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Toute recherche est subordonnée à des contraintes extérieures, dans mon cas c'est le cadre du mémoire, ce qui implique une restriction de moyens. Il ne m'était alors pas possible d'interroger la totalité des personnes pouvant apporter des réponses pour ma recherche et j'ai fais le choix de me centrer sur cinq centres de formation genevois. Pour ce choix qui constitue donc mon échantillon, Kotler et Dubois proposent plusieurs méthodes d'échantillonnage (Kotler & Dubois, 1997, p144)49:

A. Echantillons probabilistes (ou aléatoires selon Grawitz, 1990)

Echantillon aléatoire

au premier degré Toute personne appartenant à la population à une chance connue et identique d'appartenir à l'échantillon.

Echantillon aléatoire

stratifié L'univers est d'abord réparti en strates mutuellement exclusives (p.ex.

classes d'âge), au sein desquelles s'opère le tirage au sort.

Echantillon aléatoire en grappes

La population est divisée en grappes mutuellement exclusives (p.ex. Rues);

on tire au sort les grappes étudiées.

49 Voir aussi Grawitz, M. (1990) Méthodes des sciences sociales. Dalloz, Paris (8ème édition) avec un vocabulaire légèrement différent.

Conception des dispositifs

Contenus Contexte

Apprenants Le contexte: analyse de demande, acceptabilité de la formation, enjeux de pouvoir, analyse des systèmes d'acteurs ...

Le contenu: didactique professionnelle, analyse de l'activité, référentiels emploi et compétences...

Les apprenants: volume, niveau, rapport au savoir, style

d'apprentissage,

homogénéité/hétérogénéité ...

B. Echantillons non probabilistes (ou systématique selon Grawitz, 1990)

Echantillon de convenance

Le chercheur sélectionne un échantillon à sa portée pour recueillir l'information.

Echantillon raisonné Le chercheur choisit l'échantillon en fonction de sa capacité à lui fournir une information fiable

Echantillon par

quota Le chercheur détermine l'échantillon en fonction de “ quotas ” établis sur des critères prédéterminés.

Pour ma recherche je propose un échantillon non probabiliste, il s'agit à la fois d'un échantillon de convenance et d'un échantillon raisonné influencé par l'idée d'un échantillon par quotas. En effet, il est de convenance car j'ai fait appel à des organisations dont j'ai pu obtenir un contact à travers mes expériences antérieures ou à travers des tierces personnes. Tout de même je considère l'échantillon comme raisonné, du fait que j'ai interviewé les responsables des centres et/ou les responsables de la formation selon les structures organisationnelles. Par ailleurs, je considère que l'échantillon est quoté, du fait qu'à la base je souhaitais comparer les infrastructures des centres de formation d'organisations à but productif avec ceux d'organisations à but formatif. Ma population était alors déjà scindée en deux, ces deux univers seront appelés “ famille ” dans la suite de ce mémoire (chapitre 5 ff.).

L'échantillon est alors composé de grandes organisations. Pour la famille des organisations à but productifs j'ai visité les Services Industriels de Genève (SIG), la Police de Genève et ABC;

entreprises dont les données sont anonymisées pour des raisons de confidentialité. Cette dernière est une entreprise privée, les deux autres ressortent du domaine public. Pour les organisations à but formatifs j'ai pu rencontrer les directeurs et responsables de centres de l'Ifage et de l'Ecole-club Business : la première étant une fondation à but non lucratif et la deuxième un organisme privé. Je considère l'échantillon comme représentatif par sa nature50 mais n'est pas transposable à l'univers de toutes les organisations romandes.

Ci-après les organisations seront brièvement présentées.

4.1.1 Services Industriels de Genève (SIG)

Les Services Industriels de Genève (SIG) sont une entreprise de droit public autonome, gérant la distribution de l'eau, des énergies (électricité, gaz et chauffage à distance), le traitement des déchets et les télécommunications dans le canton de Genève. Son capital est réparti comme suit: 55% à l'Etat de Genève, 30% à la Ville de Genève et 15% aux communes genevoises (www.mieuxvivresig.ch). Plus de 1700 collaborateurs se repartissent sur environ 100 métiers et s'engagent pour un service public de qualité notamment en matière de développement durable.

Le site principal se trouve au Lignon, où se trouve également le centre de formation. Le bâtiment principal servant à l'administration et l'exploitation a été inauguré en 1995 : jusqu'alors les 1400 employés étaient dispersés dans 40 bâtiments à neuf adresses différentes (Annexe I.2.2). Par ailleurs, les SIG possèdent des sites répartis dans tout le canton : les plus importants sont la station d'épuration d'Aïre, l'usine d'incinération des Cheneviers, l'usine hydroélectrique du Seujet, le barrage de Verbois et d'autres sous-stations d'épuration (Annexe I.1, lignes 153-154).

4.1.2 Police Genève

En Suisse, l'organisation de la Police ressort des compétences cantonales. Ainsi, la Police genevoise recrute et forme les policiers pour le canton à veiller à l’observation des lois et des règlements, à assurer la tranquillité, la sécurité et l’ordre public. Elle est également chargée d'assurer l’exécution des décisions prises par les autorités (www.geneve.ch/police). Le corps de police est constitué d'un état-major, de la police judiciaire, de la gendarmerie, de la police de la sécurité internationale et des

50 selon l'OOFP l'Ifage et l'Ecole-club couvrent 2/3 de la formation continue ouverte à tout public à Genève:

ftp://ftp.geneve.ch/oofp/rapp_fc.pdf

services généraux. Environ 1800 policiers sont en activité actuellement.

Le Centre de Formation de la Police genevoise (CFP) a la responsabilité de la formation de base et de formation continue des policiers genevois. Avec l'arrivée du brevet fédéral en 2005, le centre de formation a regroupé ses activités jusqu’ici réparties entre les trois services de la Gendarmerie (GG), la Police Judiciaire (PJ) et la Police de Sécurité Internationale (PSI). Concernant ce changement, le responsable de formation affirme:“ C'est devenu une formation professionnalisante avec un code de la profession pour être reconnu. C'était une des raisons pour lesquelles on a mis tout le monde sous le même toit. C'est un acte législatif qui a permis cette évolution là. ” (Annexe II.1, lignes 82-84).

4.1.3 Entreprise ABC

L'entreprise ABC est active dans le domaine pharmaceutique et ses opérations s'étendent dans le monde entier avec plus de 17000 employés (Facts and Figures, Annexe III.2.2). Son siège, que j'ai eu l'occasion de visiter lors de mon entretien, est basé dans une ville à proximité de la gare. La division visitée compte environ 1200 collaborateurs et dispose de multiples activités, souvent de haute technicité en recherche, développement, production et commercialisation. ABC s'est installé dans ses locaux actuels en 2006, après la fusion d'une entreprise locale et un groupe allemand pour prendre une place importante au niveau mondial en matière de biotechnologie et pharmaceutique.

4.1.4 Ifage – Fondation pour la Formations des Adultes

L'Ifage, fondation pour la formation des adultes, d'abord baptisée Institut de formation des adultes de Genève (d'où le nom "Ifage"), a été transformée en novembre 2000 en une fondation de droit privé à but non lucratif, reconnue d'utilité publique. Selon leur site internet www.ifage.ch, cette institution a pour but de favoriser la formation continue et le perfectionnement professionnel des adultes. L'Ifage dispense des formations dans les domaines de l'informatique et de la bureautique, des langues, du commerce et du management, de l'industrie et du bâtiment ainsi que des arts appliqués51. Chaque année, environ 10000 étudiantes suivent des cours à l'Ifage, dispensés par 500 formateurs. Un conseil de fondation veille au bon fonctionnement de l'organisation : Alain Petitpierre porte, en tant que directeur, la responsabilité fonctionnelle de l'organisme de formation.

Les trente collaborateurs salariés (sans compter les formateurs) sont intégrés dans un organigramme matriciel (Annexe IV.2.2).

4.1.5 Ecole-club Business

L'Ecole-club Migros offre depuis 60 ans des formations pour adultes. Le concept est né en Suisse alémanique par le fondateur de Migros, Gottlieb Duttweiler, soucieux de l'accès à la culture et à la formation pour tout le monde. Il a mis sur pied le “ Pourcent culturel Migros ” qui oblige tout supermarché Migros d'offrir 0,5% de son chiffre d'affaire pour la formation et la culture (Annexe V.1, lignes 4-6). L'Ecole-club Migros s'est répandue partout en Suisse et “ est devenue synonyme de formation continue, avantageuse et innovatrice ” selon leur site internet www.ecole-club.ch/info/business_f.pdf52 . En mai 2007 l'Ecole-club Business a été lancée afin d'étendre l'offre de formation à vocation professionnelle et de “ permettre aux entreprises de trouver des lieux de formation pour leurs collaborateurs ” (V.1, lignes 33-34). Sur le site internet53 on trouve l'intégralité de l'offre de formation, qui est répartie en six secteurs d'activité: Management & Economie;

Informatique; Langue Diplômes et Modules, Formation de formatrices et formateurs; Wellness &

Fitness; Formations pour entreprises.

Le projet de l'Ecole-club Business s'étend sur un niveau national et s'appuie sur les structures des 10 coopératives Migros en Suisse. Une direction d'Ecole-club par coopérative gère “ son ” Ecole-club Migros et “ son ” Ecole-club Business. A la coopérative genevoise, trois centres de formation existent: Ecole-club Migros à Genève-Centre, Ecole-club Migros à Nyon et l'Ecole-club Business à

51 Informations données au cours d'introduction pour les formateurs auquel j'ai pu assister en novembre 2008.

52 Consulté le 3 mars 2009.

53 www.ecole-club.ch

Balexert, Genève. Pour la présente recherche je vais me focaliser sur le centre de Balexert, bâtiment nouvellement construit et ouvert au public en été 2007.