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Dès la première année de vie, l’enfant dispose de réponses et de manifestations émotionnelles, lui permettant de signaler ses besoins, qui évoluent rapidement en fonction de

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prédisposition psychophysiologique et des demandes de son environnement, notamment les circonstances des interactions qui forment la base de l’attachement parent-enfant. Les facteurs tels que la relation parent-enfant, la sensibilité maternelle et les manifestations émotionnelles des enfants jouent un rôle important dans le développement de l’enfant. De nombreux chercheurs conçoivent les émotions comme faisant partie d’un processus relationnel découlant de transactions significatives entre l’individu et l’environnement (Soussignan & Schaal, 2005). L’objectif principal de ce mémoire était de documenter la contribution des émotions de l’enfant et de la sensibilité maternelle dans le développement de la relation d’attachement. De façon plus précise, la présente étude visait à faire le lien entre la sensibilité dans les réponses maternelles aux émotions et comportements des enfants dans le cadre d’interactions quotidiennes, les modèles de manifestation émotionnelle chez les enfants dans le contexte de tâches précises et le développement de l’attachement mesuré dans la SE, dans le cadre d’une étude longitudinale ayant lieu lorsque l’enfant était âgé de 4 à 16 mois

À cet effet, quatre hypothèses étaient proposées, la première supposait la présence de liens bivariés entre la sensibilité maternelle, les modèles de manifestation émotionnelle des enfants et la sécurité d’attachement. La seconde hypothèse suggérait des liens indirects entre la sensibilité, les modèles de manifestation émotionnelle et l’attachement, liant les trois variables. La troisième hypothèse proposait que les enfants dans un attachement sécure manifestent de moins hauts niveaux d’expressions de colère/frustration, de tristesse ou de peur. Finalement, la quatrième hypothèse supposait que les enfants manifestant un attachement désorganisé manifestent davantage de peur dans leur modèle d’expression émotionnelle. L’étude actuelle visait donc à statuer s’il y a un lien ou non entre les manifestations émotionnelles, la sensibilité et les processus d’attachement chez des enfants âgés entre 4 et 16 mois.

La grille de codification des émotions a permis de mesurer les manifestations émotionnelles et les vocalisations pour deux tâches d’émotions ; la tâche de limitation qui a pour but de générer de la frustration chez l’enfant et une tâche de réaction à la nouveauté, qui suscite davantage de méfiance. Les émotions vécues par l’enfant lors de l’administration des tâches sont cohérentes avec le type de réaction (frustration et méfiance) qui est typiquement manifesté lorsque ses tâches sont effectuées chez les enfants. En effet, les diverses expressions faciales, les vocalisations

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(positives et négatives) ainsi que les mouvements sont des manifestations qui correspondent à ce que l’on désire observer lors de ces tâches. Par exemple, le fait d’observer des manifestations qui témoignent de la peur (gémissements, sourcils légèrement relevés, pleurnichements, etc.) lorsque l’on présente un nouvel objet qui fait du bruit et qui est dirigé vers l’enfant. Toutefois, les analyses statistiques effectuées n’ont pas permis de démontrer des liens significatifs entre les émotions et la sensibilité maternelle chez les enfants évalués. Également, dans le contexte de l’étude actuelle les manifestations émotionnelles de l’enfant semblent être peu liées au processus d’attachement dans la mesure où les différentes émotions générées dans le cadre de ces tâches ne sont que très peu associées à la sensibilité maternelle, ainsi qu’à la sécurité et à la désorganisation de l’attachement. Une explication qu’il est possible d’invoquer pour tenter d’expliquer ces résultats imprévus est que les tâches suscitent des émotions dans une perspective en lien avec d’autres influences. Par exemple, il est possible de concevoir que les émotions qui font partie des observations durant ces tâches soient davantage associées au domaine du tempérament et non de l’attachement. D’autres analyses sont nécessaires avant de confirmer une telle hypothèse, mais dans ce type de scénario, les émotions qui sont observées sont davantage sous l’influence de facteurs psychophysiologiques que relationnels.

Dans une telle perspective, cela indique que les tâches n’étaient pas adaptées aux besoins de l’étude actuelle et qu’elles n’ont pas permis une vérification valide des questions de recherche. Dans l’avenir, afin de s’assurer de mieux explorer les questions à la base du présent mémoire, il serait pertinent de développer des tâches qui reflètent davantage des moments de la vie quotidienne entre un parent et son enfant permettant possiblement de mieux identifier les émotions vécues par l’enfant qui émergent dans le contexte des processus propre à l’attachement. Par exemple, il est possible qu’en considérant les émotions des enfants dans le cadre d’interactions ou dans des circonstances où il doit faire référence à leurs parents (ex., jeu, imitation), les émotions puissent être plus étroitement liées à l’histoire d’interactions et à la sensibilité maternelle.

Les résultats des analyses ont seulement démontré un lien entre la sensibilité et l’attachement, un lien qui reproduit ceux qui ont fréquemment été observés dans ce domaine. Ainsi, les enfants avec un attachement sécure ont de manière générale des parents qui répondent de façon cohérente, prévisible et chaleureuse à leurs signaux. De plus, les liens prévisibles entre la

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sensibilité maternelle et la désorganisation de l’attachement ont également été observés. Cependant, dans l’absence de liens entre les manifestations émotionnelles et ces variables reflétant le développement de l’attachement, nous pouvons constater que les manifestations émotionnelles sont peu liées aux processus de l’attachement.

Hypothèse tempéramentale

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette absence de lien entre les manifestations émotionnelles et les processus d’attachement. Il est important de prendre en considération l’échantillon à l’étude. En effet, afin de profiter pleinement du devis longitudinal, seules les émotions des enfants âgés de 8 mois ont été observées ce qui constitue une tranche d’âge limitée. Il est possible que lorsqu’on considère d’autres temps de mesure ou des mesures qui tiennent compte du développement émotionnel, plutôt que de la simple expression à un âge précis, d’autres résultats puissent être obtenus. Également, la présence des traits tempéramentaux commence à être plus visibles vers l’âge de 8 mois ce qui pourraient rendre possible la confusion entre un trait de tempérament et une manifestation émotionnelle (Kagan, 2001). En fait, comme mentionné précédemment, une hypothèse plausible est que les tâches utilisées dans cette étude font en sorte qu’on observe davantage les composantes tempéramentales des émotions et non celles liées à l’attachement, en raison de l’âge des enfants et des contextes qui sont utilisés (frustration et méfiance). Il est alors possible que les processus tempéramentaux soient plus importants que les processus d’attachement pour prédire les manifestations émotionnelles dans ces tâches précises. Dit autrement, il est possible que l’absence de données répétées, le type de tâche, qui porte une attention particulière sur la réaction à la frustration et à la méfiance (nouveauté), et l’âge restreint des enfants puissent avoir favorisé des manifestations émotionnelles ayant une base tempéramentale, plutôt qu’une base liée au développement de l’attachement parent-enfant.

Il aurait été pertinent d’observer les émotions des enfants dans un contexte plus relationnel, afin de pouvoir mieux voir la manière dont les interactions, plutôt que des tâches précises, peuvent générer des manifestations émotionnelles. Il est possible que de telles expressions puissent être davantage liées aux processus d’attachement. Bien que certains chercheurs aient soutenu que les différences individuelles du tempérament des enfants importaient peu pour déterminer les classifications d'attachement (Sroufe, 1985), à l’autre extrême de l’échiquier théorique, d'autres

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ont soutenu que la sécurité de l'attachement de l’enfant était le produit de caractéristiques tempéramentales (Chess & Thomas, 1982 ; Kagan, 1982). Une méta-analyse faisant état du lien entre l’attachement et le tempérament de l’enfant démontre que le lien entre le tempérament et la sécurité de l'attachement est faible, que le tempérament est modérément associé à l'attachement insécure-évitant et que les associations combinées entre le tempérament et l'attachement désorganisé sont faibles et non significatives (Groh et al., 2017), soutenant les prémisses théoriques de l’attachement formulées par les concepteurs de ce modèle (Sroufe, 1985) et ajoutant au besoin d’examiner les émotions dans le cadre d’interactions sociales. La vaste littérature sur le sujet suggère que l'attachement et le tempérament sont des construits développementales faiblement associées. Une des suggestions afin de mieux comprendre les résultats de la présente enquête est de comprendre les émotions des enfants dans les tâches réalisées à 8 mois comme étant une expression davantage tempéramentale, plutôt qu’en lien avec les processus d’attachement, évalués à 4 mois dans le cadre d’une visite à domicile (sensibilité maternelle) et à 16 mois dans le contexte de séparations et de réunions suscitées par la SE (Ainsworth et al., 1978).

Afin d’expliquer les résultats obtenus, il est possible de se demander si les tâches choisies étaient les plus appropriées pour mesurer les émotions de l’enfant considérant la composante plus ou moins naturelle des tâches en plus du court laps de temps. D’autres enjeux, touchant la validité du schème d’observation, peuvent également être invoqués. Il faut souligner que la grille de codification en était à sa première utilisation systématique. Il est possible que, dans une perspective de validation continue, cette grille et la façon de réduire les données puissent bénéficier davantage de raffinement dans le futur. En effet, il sera nécessaire de poursuivre la validation de la grille en examinant les liens entre les codifications obtenues et des caractéristiques du développement de l’enfant, ainsi que des caractéristiques des parents, afin de mieux cerner les caractéristiques psychométriques de cette mesure. De plus, les analyses factorielles utilisées afin de réduire le nombre total de variables devant être intégrées dans les analyses subséquentes reposent sur des nombres de participants relativement faibles. Dans le cas de ces deux analyses, les conditions minimales ont été respectées en ce qui concerne le ratio entre le nombre de participants par variable (Mundfrom et al., 2005). Cependant, il sera nécessaire de reproduire ces structures factorielles avec un plus grand nombre de participants afin de valider davantage la stratégie utilisée dans le présent mémoire.

38 Hypothèse développementale

Une autre possibilité face à l’absence de résultats pourrait être due au fait qu’aucune mesure de changements n’est présentée. En fait, si on pouvait documenter le changement (ou la stabilité) dans les émotions et l’attachement dans le cadre d’une étude longitudinale avec répétition des différentes mesures, permettant d’avoir un meilleur contrôle des différences individuelles entre les enfants, il serait possible d’examiner les liens entre les variables à l’étude de manière plus exhaustive. Il est possible, dans ce contexte, que les processus d’attachement, comme la sensibilité et la mesure de l’attachement chez l’enfant, soient associés non pas aux manifestations ponctuelles d’émotions, mais bien aux changements dans ces manifestations à travers le temps, comme certains l’ont suggéré (Cassidy, 1994). En effet, des différences dans les manifestations émotionnelles liées à l’irritabilité chez l’enfant ont été notées dans le cadre de devis de recherche expérimentaux. Dans ces travaux, les parents qui amélioraient leur niveau de sensibilité lors d’interaction avaient des enfants qui modifiaient les patrons d’expressions émotionnelles. Ce résultat ne pouvait être observé que lors de la prise de plusieurs mesures des manifestations émotionnelles chez l’enfant (van Den Boom, 1994). Dans ce contexte, une piste future de recherche implique des prises de mesures répétées des manifestations émotionnelles des enfants, ainsi que de la sensibilité maternelle et de l’attachement.

Hypothèse liée au devis d’étude

Il est étonnant de ne pas voir de rôle médiateur des émotions dans le lien entre la sensibilité et l’attachement de l’enfant. Une explication possible pour ce résultat pourrait être que l’échantillon ne comprend que des familles « à risque » sur le plan social. En effet, il est possible que les circonstances plus difficiles qui caractérisent souvent les interactions dans ces familles puissent avoir un effet sur la diversité des émotions manifestées par les enfants. Par exemple, si le milieu est plus difficile, il est possible que les interactions de façon générale puissent rendre très homogènes les expressions des enfants, modifiant la diversité des émotions que les enfants manifestent dans les différentes tâches. En fait, la plupart des études qui démontrent des liens entre les émotions des enfants et les processus d’attachement impliquent des échantillons à faible risque et ainsi, une plus grande diversité d’interactions et d’émotions manifestées (Tarabulsy, et al.,

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2003). Une façon d’examiner cette hypothèse serait de répéter les éléments de cette étude avec des enfants provenant de milieux plus diversifiés incluant des milieux à risque élevé ainsi qu’à faible risque.

Points forts et limites

Cette étude se démarque par le fait qu’elle comporte uniquement des mesures observées de manière indépendante de chacune des variables, insérées dans le contexte d’un devis longitudinal portant sur la période entre 4 et 16 mois. Il y a également le choix de mesures très bien validées dans le cadre des travaux sur l’attachement, soit la SE (Ainsworth et al., 1978) et le Tri de Cartes sur le comportement maternel (Pederson & Moran, 1995). Les liens observés entre ces deux catégories de variables confirment la validité des énoncés théoriques les concernant. Enfin, une fine codification des manifestations émotionnelles dans le cadre de tâches précises, enregistrées à la maison, a également été réalisée. Cette codification démontre une certaine validité de construit. La tâche portant sur la frustration génère davantage de colère pour l’enfant, tandis que celle portant sur la réaction à la nouveauté génère plus d’émotion liée à la peur. Dans ce contexte, les différentes mesures et le devis comportent certaines forces de l’étude actuelle.

Il y a néanmoins quelques limites qui sont importantes à considérer afin de comprendre les résultats obtenus. En fait, la présence de ces limites peut avoir eu une répercussion sur la validité et la fiabilité de la mesure des construits évalués. À ce sujet, l’une des variables importantes à l’étude, soit la sécurité d’attachement n’est pas une mesure qui est continue dans le cadre de ce projet. En effet, la codification de la sécurité d’attachement a seulement été effectuée lorsque l’enfant était âgé de 16 mois. Une telle mesure catégorielle vient nuire à la puissance statistique du devis. Dans une prochaine étude, il serait pertinent d’utiliser une mesure continue de l’attachement comme le Q-Sort de la sécurité d’attachement de Waters (1995).

Une autre limite, déjà mentionnée, est que le devis de recherche implique un seul temps de mesure pour évaluer les manifestations émotionnelles, soit lorsque l’enfant était âgé de 8 mois. L’inclusion des temps de mesure à 4 et 16 mois aurait permis d’avoir un portrait plus représentatif du développement émotionnel de chaque enfant. En fait, un tel devis aurait permis de fournir des

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informations sur plus d’un an et peut-être d’identifier davantage les associations avec les émotions et les changements dans les émotions au cours de la première année de vie.

Enfin, il faut souligner le nombre de participants relativement faible. Bien que semblable à ce qu’on retrouve dans d’autres études, la puissance statistique nécessaire afin que certains liens puissent être significatifs est clairement lacunaire. Dans certains cas, certaines associations de faible niveau comme, à titre d’exemple, entre la sensibilité et la peur dans la tâche de nouveauté (r =.17) ou la sensibilité et la colère dans la tâche de limitations (r =-.16) auraient pu s’avérer significatives avec de plus grands groupes de participants. Dans le contexte actuel, on ne peut parler de liens significatifs.

41 Conclusion

Cette étude vient souligner la complexité de faire le lien entre les processus d’attachement et le développement émotionnel. Le développement émotionnel et les manifestations émotionnelles chez les enfants comprennent des aspects propres à l’enfant, ainsi que des éléments liés aux processus développementaux. Dans ce contexte, il est nécessaire de poursuivre des travaux afin de mieux documenter ces associations. Cependant, les résultats de l’enquête actuelle suggèrent l’importance de valider la mesure des émotions en les mesurant dans différents contextes, de manière répétée et en considérant les émotions dans le cadre d’interactions parent-enfant. De même, la considération d’émotion provenant de différents contextes permettra non seulement de mieux cerner les associations avec le domaine de l’attachement, mais aussi les aspects des émotions qui ne sont pas associées à l’attachement, mais qui ont une portée au niveau d’autres aspects du développement de l’enfant. Une étude qui intégrera ces différents éléments permettra de résoudre certaines questions que l’étude actuelle n’a pu répondre, ainsi que d’aborder des enjeux provenant des travaux recensés qui nécessitent davantage d’attention de la part des chercheurs.

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