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Données liées à l’environnement des roches gravées

B. Calcul des descripteurs extrinsèques et intrinsèques des roches gravées : la question du

1. Données liées à l’environnement des roches gravées

Ce sont les variables qui renseignent la situation géographique des roches gravées et leur environnement proche. Ces variables donnent des informations sur le contexte des roches.

a) Ratio des surfaces gravées et des surfaces gravables

En 2007 nous avons effectué un recensement et un positionnement des supports potentiellement gravables mais non gravés dans le nord-ouest de la zone V229.

Notre premier travail a été de prospecter une aire de pelouse d’environ deux hectares, située à cheval sur le groupe I de la zone IV, et les groupes I et III de la zone V (Figure 221). Dans cette aire, seules quatre roches ont été gravées (ZIV.GI.R 1 α, ZV.GI.R 16 , ZV.GI.R 16 δ, ZV.GI.R 16 ). Toutes sont des blocs de grès aux surfaces lisses, d’inclinaison variant entre 30 et 60°. Nous avons compté seize autres roches partageant ces caractéristiques qui n’ont pas été gravées. Pour cette aire, le ratio roches gravées / roches non gravées est donc de l’ordre d’un pour quatre.

Une deuxième prospection a concerné l’affleurement de pélite de la série des roches ZIV.GI.R 1, situé au nord du premier chemin du lac des Crevettes (Figure 221). En reprenant les mêmes caractéristiques que les huit roches gravées de l’affleurement (surfaces de pélite orangée lisse d’inclinaison variant entre 0 et 60°), ce sont potentiellement trente autres

229 La zone d’étude a été choisie parce qu’elle offrait un voisinage immédiat entre deux natures de roches (grès et pélites) et deux types de supports (blocs et affleurements), ce qui, dans le contexte des vérifications des gravures de la zone V, permettait de concentrer le travail de prospection et de vérification dans une même localité.

supports qui auraient pu l’être mais qui n’ont pas reçu de gravures. Le ratio roches gravées / roches non gravées est donc sensiblement le même, avec une roche gravée pour environ quatre qui auraient pu l’être.

Ces chiffres, établis sur un échantillon probablement insuffisant, ne peuvent fournir qu’une estimation (nos résultats diffèrent énormément des calculs de L. Barral et S. Simone230). Dans

le cadre de cette étude, nous retiendrons seulement qu’il y a une majorité de supports qui sont restés vierges de toutes gravures.

b) Concentrations des roches gravées

Le SIG permet de comparer le rapport entre d’une part, la distance moyenne entre les différentes roches gravées, et d’autre part, la distance moyenne théorique dans le cas d’une dispersion aléatoire231. Au préalable, il faut choisir l’aire d’étude concernée par ces

distributions. Plusieurs choix sont possibles : le plus petit rectangle comprenant l’ensemble des roches gravées, la plus petite ellipse, etc. La question de ce choix a été soulevée par Burt et Barber232. On préférera, à la délimitation historique des secteurs, une aire d’étude calculée

uniquement sur le critère de présence des roches gravées en employant une aire d’étude définie par une enveloppe convexe (convex hull)233.

Pour les trois principaux secteurs (les Merveilles, Fontanalba et Valaurette), l’analyse au seuil de 1 % montre que les roches gravées sont fortement regroupées. Pour le secteur de Sainte-Marie, les valeurs-test ne permettent pas de conclure sur la dispersion des roches gravées. Enfin, pour le Col du Sabion que pour la Valmasque, la tendance est significativement à la dispersion (Tableau 2, Figure 222).

230Ces derniers estiment « qu’il n’y aurait pas d’exagération à compter un bloc pour 5 m2 ». En reprenant les cartes de répartition des roches publiées par J. Bégin (1990), ils calculent un ratio entre les surfaces gravées et les surfaces gravables de l’ordre de 1/700 à 1/2 000 (Barral, Simone 1990 p. 110). Pour les seules aires que nous avons prospectées, nous obtenons : une roche gravée pour 90 m2 (affleurement de pélite) et une roche gravée pour 4 500 m2 (aire de pelouse). Nous sommes donc très loin des estimations de L. Barral et S. Simone.

231 Algorithme Average Nearest Neighbour d’ArcGIS.

232 Le « problème de la frontière » montre la sensibilité des résultats de l’analyse des distributions en fonction du choix de l’aire d’étude : « Les statistiques descriptives ne peuvent être qu’interprétées en fonction des spécificités de l’espace sur lesquelles leur calcul est fondé » (Burt, Barber 1996 p. 107, traduction auteur). Nous avions vu comment la délimitation des zones ou secteurs pouvait varier pour inclure des gias (zone I) ou des sommets (zone II) par exemple.

233 Cette dernière (enveloppe convexe) est définie comme étant le polygone de moindres côtés comprenant l’ensemble des roches gravées.

Secteurs Répartition des roches gravées Les Merveilles fortement regroupées Fontanalba fortement regroupées Valaurette fortement regroupées Sainte-Marie non significatif

Col du Sabion fortement dispersées Valmasque fortement dispersées

Ensemble du site fortement regroupées

Tableau 2. Caractérisation de la répartition des roches gravées dans les secteurs présentant plus d'une seule roche gravée.

À l’échelle du site, l’ensemble des supports gravés est fortement regroupé avec moins de 1 % de chance que ce regroupement soit le fait du hasard. Toutefois, en l’absence d’une meilleure connaissance de la disponibilité des supports et de leur localisation dans les différents secteurs, ce calcul reste une estimation.

c) Zones de densité des roches gravées

Bien que la disponibilité des supports ne nous soit pas connue, il est possible de distinguer des zones où les roches gravées sont particulièrement nombreuses. Il s’agit donc d’identifier les zones de plus forte densité en nombre de roches gravées.

La distance moyenne entre chaque roche et d’environ 14 m dans l’ensemble du site. Cette distance peut servir de seuil : dès lors que les roches sont deux à deux éloignées de moins de 14 m elles seront représentées sur la carte. Ces calculs permettent de générer une carte de densité et d’attribuer, à chacune des roches, la valeur locale de cette densité. Cette valeur est enregistrée pour chaque roche dans la variable Indice de concentration.

Il ressort de ce calcul sept zones de forte concentration en roches gravées. Trois se situent aux Merveilles et quatre à Fontanalba (Figure 223).

(1) Aires de concentration des roches gravées dans le secteur des Merveilles

Pour le secteur des Merveilles, parmi les trois zones de concentration que nous avons distinguées, deux se trouvent dans le haut de la zone de l’Arpette. La troisième se situe au nord-ouest du lac des Merveilles (Figure 225).

Aires de concentration n°1 et 2

La première concentration (n°1) se situe à la limite des groupes II et III de la zone IV dans le haut du couloir à l’est de Q2444. En fait, dès la cote 2 400 m les supports disponibles semblent plus intensément exploités. La concentration est maximale vers 2 425 m, dans la cuvette située au nord de Q2444.

Une seconde concentration (n°2) correspond au mamelon rocheux de la Roche de

l’anthropomorphe aux bras en zigzag à la limite du glacier rocheux234. Cette concentration ne

se situe pas immédiatement le long d’une voie de passage à l’inverse de l’aire n°1. On y accède en empruntant le couloir passant par l’ouest de l’éboulis ou en suivant un chemin qui traverse l’éboulis depuis l’est. Ce dernier restant peu fréquenté par les troupeaux.

Pour ces deux concentrations, les roches gravées sont composées par des blocs ou des affleurements de pélite.

234 Cette zone a fait l’objet d’une cartographie fine (topographie continue et positionnement GPS des roches gravées).

Aire de concentration n°3

Cette aire correspond à l’intersection des zones VII, VIII et XII. C’est surtout dans le groupe X de la zone VIII que se concentrent les supports gravés. L’aire de concentration n°3 se trouve à l’intersection des passages menant au plateau des Conques (au nord), aux ciappes du

Sorcier (au sud-ouest) ou au fond de la vallée des Merveilles (à l’est).

Les roches gravées sont majoritairement composées par des blocs de pélite.

(2) Aires de concentration des roches gravées dans le secteur de Fontanalba

À Fontanalba, nous avons déterminé trois principales zones de concentrations. Pour ce secteur nous n’avons pas d’autres informations sur les cheminements que celles que nous avons enregistrées sur le terrain. De même, la géologie et la morphologie des roches gravées de ce secteur ne sont pas aussi bien renseignées que celles du secteur des Merveilles (Figure 226). Aire de concentration n°4

Cette aire s’étend à l’ouest de la mare de la Vacherie supérieure sur le groupe I de la zone XVI ainsi qu’en partie sur le groupe I de la zone XVII. L’ensemble des roches gravées est composé par des affleurements ou des blocs de pélites.

Aire de concentration n°5

Cette zone s’étend du nord au sud sur une terrasse en gradin correspondant au groupe IV de la zone XIX en incluant quelques roches du groupe III235. C’est le fond de la zone herbeuse qui

précède les premiers affleurements rocheux. Nous avons appelé cette aire la Terrasse des

hallebardiers. Les roches gravées sont principalement composées d’affleurements de pélite

mais on trouve également dans la partie sud des blocs de grès. Aire de concentration n°6

Cette zone s’étend sur le groupe I de la zone XVIII et correspond à la cuvette que C. Bicknell mentionne comme « Head of Little Gully » (Bicknell 1913 p. 104).

235 Ces roches (série des roches 93 et 94 de la zone XIX groupe III) qui constituent le point de concentration maximale de l’aire sont en fait la division d’un même affleurement. Dans une autre étude, ils auraient pu ne constituer qu’une seule roche composée de différentes faces.

Au nord, cette aire est assez bien circonscrite entre une faille est-ouest, qui forme approximativement la limite avec le groupe II de la zone XVIII. Au sud c’est la grande faille et le Grand Ravin qui la sépare de la zone XIX. Les roches gravées semblent être exclusivement des affleurements de grès.

Aire de concentration n°7

Cette aire se situe en zone XVII groupe II, au sud du chemin qui permet d’accéder au lac de Sainte-Marie depuis le bas du secteur. C’est la dernière zone d’affleurement facilement accessible avant la montée vers la zone du lac Sainte-Marie (conglomérat de base difficilement gravable). Ces roches gravées semblent être uniquement composées par des affleurements de grès.

(3) Bilan des aires de concentrations des roches gravées Aux Merveilles, deux des trois principales aires de concentrations (n°1 et n°3) sont des zones traversées par des chemins fréquentés (cf. p. 12). Au contraire, l’aire n°2, immédiatement au pied du Pic des Merveilles, paraît peu corrélée à la présence de ce type de chemins. À Fontanalba, les aires n°4, n°5 et n°7 sont facilement accessibles par des chemins. L’aire n°6, quant à elle, a une position intermédiaire entre ces zones d’accès facile et les ciappes d’accès plus difficile. Nous verrons, dans la partie consacrée aux distances pondérées aux chemins pastoraux, ce qu’il est possible de déduire de ces premières observations.

Le fait qu’une roche gravée soit, ou non, dans une aire dense en roches gravées n’intervient pas sur le nombre de gravures qu’on retrouve sur cette roche (R2=0). Les roches situées dans des aires de forte concentration n’accueillent généralement qu’une seule gravure. Inversement, certaines roches situées dans des aires ayant peu de roches gravées, comme pour la Roche de l’Autel, peuvent être très gravées236.

Nos résultats sur la localisation des aires de concentration des roches gravées sont discordants de ceux de L. Barral et S. Simone (Barral, Simone 1990 p. 111) : ces derniers avaient conclu que les plus fortes concentrations de roches gravées se faisaient le long de voies de passage dans deux bandes orientées est-ouest (Figure 227)237.

d) Altitudes

La plupart des roches gravées se trouvent entre 2 100 et 2 600 m avec un pic de concentration entre 2 400 et 2 500 m238. On trouve seulement 2 roches entre 1 900 et 2 000 m d’altitude, et 7

roches situées entre 2 700 et 2 800 m. Aux Merveilles l’altitude moyenne des roches est de 2 340 m et à Fontanalba de 2 370 m environ239.

Considérées par thèmes, les gravures se répartissent altitudinalement entre environ 2 300 et 2 400 m, selon peu ou prou les mêmes moyennes à l’exception des Figures à franges situées plus en aval (2 180 m d’altitude en moyenne) (Figure 228, Figure 229). On remarque les

236 Cependant, on observe dans l’aire n°1 l’accumulation de nombreuses gravures sur des petites surfaces comme pour la Roche des corniformes affrontés et des poignards parallèles et la Roche aux corniformes emboîtés. 237 Si pour le secteur de Fontanalba, la bande de terrain indiquée par les auteurs correspond en partie au Grand Couloir qui a effectivement pu servir de chemin d’accès entre la baisse de Fontanalba et le bas du secteur, pour le secteur des Merveilles, on passe du vallon de la Minière au vallon de la Gordolasque en suivant le sentier de l’Arpette, soit, au niveau du lac des Merveilles, quelques 400 mètres au sud de la zone indiquée par les auteurs. Ces bandes de concentration, outre leur caractère artificiellement est-ouest, ne correspondent donc probablement pas aux principales voies de passage.

238 L’altitude d’une roche, quand elle n’est pas connue directement par un relevé GPS, peut être extraite à partir du MNT (outil Extract value to point d’ArcGIS).

239 La comparaison des écarts-types entre ces deux secteurs montre que les roches des Merveilles sont plus dispersées altitudinalement que celles de Fontanalba. Cette différence peut se comprendre par la présence des

tendances qu’ont les Plages régulières à être situées dans le bas des deux principaux secteurs. Les Poignards n’apparaissent pas spécifiquement liés aux roches situées en altitude240. Les

éléments apportés par le test de Dunn (Tableau 73 et Tableau 74) seront développés dans les parties consacrées aux différents thèmes gravés.

Il n’y a pas de relation linéaire entre l’altitude d’une roche et son nombre de gravures (R2=0). e) Inclinaisons des pentes

Pour l’ensemble du site, les roches sont situées sur des terrains ayant des pentes moyennes d’environ 22°. Entre les deux principaux secteurs, il n’y a pas de grandes différences. À Fontanalba, la pente moyenne est de 21°. Le vaste monoclinal des ciappes centrales (environ 650 roches) contribuant largement à cette moyenne. Aux Merveilles, la moyenne des inclinaisons de pente est de 24° avec un écart-type plus important qu’à Fontanalba (Figure 231).

Quand, dans le cadre d’une régression linéaire, on cherche à expliquer le lien entre l’inclinaison de la pente locale d’une roche gravée et le nombre de gravures, on observe qu’il est nul (R2=0). En d’autres termes, le nombre total de gravure d’une roche gravée n’est pas lié la pente du terrain sur lequel elle se trouve.

f) Expositions des pentes

Pour l’ensemble du site, la plupart des roches gravées sont sur des pentes orientées vers l’est et le sud-est. Pour le secteur des Merveilles, ce sont les ciappes du Sorcier et la zone de l’Arpette qui contribuent le plus à ces effectifs. À Fontanalba, ce sont de nouveau les ciappes centrales qui contribuent le plus à définir cette orientation (Figure 232 et Figure 233).

Quand on effectue une régression linéaire sur les différentes directions que peuvent prendre les pentes accueillant les roches gravées, on observe que la direction de la pente locale n’intervient pas sur le nombre total de gravures par roche (R2=0)241.

g) Indices de centralité

Considérant que chaque secteur a une spécificité iconographique (Bicknell 1913 p. 67), on peut chercher à savoir si le nombre de gravures et l’iconographie varient en fonction de

240 Pour le secteur des Merveilles, même si l’on retire du calcul la Roche de l’Autel (i.e. la plus grande concentration de Poignards), située dans le fond de la vallée des Merveilles, les Poignards ont une altitude moyenne de 2 357 m (contre 2 379 m pour les Personnages, 2 363 m pour les Corniformes Anthropomorphisés et 2 356 m pour les Attelages). Ce ne sont donc pas les gravures les plus liées aux sommets, différemment à ce qui avait pu être écrit (Lumley et al. 1994, Lumley 2003a p. 312).

241 Les directions, qui forment les variables explicatives du modèle linéaire, sont traitées comme des variables qualitatives (Nord, Nord-Est, Est, etc.) plutôt que par des mesures angulaires.

l’éloignement à ce centre. Pour ce faire, on peut calculer la distance pondérée de chaque roche par rapport au centre géographique (ou centroïde, ou barycentre)242 de son secteur

d’appartenance, et ce, pour les deux principaux secteurs243 (Figure 235). L’indice de centralité

des roches gravées sera d’autant plus élevé que la roche en question sera éloignée du centroïde.

L’allocation des roches gravées à un secteur en fonction de la distance de cette roche au centroïde montre plusieurs éléments : les roches du secteur de Valaurette et de la Valmasque apparaissent dans l’aire allouée à Fontanalba, quelques roches de la zone XI groupe III apparaissent dans cette même aire (Figure 236)244.

Aux Merveilles, les Figures à franges apparaissent liées aux plus fortes valeurs d’éloignement en étant situées à 30 minutes du centroïde du secteur. Ce sont, parmi les thèmes gravés, les plus périphériques. Pour le reste des thèmes gravés, l’éloignement s’échelonne entre 12 et 21 minutes sans discontinuités importantes (Tableau 75).

À Fontanalba, les Réticulés et les Peaux sont les gravures les plus éloignées du centroïde (environ 15 minutes). À l’inverse, les hallebardes (isolées ou tenues) en sont les plus proches (environ 11 minutes). Le reste des gravures montrent une distance moyenne oscillant entre 12 et 14 minutes. Dans ce secteur, les différences entre les éloignements des différents thèmes apparaissent beaucoup moins marquées qu’aux Merveilles.

Nous avons réalisé un test de Dunn pour chacun de ces secteurs qui montre que ces différences sont significatives (Tableau 76). L’étude des relations entre l’éloignement au centroïde d’allocation d’une roche et le nombre de gravures sur cette roche indique qu’il n’y a

242 Algorithme Mean Center d’ArcGIS. Le centroïde des roches gravées du secteur des Merveilles est situé à environ 2 330 m d’altitude, en bordure nord-est du groupe I de la zone IV, dans la montée depuis le groupe II de la zone VI vers le lac des Crevettes. Sa situation correspond aux poids des concentrations de roches de l’Arpette d’une part, et à celles des ciappes et de la vallée des Merveilles d’autre part. L’individu central est la roche ZVIII.GVII.R 6 (3). Pour les roches gravées du secteur de Fontanalba, le centroïde est situé à un peu plus de 2 380 m d’altitude, en limite sud-est du groupe I de la zone XVIII, sur les ciappes. L’individu central est la roche ZXVIII.GI.R 79 γ.

Dans notre calcul, nous n’avons pas tenu compte du nombre de gravures par roche. Toutefois les deux méthodes, sans pondération ou pondérée par le nombre de gravures par roches, montrent des résultats proches. A titre d’exemple, pour le secteur des Merveilles, il existe un décalage de 160 m vers l’est entre le centroïde des roches gravées sans pondération du nombre de gravures et celui avec pondération. Pour Fontanalba, le décalage est de 150 m vers le nord-est. Le fait que la plupart des roches gravées n’aient qu’une seule gravure joue bien entendu dans cette similitude.

243 Compte-tenu du faible effectif des roches gravées hors des deux principaux secteurs, il n’y aurait pas de sens à calculer un indice de centralité. Nous avons donc rattaché les secteurs périphériques aux centroïdes des Merveilles et de Fontanalba. Finalement, seules les roches situées au-delà de 4 000 m d’un des centroïdes de ces deux secteurs n’ont pas été prises en compte dans ce calcul : il s’agit des roches des secteurs du col du Sabion et du Vei del Bouc.

pas de relations (R2=0). Autrement dit, ce n’est pas parce qu’une roche est proche du centroïde de son secteur qu’elle est plus gravée (ou inversement).

h) Distances pondérées et allocations des roches gravées aux sommets

Les calculs de ces distances sont susceptibles d’être biaisés par différentes variations topographiques dont notre MNT ne peut pas rendre compte. Notre modèle montre alors ses limites (défaillance du modèle).

Premièrement, lorsqu’on calcule les distances pondérées depuis les sommets, on trouve que le sommet du Grand Capelet se situe dans une zone inaccessible (i.e. entouré de pentes supérieures à 50°) et n’est alloué à aucune roche gravée. En réalité, il est accessible (J. Bégin com. pers.). Deuxièmement, le mont Bego, dont le massif est le plus important du site et sur les flancs duquel sont gravées de nombreuses roches (zones I, IX, X, XI, XIII), est très mal représenté dans les allocations de roches car seule la distance avec son sommet est prise en compte. Troisièmement, la cime Bicknell, qui à notre connaissance n’a jamais fait l'objet