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ET CONCLUSION

En

étudiant I'influence de divers sels

sur la

phénolasê.

dans

I'oxydation de

différents substrats;

M.

Bacù

et

Mlle.

Mâryanovitch

ont

constaté que cette influence variait; toutes choses égales d'ailleurs, avec

la

nature du substrat sournis à

I'oxydation.

On

se trouvait donc

en présence de phéno-mènes de spécificité très particuliers. puisqu'un seul et nrême, sel pouvait accélérer ou retarder I'action oxydante de la phé_

nolase suivant

la

nature

du

substrat,

il

semblait évideni que l'influence spécifique observée relevait, non pas de Ia nature

du

ferment, mais de celle

du

substrat. Bach èt Maryanovitch

ont

donné ltinterprétation

la plus

plausible de ces faits en admettant que les sels s'unissent aux substrats pour former des composés complexes

dont les

propriétés, àntre autres.

l'oxydabilité, diffèreqt

de

celles des sribstrats primitifs, L,in-fluence spécifique des sels résulterait de reurs affinités diffé-rentes pour les substrats et de la manière dont les sels modi_

fieraient les propriétés primitives des substrats.

Mes

expériences personnelles,

tout en

confirmant dans

leurs

grandes

lignes les

résultats

de

M. Bach

et

de Mlle Maryanovitch,

ont mis en

évidence

des faits qui

rendent:

nécessaire de tenir compte d'un nouveau facieur dans I'inter-' prétation des phénomènes de spécificité.

La

phénolase est constituée par

un

système peroxydase

f

oxygénase dont I'action oxydante est, tant au point de vue

du

mécanisme de la réaction

qu'à

celui des produits d'oxy_

dation, complètement identique

à

celui

du

système p.ro*y_

dase

f

peroxyde d'hydrogène.

pour

mieux connaîire I'in_

fluence des sels sur la phénolase, ir aurait

fallu

pouvoir l,étu-dier séparément sur la peroxydase et sur I'oxygénase. Malheu_

-46--ïeusement,

la

séparation de la phénolase en-ses constituants .est une opération très longue et difficile. C'est pourquoi ie me suis décidé à éiudier leÀ phénomènes en question sur le système peroxydase

f

peroxyde d'hydrogène, cjui m'offrait encore

un

avantage spécial, celui de pouvoir doser exacte-,ment

le

second terme

du

système, c'est-à.dire,

le

peroxyde d'hydlogène; Les expériences faites avec quatre sels: chlorure de calcium, suUate de manganèse, sulfate de

zinc

et sulfate ,d'aluminium,

et trois

substrats: gaïacol, hydroquinone et pyrogallol, ont démontrê ce qui suit :

Le chlorure de calcium, le sulfate de manganèse et le sul-fate de zinc qui, pendant la durée de l'expérience, n'exercent

à

eux seuls aucune action accélératrice

sur

l'oxydation du gaiacol, accélèrent notablement I'action

du

système peroxy:

dase

f

peroxyde d'hydrôgène sur le même substrat. Le

sul-fate

d'aluminium,

qui

accélère I'oxydation du gaïacol par le peroxyde d'hydrogène, produit un effet retardataire sur

l'ac' tion

du système peroxydase

f

peroxyde d'hydrogène.

En

ce

qui

concerne l'hydroquinone.çt le pyrogallol, tous

les quatre sels étudiés accélèrent I'action oxydante du peroxyde d'hydrogène

sur

ces sûbstrats et lorsqu'ils agissent conjoin-tement avec

la

peroxydase, les actions de ces deux accéléra-teurs se superposent. Mais, chose très remarquable, dans la majorité des cas

les deux

actions se superposent

de

telle sorte que l'effet,produit est inférieur à la somme des actions séparées.

En

dtautres termes,

la

superposition des deux actions accélératrices aboutit

à un

retard

relatif de

I'oxy-dation.

Le fait que l'oxyda\ion du gaiacol par le système peroxy-dase

f

peroxyde d'hydrogènè est accélérée par

le

chlorure de calcium, le sulfate de manganèse et le sulfate de zinc qui, par eux-mêmes, n'accélèrent pas I'action du peroxyde d'hydro' gène sur le gaiacol, ne p.eut être interprété que dans le sens inOique

par M.

Bach

et Mlle

Marianovitch:

il y a

réaction

-47-entre les sels

et

les substrats avec formation

de

complexes

plus

accessibles

à

I'oxydation

que Ie

gaïacol lui-même. En effet,

s'il

en était autrement, si I'accélération produite était due à I'action des sels sur la peroxyd:ise même, la même accélé-ration devrait se produire aussi en remplaçant le gaiacol par I'hydroquinone et le.pyrogallol, ce

qui

n'est pas

le

cas. La

notion de la

spécificité

des

substrats, établie

par

Bach et Maryanovitch, subsiste donc pleinement.

Mais si nous passons aux cas dans lesquels I'actioh accé-lératrice des sels se superpose à celle de Ia peroxydase, cette

notion

ne suffit

plus pour expliquer les faits observés. Dans ces cas,

la

superposition aboutit à

un

retard relatif de I'oxy-dation. Il est évident qu'il ne saurait ici être question de com-plexes de sels et de substrats moins oxydables que les subs-trats eux-mêmes, puisque,

loin

cle retarder I'oxydation des substrats par

le

peroxyde d'hydrogène, les sels I'accélèrent, et souvent énormément.

La

seule interprétation possible, c,est

qu'il y a

réaction

non

seulement entre les sels et

les

subsfrats,. mais encore entre les sels et

la

peroxydase.'La peroxydase étant

un

col-loide' absorbant vigoureusement les sels,

on

conçoit qu'elle puisse soustraire une portion plus ou moins grande de sels à la réaction, en diminuer la masse agissSante

et

réduirê ainsi I'accélération

qu'ils

sont susceptibles de produire en dehors de I'intervention des colloides. Il va de soi que le fait

d'absor-ber les

sels

ne

diminue

pas le pouvoir

àccélérateur de Ia peroxydase, car avec le gaiacol, les mêmes sels augmentent ce

pouvoir

sans-

agir

par eux-mêmes sur Ie peroxyàe d'hy_

drogène.

L'étude de I'influence des sels sur le système peroxydase

f

peroxyde d'hydrogène m'a donc conduit à la conciusion qu'à côté de phénomènes de spécificité dûs à des réactions.

entre les sels

et

les substrats, il

faut

admettre I'existence de réactions entre les sels et la peroxydase.

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