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Deuxième vision de l’architecture

5.9 Décisionnel

5.9.3 Deuxième vision de l’architecture

Ce premier découpage classique, orienté fonctionnel, aurait été en accord dans un contexte de développement d’un système décisionnel « indépendant ». Or dans notre contexte, il sera partie intégrante de notre application.

Cette deuxième vision prend donc en compte les réflexions antérieures et les outils d’ores et déjà sélectionnés qui en découlent. Ainsi, le premier groupe qui mentionnait les informations à récupérer, le deuxième groupe qui correspondait à l’ETL ainsi que les références aux bases de données sont à évincer. Tous trois seront mis en place pour la partie application web.

C’est la raison pour laquelle nous avons choisi d’opter pour cette vision plus orientée vers les usages. Ces derniers représentant ce que l’on attend de cette partie décisionnelle. Cette deuxième conception nous donne donc quatre grandes lignes que seraient la restitution, l’analyse, le pilotage et la retransmission de l’information.

5.9.3.1 Reporting

Le reporting ou restitution, qu’il soit directement basé sur l’outil de production ou après la chaîne décisionnelle, le besoin reste le même : nous mettre à disposition des informations chiffrées sur notre activité. Ceci via des indicateurs de types flux avec un volume entre deux dates, ou de type stock avec un volume pour une date donnée.

On distingue en général trois types de modes de reporting que sont le rapport statique, le rapport dynamique et le rapport ad-hoc.

Le rapport statique qui est un document dont la structure est figée tant en termes de présentation que du périmètre des données présentées. Son avantage est de pouvoir être généré pour être utilisé en l’état sans intervention.

Notre « météo » par exemple est un document relatant pour l’éditique toutes les éditions en cours, en passant de leur réception des flux, à leur impression jusqu’à l’expédition chez le routeur et à leur mise sous plis. Même si pour l’instant il est vrai que l’intervention humaine est inéluctable sur ce document, il représente tout à fait ce que pourrait être un rapport statique que l’on pourrait générer de façon automatique tous les matins avant l’arrivée des responsables.

Cela nous permettrait d’avoir une représentation de l'évolution de la qualité de service de nos prestataires (dans les délais et la qualité attendus) pouvoir peser sur les négociations futures et établir ou appliquer des pénalités.

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Le rapport dynamique pour sa part est un rapport ayant une structure de présentation semi statique au sein duquel le périmètre des données peut varier. Cela offre au responsable la possibilité de choisir les valeurs de paramètres dynamiques intégrés dans le rapport. Son avantage est de disposer d'une grande amplitude sur les rapports finaux puisque à partir d'une même structure de rapport on pourra par exemple aussi bien générer un rapport de comparaison annuelle qu'un rapport de comparaison trimestrielle. La notion de paramètre implique cependant d'interroger la base de données ce qui dégrade l'instantanéité.

Cela permet aux responsables de sélectionner par exemple un rapport de consommation en sélectionnant un type de papier sur tout ou partie de nos types d’éditions.

Pour ce qui est du rapport Ad hoc, il s'agit d'un rapport librement aménagé par l'utilisateur final, en l’occurrence, mes responsables. Ils pourront aménager les données qui les intéressent dans une structure type tableau ou graphique en définissant le périmètre de consultation de ses axes et indicateurs. Pour ce type d’approche il est nécessaire que soit mis en place une « couche métier » d'accès aux données. Cette couche permet de présenter à l'utilisateur une approche fonctionnelle des données et de leur relation, affranchissant ce dernier de la complexité des bases de données et des langages de requêtes. Dans des cas plus généraux, les données sont regroupées au sein de thématiques métiers et reliées entre elles selon cette même logique métier. L'utilisateur n'a plus qu'à sélectionner ses données et les disposer dans son rapport. De la même façon que pour le rapport dynamique, le souhait de l'utilisateur se traduit par l’interrogation de la base de données avec une performance de restitution variable selon la complexité de la requête générée.

Nos responsables pourront ainsi générer leurs propres rapports à l’aide de ces données misent à leur disposition. Rien ne s’oppose par la suite, à rendre dynamique certains rapports dont la structure deviendrait fixe et dont seuls certains champs évolueraient. Rien ne s’oppose non plus par la suite à rendre statique certains rapports dont la génération serait régulière tant sur la structure que sur les données sollicitées.

5.9.3.2 Analyse multidimensionnelle

Notre activité peut donc être surveillée à tous les niveaux opérationnels avec ces systèmes de restitution. Malgré tout, il appartient à nos responsables de mieux appréhender les mécanismes pouvant influer sur notre activité. Il s’agit pour eux de rechercher les causes de fluctuations afin de mettre en place des mécanismes de management, d’organisation ou de pouvoir asseoir nos décisions quant aux investissements en vue de contrôler les évolutions de notre activité.

Mais pour en arriver là, nos responsables doivent avoir à leur disposition une structure plus souple d’interrogation de nos données. Ils doivent pouvoir naviguer

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librement dans les données sans a priori initial que la simple découverte. Leurs navigations peuvent se faire en jouant sur le niveau de granularité des axes prévus (vision au niveau année, mois, jours, aussi bien que sur des types d’édition ou de papier etc…)

Un des intérêts réside dans l’aptitude à trouver la cause d’un phénomène. Par exemple, l’origine d’une baisse des remises en poste constatée à un niveau agrégé (France Métropolitaine, annuel, famille d’impression) peut être identifiée par une navigation dans les niveaux plus fins de la géographie, des périodes ou des éditions, aboutissant à situer une partie importante du problème au niveau d’une impression en particulier, d’un mois en particulier et enfin d’un site de prestataire particulier.

C’est une approche qui se veut volontairement théorique et que l’on ne peut généraliser. Elle pourrait, d’une certaine façon, être considérée comme une suite des différents reporting et notamment ad hoc.

Les moteurs OLAP sont les outils qui permettent ce genre de service. Ce concept OLAP, comme on l’a vu dans le premier découpage s’est spécialisé avec différentes déclinaisons que sont la base MOLAP (Multidimensional OLAP), la base ROLAP (Relational OLAP), la base HOLAP (Hybrid OLAP), et enfin la base DOLAP (DesktopOLAP).

Ce moteur permet d’accéder à un environnement qui fournit la valeur des indicateurs au croisement des axes d’analyses. Nos responsables devront sélectionner les axes, le niveau sur ces axes et les indicateurs qu’ils voudront y décliner.

C’est avec cette deuxième vision de découpage que nous allons orienter nos recherches.