 3 100 communes) : Unités urbaines (agglomérations) comptant 5 000 emplois ou plus.

- Couronnes périurbaines (10 808 communes) : Communes (ou unités urbaines) dont 40 % ou plus des actifs résidents travaillent hors de la commune (ou de l’unité urbaine) mais dans l’aire urbaine.

Communes multipolarisées (4 122 communes) : Communes (ou unités urbaines) dont

40 % ou plus des actifs résidents travaillent dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles.

* Espace à dominante rurale

Aires d’emploi de l’espace rural

- Pôles d’emploi de l’espace rural (525 pôles représentant 973 communes) : Communes (ou unités urbaines) n’appartenant pas à l’espace à dominante urbaine comptant 1 500 emplois ou plus. - Couronnes des pôles d’emploi de l’espace rural (832 communes) : Communes (ou unités

urbaines) n’appartenant pas à l’espace à dominante urbaine dont 40 % ou plus des actifs résidents travaillent hors de la commune (ou de l’unité urbaine) mais dans l’aire d’emploi de l’espace rural.

Autres communes de l’espace à dominante rurale (16 730 communes) : Communes (ou

unités urbaines) n’appartenant ni à l’espace à dominante urbaine ni à une aire d’emploi de l’espace rural.

A.2.1.2. Iris et Triris

Le zonage en Iris-2 000 (pour 2 000 habitants) a remplacé l’ancien zonage en « quartiers » de taille trop importante (5 000 habitants) et donc trop hétérogène. Ce zonage a été élaboré pour toutes les communes de plus de 5 000 habitants. Le seuil de 2 000 habitants a été retenu en concertation avec la CNIL pour respecter le secret statistique, ainsi la taille des IRIS varie de 1 800 à 4 000 habitants, sauf dans certaines zones d’activités dont le nombre de salariés est au moins cinq fois supérieur à la population et pour des parties communales peu habitées et atteignant une centaine d’hectares. Les délimitations de ces IRIS ont été déterminées en concertation avec les mairies et prennent en compte les contraintes de taille, d’homogénéité du bâti, du nombre de salariés et les limites physiques.

Un Triris résulte du regroupement de trois Iris contigus. La relative homogénéité sociale observée au sein de chaque Iris n’est plus respectée à l’échelle des Triris.

Les Iris étant constitué sur la base du RP de 1999, la possibilité de reconstituer les variables caractérisant ces Iris pour le RP 1990 n’est pas assurée. Pour certaines communes, pourtant irisées, il n’a pas été possible de reconstituer ces variables en 1990 et elles sont donc traitées comme des communes non irisées.

A.2.2. Zonage spécifique à l’étude

L’objectif de la mise en œuvre de ce découpage est exclusivement de pouvoir utiliser les RP au ¼ et donc de disposer de zones qui regroupent plus de 4 000 habitants et respecte le ZAU. La mobilisation du découpage élaboré par N. Tabard (2002) a dans un premier temps été envisagée. Malheureusement ce dernier ne respecte pas les contours du ZAU. De plus, les quartiers peuvent être constitués par un ensemble de communes non contiguës.

Nous avons donc élaboré un découpage propre à partir des Triris et communes qui respecte ces critères tout en introduisant un degré de compacité des agrégats et en maximisant leur nombre dans chaque catégorie spatiale et pour chaque aire, et donc le nombre d’observations de base.

Dans un premier temps, un algorithme a permis de traiter de manière systématique chaque aire urbaine. L’algorithme est appliqué distinctement sur chaque catégorie d’espace (urbain ou périurbain) selon les principes suivants : la commune ou le Triris de chaque catégorie d’espace (urbain ou périurbain) est agrégé à la commune ou au Triris contigu qui a la plus longue frontière commune (et supérieure à 5 % de son périmètre pour limiter l’effet « serpent »). La même règle est ensuite appliquée à l’agrégat ainsi formé et son voisin, jusqu’à ce que la population de l’agrégat dépasse 4 000 habitants. Une fois les agrégats constitués de cette manière, un deuxième passage permet de fusionner les agrégats isolés dont la population est inférieure à 4 000 habitants, selon le même critère de longueur de la frontière commune. Au final, certains agrégats n’ayant aucune contiguïté ont été fusionnés manuellement aux agrégats les plus proches. D’autres reprises manuelles ont été effectuées, afin de maximiser le nombre d’agrégats et leur compacité.

Les indices de ségrégation (cf. 2.3 du Cadrage National) nécessitant au moins deux unités de base par catégorie spatiale (urbain – périurbain) pour être calculés, au final à partir de notre découpage, nous n’avons retenu que 163 aires urbaines (parmi les plus grandes) pour notre étude.

Ces 163 aires urbaines, dont la liste suit, comportent 14 335 communes et Triris, à partir desquelles 5 504 zones ont été construites. 3 623 sont constituées d’une seule commune ou d’un seul Triris, elles ont entre 4 000 et 40 000 habitants et une population moyenne de 8 000 habitants. 1 881 zones regroupent 10 712 communes et/ou Triris et elles comportent entre 3 500 habitants et 22 000 habitants et ont une population moyenne de 6 000 habitants. Parmi ces zones, 143 réunissent un Triris avec une ou plusieurs communes. Chaque zone est constituée en moyenne de 4 communes et/ou Triris et au maximum de 40. Elles comprennent en moyenne 7 327 habitants.

Pour les villes de Royan, Vienne, Gap, Périgueux, Saumur, et Fécamp, le seuil de 4 000 habitants n’a pas été respecté dans l’espace périurbain, afin d’obtenir au moins deux unités spatiales. Le nombre d’habitants minimum y est cependant de 3 706.

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