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d'appropiation Biosphère

Dans le document NNT : 2017SACLV088 (Page 174-177)

6.3.5 Les limites du capitalisme dans la nature et le paradigme de l’économie circulaire

Comme a été déjà mentionné au début du chapitre, nous assistons au changement des frontières entre l’économie et l’environnement. Etant donné que les derniers siècles notre système économique et productif a augmenté leur consommation et que nous avons généré un impact sérieux sur le système biogéophysique on parle d'une nouvelle ère géologique appelée anthropocène (Crutzen, 2002). De plus, nous pouvons distinguer deux usages de ce terme. Le premier correspond à la manière dont on utilise le concept d’anthropocène lors d’une discussion qui se veut culturelle. Donc, comment les humaines s’inscrivent-ils dans le web of life ? Le second usage, le plus important, correspond à comment le capitalisme a su largement augmenter sa capacité pour transformer l’environnement dont c’est le modèle post révolution industrielle anglaise. En un sens historique cependant, il s’agit là d’une dynamique sociohistorique qui apparaît aux 15e, 16e, et 17e siècles à travers la manière dont les paysages et les hommes se sont transformés en facteur de production.

L'anthropocène comme une nouvelle ère sur la terre est marquée par des effets graves et les étendues de dégâts ont été introduites et sont introduites dans la planète. La détérioration des diverses ressources naturelles et la perte de la biodiversité sont des réflexions de cette réalité. Selon le rapport de l'évaluation de l’écosystème du millénaire (MEA)84 au cours des 50 dernières années, les humaines ont modifié les écosystèmes plus rapidement et plus profondément que toute autre période comparable de l’histoire de l’humanité. Ces changements apportés aux écosystèmes ont contribué à des gains nets substantiels en termes de bien - être et le développement économique de l’homme, mais ces gains ont été réalisés à des coûts croissants de la dégradation de nombreux services fournis par les écosystèmes et l'exacerbation de la pauvreté pour certains groupes de population (MEA, 2005).

Autrement dit, le processus d'évolution des systèmes culturels dans les derniers siècles, en particulier après la révolution industrielle, a changé de nombreux aspects du métabolisme entre la société et la nature ; tels que l'évolution socioculturelle est devenue une force macro évolutive (Gowdy, 1994). Ce type de processus de coévolution entre le système écologique et le système socio biophysique économique et culturale (Gowdy, 1994; Norgaard, 1994; Gual et Norgaard, 2010) a été ignoré par la pensée scientifique et économique, ainsi que les différentes institutions de prise de décision. Le défi d'inverser la dégradation des écosystèmes tout en répondant aux demandes croissantes de leurs services peut être partiellement atteint dans certains cas envisagés par l’évaluation, mais il exige des changements importants sont apportés dans les politiques, les institutions et les pratiques changements qui ne sont pas en cours d'exécution (MA, 2005).

Au niveau universitaire, cela nécessite d'autres études et d'analyse des cadres, sur la base d'une vision inclusive de l'ensemble du système. De plus, le rejet de l'étude des processus coévolutionnaires et relations socioécologiques dans les crises consolidés parfaitement à la base du rationalisme cartésien et le

Ce paradigme de simplification repose sur la disjonction, la réduction et l'abstraction ( Morin, 1991b), avec ses principes de l'interdisciplinarité et la particularité, il y a eu de grandes avancées scientifiques dans les différents domaines; mais en même temps, donné lieu à un rapprochement partial et limité de la réalité, entre autres. Il a séparé en trois grands domaines de la connaissance scientifique : la physique, la biologie et la science de l’homme (Morin, 1991b). Ainsi, toutes les relations et rétroactions entre les sous-systèmes sociaux et biophysiques nécessitent une approche interdisciplinaire. Cependant, il a été traité seulement sur des cadres mono disciplinaires d'étude et d'analyse. Autrement dit, le progrès délibéré avec l'objectif de viabilité à long terme dépend de la compréhension de la dynamique qui se produit entre les systèmes sociaux et écologiques (Cumming et al. 2005). Par conséquent, l’approche de la gestion des écosystèmes et des ressources naturelles ne devrait pas se concentrer sur les composants du système, mais dans leurs relations, les interactions et rétroactions.

La situation actuelle nécessite, entre autres, la réconciliation entre les sciences sociales et naturelles, et de nouveaux cadres d’analyses fondées sur une perspective holistique. À savoir les controverses écosociales qui nous sont confrontées, plutôt que le sujet systémique nécessite des paradigmes alternatifs basés sur une vision intégrative de l'ensemble du système. Cette démarche permettra d’éclaircir l’asymétrie en la négociation dynamique des frontières entre l’économie et l’environnement comme cela a été décrit dans le livre Is Capitalism sustainable? (O’Connor, 1994).

Ce mécanisme d’instrumentalisation (Klenoid, 2017) considère deux étapes : l’internalisation de la nature dans le système de valeur, l’externalisation des déchets et l’élargissement des frontières de l’exploitation. Le mécanisme revendique le concept de la valeur d’usage de Marx qui intègre la nature dans le système de production capitaliste et instrumentalise les processus écosystémiques qui ont été jusqu'à présent autonomes. Dans ce sens, le paradigme de l’économie circulaire fonctionne en même temps, comme une partie du système d’instrumentalisation de l’environnement et comme une partie du système de protection de la nature.

Finalement, dans ce double parcours de l’économie circulaire. La création d’un processus de traitement et valorisation du déchet peut offrir un revenu aux propriétaires du processus. Donc, la société de consommation85 instrumentalise la nature, utilise les intrants naturels, jette et recycle les déchets des processus pour génère un surplus. Mais le système peut élargir le périmètre vers le travail humain comme ressource productive. Herbert Marcuse (1968) représentant de la deuxième génération de l'École de Francfort de sociologie critique, analyse l’internalisation et l’instrumentalisation de travail humaine. En adition, les êtres humaines participent aussi dans le système comme consommateurs (Galbraith, 1958). Dans ce sens, la revenue qui a été donnée à la force de travail sera dépensée au même système circulaire.

Dans le document NNT : 2017SACLV088 (Page 174-177)