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Durabilité du système

Dans le document NNT : 2017SACLV088 (Page 152-156)

Variation

technologie

Graphique 5.5.2. La frontière technologique des possibilités de répartition du revenu.

Source: L'auteur à partir de Passinetti, 1975

Le graphique 5.5.2 exprime les combinaisons de revenu et de taux de profit

lorsque le taux de profit évolue vers un taux de profit maximum

(w0) . Ces techniques pouvant être le résultat d’une combinaison de processus productifs inefficaces, les seules techniques pertinentes sont celles qui forment le parapluie constitué par la ligne grasse noire, entre w et

max . Ce parapluie A-B-C constitue une caractéristique de chaque économie comme le montre le tableau suivant.

Graphique 5.5.3. La frontière technologique entre salaires et profits: les États-Unis, l'Allemagne, la Royaume-Uni, et la France.

La frontière technologique peut être interprété comme l’efficience maximale de la technologie actuelle, car elle fournit un indicateur du niveau potentiel maximum de la productivité du chaque système. Nous pouvons également fournir une mesure de la frontière technologique en utilisant l’indice VFZ (Velupillai-Fredholm-Zambelli) (Zambelli et al. 2011), laquelle est calculée comme suit : un moins la moyenne de la distance verticale entre les différentes frontières salaires et profit de chaque pays et la frontière technologique (ligne grasse noire). De plus, la gamme de l'indice est comprise entre zéro et un, donc, plus l’indice est proche de l'unité, plus efficace est la technologie utilisée dans le pays par rapport au maximum théorique proposé par la frontière technologique.

Graphique 5.5.4. L’indice VFZ (Velupillai-Fredholm-Zambelli)

Source: Fredholm et al. 2009

Le graphique 5.5.4 montre pour chaque pays la différence entre le niveau de 1970 et 2005 laquelle correspond à un taux de croissance de : 1,0 État unis ; 1,2 Allemagne ; 2,0 UK; 1,2 France ; 1,5 Canada ; 1,4 Danemark ; 2,1 en l’Australie et 8,1 sans surprise pour le Japon.

Nous ne pouvons pas argumenter que cette augmentation technologique permet directement une augmentation de la durabilité. De plus, la variation de la technologie produit une variation au niveau de la caractérisation des processus laquelle peut dans certaines occasions modifier les caractéristiques de durabilité du système. Finalement, il est certainement difficile d’améliorer la durabilité à travers une augmentation de technologie dans le processus productif, mais il existe un autre regard à travers la mesure et l’amélioration de la performance dans le flux des outputs comme les déchets et leur recyclage. Dans cette voie , nous proposons de explorer des cas de bouclage de flux de matières en utilisant la technologie pour produire une augmentation de la durabilité du système.

5.6. Conclusion du chapitre 5

Le chapitre V présente le message principal du travail de Sraffa et comment celui-ci se comprend par rapport à certains travaux important en théorie de la valeur (Ricardo, les marginalistes, Von Neumann). Une théorie de la valeur signifie qu'une valeur est attribuée à chaque marchandise (bien ou service) produit par le système, de telles sortes que l'on puisse échanger chaque marchandise contre une quantité calculable de chaque autre marchandise. On pose généralement que chaque unité de marchandise possède la même valeur. Dans la théorie de Sraffa, la valeur signifie le rapport d'échange qui, si les échanges étaient effectivement réalisés, permettrait de reproduire le système et de distribuer tout le surplus (s'il y en a un) aux différents agents (salariés, capitalistes, rentiers et l’État aussi si l'on introduit des taxes). Dans notre thèse, l'usage de l’approche de production jointe permet de donner un cadre de réflexions sur les relations de valeur entre le système économique et la biosphère. Il est difficile de donner un jugement précis sur flux des marchandises ou des ressources naturelles dans les compartiments de la biosphère tant que celle-ci n’est pas considérée en rapport avec la valeur des commodités ou des biens naturels. Dans ce sens, le chapitre VII présente une typologie qui essaie de structurer dans dix différents parcours les flux de matière et d’énergie dans un univers entropique.

Les chapitres VIII et IX présentent l'élaboration de l’ensemble des processus et de transferts des production physique interdépendants. Il donne également un définition formel du système de valeur, nous en utilisons pour calculer les prix relatifs de ressources écologiques des biens, des déchets, du travail et de l’énergie.

Par ailleurs, il est illusoire de croire que si on intègre les ressources écologiques, les prix seront plus justes, ou plus soutenables. On peut tout de même choisir de représenter les ressources écologiques, mais alors cela signifie qu'un prix leur est attribué. Que signifie ce prix ou cette relation de valeur? Si les ressources écologiques ne sont pas produites dans une usine avec une structure de coûts, et servent donc d'apport extérieur pour le système économique, le prix correspond à une rente, c'est-à-dire à un prélèvement du surplus en faveur du propriétaire de la ressource écologique. Si les ressources écologiques sont produites, le prix incorporera les échanges nécessaires à la reproduction du système et s’il y a un taux de profit positif, il incorporera aussi la valeur d'une part du surplus. Dans ce sens, le chapitre XII est consacré à l'analyse de ces relations par une méthode d’itérations de prix. Il est aussi l'occasion de tester la capacité de la démarche de production jointe de donner un cadre pour analyser le partage des ressources entre les processus économiques et la biosphère, en considérant laes diverses échelles temporelles de processus économiques et naturels.

Dans le document NNT : 2017SACLV088 (Page 152-156)