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Il existe deux tubes de bilan biochimique utilisés pour faire un ionogramme sanguin. Il s’agit du tube contenant l’héparinate de lithium et du tube sec. L’héparinate de lithium est un anticoagulant puissant, une antithrombine qui empêche la transformation du fibrinogène en fibrine. Il est essentiel pour l’ionogramme et la réserve alcaline. Il permet également la réalisation de la majorité des analyses de chimie ou d’immuno-analyses. Toutefois à certaines sérologies, il y a des dosages hormonaux ou bilans d’auto-immunité qui ne sont pas toujours réalisables sur ce tube. Le tube sec est un tube sans anticoagulant à bouchon rouge ou parfois jaune. Le sang prélevé dans ce tube se coagule quelques minutes après prélèvement et la

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centrifugation de ce sang permet d’obtenir le sérum. Les résultats des dosages obtenus sur ce tube sont sériques.

Le tube à héparinate de lithium est un tube à bouchon vert qui contient un anticoagulant, l’héparinate de lithium qui, tout en inhibant les enzymes de la coagulation du sang, permet de conserver le plasma. En effet, elle agit principalement en se liant à un inhibiteur physiologique d’activité lente : antithrombine III (Hoke et al, 1976). L’héparine empêche la génération de la thrombine qui est une enzyme provoquant la coagulation du sang par transformation du fibrinogène en fibrine. L’héparinate de lithium est un anticoagulant exempt de potassium, de sodium et de chlore donc ne contient aucun des éléments à doser pour l’ionogramme sanguin ; d’où son choix. Il urge de retourner légèrement et successivement le tube pour que l’échantillon sanguin soit bien mélangé avec l’anticoagulant.

Dans ce tube les résultats sont plasmatiques. Cependant tous les anticoagulants contenant du potassium doivent être prohibés, en particulier l’EDTA.

1.2.2. Quelques méthodes de dosage 1.2.2.1. Spectrophotométrie

cuve contenant la solution à étudier. L’intensité de la lumière monochromatique émise Un spectrophotomètre mesure l’absorbance d’une solution à une longueur d’onde donnée.

Dans la pratique, l’appareil réalise une mesure de l’intensité de la lumière après son passage au travers d’une (I0) est connue. A partir de la mesure de l’intensité de la lumière transmise (I), l’appareil donne l’absorbance (A) selon la formule suivante :

La loi de Beer-Lambert nous apprend que l’absorbance est proportionnelle à la concentration d’une solution. Une mesure de l’absorbance peut donc permettre de remonter à la concentration d’un analyte dans une solution. Elle peut du même coup permettre de suivre la cinétique d’une réaction chimique donnée.

1.2.2.2. Photométrie de flamme par émission

Les phénomènes d’émission de radiations par des substances excitées sont extrêmement variés par la nature des excitations et du domaine de longueur d’onde considérée. La photométrie de flamme est une technique d’analyse qui se base sur l’émission.

A = log (I0/I)

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leurs intensités lesquelles sont proportionnelles aux nombres d’atomes excités donc à la concentration totale de l’élément présent dans la flamme. La flamme est connue comme étant un moyen d’excitation peu puissant. Ceci entrainera deux conséquences importantes :

- le spectre obtenu sera peu fourni en raies

- les éléments à bas potentiel d’excitation seront les seules à être excités : Alcalins, Alcalino-terreux et parfois l’aluminium. Les plus importants sont les alcalins (Galez, 2011).

Le photomètre de flamme est constitué d’un brûleur, un monochromateur, d’une cellule photoélectrique, d'un amplificateur et d’un afficheur. Le brûleur fournit une flamme dans laquelle on pulvérise la solution à analyser. Le monochromateur permet de sélectionner la longueur d’onde caractéristique de l’élément à doser ; il est composé de filtres. Le récepteur photoélectrique : Il est composé d’une cellule photoélectrique qui transforme le flux lumineux en intensité électrique. La lecture est obtenue sous forme digitale. Pour une même température de flamme, l'intensité de la radiation émise est proportionnelle à la concentration de l'élément à doser si celle-ci est faible.

1.2.2.3. Potentiométrie utilisant une électrode spécifique aux ions La potentiométrie est couramment utilisée pour effectuer des mesures sélectives de la concentration d’analytes, pour déceler les points de fin de titrage ou pour déterminer la valeur de diverses constantes d’équilibre. La différence de potentielle créée par la présence des ions dans la solution peut être mesurée :

- soit directement sur l’échantillon pur (potentiométrie directe) - soit après dilution de l’échantillon (potentiométrie indirecte)

La potentiométrie est une technique d’analyse aux applications multiples, permettant des déterminations rapides et faciles. Les mesures potentiométriques se réalisent à l’aide d’une électrode indicatrice et d’une électrode dite de référence. L’électrode indicatrice fournit une tension en fonction de la composition de l’échantillon. L’électrode de référence a comme tâche de fournir une tension indépendante de cette composition. La tension mesurée U est la somme des tensions individuelles fournies par l’électrode indicatrice et l’électrode de référence.

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La mesure de la tension est effectuée pratiquement sans courant à l’aide d’un voltmètre avec une entrée à haute impédance (pH-mètre).

Electrode Electrode de référence

Indicatrice

Figure 1 : Schéma d’une électrode pH en verre avec une électrode de référence séparée (Hairaud, 2013)

Les tensions individuelles U2, U3 et U4 sont données par le type d’électrode utilisé.

Elles sont donc constantes pour un couple d’électrodes précis. La tension de diffusion au diaphragme U5 peut être maintenue plus ou moins constante et faible par des mesures adéquates, de telle manière que la tension mesurée entre les deux électrodes ne dépende que de la tension U1, la tension entre l’électrode indicatrice et la solution à mesurer. Cette tension est déterminée par l’activité de l’ion à mesurer.

Les électrodes ioniques spécifiques sont utilisées dans la pratique pour :

- indiquer des titrages. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de s’occuper, ni de la force ionique de la solution à mesurer ni du calibrage.

- des mesures avec addition de standard. Une première mesure de la tension est effectuée dans l’échantillon. Ensuite, on ajoute une quantité connue de l’ion à mesurer (le standard). La variation de la tension permet de calculer la concentration de l’ion à mesurer dans l’échantillon.

- des mesures directes et calculs de la concentration selon une courbe d’étalonnage (Hairaud, 2013).

U1 : Tension superficielle de l’électrode indicatrice contre la solution à mesurer

U2 : Tension superficielle du tampon intérieur contre la membrane de verre

U3 : Tension superficielle de l’électrode de référence intérieure contre le tampon intérieur U4 : Tension superficielle de l’électrode de référence

U5 : Tension de diffusion au diaphragme

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