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10 F ORMATION DES SÉQUENCES DU K IMMÉRIDGIEN DU

10.1.3 Dilution par les carbonates

Les variations de l’espace disponible sur la plate- forme du Jura et les variations de la composition des

dépôts du Bassin vocontien au cours du Kimméridgien définissent trois parties, qui sont équivalentes aux séquences de long terme définies sur la plate-forme (Chap. 4.3). De plus, les variations de l’espace disponible et de la production de carbonates dans le Jura au cours du Kimméridgien montrent que les séquences de long terme correspondent aux dépôts de haut niveau, de bas niveau et transgressif de séquences de plus basse fréquence (Chap. 9.2, Fig. 9.6).

Première séquence de long terme

La première séquence de long terme correspond à la fin du dépôt de haut niveau d’une séquence de plus basse fréquence (Chap. 9.2.1, Fig. 9.6), qui se distingue dans la coupe de Crussol par une diminution de la quantité relative de carbonates (Fig. 10.2). Sur la plate-forme du Jura, une diminution du niveau marin eustatique et des conditions climatiques relativement humides entraînent une diminution de la production de carbonates. Par conséquent, la diminution de la quantité relative de carbonates dans les dépôts du Bassin vocontien est associée à une diminution de la production de carbonates dans le Jura.

Fig. 10.2: Comparison between the composition of the Vocontian

Basin deposits and the lower-frequency variations of accommodation defined in the Jura.

Deuxième séquence de long terme

La deuxième séquence de long terme est interprétée comme les dépôts de bas niveau et transgressif d’une séquence de plus basse fréquence (Chap. 9.2.2, Fig. 9.6). Dans la coupe de Crussol, le dépôt de bas niveau est condensé, et le dépôt transgressif se distingue par une augmentation de la quantité relative de carbonates (Fig. 10.2). Dans le Jura, le dépôt transgressif enregistre une augmentation de la production de carbonates. Par conséquent, l’augmentation de la quantité relative de carbonates dans le Bassin vocontien coïncide avec une augmentation de la production de carbonates dans le Jura.

Troisième séquence de long terme

La partie supérieure de la coupe de Crussol correspond au début du dépôt de haut niveau d’une séquence de plus basse fréquence (Chap. 9.2.3, Fig. 9.6), et se distingue par une diminution drastique de la quantité relative de marnes et par l’établissement de falaises de calcaire massif (Fig. 10.2). Les assemblages de fossiles contiennent des oursins, des gastéropodes et des milioles, qui apparaissent de préférence dans les dépôts de plates-formes peu profondes. De plus, les tubéroïdes sont mieux préservés, et traduisent vraisemblablement la progradation des récifs à éponges situés plus au Nord, proche de la plate-forme du Jura (GAILLARD, 1983). Enfin, des croûtes laminées

indiquent une diminution de la bathymétrie (FLÜGEL

& STEIGER, 1981). Par conséquent, la partie supérieure

de la coupe de la Montagne de Crussol se caractérise par une forte augmentation de la quantité relative de carbonates et par la progradation des environnements

de dépôt. Dans le Jura, une augmentation du niveau marin relatif et un climat plus aride entraînent une augmentation de la production de carbonates (Chap. 9.2.3). L’augmentation de la quantité relative de carbonates dans le Bassin vocontien est donc associée à une augmentation de la production de carbonates dans le Jura.

Conformément au Kimméridgien du Bassin ibérique où les faciès de rampe interne et de rampe externe sont liés par des processus de résédimentation

(AURELL et al., 1998; BÁDENAS & AURELL, 2001),

la quantité de carbonates accumulée dans le Bassin vocontien au Kimméridgien dépend en grande partie de la quantité de carbonates produite dans les environnements marins peu profonds. Par conséquent, l’exportation de carbonates de la plate-forme vers le bassin est probablement le mécanisme responsable de la formation des séquences de dépôt.

10.2 M

ODÈLEDEFORMATIONDESSÉQUEN

-

CESDE PLUSBASSEFRÉQUENCE

Comme en témoignent les variations de la quantité relative de carbonates accumulée dans le bassin, l’exportation est étroitement liée aux variations du niveau marin relatif, qui contrôle en partie la production de carbonates dans les environnements marins peu profonds (Chap. 9). Pendant le dépôt de bas niveau et au début de la transgression, la production sur la plate- forme, l’exportation vers le bassin ainsi que la quantité de carbonates accumulée dans le bassin sont réduits (phase “ start-up ” de KENDALL & SCHLAGER, 1981).

À la fin du dépôt transgressif, la production dans les environnements marins peu profonds reprend (phase “ catch-up ” de KENDALL & SCHLAGER, 1981), mais

Fig. 10.3: Model for the

generation of lower-frequency depositional sequences in the Vocontian Basin during the Kimmeridgian. The highest relative contents of marls occur in the lowstand deposits, and correspond to the lowering of the export potential related to a relative-sea-level decrease. In position A in the basin, the transgressive deposits are condensed. This model is consistent with the principle of highstand shedding of SCHLAGER et al. (1994). eustatic sea-level marls in the LD

A

relative sea- level variations SB TS SB MFS

A

SB HD LD HD MFS/MFD LD (lowstand deposit) TD (transgressive deposit) HD (highstand deposit) SB (sequence boundary) MFS (maximum-flooding surface)

Kim 1 Kim 2 Kim 3 Kim 4 AC AN T H IC U M EU D O XU H YPSEL O C YC LU M Lo th ari H ip po lyt . D esmo ïd . O rt ho sp h. PL AT YN O T A D IV. maximum-flooding deposit medium-scale sequence boundary third-order sequence boundary

LA MEOUGE