• Aucun résultat trouvé

Chapitre 5. Objectifs et cadre méthodologique

5.3 Cueillette de données et création de bases de données

5.3.1 Données sur la multifonctionnalité de l’agriculture

Pour déterminer l’importance de l’agriculture périurbaine en 2010 dans la région métropolitaine de Montréal, les sources suivantes ont été utilisées : recensements de l’agriculture de 2001 et 2006 de Statistique Canada, Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ) ainsi que de nombreux mémoires déposés par les MRC lors de cette consultation, Institut de la statistique du Québec (ISQ), ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et sites Internet d'Agrotourisme Québec et sites plus particuliers des MRC et du tourisme en région.

Tout d’abord, le portrait global du territoire agricole et celui sur la situation économique agricole de la RMR de Montréal ont été constitués à partir des données du portrait agricole révisé de la CMM, effectué par le MAPAQ en 2006.

Ensuite, les portraits particuliers de la RMR et des MRC qui la constituent ont été dressés à partir des six critères suivants : la superficie de la zone agricole permanente des MRC, le nombre d’exploitations agricoles, le poids économique des activités agricoles de chaque MRC et le nombre d’emplois qu’elles procurent (fonctions économique et sociale), les productions par filière et certaines activités agrotouristiques offertes sur leur territoire (fonctions culturelle et éducative).

Ainsi, la superficie agricole totale permet de saisir l’importance territoriale des activités agricoles dans chacune des MRC et de comparer les MRC entre elles. Ces données proviennent du rapport annuel 2008-2009 de la CPTAQ.

Le nombre total d’exploitations agricoles permet de réaliser l’importance, la diversité et le dynamisme du monde agricole. Après discussions avec M. Bernard Houle (12 février 2010), conseiller à la diffusion des données du recensement de l’agriculture 2006 de Statistique Canada et d’un responsable des statistiques du MAPAQ (15 février 2010), il a été décidé que le nombre d’exploitations agricoles cité dans cette recherche serait celui de Statistique Canada. Bien que pour certaines MRC, les chiffres obtenus par les deux instances gouvernementales diffèrent beaucoup, le nombre total de fermes du recensement permet de tracer un portrait plus précis des activités qui se déroulent sur le territoire de la RMR. En effet, le MAPAQ accepte seulement les fermes ayant un revenu agricole brut de 5 000 $ ou plus alors que le recensement accepte toutes les fermes qui produisent dans l'intention de vendre au moins un produit agricole (cultures, bétail, volaille, produits d'origine animale, autres produits agricoles), ce qui permet une meilleure évaluation de la diversité des exploitations. Toutefois, le MAPAQ accepte les fermes aquatiques alors que le recensement ne les comptabilise pas.

La fonction économique du milieu agricole est très importante et son rôle est évalué par le poids économique de la production agricole primaire, de la transformation alimentaire et de la distribution ainsi que par le nombre d’emplois que ces trois secteurs procurent. Les données sur les secteurs de la transformation et de la distribution proviennent des profils de l’industrie bioalimentaire des régions effectués par le MAPAQ.

Les données concernant le nombre d’emplois de la production primaire agricole sont celles du recensement de 2006 et elles concernent les professions propres à l’agriculture sauf les manœuvres. Selon la classification nationale des professions de Statistique Canada, ces professions comprennent les entrepreneurs et gestionnaires des services agricoles, les surveillants d’exploitations agricoles et les ouvriers spécialisés, les exploitants agricoles et gestionnaires d’exploitations agricoles, les propriétaires exploitants et gestionnaires de pépinière et de serre, les entrepreneurs et gestionnaire de l’aménagement paysager et de l’entretien des terrains, les surveillants de l’aménagement paysager et de l’horticulture, les propriétaires exploitants d’entreprises aquicoles et les ouvriers agricoles et ouvriers de pépinières et de serres. Les manœuvres agricoles, quant à eux, récoltent, trient et empaquettent les produits agricoles. Dans les statistiques du recensement, ces derniers sont combinés à tout le personnel élémentaire de la production primaire, c’est-à-dire aux manœuvres en aménagement paysager et en entretien des terrains, à celles des mines, forage et entretien des puits de pétrole et de gaz, de l'exploitation forestière, aquiculture, ramasseurs de plantes marines et éleveurs de coquillages. Il est donc difficile d’évaluer le nombre d’emplois agricoles exacts de cette catégorie et elle n’a pas été compilée.

Au niveau de la production primaire, le survol des productions par filière permet de saisir la diversité et la richesse des entreprises agricoles. Ces données proviennent du recensement de l’agriculture de 2006. Il est à noter qu’une production ne correspond pas à une exploitation (ferme), car il peut y avoir plusieurs productions différentes sur une même exploitation. De ce fait, le nombre total d’exploitations d’une MRC ne correspond pas au nombre de productions.

Les productions animales retenues dans le cadre de l’analyse sont les élevages de vaches laitières et de boucherie, les porcs, les poules et poulets, les agneaux et moutons, les chevaux, les chèvres, les sangliers, les bisons, les lamas, les chevreuils, les wapitis et les abeilles. Les autres types d’élevage divers (animaux de laboratoire, volières, animaux domestiques et vers) ne sont pas comptabilisés, tout comme les poussins, poules pondeuses, dindes, dindons et autres volailles, veaux, génisses, bouvillons et taureaux. Les productions végétales retenues sont les fruits (et noix) et légumes en champ, le maïs sucré, les fleurs,

légumes et autres cultures en serre, les pépinières, le gazon et les arbres de Noël cultivés, les champignons, l’avoine, l’orge, le soja, le blé, le maïs-grain et à ensilage, la luzerne, le foin cultivé et les autres céréales ainsi que les érablières. Les productions de seigle, canola, mélanges de céréales, lin, pois, lentilles, haricots, tournesol, ginseng, sarrasin et betteraves à sucre n’ont pas été comptabilisées, car elles sont marginales sur le territoire métropolitain. Enfin, le site Internet officiel de l’agrotourisme au Québec permet de découvrir tout le Québec par des circuits et des routes agrotouristiques. Il regroupe aussi tous les producteurs agricoles inscrits qui offrent une animation agrotouristique. Les services offerts sont variés, allant des vergers, érablières et cabanes à sucre, pépinières, vignobles, cidrerie, fromagerie, au centre équestre, ranches, gîtes et tables champêtres, en passant par les producteurs de petits fruits, les serres, les productions horticoles et légumières et les productions animales. Le Québec connaît une grande diversité agricole et la région métropolitaine de Montréal jouit d’une offre particulièrement importante et variée. Les différentes sources (Agrotourisme Québec, Tourisme en région, MAPAQ) ne donnent pas toutes les mêmes données concernant les producteurs qui offrent des activités agrotouristiques, mais elles permettent tout de même de tracer un portrait intéressant de l’importance et de la diversité de ce type d’activités en région périurbaine.

5.3.2 Données sur la population, les ménages, les mises en chantier et les