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La technique des associations libres

Comme nous l’avons vu au premier chapitre, l'orientation méthodologique de la théorie des représentations sociales suggère l'adoption de techniques d'observation qui sollicitent le discours puisqu'il s'agit, par le biais du langage, d'accéder aux représentations que se font les acteurs. Dans la mesure où il n'y a pas de définition a priori de l'objet mais que sont attendus les éléments d'une définition dans le contenu même des propos des acteurs, l'entretien de recherche s'avère la technique la plus adaptée à cet objectif. Cependant, à l'intérieur du champ de recherche sur les représentations sociales, une discussion plaide pour l'adoption d'une technique complémentaire de recueil de données, les associations libres.

L'argument central des chercheurs est que cette technique permet « d'accéder à des éléments implicites, latents de la représentation, ce qui permet de contourner les constructions idéologiques que les sujets exhibent dans leur discours » (De Rosa, 1988, p. 30). Si l’on se place dans la logique de la structuration des représentations proposée par Abric (1994), les associations libres permettent d'accéder au noyau central de la représentation tandis que les questionnaires et entretiens permettent d'appréhender des éléments plus périphériques. Ce que ces deux techniques – associations libres et entretiens – ont en commun, cependant, c’est qu’elles ne déterminent pas a priori le cadre dans lequel ont à s’inscrire les réponses des interlocuteurs, contrairement aux questionnaires : le choix de facteurs ou de catégories n’est pas effectué préalablement par le chercheur, ce qui laisse, semble-t-il, toute latitude à l’expression des sujets.

Le recours à la technique des associations libres, en cohérence avec les propositions de ces auteurs, semble particulièrement bien convenir à une première étape exploratoire et descriptive des représentations sociales du rapport théorie-pratique. En effet, cela doit permettre d’une part, la mise en évidence, sur le plan des contenus, d’éléments centraux des représentations et, d’autre part, la validation, sur le plan de la structure des représentations, de l’hypothèse d’une relation d’opposition entre les termes théorie et pratique. Le public choisi pour cette première étape – associations libres et entretiens de recherche – est composé d’étudiants en première année de licence en sciences de l'éducation, qui suivent un cours intitulé Epistémologie de la recherche en sciences de l'éducation. Comme nous l’avons vu dans l’introduction, cette population présente, pour l’essentiel, le même profil que celle visée dans le champ des formations aux professions sociales et sanitaires. Elle se compose en majorité d’étudiants en formation initiale dont la plupart se destinent soit à la profession d’enseignant, soit à celle de formateurs d’adulte, ce qui correspond aux cursus de Licence Mention Enseignement et Mention Formateur d’Adulte (voir introduction). A ce titre, ils ont déjà une expérience de stage préalable à la formation et savent que le cursus qu’ils vont suivre est organisé sur l’alternance entre temps à l’université et temps sur le terrain professionnel. Quant à ceux qui s’intéressent à la filière de Licence Mention Recherche et Intervention, une bonne partie d’entre eux possède déjà une formation dans le monde social ou sanitaire ainsi qu’une activité dans ce milieu. La formation universitaire a donc pour eux le statut d’une formation complémentaire.

En milieu d’année académique, ces étudiants ont été sollicités pour indiquer les 20 mots qui leur viennent spontanément à l'esprit à partir de celui de théorie. Le choix de cet unique terme inducteur se justifie par la nécessité de vérifier sans l’induire, la présence et la position du terme pratique dans la représentation de la théorie que se font ces étudiants. Sur un total de 488 termes différents proposés par 88 répondants, ont été retenus les 16 termes les plus fréquemment cités, auxquels il faut ajouter le terme théorie :

1. recherche (66 %)* 9. livre (33 %)

2. pratique (54 %) 10. savoir (32 %)

3. étude (41 %) 11. explication (29 %)

4. science (38 %) 12. abstraction (28 %)

5. connaissance (38 %) 13. application (26 %) 6. apprentissage (38 %) 14. méthode (25 %)

7. réflexion (37 %) 15. analyse (25 %)

8. base (36 %) 16. compréhension (23 %)

*(il faut comprendre que 66 % des répondants ont mentionné le mot recherche)

Un premier constat s'impose :

- le terme pratique est mentionné par plus de la moitié des répondants et figure en second rang des termes les plus fréquemment cités ;

- quatre des termes les plus fréquemment mentionnés par les étudiants figurent dans les deux premières lignes de la présentation du cours qui se trouve dans le catalogue à disposition des étudiants pour le choix de leur cursus : recherche, réflexion, sciences, méthode. Deux de ces termes sont également mentionnés dans l'intitulé du cours : Epistémologie de la recherche en sciences de l’éducation ;

- les termes explication et compréhension sont des entrées thématiques qui structurent le contenu du cours.

Pour inscrire ce premier constat dans une perspective théorique, nous pouvons examiner les deux recherches effectuées respectivement par Monteil & Mailhot (1988) et Le Bouedec (1984) – les premiers référant aux travaux du second, promoteur de l’usage de la technique des associations libres pour l’étude des représentations sociales. Monteil &

Mailhot, dans une recherche descriptive, se sont intéressés à la représentation sociale de la formation auprès d’une population de formateurs professionnels. La population de l’étude est composée de 168 formateurs appartenant à trente organismes de formation et seules « deux variables à deux modalités ont été retenues pour caractériser les formateurs » (p. 11).

Monteil & Mailhot, en référence à Moscovici (1976), présentent un modèle d’analyse identique à celui utilisé par Le Bouedec1 dont ils reprennent l’argumentation : « Les chercheurs en psychologie sociale s’accordent pour proposer, quelle que soit la nature exacte des éléments constitutifs de la formation, une analyse en trois composantes : l’information, le champ de la représentation et l’attitude (…). L’information renvoie à la somme des connaissances possédées à propos d’un objet social, à sa quantité et à sa qualité, plus ou moins stéréotypée, banale ou originale » (Herzlich, 1972, citée par Le Bouedec). La seconde composante est le champ de la représentation, « unité hiérarchique d’éléments » (Moscovici, 1976, cité par Le Bouedec) et la dernière, l’attitude qui « exprime l’orientation générale, positive ou négative, vis-à-vis de l’objet de la représentation » (Herzlich, 1972, citée par Le Bouedec). Dans la configuration proposée par Le Bouedec et Monteil & Mailhot, la technique des associations libres sert strictement l’analyse de la première composante, c’est-à-dire l’information. Mais, en réalité, l’analyse statistique effectuée par ces deux auteurs porte sur la deuxième composante, le champ de la représentation, qui nécessite d’adjoindre au recueil de mots par associations libres, une seconde technique : l’évaluation pairée (Monteil & Mailhot, 1988, dans leur présentation de cette technique, réfèrent, là encore, à Le Bouedec, 1984)

Cette seconde technique a donc également été mise en œuvre et se présente comme suit : à partir des substantifs les plus fréquemment associés au mot inducteur (ici, le mot

théorie), « la technique de l’évaluation pairée consiste, une fois formées toutes les paires possibles selon la formule n ▪ (n-1)/2 (soit ici 136 paires), à situer, sur une échelle à 5 degrés, la similitude entre les deux concepts d’une paire selon qu’ils sont “ très semblables ” (1),

“ assez semblables ” (2), “ semblables ” (3), “ peu semblables ” (4), “ très peu semblables ” (5). » (Le Bouedec, p. 254, Monteil & Mailhot, p. 11).

semblables

très semblables peu semblables

extrêmement semblables très peu semblables

Exemple :

arbre

x

forêt

Concrètement, dans le cadre de ma recherche, les répondants disposent d’un livret de 9 feuillets comprenant chacun 15 paires de mots qu’il leur est demandé d’évaluer sur cette échelle (au total, 135 paires à évaluer).

L’analyse factorielle des correspondances (AFC) et l’analyse en cluster permettent ensuite le traitement statistique des paires évaluées. La première fournit « une description détaillée des variables qui déterminent les facteurs, leurs positions et distances respectives, comme l’importance de la contribution de chacune de ces variables dans la détermination de ces facteurs » (Le Bouedec, 1994, p. 256). L’analyse en cluster, quant à elle, sert à préciser les résultats obtenus par l’AFC en ce qui concerne la proximité et la distance entre les mots qui sont progressivement regroupés par classes jusqu’à n’en former qu’une seule.

Selon Monteil & Mailhot et Le Bouedec, ces deux types d’analyse nous informent sur la manière dont le champ de la représentation est structuré. Si cela est vrai, on peut constater sur mes propres analyses que les deux schémas figuratifs de l’AFC mettent en évidence deux univers fortement opposés. L'un regroupe, autour du mot inducteur théorie, la plupart des termes proposés (10); l'autre réunit d'une manière proche les deux termes pratique et application, tandis que les cinq derniers termes, apprentissage, méthode, abstraction, livre et base sont isolés des deux groupes précédents.

1 La recherche de Le Bouedec est présentée au chapitre 4.

GRAPHIQUE AFC

Le graphique l’indique d’une manière plus précise :

1. les termes recherche, explication, compréhension, connaissance, savoir, science, étude, réflexion, analyse et le mot inducteur théorie (10 mots sur 16) forment un groupe homogène et relativement proche du centre ;

Dimension 1

2. sur un plan structurel, ce groupe se trouve dans une relation de forte opposition avec les deux termes pratique et application sur le premier facteur ;

3. les mots base, livre d’une part, et abstraction d’autre part, sont opposés sur le second facteur et isolés les uns par rapport aux autres et vis-à-vis des deux groupes précédemment mentionnés, quoique légèrement plus proches du premier groupe ;

4. les mots apprentissage et méthode sont également isolés les uns par rapport aux autres et vis-à-vis des deux premiers groupes mais légèrement plus proches, quant à eux, du second groupe.

L’analyse hiérarchique confirme ces premiers éléments d’analyse : connaissance

savoir science théorie explication compréhension recherche

études réflexion analyse base livre abstraction pratique application apprentissage méthode

La ligne en traitillé sépare les deux groupes de mots déjà repérés en opposition sur le graphique de l’AFC; les parenthèses indiquent des blocs de termes qui se sont agrégés, ce qui définit une plus grande proximité entre eux que vis-à-vis des autres termes. D’une manière plus fine, nous retrouvons la structure dessinée par l’AFC. On voit par exemple nettement, que le terme pratique ne présente une proximité qu’avec le terme application au sein du groupe de mots en opposition à ceux proches du terme théorie. Il apparaît également clairement que la taille de chaque groupe n’est pas proportionnée, de même qu’une plus grande proximité caractérise les termes autour du mot théorie tandis que le groupe opposé présente un caractère plus hétérogène.

Comparons maintenant ces résultats à ceux des recherches effectuées par De Rosa, afin de voir quelles hypothèses il est possible de formuler concernant la suite du travail exploratoire envisagé, comme nous l’avons vu plus haut, sous la forme d’entretiens non-directifs. En effet, certaines des recherches effectuées par De Rosa avaient spécifiquement pour objectif de vérifier l'efficacité de la technique des associations libres pour "faire apparaître les dimensions latentes qui structurent l'univers sémantique, spécifique des représentations étudiées" (1988, p. 29). Ces recherches de vaste ampleur sur les représentations sociales du malade et de la maladie mentale ont été effectuées sur une population de 1884 sujets, professionnels (psychiatres, psychologues, infirmières et étudiants) et non professionnels (enfants de diverses classes d'âge, parents et enseignants) en

Italie du Nord. Les hypothèses formulées concernant le recueil effectué à l'aide des associations libres portent, comme nous l’avons vu, sur la structure et sur le contenu de la représentation.

1. « (…) la technique des associations libres devrait permettre d'extraire une structure du champ représentationnel inhérente aux cinq objets-stimuli, fondamentalement semblable dans tous les groupes (…) » (op. cit., p. 32);

2. « les contenus des représentations établies, au contraire, devraient différer en fonction de l'âge dans les groupes de non professionnels et surtout en fonction de la formation et du rôle professionnel dans les groupes de professionnels. (…) » (op. cit., p. 32)

Ainsi qu’une troisième hypothèse d’ordre méthodologique :

3. « la technique des associations libres serait plus apte à sonder les noyaux structurels latents des représentations sociales, tandis que des techniques plus structurées, comme le questionnaire et les échelles de distance sociale, permettraient de relever des dimensions périphériques de la représentation sociale, plus sensibles à des facteurs de préférence sociale et aux options idéologiques des sujets » (op. cit., p. 32).

L’analyse des données confirme la première hypothèse « de façon convaincante : celle d’une substantielle similitude structurelle du champ de la représentation, non seulement entre les différents sous-groupes qui composent d’une part, la population non professionnelle, et de l’autre, celle des professionnels, mais encore entre ces deux populations. Ce qui va sérieusement à l’encontre de l’idée d’une différenciation radicale entre culture naïve et culture scientifique.» (op. cit., p. 35). Cela signifie qu,e quelles que soient les variables prises en considération dans le groupe de non professionnels : âge (enfants, adultes), sexe, classe sociale, zone de résidence (Bologne, Rome, Naples et milieu rural) ou le rôle professionnel dans le groupe de professionnels (agents socio-sanitaires, psychiatres, psychologues, infirmiers en psychiatrie), ou encore la variable faculté pour les étudiants (en médecine, en psychologie, en sciences et dans les écoles professionnelles pour élèves infirmiers), la configuration structurelle demeure identique : « la sphère de la "normalité" s’oppose clairement à la sphère de l’"anormalité" sur le premier axe » (p. 35), de même que la pathologie physique s’oppose à la pathologie mentale sur le second axe.

Quant à la seconde hypothèse portant sur le contenu de la représentation, c’est-à-dire sur les univers sémantiques associés aux cinq mots-stimuli, elle est confirmée également puisque les analyses de correspondance effectuées révèlent des différences en fonction de l’âge, dans le groupe de non professionnels, et surtout en fonction du rôle professionnel, dans le groupe de professionnels.

Les deux premières hypothèses de De Rosa s’organisent autour de la distinction entre structure et contenu de la représentation. La première hypothèse qui s’intéresse à la structure du champ représentationnel à l’aide de l’analyse de Kruskal ne prend en compte que la position des regroupements du lexique les uns par rapport aux autres sans entrer en matière, à ce stade, sur leur composition respective. L’ampleur et la diversité de la population soumise au recueil de données permettent de mettre en évidence l’absence d’effet des variables indépendantes sur la structure du champ de la représentation. Ce n’est que sur l’analyse du contenu du lexique que ces variables produisent des différences conformément à la seconde hypothèse. Quant à la troisième hypothèse portant sur la confrontation des diverses techniques utilisées, elle est également confirmée, nous dit son auteure, bien que la démonstration en soit faite ailleurs. La dimension et la composition de la population investiguée dans cette étude permettent une large exploitation de l’usage de la technique des associations libres.

Pour rappel, les deux recherches de Monteil & Mailhot et Le Bouedec examinées auparavant, font usage de la technique de l’association libre d’une manière plus restreinte que dans la recherche de De Rosa. En effet, dans les deux cas, ce qui est visé est l’obtention, auprès d’une même population, d’un matériel à valeur informative (la première composante de l’analyse des représentations sociales) qui permet la mise en œuvre de la seconde technique, celle de l’évaluation pairée. C’est ensuite le matériel obtenu à l’aide de cette seconde technique qui donne lieu à une AFC. Dans la recherche de De Rosa, le test d’associations libres a été effectué auprès d’une population bien plus importante, il sert à mettre en évidence la structure de la représentation, c’est-à-dire le positionnement des regroupements du lexique les uns vis-à-vis des autres.

En résumé, Monteil & Mailhot et Le Bouedec d’un côté, et De Rosa de l’autre, se distinguent par la référence à un modèle d’analyse des représentations sociales qui n’est pas tout à fait identique: d’un côté, une analyse en trois composantes : l’information, le champ de la représentation et l’attitude, de l’autre, la distinction entre contenu et structure de la représentation. De même, l’usage qu’ils font de la technique des associations libres se différencie par le fait que, dans le premier cas, celle-ci sert à produire le matériel utile à la mise en œuvre d’une autre technique, l’évaluation pairée, et que, dans le second cas, l’analyse statistique porte directement sur le matériel recueilli par associations libres sur une population plus importante et au service d’hypothèses portant à la fois sur la structure et sur le contenu des représentations sociales du malade et de la maladie mentale. Pour mon propos cependant, il suffit de retenir que ce que les uns nomment « l’information » et l’autre « le contenu » réfère de façon similaire à la quantité et la qualité de connaissances possédées par les individus sur un objet. Ce que les deux recherches visent en effet, c’est à objectiver

l’univers sémantique d’une population autour d’un objet. La technique des associations libres sert, dans les deux cas, à mettre en évidence la fécondité de la méthode pour accéder au noyau central de la représentation, c’est-à-dire à des éléments stables, profonds qui, selon Flament (1994), se laissent difficilement modifier contrairement aux éléments plus périphériques.

L’examen des recherches de Monteil & Mailhot et De Rosa permet de préciser le statut théorique du matériel recueilli lors de la première phase de ma propre recherche. Le premier et le plus important résultat étayé par ceux des deux recherches examinées concerne la dimension structurelle des éléments du lexique : la relation d’opposition entre les termes du premier groupe (recherche, explication, compréhension, connaissance, savoir, science, étude, réflexion, analyse et le mot inducteur théorie) et ceux du second groupe (pratique, application, apprentissage et méthode) peut être considérée comme stable dans la mesure où elle réfère au noyau central de la représentation.

Le second résultat qui intéresse la suite du travail exploratoire concerne le statut des éléments lexicaux obtenus par associations libres, que Monteil & Mailhot et De Rosa nomment respectivement l’information et le contenu de la représentation. La spécificité de la technique des associations libres est, comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, de permettre l’accès au noyau central de la représentation. L’information obtenue à propos du terme théorie peut donc être considérée comme fiable du point de vue de sa pertinence à rendre compte de la nature des significations liées à la représentation de la théorie.

Cependant, une difficulté majeure apparaît à la comparaison de mes propres résultats avec ceux de Monteil & Mailhot notamment, dont la démarche est tout à fait semblable à celle adoptée dans la présente étude. Lorsqu’il s’agit d’interpréter la configuration issue de l’AFC, les chercheurs semblent n’avoir aucune difficulté à déterminer la signification des termes obtenus ainsi que celle de leur structuration. Les auteurs écrivent à ce sujet :

« En résumé, cette première analyse au niveau global fait apparaître trois dimensions :

- dans l’univers des sujets, le chômage occupe une position dominante. Il semble être perçu comme une perte de possibilités de communication. C’est une privation sociale ; - il existe une opposition fortement marquée entre le monde de l’entreprise et le monde de

l’école. La compétence et le savoir-faire étant plutôt associés au premier, dans le même temps où l’éducation, la connaissance et l’information sont affiliées au second ;

- le domaine des valeurs relationnelles (échange, communication, etc.) et le domaine des valeurs liées aux savoir et savoir-faire sont en opposition (…) » (op. cit., p. 14-15) (les termes issus du test d’association libre ont été mis en italique).

La forme de cet énoncé présuppose que la signification de chacun des mots retenus lors de l’analyse (parce qu’ils sont les plus fréquemment cités, on s’en rappelle) est totalement univoque, de sorte qu’il serait tout à fait possible de savoir ce que les personnes

qui se sont prêtées au jeu du recueil de données entendaient lorsqu’elles ont mentionné les termes connaissance, échange, apprentissage, changement ou relation. Plus encore, il semble qu’il ne fasse aucun doute que l’usage d’un même terme par plusieurs répondants correspondent ou réfèrent strictement à la même idée ou à la même réalité. Si cela n’était pas

qui se sont prêtées au jeu du recueil de données entendaient lorsqu’elles ont mentionné les termes connaissance, échange, apprentissage, changement ou relation. Plus encore, il semble qu’il ne fasse aucun doute que l’usage d’un même terme par plusieurs répondants correspondent ou réfèrent strictement à la même idée ou à la même réalité. Si cela n’était pas