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La direction de l’innovation Safran, une solution organisationnelle à la

Présentation du groupe Safran : un groupe doté de puissants moyens en Recherche et en Développement ... 35 Présentation de la direction de l’innovation, une solution organisationnelle à la vallée de la mort ... 36

L’héritage du programme AMPERES ... 36 La mission de la direction de l’innovation ... 37

Un modèle d’action construit sur une logique d’échange en difficulté ... 38

Deux DKCP aux débouchés compromis par l’arrêt des explorations ... 39 Deux défis, des concours d’idées trop peu collaboratifs ... 41 Prospective, la difficulté de la sélection à son paroxysme... 42 Synthèse : la difficulté d’échanger dans l’inconnu ... 42

Détails sur les échanges dans le connu ... 43

La Recherche et Technologie (R&T) et les séminaires R&T ... 43 Les projets Innovation coordonnés sur le modèle de la commande de livrable ... 44

Conclusion de chapitre 1 : l’absence de modèle d’action face à l’échange dans l’inconnu ... 44 Résumé de chapitre 1 ... 46

Chapitre 2 – Modélisation de l’échange, revue de quatre champs théoriques classiques

se rapportant à ce modèle et questions de recherche ... 47

Modèle général de l’échange intégrant l’inconnu ... 47

Quatre situations d'échange dont rend compte le modèle ... 48

Revue de littérature pour préciser le modèle de calcul de la valeur et des explorations le rendant possible ... 49

L’échange marchand : absence d’exploration et possibilité d’un calcul sur le connu ... 50 La décision : du calcul sophistiqué au graphique synthétique pour réduire les incertitudes sur la technologie ... 54 L’acteur-réseau : l’échange rendu possible par l’adaptation mutuelle ... 57 Créativité : des explorations limitées par les hypothèses sur l'objet et ses utilisateurs ... 61 Synthèse : absence de modèle d'action adapté à des situations d'échange avec objet et/ou acteur inconnu(s) ... 64

Les terrains de la direction de l'innovation Safran, des situations d'échange dans l’inconnu en difficulté avec les théories classiques ... 66

DKCP, le terrain prioritaire pour une intervention ... 66 Défis, des données pertinentes et un modèle qui pourrait être amélioré ... 67 Prospective, l’adaptation dynamique des modèles existants peut suffire ... 69

Questions de recherche ... 70

La question centrale du modèle d’action pour l'échange dans l'inconnu ... 70 La question du substrat technique pour l'échange dans l'inconnu... 70 La question des figures d’acteur pour l'échange dans l'inconnu ... 70 La question de la philosophie gestionnaire pour l'échange dans l'inconnu ... 71

Conclusion de chapitre 2 : une insuffisance théorique sur le modèle d’action aux explorations préalables à l’échange d’une technologie innovante ... 71 Résumé de chapitre 2 ... 72

Chapitre 1 – La direction de l’innovation Safran, une solution

organisationnelle à la vallée de la mort

La vallée de la mort est une métaphore pour désigner le manque de ressources dans la phase transitoire d’un projet de la recherche au développement (Markham et al. 2010). Par ailleurs de plus en plus d’entreprises ne se contentent plus des départements Recherche et Développement afin d’organiser les activités de conception ; elles adoptent en plus une direction de l’innovation (Le Masson, Weil et Hatchuel 2010). La logique d’échange ne fait pas l’objet de questionnements ou de débats académiques tant que le projet comportant une activité de conception est interne à la firme. Dans les modèles actuels de l’activité de conception innovante, elle permet face à la vallée de la mort de renouveler des critères d’évaluation des projets (Elmquist et Segrestin 2007, 2009). Il faut que l’activité de conception dépasse les frontières de la firme, pour que la logique d’échange réapparaisse, nécessitant alors une profonde révision du modèle dit marchand (Midler, Garel et Kesseler 1997). La littérature gestionnaire propose alors des modèles de relation client-fournisseur qui évite la confrontation entre conception et échange en se définissant sur d’autres dimensions (Le Dain, Calvi et Cheriti 2010).

Ce chapitre montre un cas d’entreprise s’étant dotée récemment d’une direction de l’innovation et dont le modèle d’action collective est fondé sur une logique d’échange pour des projets qui restent internes à l’entreprise. Ce chapitre donne donc les éléments de compréhension de ce cas qui remet en cause les frontières des modèles théoriques d’échange marchand et les modèles de l’activité de conception innovante. Le cas montre que des modèles basés sur une logique d’échange se heurtent à des difficultés lorsque l’action collective comporte des inconnus ; il est donc propice à une recherche- intervention. En effet la recherche-intervention veut produire des connaissances à la fois scientifiques et utiles à l’action grâce à la modélisation (David 2000). Ce cas est l’entreprise Safran dans lequel nous menions une recherche longitudinale grâce au dispositif CIFRE7.

Présentation du groupe Safran : un groupe doté de puissants moyens

en Recherche et en Développement

Le groupe Safran est né de la fusion entre Snecma et Sagem qui a été opérée en 2005. Snecma était alors décentralisée en douze filiales la plupart ayant des activités de recherche propres dites Recherche et Technologie (R&T), Sagem était centralisée avec un seul centre de recherche pour les télécoms ou la biométrie. En 2015, Safran comptabilise 64% de recherche autofinancée soit plus de 2 milliards d’euros et près de 12 % du chiffre d’affaires. Le groupe déposait 900 brevets prioritaires cette même année. En 2013, le groupe était le second déposant de brevets français (645). Le groupe

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est apparu cinq fois consécutives dans le classement Thomson Reuters Top 100 Global Innovators (Snecma en 2011 et 2012 puis Safran en 2013, 2014 et 2015).

Actuellement le groupe Safran est à la fin du développement du moteur d’aviation commerciale Leap. Il est commercialisé par cfm, une entreprise codétenue à 50/50 par Snecma groupe Safran et par General Electrics. En juin 2014, le journal L’usine nouvelle8 résumait l’importance du programme

à la fois pour le groupe et relativement à toute industrie.

« Comme le CFM 56, le Leap représentera dans quelques années 25 % du chiffre d’affaires du groupe » écrivait l’hebdomadaire citant le directeur général délégué aux opérations de Safran.

« Avec GE, Snecma va devoir produire dès 2019 l’équivalent d’un moteur d’avion toutes les cinq heures, soit 1 800 par an. […] Afin d’y parvenir, Snecma et GE mettent en branle un réseau de plus de 300 fournisseurs directs. Au total, 50 000 personnes s’échineront à produire ce moteur.»

« Ces nouveaux investissements [appareil de production] pour GE et Snecma s’élèvent à 800 millions de dollar » précisait au journal Cédric Goubet, directeur exécutif de CFM International.

Au sein du groupe Safran, notre recherche-intervention se concentre sur la direction de l’innovation que nous allons présenter.

Présentation de la direction de l’innovation, une solution

organisationnelle à la vallée de la mort

Nous présentons la direction de l’innovation en deux temps, d’abord sa genèse puis sa mission qui se positionne à la vallée de la mort.

L’héritage du programme AMPERES

AMPERES (Avion Modulaire Plus ElectRiquE Safran) était un programme chargé d’optimiser les architectures et l’intégration des innovations dans les futurs « avions plus électriques », notamment dans le domaine de l’ensemble propulsif, des trains, des commandes de vol et de la gestion de l’énergie (Safran 2010). L’avion plus électrique est un concept justifié par les potentielles réductions de la consommation en kérosène, du coût de possession et de l’impact environnemental des aéronefs.

Démarré en 2007, AMPERES était doté d’un budget central pour financer de nombreux projets de développement d’équipements « électrifiés » (assurant leur fonction avec de l’énergie électrique plutôt qu’anciennement hydraulique ou mécanique). Le programme était porté par la maison mère

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Leap, moteur de la filière aéronautique Par Olivier James - Publié le 30 juin 2014, à 23h59 sur www.usinenouvelle.com

car la modification des architectures électriques des avions empêchait de travailler en silos équipementiers : les sociétés devaient coopérer dans des projets transverses.

Lorsque la direction générale de Safran souhaite doter le groupe d’une direction de l’innovation, le programme AMPERES fournit une base fondatrice. La direction de l’innovation est donc officiellement opérationnelle en 2011. Elle sera dotée d’une équipe de de 6 à 7 pilotes de projets sans compter le doctorant CIFRE qui endossa partiellement ces fonctions durant la période de recherche. La direction de l'innovation adopte un processus de pilotage au jalon des projets (stage- gate).

La mission de la direction de l’innovation

Initialement la mission de la direction de l'innovation était de « jalonner et de piloter le passage de la recherche technologique à la mise sur le marché d’équipements et de systèmes »9. Cette mission,

positionnée sur la vallée de la mort mais aussi le Développement s’est rapidement détachée de la composante Développement. Jamais la direction de l'innovation n’interviendra pour obtenir la certification d’un équipement ou dans le marketing opérationnel par exemple.

La recherche-intervention10 a permis au doctorant de constater que la mission qu’attribuaient ses membres à la direction de l'innovation a évolué au cours du temps. Cette définition de la mission variait avec le portefeuille de projets en cours. Elle est constituée de trois composantes dont le poids est ajusté :

1. transversalité : les projets nécessitent et impliquent plusieurs sociétés,

2. business : les projets débouchent sur des produits adressant de nouveaux marchés et non pas de la technologie. Ainsi la direction de l'innovation est très attentive à l’élaboration du

value model, c’est-à-dire l’ensemble de la valeur créée pour le client.

3. démonstration : les projets terminent de façon à poursuivre des développements de produit à plein échelle à moindre risque

Alors que l’approche Techno-Push11 du programme AMPERES suscitait de nombreuses propositions

de la part des sociétés, la direction de l'innovation basculant dans « la rencontre d’une idée avec un marché » doit étoffer son portefeuille comprenant initialement uniquement des projets hérités d’AMPERES.

La direction de l'innovation a une activité de pilotage de la créativité en vue de générer des projets qu’elle pourra piloter même si en parallèle des projets sont déjà en cours. Elle formalise cette mission comme étant d’ « identifier sur les plans techniques et commerciaux des produits et services en rupture afin d’agrandir le périmètre d’activité du groupe ». Trois méthodes sur lesquelles nous revenons dans la section suivante sont employées à cette fin :

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Extrait de l’ordre de mission initial de la direction générale.

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Le doctorant participait aux réunions de service et était chargé d’une synthèse mensuelle sur les projets.

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La méthode DKCP (Definition, Knowledge, Concept, Projects) qui génère une stratégie de conception innovante et des projets est employée l’hiver 2012-2013.

 Les « défis » qui sont des concours d’idée ouvert à un réseau de participants définis ; le premier commence au printemps 2013.

 La prospective qui génère des scénarios d’évolution tendancielle ou en rupture de la mobilité aérienne mondiale ; elle démarrait plus tard début 2014.

De début 2014 à début 2015 peu de concepts sont en cours de maturation vers le premier jalon de lancement de projet alors que les sociétés du groupe sollicitent la direction de l'innovation pour financer plusieurs projets par ailleurs. Ces projets sont stratégiquement pertinents mais impliquent rarement plusieurs sociétés. Nous constaterons alors durant cette phase que le facteur de risque pour la stratégie de la société demandeuse prend le dessus dans l’appréciation des projets sur le critère de transversalité (comme il l’était à l’époque d’AMPERES). Sans faire l’objet d’une nouvelle formalisation, ses membres se réfèrent à la dimension du risque pour évoquer la mission de la direction de l'innovation.

Dans une dernière phase terminant début 2016, trois projets issus des DKCP sont financés par la direction de l'innovation. Le contexte organisationnel favorise une réduction du portefeuille de projet de la direction de l'innovation. Les projets non transverses en priorité, puis les projets non débouchant à court terme dont deux issus des DKCP sont alors arrêtés. La mission de la direction de l’innovation est ensuite redéfinie pour céder le pilotage des projets en cours aux sociétés. Pour ces projets et ceux à venir au sein des sociétés, elle pilotera des Proof Of Concept (POC). Ce sont des démonstrations non pas de l’ensemble d’un nouveau produit mais de « briques » critiques. Cependant elle conserve la dimension identification de nouveaux produits et adoptera donc une méthode et des outils issus directement de cette recherche.

Connaissant la mission de la direction de l'innovation, il nous faut préciser le modèle d’action collective qu’elle adopte pour la conduire.

Un modèle d’action construit sur une logique d’échange en difficulté

La figure ci-après récapitule le modèle d’action de la direction de l’innovation basé sur les échanges avec la recherche et le développement. Les sociétés dégagent un chiffre d’affaires au travers des programmes dont une partie sert à cotiser à la maison mère. Le budget de la direction de l’innovation est donc issu de ces cotisations. En échange les sociétés reçoivent des concepts démontrés de la direction de l’innovation qui peuvent alimenter des nouveaux programmes. Mais ces démonstrations nécessitent des ressources humaines et des compétences. Elles sont empruntées aux départements R&T (pour la majeure partie) en échange de ressources financières cédées par la direction de l’innovation.

Figure 3 : Schéma d'échanges entre la recherche, la direction de l'innovation et le développement12 Si ce modèle est tout à fait fonctionnel dans les phases projet, sa mise en place lors de l’identification et la construction de nouveaux projets posent des difficultés majeures. Dans les prochains paragraphes, nous revenons donc sur le déploiement des méthodes DKCP, défis et prospective déjà évoquées pour remplir la mission de génération de projets de la direction de l'innovation Safran.

Deux DKCP aux débouchés compromis par l’arrêt des explorations

Nous présentons d’abord la méthode DKCP en toute généralité puis la difficulté rencontrée par la direction de l'innovation Safran pour explorer des propositions inconnues une fois l’intervention des consultants terminée.

Présentation de la méthode DKCP

DKCP est une méthode de mise en pratique de la conception innovante dans les entreprises en général déployée par des consultants13. Elle génère des concepts en rupture porteurs de potentielles nouvelles lignées de produits dits « champs d’innovation ». La méthode est née de la généralisation par les chercheurs de l’école des Mines de séminaires conduits à la RATP qui lui donnèrent le nom KCP pour Knowledge, Concept, Propositions14. Le Masson, Weil et Hatchuel (2014) expliquent que c’est une « linéarisation » de la théorie C-K (voir chapitre 3 p77 du présent manuscrit pour une présentation de cette théorie) ; le nom de la méthode correspond à ses trois phases. Dans la phase K, les acteurs partagent des connaissances afin de préparer l’émergence de concepts novateurs. Dans la phase C, les acteurs génèrent des concepts originaux à partir de concepts « projecteurs ». Dans la phase P, ils élaborent et agrègent ces concepts en une stratégie de conception.

Les lettres DKCP désignent les phases de la méthode : Definition, Knowledge, Concept, Projects. En effets des entreprises comme la SNCF15 ou des consultants explicitent la phase de définition tant elle

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Ce schéma fut élaboré en deux temps. D’abord durant le mois de novembre 2013 une collaboration du doctorant avec les membres de la direction de l’innovation déboucha sur plusieurs schémas assez complexes. Le présent schéma a été proposé par le doctorant est a été validé par la direction de l’innovation lors de sa finalisation à l’écriture de ce manuscrit.

13 Le doctorant a eu l’occasion d’interagir avec neuf consultants dont trois impliqués chez Safran. 14

Le doctorant a eu l’occasion d’interroger le responsable en charge à l’époque, George Amar, que pour la lettre d’information de la chaire Théories et Méthodes de la Conception Innovante.

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Sollicité pour un support méthodologique de l’exploration, le doctorant accompagnait une des sociétés du

Recherche

Département

R&T des sociétés

Développement

Programmes des

sociétés

Direction de

l’innovation

concepts

démontrés

ressources

financières

ressources

financières

ressources

humaines et

compétences

est critique. Cette phase définit le thème, les connaissances explorées en phases K et identifie les membres du collectif. D’après Arnoux (2013, p216) ce dernier comporte une équipe d’animation, un groupe de travail (phase P), un groupe de travail élargi (phases K et C) et un comité de pilotage. La SNCF ajoute à cette liste un sponsor, on peut considérer qu’il s’agit du président-directeur dans le cas de Arnoux (2013, p180). En renommant la phase P « projects », la méthode bénéficie d’une meilleure visibilité puisque les entreprises reconnaissent le management de projet qu’elles pratiquent abondamment. Cependant, un entretien avec un consultant nous indiquait que parvenir à organiser des projets est une étape supplémentaire conséquente par rapport à la formulation de propositions. En effet, dans le cas de la société du groupe Safran Turbomeca16 une telle transition organisationnelle s’étala sur deux années17 et nécessitait un nouveau modèle théorisé par Arnoux (2013). D’après l’auteur, la phase P élargissait le collectif Turbomeca à d’autres sociétés du groupe Safran afin d’intégrer des nouvelles connaissances (p226). Les DKCP pilotés par la direction de l’innovation intégraient toutes les sociétés du groupe dès les phases K. Nous présentons ces DKCP dans le paragraphe suivant et les difficultés qu’ils présentèrent.

La difficulté d’explorer les propositions issues des DKCP pilotées par la direction de l'innovation Safran

Dans une première phase de cette recherche d’octobre 2012 à février 2013, la direction de l'innovation pilotait deux DKCP impliquant 25 et 39 participants du personnel Safran et 10 membres de l’équipe de pilotage composée par moitié de consultants.

Dans une deuxième phase d’avril 2013 à début 2014, des concepts issus du DKCP sont explorés pour qu’ils atteignent la maturité exigée au premier jalon de financement des projets de démonstration. L’équipe de pilotage des DKCP a été dissoute et l’intervention des consultants a pris fin. Pour un concept donné, très peu de participants voire aucuns ne sont identifiés comme compétents sur un concept. L’organisation ne suit aucun schéma existant, elle fait justement l’objet de l’intervention des chercheurs.

Entre ces deux phases, Safran faisait face à une interruption totale des explorations. En février 2013, la réunion de tous les participants clôturait l’intervention des consultants et de l’organisation de type DKCP. Elle exhibait aussi 15 concepts qui pourraient devenir des projets de démonstration. Sur chaque concept des responsables d’équipes de recherche validaient la volonté d’affecter des ressources aux concepts afin de prendre part aux projets. Chaque concept s’est donc vu affecté un pilote et devait de plus faire l’objet d’une fiche idée standardisée. Un outil collaboratif intranet était créé afin de de faciliter l’élaboration collective de ces fiches idées mais il ne fut pas utilisé et les

Auparavant il assista aux présentations qu’elle donnait dans le cadre de la chaire TMCI et de l’option Ingénierie de la Conception (IC) de l’école des Mines.

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Désormais Safran Helicopter Engines.

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D’après un entretien du doctorant avec le responsable de Turbomeca, de plus Arnoux (2013) évoque : « En résumé, la méthode collaborative de conception innovante a amené une trentaine de personnes à collaborer sur un sujet de conception innovante de l’entreprise de mars 2009 à novembre 2011. » (p227)

fiches furent au mieux rédigées par leur pilote seul. 1 fiche faisait déjà l’objet d’un projet mais fut rédigée à titre d’exemple, 1 fiche fut rapidement portée à un nouveau projet et 2 rattachées à un projet existant mais dans les deux cas les projets sont portés par une seule société, 1 fiche fut rajoutée proactivement par une société et fera l’objet d’un projet rapidement aussi, 3 fiches ne furent ni rédigées ni explorées ensuite, 8 fiches furent rédigées mais restèrent ensuite à l’abandon jusqu’à l’intervention du doctorant en avril 201318.

Notre recherche-intervention porte principalement sur les idées issues des DKCP. Cependant le dispositif CIFRE permet de collecter des données supplémentaires sur les défis qui montrent une difficulté un peu différente, celle de l’élaboration des idées générées.

Deux défis, des concours d’idées trop peu collaboratifs Présentation des défis

En complément des DKCP, la direction de l’innovation lança un défi à un réseau de 300 salariés de diverses sociétés du groupe. Ils étaient invités à produire le plus d'idées possible sur un thème donné, certaines seraient sélectionnées par la direction de l'innovation sur les critères de