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Discussion 1 Discussion 2 Discussion 3 Total Nombre daccords sur la
segmentation 35 21 60 116
Nombre de désaccords sur la
segmentation 8 2 16 26
Nombre total de segments 43 23 76 142
Pourcentage daccord pour la
segmentation 81% 91% 79% 82%
Tableau 12 - Synthèse du pourcentage daccord entre les juges pour la segmentation
Laccord global entre les juges pour les deux discussions atteint 82% ce qui valide la méthode de segmentation.
234323&5 .89DF118+C117DC71CB1BBB7B1
Une fois ce travail de segmentation réalisé, les codeurs ont travaillé sur les catégories de codage. Pour ce faire, ils se sont entraînés à coder et ont construit conjointement des règles de codage. Puis, ces derniers ont codé séparément et parallèlement trois discussions représentant 48 messages composés de 174 séquences. Le degré daccord entre les évaluateurs a été calculé à laide dun coefficient de kappa de Cohen (1960). Le résultat de ce test est de 0,87. Daprès la table
29
Le second codeur est chercheur en SHS, habitué aux analyses de contenu. Il sagit du même codeur que celui qui a vérifié les catégorisations dans le chapitre 6.
dinterprétation du coefficient de Kappa de Landis et Koch (1977), ce résultat montre un coefficient daccord très satisfaisant (>0,80) entre les codeurs. Une fois la fiabilité inter-codeurs mesurée pour la segmentation et le codage, toutes les discussions ont été codées par un seul chercheur.
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Une fois le codage des treize discussions réalisées, lanalyse de données a suivi les différentes étapes suivantes. Dans un premier temps, nous avons distingué les messages des initiateurs et ceux des réactants afin de mettre en évidence les caractéristiques de chacune de ces places/positions. Dans un second temps, nous avons examiné, dune part, la présence de chaque code du schème de codage dans le premier message des initiateurs et lensemble des messages des réactants et, dautre part, la proportion des codes dans chaque message en nombre de mots.
Contrairement à dautres études (e.g. Pfeil & Zaphiris, 2007), nous navons pas calculé la quantité dun code en termes de fréquence dapparition de celui-ci dans un même message mais en termes de nombre de mots utilisés. La fréquence dapparition dun code ne nous semble pas la plus adaptée pour rendre compte de limportance dun code dans un message contrairement à la quantité de mots qui apparaît être un mode de représentation moins artificiel. Prenons un exemple tiré dune des discussions analysées pour illustrer notre propos : comparons lintervention de deux réactants qui cherchent à manifester du soutien émotionnel. Le premier écrit « courage » puis plus loin « prends soin de toi ». Le second déclare « Ce ne sont pas que des bleus tu as été agressée physiquement et c'est toute la différence avec une chute qui t'aurait donné les mêmes bleus. Quand on a été est agressé, on est choqué psychologiquement. Tu as besoin de t'en remettre ! C'est normal que tu soies épuisée émotionnellement. Bon courage, prends soi de toi ». La méthode qui consiste à calculer la fréquence dapparition des codes montrerait que le premier réactant à témoigner du soutien émotionnel à deux reprises alors que le second nen manifeste quune fois. Une conclusion serait alors de dire que le premier est plus empathique que le second. Cette conclusion ne semble pourtant pas prendre en compte la qualité du soutien manifesté, le second réactant manifeste un soutien émotionnel plus approfondi que le premier. Lautre méthode, qui consiste à compter le nombre de mots les différents codes, rend davantage compte de cela, le premier réactant témoigne de soutien émotionnel avec 5 mots et le second à laide de 56 mots.
Cette caractérisation permet de mettre en évidence les composantes des échanges. Nous mettrons en évidence que les échanges analysés sont marqués par des comportements de soutien social et par la co-construction de pratique et discuterons des résultats obtenus au regard de la littérature (Preece, 1999 ; Preece & Maloney, 2005 ; Murillo, 2008 ; Pfeil & Zaphiris, 2007).
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La dynamique des échanges est appréhendée en deux temps : létude sintéresse pour chaque discussion (1) aux liens éventuels entre la forme du message de linitiateur et la première réponse, (2) à la dynamique globale des échanges en mettant laccent, dune part, sur linteractivité des échanges, dautre part, sur lévolution des contenus et enfin sur lobservation dun lien entre ces deux éléments.
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Létude de la dynamique interactionnelle a été basée sur les mêmes treize discussions que celles choisies pour létude de la nature des échanges. Les résultats des analyses précédemment
menées ont été utilisés pour mettre en lumière la dynamique interactionnelle des échanges. Des analyses complémentaires ont été menées et sont présentées dans les sections suivantes.
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Afin détablir des liens entre lintensité de lexpression émotionnelle de linitiateur et le type de réponse consécutive, nous avons catégorisé le premier message des treize discussions en fonction de lintensité de lémotion exprimée. Le discours fait lobjet de nombreuses recherches (en linguistique notamment) qui ne permettent pas encore détablir des critères stables pour catégoriser lintensité de lexpression émotionnelle. Certains logiciels informatiques proposent de réaliser ce travail, toutefois, ils ne repèrent que les éléments explicites du texte, laissant ainsi de côté une part importante du discours.
Certains indices linguistiques permettent détudier le discours émotionnel (Traverso, 1999). Bazzanella (2004) liste différents procédés linguistiques pour exprimer ses émotions : le procédé phonétique (son, rythme, nombre de mots, etc.) ; le procédé graphique telle que les (smileys) ; le procédé phonologique (intonation, prosodie) ; le procédé morphologique (déictiques, pronoms personnels, deixis sociales, adjectifs, verbes qui traduisent un état émotionnel) ; le procédé syntaxique (en particulier les phrases expressives telles que les exclamations, constructions emphatiques, etc.) ; le procédé textuel (répétition) ; le procédé pragmatique. Toutefois, les manifestations émotionnelles dans le discours passent par de nombreux marqueurs difficilement identifiables. Kerbrat (1999, p80) explique que lanalyse de ces marques est nécessairement liée à la subjectivité du chercheur « pour effectuer le repérage des unités quil nous semble légitime de considérer comme subjectives, nous nous fierons avant tout, il faut lavouer sans ambages, à notre propre intuition, intuition que lon peut éventuellement étayer sur des constatations (car il serait abusif de parler à ce sujet de « critères »)».
Les marques de la subjectivité se trouvent dans tous les discours et aident à placer le discours sur un axe graduel objectif / subjectif. Le locuteur peut utiliser un discours « objectif » qui sefforce de gommer toute trace de lexistence dun énonciateur individuel ou un discours « subjectif » dans lequel lénonciateur savoue explicitement ou implicitement comme la source évaluative de lassertion (Kerbrat, 1999). Limplication du locuteur joue un rôle important selon que celui-ci se définisse ou non comme la cible du vécu émotionnel exprimé (« je suis triste ») ou tenter de le dissimuler (« cest triste »). En affectivisant le récit, lémetteur espère que lémotion quil manifeste atteindra par ricochet le récepteur et favorisera son adhésion à linterprétation quil propose des faits (Kerbrat, Ibid.)
Lintensité de lémotion exprimée varie en fonction du choix des mots. Par exemple, pour faire part à son interlocuteur de son état dangoisse, lindividu peut dire « je crains que ça ne se
passe pas comme prévu » ou « jangoisse totalement à lidée que ça ne se passe pas comme prévu ».
Lindividu manifeste un vécu émotionnel plus intense dans la seconde proposition que dans la première. La présence de modalisateurs associés à ces marques démotion peut renforcer ou atténuer lintensité de lémotion exprimée (« je suis très triste », « je suis un peu triste »). Les émotions peuvent être manifestées par dautres procédés que les expressions émotionnelles explicites citées plus haut. Lindividu peut manifester son ressenti de manière plus implicite. Lindividu peut
implicitement manifester son vécu émotionnel en donnant des informations sur lévaluation quil fait de la situation à laquelle il est confronté. Les procédés utilisés peuvent être lutilisation de la négation, de la ponctuation expressive (point dexclamation, points de suspension, etc.), le style décriture, lutilisation dun champ lexical ou dadjectifs connotés. Linterlocuteur peut, à partir de ces indices, faire des inférences sur létat émotionnel supposé du locuteur.
Cet aspect implicite de la communication nest pas pris en compte par les logiciels danalyse de texte. Nous avons ainsi choisi une analyse manuelle pour réaliser la catégorisation des messages. Nous aurions pu nous-mêmes proposer un classement des messages selon lintensité de lémotion exprimée. Toutefois, notre jugement aurait été biaisé dune part, par notre connaissance de la suite des échanges et dautre part, par notre connaissance du participant ayant initié la discussion.30
Nous avons souhaité obtenir lévaluation subjective dindividus. Lidéal aurait été que le classement soit réalisé par des participants aux forums mais les contraintes daccès au terrain nont pas permis cette expérience. Nous avons ainsi demandé à des personnes de participer au classement des messages en suivant la technique des tris, méthode développée par Bisseret et al. (1999). Douze personnes représentatives du tout-venant ont été sollicitées. Nous avons cherché à nous rapprocher au mieux de la population fréquentant les forums étudiés. Daprès les administrateurs des deux forums (EDP et lesocial), les jeunes femmes entre 25 et 40 ans sont très représentées, les hommes nétant pas très présents. Neuf femmes entre 27 et 35 ans et trois hommes entre 30 et 37 ont participé au classement (voir annexe 10 « présentation des participants à la technique des tris » pour plus dinformations sur le profil des participants). Les passations ont eu lieu individuellement en présence du chercheur. Une précaution méthodologique a été prise concernant la distinction dans le message de ce qui relève de la forme (i.e. manifestation émotionnelle) et du contenu (i.e. situation exposée). Afin que les participants fassent cette distinction, ils ont dans un premier temps été invités à classer les treize messages en trois catégories selon la gravité du problème exposé par le locuteur puis à réaliser un second classement en trois catégories selon lintensité de lémotion exprimée par le locuteur (faible, moyenne ou forte). Les consignes données lors de la passation sont en annexe 11 « Consigne-Technique des tris »). Les messages ont été systématiquement présentés dans le même ordre aux participants pour limiter au maximum les biais relatifs à leffet dordre. La durée de passation a été denviron une heure par participant en présence du chercheur afin quil puisse répondre aux éventuelles questions (e.g. est-ce que je peux revenir sur ma catégorisation après un
premier tri ? est-ce que jai un temps limité pour faire ça ?).
Les différents classements ont été consignés et ont fait lobjet dun calcul daccord inter- juges à laide dun test de Kappa de Cohen. Ce test a été réalisé pour lintensité de lexpression émotionnelle de chaque message, certains messages faisant plus consensus que dautres. Les résultats sont présentés dans le tableau 13 :
30
Nous avons réalisé des entretiens avec 9 forumeurs ayant participé aux discussions analysées dans cette partie. Certains dentre eux étaient les initiateurs des discussions analysées.
Titre de la discussion
Classement par les 12 personnes de lintensité
émotionnelle Résultat
du kappa Interprétation du kappa faible moyen beaucoup
L'impasse quand un enfant demande
votre départ 10 2 0 0,7 accord fort
formateur en CDD et arrêt maladie 0 1 11 0,83 accord presque parfait Maltraitance institutionnelle, aidez
moi !!! 0 5 7 0,47 accord mitigé
Un élève qui n'aime pas l'école en PS 10 2 0 0,7 accord fort
HELP lecture CP 2 7 3 0,38 accord faible
Pleurs en MS (encore) 8 4 0 0,51 accord mitigé
Agressée par un élève et la politique
de l'autruche 0 1 11 0,83 accord presque parfait
Moyen de pression face aux élèves
ingérables 4 6 2 0,33 accord faible
Je n'arrive pas à tout faire ! 1 9 2 0,56 accord mitigé
Pourquoi je trouve ça si dur d'être
PE? 2 6 4 0,33 accord faible
Gros coup de massue par les
collègues 0 6 6 0,45 accord mitigé
Dur de devoir assumer une classe qui
n'est pas la nôtre 0 4 8 0,51 accord mitigé
livret par compétences 8 2 2 0,45 accord mitigé
Kappa Global 0,54 accord mitigé
Tableau 13 Résultats de la technique des tris et des accords inter-juges
Deux messages reçoivent un accord presque parfait, deux autres un accord fort, six messages un accord mitigé et trois un accord faible.
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Une fois la classification des messages selon lintensité de lexpression émotionnelle effectuée, nous nous sommes intéressés aux messages dont les degrés daccord inter-juges étaient bons et très bons. Nous avons cherché à mettre en évidence des caractéristiques récurrentes entre ces messages et la première réponse des réactants.
Les résultats obtenus ont été confrontés à ceux de la littérature, en particulier les résultats de Christophe et Rimé (1997) qui stipulent que plus lémotion relatée est forte, plus le réactant manifeste des comportements de soutien émotionnel. En outre, nous avons mis en relation nos résultats avec les catégories de lempathie mis en évidence par Pfeil et Zaphiris (2007). Nous nous sommes intéressés aux caractéristiques des messages des initiateurs et ceux des réactants en tentant de vérifier lhypothèse selon laquelle les initiateurs auraient un rôle apparenté à celui de cibles de lempathie et les réactants celui de personnes qui témoignent dempathie. Nous pensons que lintensité de lexpression émotionnelle des initiateurs peut être un déclencheur dempathie. Ainsi, nous avons regardé si les caractéristiques des messages mis en évidence par Pfeil et Zaphiris (2007) se retrouvaient dans nos données.
Le tableau 14 montre les correspondances entre nos codes et ceux des auteurs :
Composants apparentés aux messages des « Targets » Composants apparentés aux messages des « Empathizers »
Codes repérés par Pfeil et Zaphiris (2007)
Correspondance avec les codes de notre catégorisation
Codes repérés par Pfeil et Zaphiris (2007)
Correspondance avec les codes de notre catégorisation Sentiments généraux Expression émotionnelle Intérêt Demande de clarification
Narration Partage dexpérience professionnelle ou
personnelle
Encouragements, souhaits, soutien émotionnel intense,
réassurance
Soutien émotionnel
Situation médicale _ Donner de laide Conseil
Demande de soutien Demande daide Partage de situations similaires
Partage dexpérience + expression émotionnelle
Tableau 14 Correspondances entre nos résultats et ceux de Pfeil et Zaphiris (2007)
Comme en témoigne le tableau 14, des correspondances ont été trouvés entre la catégorisation de Pfeil et Zaphiris (2007) et la nôtre.
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La dynamique globale des discussions est étudiée, dune part, à travers linteractivité des échanges et dautre part, à travers lévolution des contenus au fil de la discussion. Linteractivité est appréhendée par les structures interactionnelles des discussions en termes dadressages et de références entre les participants. Lévolution des contenus est observée à laide de la catégorisation établie pour répondre au sous-objectif 1 (i.e. étude de la nature des échanges). Cette méthode est inspirée des travaux de Barcellini (2008) et permet de représenter une discussion de manière synchronique et diachronique. Lobjectif sous-jacent à ce travail est (1) dalimenter la connaissance de ce qui se joue dans les discussions à travers létude de linteractivité et de la dynamique des contenus et (2) dobserver sil existe un lien entre ces deux éléments.
2323345 *8+C1 CB1 8CBB8+CB1 CD1 CB1 FFC7CB1 CD1 CFBC7D8D71 +8EC1CB1BDDCB1!7DC8D7B1
Concernant ladressage, létude sest centrée sur les éléments du discours qui permettent de voir à qui est adressé le message. Les marques dun discours adressé sont le pseudonyme (« Tortue, je voulais ajouter que ») et/ou lemploi du pronom « tu » (« tu ne mas pas dit ce que
tu en pensais » et « vous » (« vous pensez que je devrais »). Lorsque quaucune de ces marques
nétaient présentes, nous avons considéré que le locuteur sadresse par défaut à lensemble des participants.
Concernant la référence, létude sest focalisée sur le contenu du message en observant les éléments qui permettent de mettre en relation deux messages. Nous avons relevé uniquement les références « croisées », à savoir lorsquun participant A sadresse à un autre B tout en faisant référence, dans son discours aux propos dun troisième participant (e.g. « Sophie est de très bon
conseils. Il semble que cet enfant était en moment de crise. Ce n'est pas contre toi qu'il en avait. »).
Les marques de référence peuvent être le pseudonyme de la personne dont le locuteur fait référence (e.g. « Sophie ») ; le contenu même du message (e.g. un participant parle de « contrôle de la
situation », des termes repris par un suivant « effectivement, le contrôle de la situation ( ) ») ; ou
encore lutilisation de la citation électronique permise par le fonctionnement dEDP. Cette stratégie est développée par les participants dans le but de maintenir le contexte dans les discussions en ligne (Herring, 1999 ; Barcellini, 2009).
Une fois le codage réalisé, la structure des échanges a été formalisée sous forme de graphique au sein duquel linitiateur est placé au centre et les réactants à la périphérie. Pour chaque discussion, les adressages et les références ont été représentés sur le même schéma selon les codes suivants :
• Adressage : lorsquun participant A sadresse à un participant B, une flèche pleine relie le participant A en pointant vers B. Lorsque A sadresse à tous les participants, le cadre qui entoure son pseudonyme est élargi.
• Référence croisée : lorsquun participant A sadresse à B tout en faisant référence aux propos de C, une flèche en pointillés relie A et C en pointant vers C.
• Quantité dadressages et de références croisées : lépaisseur de la flèche est fonction du nombre dadressages et de références, plus A sadresse (ou fait référence) à B, plus la flèche est large.
• Réactant en demande daide : lorsque A, participant à la discussion autre que linitiateur, demande explicitement de laide aux participants, le cadre qui entoure son pseudonyme a une forme de losange alors quelle est ronde sil ne demande pas daide aux participants.
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Afin de caractériser lévolution des contenus, nous avons utilisé une partie des catégories du schème de codage réalisé pour analyser la nature des échanges (sous-objectif 2). Nous navons pas utilisé lensemble des codes du schème initial afin de ne pas surcharger la lecture de la dynamique. Nous avons retenu pour cette analyse les codes : demande daide, soutien émotionnel, expression émotionnelle, récit dexpérience (professionnelle et personnelle), partage de connaissances (incluant connaissances du domaine et information/document), opinion/évaluation et conseil. Ces codes correspondent aux contenus caractéristiques des messages des initiateurs et des réactants mis en
évidence dans les résultats exposés dans les sections 3.2.1 (p125) et 3.2.2 (p129). Les autres codes (i.e. clarification, référence à la communauté, humour, appréciation du soutien, remerciement et attaques personnelles) nont pas été gardés car ils nont pas été considérés comme décisifs pour mettre à jour la dynamique de soutien et de construction de pratique.
Lévolution des contenus de chaque discussion a été représentée sur la forme dun graphique inspiré de celui que Sève, Saury, Theureau et Durand (2002) ont réalisé pour mettre en évidence lévolution du mode dengagement de sportif au cours dun match.
Les graphes qui représentent lévolution des contenus des échanges sont un indicateur pour caractériser les dynamiques. Toutefois, ce seul critère est apparu insuffisant pour rendre compte des différences entre certaines dynamiques (notamment entre la dynamique délaboration de sens et de recherche de solutions concrètes), ce pourquoi nous avons complété notre analyse des dynamiques avec notre connaissance du sens des messages.
232335 ,C7B1 C7DC1 BDDCB1 !7DC8D7B1 CD1 F9D71 CB1 7DC7B1
Notre étude cherche faire des liens entre la structure interactionnelle et lévolution des contenus des discussions. Autrement dit, nous nous demandons si des échanges axés sur la co- construction de pratique ne sont pas plus interactifs que lorsque les échanges ont une visée de soutien psychologique.
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Dans un premier temps, nous présenterons les résultats liés à la nature des échanges (sous- objectif 1) en commençant par les caractéristiques des messages des initiateurs puis celles des comportements de soutien observés. Dans un second temps, nous exposerons les résultats liés à la dynamique interactionnelle des échanges : effets de lintensité de lexpression émotionnelle sur les modes de réactants puis dynamiques globales des échanges.
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Cette section est consacrée à la présentation des caractéristiques du premier message des initiateurs. Dans un premier temps, nous verrons quelles catégories récurrentes se retrouvent dans les messages. Dans un second temps, nous nous intéresserons à la quantité de chacune de ces