6.2.1 Caract´eristiques num´eriques
La distance de matching a ´et´e prise `a ρm = 52.2 a0. Nous avons pris 309 secteurs
compris entre 8.2 a0 et 52.2 a0. La taille des secteurs est de 0.1 a0 entre 8.2 a0 et
26 a0 et de 0.2a0 entre 26a0 et 52.2 a0. La base des PHH est tronqu´ee `a une valeur
de K = 198 (ce qui correspond `a 867 PHH) pour les petits rayons hypersph´eriques
et `a une valeur de K = 398 (ce qui correspond `a 3400 PHH) pour les grands rayons
hypersph´eriques. Nous avons utilis´e nch = 135 canaux hypersph´eriques, sauf pour
l’´etude de la dynamique en fonction du niveau vibrationnel de la diatomique o`u
nch prend des valeurs comprises entre 234 et 800. Les ´etats hypersph´eriques sont
projet´es sur un ensemble d’´etats rovibrationnels de la diatomique dont les nombres
quantiques vibrationnels s’´etendent de v = 0,1, ...,12 et les nombres quantiques
rotationnels maximums associ´es sont j = 54,52,48,46,42,38,34,32,28,24,20,14,10
pour 23Na2.
6.2.2 Energies adiabatiques
Les ´energies adiabatiques du syst`eme Na3 ont ´et´e report´ees sur la figure 6.3 pour
Ω = 0. L’´energie potentielle en g´eom´etrie ´equilat´erale et lin´eaire a ´et´e report´ee sur
la premi`ere figure en fonction du rayon hypersph´erique ρ. Le minimum des
´ener-gies adiabatiques correspond `a une configuration ´equilat´erale des trois atomes, le
deuxi`eme minimum correspond `a une configuration lin´eaire. Les ´energies
adiaba-tiques n´egatives tendent vers les niveaux rovibrationnels de la diatomique. A titre
indicatif, les niveaux (v, j = 0) de la diatomique ont ´et´e trac´es en rouge sur la
deuxi`eme figure. On se reportera au chapitre 8 pour des explications plus d´etaill´ees
sur les ´energies adiabatiques.
6.2.3 Taux de collision pour des diatomiques dans des
ni-veaux vibrationnels bas
Nous pr´esentons sur la figure 6.4 les taux de collision ´elastiques et in´elastiques
pour des ´energies de collision comprises entre 1 nK et 1 K pour le processus Na
+ Na2(vi, ji = 0), vi = 1,2,3 pour l’onde partielle 0+. Nous n’avons pas effectu´e
de calculs pour des ondes partielles J ≥ 1. Elles sont n´ecessaires pour obtenir des
r´esultats converg´es pour des ´energies sup´erieures `a 100µK. Seul le comportement `a
ultra-basse ´energie nous int´eresse ici.
10 20 30 40 50
ρ (a
0)
-1200
-1000
-800
-600
-400
-200
0
ε k
(K)
Ep (ρ) : équilatéral
Ep (ρ) : linéaire
10 20 30 40 50
ρ (a0)
-200
-100
0
ε k
(K)
v=0,j=0
v=1,j=0
v=2,j=0
v=6,j=0
v=3,j=0
v=4,j=0
v=12,j=0
v=5,j=0
...
Fig. 6.3 – Energies adiabatiques pour le syst`eme Na3 (Ω = 0). L’´energie potentielle
en g´eom´etrie ´equilat´erale et lin´eaire a ´et´e report´ee en fonction du rayon
hyper-sph´erique ρ. Sur la deuxi`eme figure, les courbes rouges correspondent aux niveaux
asymptotiques rovibrationnels (v, j = 0) de la diatomique, v = [0,12].
10
-1310
-1210
-1110
-1010
-9K (cm
3.s
-1)
processus élastiques
processus inélastiques
10
-1310
-1210
-1110
-1010
-9K (cm
3.s
-1)
10
-910
-810
-710
-610
-510
-410
-310
-210
-110
0Energie de collision (K)
10
-1310
-1210
-1110
-1010
-9K (cm
3.s
-1)
Na + Na
2(v
i=1, j
i=0)
Na + Na
2(v
i=2, j
i=0)
Na + Na
2(v
i=3, j
i=0)
Fig. 6.4 – Taux de collision pour le processus Na + Na2(vi, ji = 0),vi = 1,2,3 pour
l’onde partielle 0+.
Pour des ´energies de collision inf´erieures `a 100 µK, les taux de collision in´elastiques
Kin sont sup´erieurs au taux de collision ´elastique Kel. Ceci n’est pas favorable `a la
cr´eation d’un condensat de Bose–Einstein par refroidissement ´evaporatif puisque les
processus in´elastiques l’emportent sur les processus ´elastiques (environ 100 `a 1000
fois plus grands `a 1 nK).
On remarque que le taux in´elastique diminue lorsque vi augmente de 1 `a 3.
Ce-pendant ce comportement est totalement fortuit, comme nous le verrons dans le
prochain paragraphe.
On retrouve les lois de seuil de Wigner `a ultra-basse temp´erature. Le r´egime de
Wi-gner est atteint pour des ´energies de collision en dessous de 1 µK, 10 µK et 100µK,
pour les processus vi = 1,2 et 3 respectivement.
Nous observons, apr`es le r´egime de Wigner, des oscillations dans les taux de
colli-sion. Ces diminutions soudaines sont ´equivalentes aux “z´eros” de l’effet Ramsauer–
Townsend pour des collisions atome-atome dans l’onde s (l = 0). Cependant pour
des collisions atome-mol´ecule, le d´ephasage ´etant complexe, on obtient des
“quasi-z´eros”. On associe souvent la pr´esence de ces “z´eros” ou de ces “quasi-z´eros” `a des
´etats virtuels.
6.2.4 Taux de collision pour des diatomiques dans des
ni-veaux vibrationnels excit´es
Nous avons ´egalement ´etudi´e le comportement des taux de collision en fonction du
niveau vibrationnel initial de la diatomique pour une ´energie de collision fix´ee `a 1
nK pour la r´eaction Na + Na2(vi, ji = 0), vi = [0,12]. Pour ce faire, il faut utiliser
un nombre de canaux hypersph´eriquesnch plus important dans (3.32) afin de
repr´e-senter la fonction d’onde correctement 1. La figure 6.5 reporte les taux de collision
en fonction du nombre quantique vibrationnel initial, et pour diff´erentes valeurs de
canaux hypersph´eriques utilis´es.
Les processus in´elastiques l’emportent toujours sur les processus ´elastiques, quels
que soient vi et nch. Le rapport est de deux `a trois ordres de grandeur. Mˆeme pour
des mol´ecules vibrationnellement excit´ees, les taux de collision ´elastiques sont faibles.
Les taux de collision pour vi = [0−5] (voire 6) sont converg´es pour nch = 234. Il
faut consid´erer plus de canaux hypersph´eriques afin de traiter les processus pour
lesquels le nombre vi est plus grand. Pour converger vi = [6−12], on remarque qu’il
faut environ 4 fois plus de canaux hypersph´eriques (nch = 800) que pourvi = [0−5].
Le comportement des taux en fonction de vi, bien que r´egulier pourvi = 1,2,3, n’a
en fait pas de syst´ematique d´efinie comme on aurait pu le penser dans le paragraphe
pr´ec´edent.
On peut noter une chute du taux de collision in´elastique pour le dernier niveau
vi-brationnelvi = 12. L’interpr´etation de cette d´epl´etion est donn´ee dans le chapitre 8.
Un taux de collision in´elastique atome-diatome et diatome-diatome `a ultra-basse
temp´erature (≃250 nK) a d´ej`a ´et´e observ´e par Mukaiyama et al. [169]. Les auteurs
ont utilis´e un champ magn´etique et une r´esonance de Feshbach pour obtenir les
mol´ecules ultra-froides. Le taux de collision in´elastique atome-diatome obtenu par
ce groupe est Kain−d≃5.5 10−11 cm3.s−1 et le taux de collision in´elastique
diatome-diatome est deKin
d−d≃5.1 10−11cm3.s−1. L’ordre de grandeur du taux exp´erimental
1
A la distance de matching ρm, seuls les ´el´ements correspondants `a des canaux ouverts de la
matriceZ sont utilis´es lors du raccordement avec la partie asymptotique. Ceci est justifi´e par le
fait qu’`aρmon consid`ere qu’il n’y a plus de couplages et notamment qu’il n’y a plus de couplages
avec les canaux ferm´es.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
nombre vibrationnel initial vi
10-14
10-13
10-12
10-11
10-10
10-9
K (cm
3 .s
-1 ) nch = 234
nch = 400
nch = 800
n
ch = 1200
processus inélastiques
processus élastiques
Fig. 6.5 – Taux de collision pour le processus Na + Na2(vi, ji = 0), vi = [0,12] pour
l’onde partielle 0+ et pour une ´energie de collision fix´ee `a 1 nK.
obtenu correspond bien avec notre valeur th´eorique puisque, pour vi = 12 (dernier
niveau vibrationnel), on obtient un taux de Kin
a−d ≃7.10−11cm3.s−1 `a 1 nK.
Dans le document
Étude quantique de collisions moléculaires à ultra-basse énergie : applications aux alcalins et alcalino-terreux
(Page 90-94)