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Diversités des organisations au sein du réseau des Chambres d’agriculture

Partie 1 : Contexte et préalables

I. Contexte

4. Diversités des organisations au sein du réseau des Chambres d’agriculture

a. Description d’exemples d’organisations

Il n’y a pas d’organisation unique pour la construction de synthèses de RSH. En effet, elle dépend notamment du contexte, des objectifs et des moyens à disposition. Ce guide propose d’appréhender la diversité des fonctionnements de réseau de RSH/collecte de données RSH à travers les 5 exemples suivants :

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12 Exemple n°1 : Chambre d’agriculture de Bretagne

Type d’organisation : réseau de reliquats

Contexte : en région Bretagne, la réalisation de RSH par les exploitants est obligatoire dans toutes les exploitations agricoles, au titre de la Directive Nitrates. Dans ce contexte, la Chambre d’agriculture régionale de Bretagne a mis en place avec l’accord de l’administration, un système d’organisation spécifique pour répondre à l’obligation du PAN. Les reliquats proposés dans la synthèse régionale sont des références réglementaires, opposables lors des contrôles.

Récupération et traitement des données RSH : les données sont issues d’un réseau de parcelles choisies et prélevées par la Chambre d’agriculture. Les prélèvements et les analyses des échantillons de terre sont effectués par un laboratoire d’analyses de sol. Pour renforcer ces analyses, la Chambre d’agriculture utilise l’outil de modélisation des pertes d’azote « Syst’N » (Annexe 2). L’essentiel des données RSH produites par la Chambre d’agriculture provient des simulations réalisées avec cet outil. Les données simulées sont confortées et validées grâce à des parcelles « témoin » suivies tout l’hiver.

Diffusion : Les synthèses sont d’abord validées par le GREN puis elles sont publiées sur le site internet de la Chambre d’agriculture Bretagne sous forme de fiches synthèses ou d’articles en février-mars (Annexe 3).

Financements : le réseau de reliquats est financé par la DRAAF.

Figure 1 : schéma de fonctionnement du réseau de RSH de la Chambre d'agriculture de Bretagne Diffusion des

Logiciel de modélisation Syst’N : simulation de valeurs de RSH pour 20 stations

13 Exemple n°2 : Chambre d’agriculture de l’Aisne

Type d’organisation : collecte de données RSH

Contexte : du fait de l’historique important, et de la forte implication de la filière betteraves, les agriculteurs ont l’habitude de réaliser des RSH. Dans le cadre du PAR des Hauts-de-France, les Chambres d’agriculture sont chargées de réaliser des synthèses de RSH pour permettre aux agriculteurs d’appliquer la méthode du bilan prévisionnel sur toutes leurs parcelles, en cas d’absence de mesures individuelles.

Récupération et traitement des données RSH : la Chambre d’agriculture travaille avec un unique laboratoire, le Laboratoire Départemental d’Analyses et de Recherche de l’Aisne (LDAR). Pour des raisons de propriétés des données, la Chambre ne peut pas récupérer les données brutes. L’analyse statistique et la réalisation de la synthèse sont effectuées chaque année par un binôme Chambre - LDAR sur un poste informatique du LDAR dans les locaux du laboratoire. La synthèse annuelle des données RSH du département est accessible dans l’annexe 4.

Diffusion : chaque année, la Chambre d’agriculture organise une réunion à destination des conseillers et techniciens des diverses Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) du département (CETA, coopératives, négoces, instituts techniques) ainsi que les administrations (DDT, DRAAF, Agences de l’Eau…).

La synthèse est diffusée dans le journal agricole local et sur le site internet de la Chambre d’agriculture, puis envoyée par mail ou courrier aux agriculteurs. Cette synthèse est réalisée chaque année fin février avec une publication la première semaine de mars.

Financements : le Conseil départemental de l’Aisne finance le travail de synthèse. La majorité des analyses est financée directement par les agriculteurs. Certaines analyses peuvent avoir été financées par l’Agence de l’eau Seine-Normandie dans le cadre des actions de quelques AAC.

Figure 2 : schéma de fonctionnement de la collecte de données de RSH de la Chambre d'agriculture de l'Aisne Echantillons (prélevés

14 Synthèse technique

Le transfert des résultats se fait par l’intermédiaire des partenaires pour

Suivi de parcelles (RSH-RPR-REH) choisies par la CA financé dans le cadre des programmes d’actions AAC

Synthèse par structure ou par groupe d’agriculteurs

Laboratoires d’analyses

Exemple n°3 : Chambre d’agriculture de Région Ile-de-France

Type d’organisation : réseau et collecte de données RSH.

Contexte : dans le cadre du PAR d’Ile-de-France, la Chambre d’agriculture de région Ile-de-France effectue des synthèses de RSH sur le département de la Seine-et-Marne en lien avec les autres organismes de conseil du département. Par ailleurs, dans le cadre de programmes d’action AAC, la Chambre d’agriculture de région Ile-de-France réalise des suivis de parcelles agricoles par l’étude de RSH, RPR* (Reliquat Post-Récolte) et REH sur son propre réseau de parcelles à l’échelle des AAC.

Récupération et traitement des données RSH : les données RSH récupérées par la Chambre d’agriculture de région Ile-de-France sont issues de plusieurs sources. Une partie de ces données provient des laboratoires des coopératives, négoces et groupes de développement du département (prélèvements par les agriculteurs). Une autre partie est issue des relevés effectués par la Chambre d’agriculture dans le cadre des programmes d’action AAC. Enfin, des données sont fournies par le laboratoire de la Chambre d’agriculture du Loiret qui analyse des prélèvements de terre d’agriculteurs seine-et-marnais. Ainsi, la Chambre d’agriculture de région Ile-de-France capitalise l’ensemble des données sous forme brute puis elle effectue leur homogénéisation et leur traitement statistique (Partie 2, III).

Diffusion : La moitié des données de RSH acquises mi-février par la Chambre d’agriculture de région Ile-de-France permet de réaliser la synthèse annuelle de RSH puis de la publier la première semaine de mars tout en laissant le temps aux agriculteurs de réaliser leurs PPF. Au niveau départemental, une synthèse dite

« simplifiée » est publiée à destination des agriculteurs (Annexe 5) et une autre plus technique est destinée aux conseillers agricoles de la Chambre d’agriculture et des organismes de conseil agricole partenaires (Annexe 6).

Financements : les agriculteurs financent les analyses de terre au titre de la Directive Nitrates. La Chambre d’agriculture s’autofinance pour la réalisation de la synthèse annuelle de RSH.

Echantillonde terre

Résultat individuel

Figure 3 : schéma de fonctionnement de la collecte de données de RSH de la Chambre d’agriculture de région Ile-de-France

15 Exemple n°4 : Chambre d’agriculture du Loiret

Type d’organisation : réseau et collecte de données

Contexte : Dans le cadre du PAR de la région Centre Val-de-Loire, les Chambres d’agriculture de la région, dont la Chambre d’agriculture départementale du Loiret, réalisent des synthèses de RSH. Toujours dans ce cadre, les agriculteurs du département ont l’obligation d’effectuer un RSH 2 parcelles différentes, tous les ans.

Récupération et traitement des données RSH : la Chambre d’agriculture organise des campagnes de prélèvements en passant par les GDA mais aussi par des organismes économiques (sucreries, coopératives, négoces…). La majorité des prélèvements est réalisée par les agriculteurs. Des systèmes de prélèvements par quad sont organisés par l’intermédiaire de prestataires ou de petites CUMA. En plus de son réseau de parcelles analysées par son laboratoire, la Chambre d’agriculture du Loiret travaille avec d’autres OPA, notamment des coopératives qui lui fournissent des données de reliquats (de leurs adhérents) prélevées et analysées par d’autres laboratoires.

Diffusion : les résultats étant obtenus mi-février, les synthèses sont publiées fin-février. Elles sont diffusées à l’échelle départementale aux OPA, à la DREAL, à la DRAAF et aux GDA (Groupements de Développement Agricole) avec lesquels la Chambre d’agriculture du Loiret travaille (Annexe 7). Ces organismes transmettent les synthèses aux agriculteurs. De plus, les moyennes de reliquats sont intégrés au logiciel Mes P@rcelles.

Cette synthèse n’est réalisée qu’avec une moitié des résultats car au 15 février l’ensemble des reliquats n’a pas été analysé ou traité, mais il faut laisser assez de temps aux agriculteurs de réaliser leurs PPF. Aucune synthèse n’est effectuée pour les reliquats plus tardifs.

Financements : l’Agence de l’eau Seine-Normandie et les Syndicats des eaux du département financent la Chambre d’agriculture dans le cadre de suivis de la qualité de l’eau d’AAC et les agriculteurs financent les analyses de terre au titre de la Directive Nitrates. La synthèse est réalisée avec les fonds propres de la Chambre d’agriculture du Loiret.

Résultats

Figure 4 : schéma de fonctionnement du réseau de RSH de la Chambre d'agriculture du Loiret

16 Exemple n°5 : Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire

Type de fonctionnement : collecte de données de RSH.

Contexte : dans le cadre du PAR des Pays-de-la-Loire, la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire se positionne volontaire pour réaliser la synthèse des données RSH issues des différents organismes de conseil agricole de la région.

Récupération et traitement des données RSH : les données sont à la fois issues du réseau des agriculteurs de la région, de coopératives et de négoces de la région. La Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire récupère l’ensemble des résultats d’analyse issus de son laboratoire et des laboratoires travaillant pour des organismes de conseil agricole. Les résultats des analyses et les informations sur les parcelles à intégrer dans la synthèse sont pré-validés par le GREN de la région. Puis la synthèse est validée par Arrêté Préfectoral avant sa diffusion.

Diffusion : la Chambre d’agriculture produit une synthèse à destination des organismes de conseil de la région et à l’administration dans le cadre du PAR (Annexe 8) et propose un document spécifique pour les agriculteurs (Annexe 8bis). Ces documents sont publiés en février.

Financements : les agriculteurs financent les analyses de terre au titre de la Directive Nitrate.

Figure 5 : schéma de fonctionnement de la collecte de données de la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire Conseil reprenant à

17 b. Le conseil au sein de ces exemples de fonctionnement

Le graphique ci-dessous présente les différents positionnements des synthèses de reliquats réalisées dans les 5 exemples du guide.

Positionnements des synthèses de reliquats des exemples cités en fonction des moyens à mettre en œuvre et de la capacité de la synthèse à appuyer le conseil

(1) Moyen nécessaire à la mise en œuvre de la synthèse par le prescripteur (2) Capacité de la synthèse à générer un conseil pertinent pour le producteur

Complexe (1)

Technique (2) CRA Bretagne

CRA des Pays-de-la-Loire

CA d’Ile de France

CA du Loiret CA de l’Aisne

18 II. Les préalables

1. Intégration dans le conseil

Selon le besoin défini au départ, la synthèse peut répondre à ou plusieurs des objectifs suivant :

Objectif agronomique : le RSH complété par d’autres indicateurs agronomiques permet un conseil agronomique précis sur le raisonnement de l’équilibre de la fertilisation à l’échelle de chaque parcelle ou culture avec des objectifs de rendement et de qualité des récoltes.

Objectif réglementaire dans le cadre de la Directive Nitrate : établissement du PPF pour calculer la dose prévisionnelle d’azote avec l’importance que le conseil réponde à la fois aux besoins agronomiques des cultures et aux exigences réglementaires de la Directive Nitrates.

Objectif de suivi environnemental comme dans le cadre de suivis de la qualité de l’eau au sein d’une AAC : dans le cadre d’un programme d’action d’une AAC, le RSH est dans certains cas utilisé comme indicateur d’évaluation de l’impact des pratiques agricoles sur la qualité de l’eau en lien avec d’autres indicateurs, notamment le REH. L’objectif environnemental de ce type d’évaluation est de réduire les pertes par lessivage, couplé à un objectif économique de conserver l’azote dans le sol. Dans ce cadre, l’objectif du conseil est d’accompagner l’agriculteur dans la limitation des pertes de nitrates à travers le raisonnement de la fertilisation et d’accompagner l’évolution du système notamment la réduction des charges en intrants pour piéger l’azote, par exemple avec des couverts végétaux. Pour cela, le conseiller peut s’appuyer sur le rapport « Prendre en compte les enjeux économiques des exploitations agricoles dans les démarches de protection des captages – Enjeux, outils et retours d’expérience » (2019)2 et le guide « Protection de l’eau, le guide Ferti-Mieux pour évaluer les modifications de pratiques des agriculteurs » (1997)3 dans le cadre de la protection de la qualité de l’eau.

POINT DE VIGILANCE

Le RSH est d'abord une résultante pédoclimatique et représente un indicateur agronomique pour le conseil de fertilisation. L'évaluation de l'impact des pratiques agricoles sur la qualité de l'eau est essentiellement réalisée avec le REH et des modèles de lessivage dans le cadre d'un suivi environnemental.

2 Guen et Buichheit « Prendre en compte les enjeux économiques des exploitations agricoles dans les démarches de protection des captages – Enjeux, outils et retours d’expérience », 2019. Lien vers la version numérique.

3 Lanquetuit & Sebillotte, « Protection de l'eau, le guide Ferti-Mieux pour évaluer les modifications des pratiques des agriculteurs », 1997.

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19 2. Les échelles de travail

Les moyens mis en œuvre par le conseiller pour construire une synthèse de RSH va dépendre de l’échelle de travail en plus des objectifs fixés. Comme vu, dans les exemples d’organisation précédents, il est possible de réaliser une synthèse de RSH à différentes échelles telles que (ces exemples ne sont pas exhaustifs) :

- Un groupe d’agriculteur (ex : Groupe de Développement Agricole) - un bassin versant,

- une zone d’un département (ex : petite région agricole), - un département,

- inter-départements, - une région.

Une fois l'échelle de travail choisie, la représentativité des valeurs de RSH dépend du nombre de reliquats obtenu ainsi que des moyens financiers, humains et matériels disponibles pour la réalisation de la synthèse.

CONSEIL

- Une échelle de travail restreinte permet de réduire la variabilité des facteurs externes.

- Dans le cas d’un travail sur une large échelle (départementale, régionale…), il est souvent nécessaire d’ajuster les données RSH avec des indicateurs complémentaires, en particulier climatiques (voir Partie 2, III.2).

POINT DE VIGILANCE

Le périmètre d’étude et/ou le nombre de situation culturale doit être cohérent avec le nombre de mesures de RSH disponibles. Par exemple, il est incohérent de réaliser une synthèse quand il y a peu de mesures.

Le traitement statistique des valeurs de RSH nécessite un minimum de données d’entrée (voir Partie 2.III).

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Partie 2 : Méthodologie de réalisation de synthèses de RSH

Ce guide propose d’aborder maintenant la méthodologie de réalisation de synthèses de RSH en 4 points :

Réussir sa collecte de données RSH en réseau ou hors réseau de reliquats

Réussir l’échantillonnage des RSH

Traiter statistiquement les données de RSH obtenues

Valorisation possible des valeurs de RSH sous forme de synthèse annuelle

I. La collecte des mesures de RSH

La récupération des mesures de RSH sera différente selon que l’organisme de conseil agricole dispose d’un réseau structuré de reliquats qui lui est propre ou non. Par ailleurs, comme il a été vu dans les précédents exemples d’organisation, une synthèse de RSH peut être réalisée à la fois sur la base d’un réseau de reliquats et/ou des collectes de données auprès d’autres organismes de conseil agricole ou de laboratoires d’analyses de sol.

1. Dans le cas d’un réseau de reliquats

L’organisme de conseil dispose d’un réseau de parcelles. Il peut choisir les parcelles à prélever en fonction de ses objectifs de l’année, du contexte environnemental…

I

II

III

IV

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CONSEIL

Raisonner le choix des parcelles dans l’objectif d’avoir une bonne représentativité des pratiques agricoles (ex : assolement, types de sol, CIPAN, apport de matière organique…) à l’échelle du territoire étudié.

EXEMPLE

La Chambre d’agriculture régionale de Bretagne travaille sur la base d’un réseau de 150 parcelles (mises à disposition par les agriculteurs dans le cadre de la Directive Nitrates), ce qui représente peu de parcelles comparé à l’échelle de travail. La Chambre d’agriculture complète ses relevés effectués dans les exploitations agricoles à l’aide de l’outil de modélisation de valeurs de reliquats « Syst’N » (Annexe 2). Le calcul des valeurs de RSH par ce système permet de prendre en compte différents facteurs externes tels que la minéralisation automnale et ainsi obtenir des valeurs de RSH précises sans avoir à traiter beaucoup de données.

Les agriculteurs de la région intéressés par le dispositif mettent à disposition une ou deux parcelles pour des mesures de RSH par le laboratoire. Les exploitations et les parcelles sont retenues en fonction de leur représentativité des systèmes de cultures de la région.

2. Dans le cas d’une collecte de données RSH sans réseau de parcelles

a. La récupération des données

Une collecte de données RSH auprès de laboratoires et d’organismes de conseil agricole est nécessaire lorsqu’il n’existe pas de réseau de parcelles sur lequel s’appuyer. Dans cette situation, les fournisseurs de données et leur nombre vont dépendre de l’échelle de travail et de l’historique du territoire étudié.

CONSEIL

Pour assurer la fiabilité des analyses de RSH, il est indispensable de travailler avec des laboratoires agréés. La liste des laboratoires agréés pour l’année 2019 selon l’Arrêté du 14 décembre 2018 est disponible sur ce lien (LegiFrance 2018). Attention, l’agrément est annuel.

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POINT DE VIGILANCE

Dans le cas où les données seraient issues de plusieurs sources, les jeux de données sont très susceptibles d’être différents (ex : la typologie des sols utilisées peut être différente selon les sources).

Il peut donc être nécessaire de les mettre en cohérence en amont des traitements statistiques afin de travailler avec une base de données homogène, ce qui évite les erreurs d’interprétation et facilite les traitements des valeurs de RSH par la suite.

L’homogénéisation des données passe tout d’abord par la réalisation d’une correspondance commune à l’ensemble des différents jeux de données.

Pour réaliser facilement un zonage climatique ou territorial, il est nécessaire de rattacher chaque valeur à la commune de la parcelle prélevée (code INSEE).

EXEMPLE

La Chambre d’agriculture d’Ile-de-France réalise des synthèses de RSH à l’échelle du département Seine-et-Marne. Les données de RSH qu’elle récupère sont issues de multiples sources. Ainsi, la Chambre d’agriculture récupère plusieurs bases de données, établies de manières différentes, exemple : les valeurs de RSH sont présentées avec plus ou moins de détails, les intitulés des valeurs diffèrent d’un laboratoire à un autre… D’où l’intérêt de transformer les données en amont afin d’obtenir une base de données homogène et utilisable lors des traitements statistiques.

b. La transformation des données récupérées

Pour constituer une base de données homogène, il est nécessaire de définir l’organisation des données selon ses besoins.

EXEMPLE

Pour le critère « type de sol » la Chambre d’agriculture d’Ile-de-France a choisi de simplifier le nombre de types de sol en fonction des différents contextes géo-pédologiques dominant du département (argile, argilo-calcaire, craie, limon crayeux, argileux… voir détails en Annexe 9).

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POINT DE VIGILANCE

Pour éviter toute erreur d’interprétation des valeurs de RSH, il faut disposer les valeurs par horizon. En effet, les valeurs de reliquats peuvent beaucoup différer d’un horizon à l’autre.

Pour calculer la valeur de NH4 (ammonium) disponible pour les plantes, les laboratoires n’utilisent pas toujours la même règle de calcul. Par exemple, ils peuvent prendre la valeur de l’horizon 0-30 cm uniquement ou cette valeur complétée de la moitié de celle mesurée dans l’horizon 30-60 cm.

La transformation des données de RSH lorsqu’elles proviennent de différentes sources présente des avantages et des limites (voir tableau 1).

ASTUCE

La Chambre d’agriculture d’Ile-de-France utilise une carte de répartition des échantillons pour vérifier si les prélèvements sont représentatifs des situations agricoles de Seine-et-Marne.

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24 Tableau 1 : Avantages et limites de la transformation de données multi-sources

Avantages Limites

- Gagner du temps pour la réalisation les tests statistiques : les mêmes tests pour l’ensemble des données et pas seulement pour un jeu de données.

- Adaptation du traitement des données au besoin de la synthèse.

- Permet d’approfondir les analyses si besoin (évolution des RSH sur plusieurs années,

- Permet d’approfondir les analyses si besoin (évolution des RSH sur plusieurs années,