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Au terme de cette étude, 02 espèces d’acariens et 04 espèces de nématodes ont été recensées. Il s’agit, en ce qui concerne les acariens de : Sarcoptes scabiei var suis et Demodex phylloides ; et de : Oesophagostomum dentatum, Trichuris suis, Ascarops strongylina et Physocephalus sexalatus, pour ce qui concerne les nématodes.

En ce qui concerne les acariens, les travaux de Zinsou (2008) et Bossa (2009) n’ont pas fait état de la présence de Demodex phylloides chez le porc. Par contre, ces auteurs ont pu noter la présence des autres acariens identifiés au cours de notre travail. Le genre Demodex observé enrichi plus cette étude par rapport à celle de Zinsou (2008) et de Bossa (2009).

Par rapport aux insectes, nous n’avons pas pu identifier ces parasites au cours de nos investigations, contrairement aux travaux antérieurs. La non identification de ces arthropodes dans cette étude pourrait se justifier par des interventions de déparasitage opérés par certains éleveurs avant notre passage.

La présence des parasites gastro-intestinaux dans les tractus de porcs échantillonnés révèle une prévalence élevée dans les zones d'étude. Cela pourrait être attribué au système de gestion étendu largement pratiqué dans les zones d'étude et aussi au manque de services vétérinaires à proximité dans certaines localités. Sowemimo (2014) et Akanni et al (2017) ont également signalé une prévalence élevée de parasites gastro-intestinaux chez les porcs au Nigeria.

Les diverses espèces de nématodes rencontrées sont superposables à celles décrites chez les porcs locaux dans l’Ouémé par Glodjinon (1997), Zinsou (2008) et par Bossa (2009) dans l’Ouémé et le Mono. La présence de Trichuris suis n’a pas encore été signalée auparavant par Glodjinon (1997) ; de même que celle de Ascarops strongylina et Physocephalus sexalatus par Zinsou (2008) chez le porc. Par contre ces auteurs ont pu noter la présence d’Ascaris suum au niveau de l’intestin grêle.

Dans l’ensemble ce spectre parasitaire faible pourrait être lié à la repopulation des cheptels après la réapparition de la peste porcine africaine dans l’Ouémé 2017-2018.

La sous-alimentation, couplée à la présence de parasites dans l’organisme peuvent être

gastrite catarrhale peut être liée à l’action de certains spirures comme Ascarops et Physocephalus.

La présence de nodules au niveau intestinal est en rapport avec l’état d’hypobiose des larves d’Oesophagostomum dentatum.

5.2. Taux globaux des infestations

Les résultats généraux montrent que le taux global d’infestation des animaux par les arthropodes est de 54,44%. Ce taux de parasitisme est éloigné de celui observé par Zinsou (2008) et Bossa (2009), qui ont respectivement enregistré un taux d’infestation de 25,75% dans l’Ouémé et 12,62% dans l’Ouémé-Mono.

En ce qui concerne les nématodes, le taux global d’infestation des animaux est de 88,24%. Ce taux de parasitisme est supérieur à celui observé dans l’Ouémé par Glodjinon (1997) et Bossa (2009) dans l’Ouémé-Mono. En effet, ces auteurs ont respectivement enregistré un taux d’infestation de 68,59% et de 55,53%.

Ces divers taux peuvent être corrigés à la hausse car, pour ce qui concerne les nématodes, les tamis que nous avons utilisés (ceux du commerce) pour la récolte des vers ne sont pas homologués, ce qui pourrait laisser échapper certains vers très petits comme les Hyostrongylus, les Trichostrongylus. Aussi, il se pourrait que les animaux dont les examens se sont révélés négatifs hébergent des larves effectuant des migrations dans l’organisme.

Toutefois, la disparité dans les prévalences obtenues par ces auteurs pourrait aussi être dues à l’échantillonnage. En effet nos échantillons avaient une taille moins élevée que les leurs.

5.3. Incidence du sexe

Le sexe n’a aucune influence sur le parasitisme des animaux. Il n’y avait aucun tropisme des parasites aux animaux en fonction du sexe. Les mêmes observations ont été faites par Zinsou (2008) et Bossa (2009).

5.4. Incidence de l’âge

L’infestation des porcs est intervenue dans toutes les tranches d’âge. Ceci pourrait s’expliquer par la divagation des animaux dans le système traditionnel et également au manque de suivi sanitaire rigoureux sur certaines fermes d’élevage. Notons que la divagation est l’un des facteurs qui favorise les infestations et la dissémination des parasites dans le milieu naturel.

En ce qui concerne les acariens, les taux d’infestations élevés observés chez les jeunes porcs de 2 à 8 mois pourrait s’expliquer par le nombre plus élevé d'échantillons collectés dans cette tranche d’âge et par l’immaturité immunologique de certains animaux. Par contre, les animaux de plus de 8 mois, ayant été déjà en contact avec ces parasites, se trouveraient dans un état de prémunition. C’est ce qui justifierait le taux de parasitisme moins élevé à leur niveau.

5.5. Fréquences relatives des espèces de parasite

Les prévalences se présentent par ordre de grandeur décroissante : - Pour les arthropodes : Sarcoptes scabiei ; Demodex phylloides

La prévalence générale des ectoparasites enquêtés dans les différentes fermes, a montré que Sarcoptes scabiei est le plus répandu dans les régions. Ceci, confirme les résultats de Cozma et al (1997) qui concluent que 70% des porcs échantillonnés en Roumanie étaient infesté de Sarcoptes scabiei. Il a maintenu que l’agent responsable de la gale Sarcoptes scabiei est dans le monde entier, un problème particulier pour toutes les installations de production gérées de manière intensive.

- Pour les nématodes : Trichuris suis, Oesophagostomum dentatum; Ascarops strongylina; Physocephalus sexalatus. Ces espèces ont également été rencontrées par Glodjinon (1997) dans l’Ouémé et Bossa (2009) dans l’Ouémé-Mono

CONCLUSION & SUGGESTIONS

Pour contribuer à l’amélioration de l’élevage porcin, nous avons consacré notre travail à l’étude des ectoparasites et des nématodes du tube digestif du porc dans le sud-Bénin.

De notre étude, il ressort que les porcs font face à une diversification parasitaire que ce soit par rapport aux acariens ou aux nématodes. Au total deux espèces d’arthropodes acariens Sarcoptes scabiei var suis (81,25%), Demodex phylloides (18,75%) et quatre espèces de nématodes à savoir : Ascarops strongylina (20%), Physocephalus sexalatus (6,67%), Oesophagostomum dentatum (40%) et Trichuris suis (33,33%) ; ont été identifiées.

De l’observation des résultats obtenus, il ressort que les porcs présentent un polyparasitisme que ce soit du côté des nématodes et des ectoparasites. Ce qui nous permet de prendre au sérieux le problème de parasitisme des porcs qui doit être considéré comme l’une des priorités permettant d’améliorer le rendement et le format des porcs.

Compte tenu du rôle et de l’importance de cette spéculation animale dans l’alimentation de l’homme, il est nécessaire d’y accorder une attention particulière. C’est la raison pour laquelle l’acte vétérinaire curatif doit être renforcé et soutenu par les autorités administratives compétentes.

Pour ce faire, des dispositions doivent être prises pour une large sensibilisation des producteurs sur la conduite des animaux pour éviter la divagation et les infestations répétées, sur l’alimentation équilibrée et les soins surtout le déparasitage interne et externe des animaux.

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