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CHAPITRE II : LA MISE EN ŒUVRE DE LA MIXITE

II. 4.2.4 - Dispositions qualitatives

Une structure urbaine ouverte dans un jeu de juxtapositions, superpositions d’espaces.

· Implantation de constructions nouvelles selon un principe de traverses ou «strips» situés transversalement aux flux est-ouest et au droit des stations de tramway, ce principe permet à la fois densification, diversité et la mixité.

· Ces « strips » sont accessibles aux déplacements doux (cyclistes, piétons, rollers) et sont desservis par les transports en commun.

· Entre ces traverses, un grand parc urbain, ouvert, accueillant des activités culturelles ou de loisirs.

Figure II-11: schéma des principes de composition urbaine Source : Site Internet www.bordeaux-metropole.com.pdf

Typologies et vocations

· Constitution d’un pôle d’équipements dense et mixte.

· Implantation possible d’un grand équipement d’agglomération.

CHAPITRE II LA MISE EN ŒUVRE DE LA MIXITE URBAINE EN EUROPE

Orientations programmatiques

· Locaux d’enseignement et de services pour la vie du campus, de travail et d’animations et des espaces communs diversifiés.

· Espaces de recherche, pépinières d’entreprises et technopole.

· Réaliser des logements diversifiés pour répondre à l’accueil d’étudiants, enseignants, conférenciers, chercheurs, stagiaires et personnels travaillant sur le campus en privilégiant le développement de l’offre locative conventionnée, et des logements familiaux non liés à l’université.

Principes de traitement des espaces publics

· Construction d’une trame d’espaces publics autour d’un ensemble d’esplanades, de promenades et de vastes espaces publics qui induisent une composition urbaine ouverte, évolutive.

· Fluidité des liaisons et de l’accessibilité par tous les modes de déplacements doux.

· Libération des espaces publics du stationnement pour redonner les espaces requalifiés aux piétons. · Réorganisation de l’offre de stationnements mixtes : en silos, en ouvrages aériens, parkings relais, implantés sur les ronds points, ouvrages souterrains projetés liés aux nouveaux pôles de densité, espaces de stationnement ouverts requalifiés à l’intérieur des établissements clos.

Figure II-12 : Coupe démontrant les principes de traitement des espaces publics Source : Site Internet www.bordeaux-metropole.com.pdf

Planche II-11 :Vue sur une esplanades ouverte Planche II-12 :Vue sur les modes de déplacement Source : Site Internet www.bordeaux-metropole.com.pdf

Orientations paysagères

· Un grand espace paysager ouvert aux loisirs, aux manifestations événementielles, aux grandes performances théâtrales, concerts, la rencontre et l’échange.

· Préservation de véritables espaces naturels dans la ville.

· Le réseau principal du parc est constitué d’une série de chemins pavés et éclairés, sur lesquels prennent place les éléments du programme : sport, aires d’étude et de rassemblement, lieux de performances, aires de jeux pour les enfants du quartier, jardins de fleurs , amphithéâtre de verdure, lac en cœur de la forêt blanche…

· Clarifier la lisibilité du campus par l’ensemble des espaces publics majeurs, esplanades, promenades connectés avec les tissus urbains environnants.

Planche II-13 :Vue sur un jardin d’enfants Planche II-14 :Vue sur un espace paysager d’échange Source : Site Internet www.bordeaux-metropole.com.pdf

Enfin, ce pôle d’échange multimodal prend le contre-pied de la juxtaposition dans l’espace, des grandes zones monofonctionnelles (lotissements d’habitation, zones d’activité, zones commerciales). Il est organisé de manière équilibrée en diminuant les nuisances et les problèmes de conflit d’usage sur les espaces publics, afin de favoriser l’implantation des commerces et des activités de services en secteur central, autour des pôles d’échange, dans les corridors du tramway, et faciliter le report modal des visiteurs vers les modes de transports alternatifs à la voiture.

CHAPITRE II LA MISE EN ŒUVRE DE LA MIXITE URBAINE EN EUROPE L’enjeu de l’aménagement de cette ville de proximité est considérable dont un certain nombre de notions est fixé :

· Favoriser la mixité urbaine en proposant des zonages multifonctionnels, souples, évolutifs et compatibles entre eux et avec le caractère des secteurs commerciaux.

· La cohérence du tissu d’entreprises dont le fonctionnement se caractérise aujourd’hui par un besoin grandissant des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Il serait souhaitable d’engager des réflexions de ce types d’opérations sur les futurs aménagements des quartiers dans un contexte règlementaire, par un cahier des charges adapté. Ces réflexions peuvent s’appliquer sur des quartiers anciens dans le cadre d’une démarche du renouvellement urbain.

Conclusion

En Europe, le thème de la mixité illustre en premier lieu le processus de redéploiement de la puissance publique vers des modes d'intervention reformulés. Avec la mixité urbaine, la puissance publique se place dans le registre du symbolique et du long terme ; elle énonce des règles destinées à l'ensemble des acteurs de l'urbain en se donnant les moyens de les faire reconnaître par ces derniers.

On a souhaité, dans ce chapitre, amorcer un plaidoyer en faveur de cette question car il nous paraît que l'injonction faite par les pouvoirs publics à la mixité urbaine est au cœur des transformations contemporaines de l'action publique, de sa capacité à donner sens au devenir de nos villes. Son premier levier d'intervention consiste à « mettre en scène » de façon collective ces acteurs autour de ces règles de production de mixité. La puissance publique passe ainsi, d'une volonté de production de l'urbanisation à celle de production d'urbanité tout en s'intéressant tout autant à la question des services ou de l'art urbain qu'à celle de l'aménagement proprement dit. L'injonction politique à la mixité urbaine induit une volonté mobilisatrice qui constitue à son tour une fonction d'intégration sociale à l'échelle du territoire urbain : c'est le cas des espaces publics, des transports collectifs etc.… il s'agit d'adopter une vision plus systémique de l'espace autour d'interdépendances multiples entre des territoires toujours plus spécialisés mais toujours plus liés. Garantir la mixité urbaine revient alors à maîtriser ces interactions.

Si la notion de mixité urbaine émerge en Europe, avec quelques fondamentaux décrits au premier chapitre, sa particularité est de se décliner avec une grande diversité d'une ville à une autre. Partie prenante du développement durable de la ville, l'ambition de la mixité urbaine est de restructurer en profondeur les quartiers et d'en clarifier l'organisation urbaine en favorisant les

conditions d'implantation de services et des activités, en permettant à chaque habitant de trouver une place valorisante au sein de la ville et de l'agglomération en matière de logement, d'emploi, d'éducation, de culture etc. Un projet bien compris de ville durable où la mixité urbaine a la place de choix, ne peut que prendre appui sur ces spécificités, sur le sens de l'urbanité porté par les habitants, dans une optique de réappropriation de la ville. Chaque pays a ses spécificités géographiques, sa culture politique et urbaine, son rapport à la nature, également, avec ses racines anthropologiques, religieuses et historiques.

En conclusion, si la notion de mixité urbaine est internationale, il est important qu’elle puisse trouver sa spécificité et sa force dans notre pays, compte tenu de nos traditions et de notre créativité. Elle constitue une opportunité originale et pertinente parmi les réponses possibles à apporter aux graves difficultés urbaines et sociales que connaissent nos villes, et apparaît d’autant plus adaptée à notre époque qu’elle constitue l’un des caractères " intrinsèques " du développement durable.