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« Vous p laisez-vou s en A ustralie ? » Parents et am is sou cieu x de notre b ien -être et de notre bonheur, candidats ém igrants à la recherche du pays de cocagne, A ustralien s surtout, tous ont voulu, des centain es de fo is depuis cinq ans que nous som m es sur ce continent, ob tenir de ma fem m e ou de m oi une répense claire, im m édiate, à cette question, qui est du reste devenue ici, pour beaucoup de nationaux, la form ule trad itionn elle par laq uelle on aborde l ’étranger.

« V ous p la isez-v o u s en A ustralie ? « L ’interrogation, en e lle - m êm e, est su sceptib le de p lu sieu rs interprétations, qui supposent chacune la p o ssib ilité d’une réponse différente. « R egrettez- vou s l’exp érience au stralienn e ? » Certes non. « V ous ête s-v o u s adaptés au mode de vie au stralien ? » Nous avons essayé. « P ré­ férez-v o u s la vie au stralienn e à la v ie fran çaise ? » Non pas... E t adaptation ne sign ifie pas assim ilation . Au reste, notre a tti­ tude, plus encore que des palabres, ébauche une réponse à ce gen re de question. V enus à l’origine à Sydney pour deux années, n ous y avons fa it un p rem ier sé,jour de trois ans, et, après trois m ois de « vacances éclair » en France, nous som m es reven us pour deux n ouvelles années dans la capitale de la N ouvelle- G alles du Sud. Près de rentrer définitivem ent, j ’ai accepté de rem placer, pendant l’année 1951. le c h e f du D épartem ent de F ran çais de l’U niversité d’Adélaïde... V oilà, d irez-vous, des preu ves que vou s n ’êtes point p ressés de q uitter le cinquièm e continent.

Qu’on ne s’y trom pe pas cependant. L ’A ustralie n ’est p oin t le pays de cocagne que d’aucuns im aginent, et, à côté des avantages qui contrebalencent p arfois les attraits de la « vie à l’étranger », en plus des d ifficultés que p résente pour un « Latin » l’adaptation au x m œurs anglo-saxonnes, le pays « n eu f » que n o u s habitons d ep uis 1946 offre des in convénients p articu liers qui ont déjà ch assé des m illiers d’im m igrants déçus ou insuffiasam m ent souples.

Rares sont, sem b le-t-il, les étrangers capables de présen ter u ne critiq ue objective et im partiale du mode de v ie australien, — et je n e prétends p oint faire excep tion à la règle. La plupart perdent leur tem ps à rechercher dans une nation qui fête se u le ­ m ent son cinquantenaire cette année des édifices du x i r ou du

X V I* siècle, des traditions m illénaires... Beaucoup reprochent aux A ustralien s une rou tine dont ils sont eu x -m ê m e s les v ictim es. La q u asi-u n an im ité n ’a d’y eu x que p our les m auvais côtés, et p our les plus apparents seulem ent. 90 % des E uropéens qui v iv e n t en A ustralie vou s d éb iteron t sans h ésita tio n s la liste des « faib lesses » du pays qui les a accu eillis, liste qui com prendra

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presque n écessairem en t la g rè v e en dém ique, la m é d io c r ité des

transports , les in suffisan ces de la médecine, la xén oph obie, l ’absence de d o m e stic ité , la m onotonie de la vie, le ch au vinism e,

et quelques autres.

La xén oph obie est n atu rellem ent ce qui frappe le p lus et touche le p lus d irectem ent les arrivants. E lle s’exerce contre to u tes les catégories d’étrangers, — en fa it contre tous ceux qui ne p arlent pas « au stralien » : non seulem ent gen s de couleur, que les au stralien s abhorreni (les étudiants asiatiq u es n e peu ven t trouver de cham bres dans les h ôtels d it-on ), m ais Italiens (a ssim ilés ign om inieusem en t par quelques A ustralien s aux « indigènes » à cause de la tein te de leur peau), A nglais m êm e, traités de « P p m m ie s» . Si vous parlez fran çais au restaurant, il n ’est pas rare que vous soyez in terp elé et p rié de recourir à la « langue du pays ». Au téléphone, vou s subissez des in terféren ces de p er­ sonnes agacées qui v o u s in sultent. D ans le train, les A ustralien s m êm es q ui s’essaien t à parler une langue étrangère peu ven t se fa ir e vertem ent rabrouer par leurs com patriotes. N om breuses sont les situ ation s, m anu eles ou libérales, qui se trou ven t léga­ lem ent ou p ratiquem ent in terd ites aux non-A u stralien s. Offi­ ciellem en t, cette xénophobie, en contradiction avec les déclara­ tions lib érales de la C onstitution fédérale, apparaît dans la fam eu se « dictée » à laq uelle les étrangers ju g é s ' indésirables d oiven t se sou m ettre à leu r arrivée, m êm e s’ils sont p arfaitem en t en règle. L ’au torité au stralienn e qui possède une collection de textes dans les idiom es les p lus obscurs, ch o isit la langue dans laquelle le passage sera dicté, et le règlem ent p révoit que, si par le p lus grand des hasards le « ca n d id a t» réussit, il pourra être sou m is à un exam en dans une autre langue. Il y a de nom breuses années, un étranger exp u lsé après avoir échoué dans une d ictée en gaéliqu e, fit appel, arguant que l’idiom e ch oisi n ’était qu’un dialecte...

Cette h o stilité en vers les étrangers a, auprès de la n ation à l’em blèm e du kangourou, des causes m ultip les, raciales, géogra­

p hiques, p sychologiques, p olitiq u es, économ iques, et m êm e

« exp érim en tales ». I! est certain que, dans le cas de l’A ustralien, si peu britannique qu’il so it p arfois, entre ici en jeu quelque chose de la m en talité an glo-saxonn e traditionnelle, avec son attachem ent in d éfectib le au m onoglottism e, ses p réju gés contre les gens de cou leu r et les m éditerranéens, etc... Mais il p arait évident que la xénophobie australienne, lo in d’être provoquée, com m e la xén op hob ie fran çaise, par exem ple, par un trop long contact avec des étrangers sou ven t ju g és trop nom breux et en vah issan ts, s ’exp liq u e su rtout par l ’isolem e n t du cinquièm e continent, où l’étranger, rare avan t-guerre, éta it considéré com m e une « bête cu rieu se » et inconnue, dont on se m éfiait in stin c ti­ vem ent. D eu x exem ples. D es élèves ju n iores d’un célèbre lycée de jeu n es filles de Sydney, à qui on p résen tait u ne de nos am ies, p rofesseu r de fran çais dans les classes su périeures, ont déclaré qu ’à leu r grand étonnem ent. « les F ran çaises sem b laient être fa ite s » com m e elles. Quand je circulais m oi-m êm e en province

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p ou r faire passer les exam ens, mon repos à I’« h ôtel » é ta it q u el­ q uefois interrom pu par de braves gen s ven an t m ’exam in er des p ied s à la tête... C’était sou ven t la p rem ière fo is qu’ils voyaien t un étranger... L ’A ustralien m oyen, qui se sent on ne p eu t p lus heureux, sa it vagu em en t qu’il ex iste au m onde d’au tres pays que certains p rétendent p lu s « évolués » que le sien. Cette con­ naissan ce confuse, qui se h eu rte à un sen tim en t très fort, à un ch au vin ism e p eu t-être excessif, provoque u ne sorte de m alaise, un com plexe, sou ven t un réel com p lexe d’in fé rio rité qui exp liq u e le « V ous p la isez-v o u s en A ustralie ? » si souvent entendu. Si, en p articu lier, l’ouvrier au stralien est h eu reu x et se p la ît à le dire, c’est à cause de conditions sociales très favorab les qu’il a peur de voir d isp araîtîre dans le s cas où des Européens, h abitués à besogner plus dur pour un salaire m oins élevé, font in tru sion sur le m arché du travail. E t le P arti Com m uniste australien, qui voit avec une in quiétude sp éciale l’arrivée m as­ siv e d’im m igrants a n ti-com m u n istes provenant d es pays situ és

« d errière le rideau de fer », se trouve ici à la tête de la cam ­ pagne « x é n o p h o b e» , d’ailleu rs alim entés par les étrangers e u x - même.'s. sou ven t hypercritiques...

Personn ellem en t, ce n ’est gu ère qu’au début de m on séjou r que j ’ai souffert de m an ifestation s xénophobes provenant gén érale­ m ent, du r e ^ e , des basses classes de la population. Cette xén o­ phobie, qui ten dait à fa ire de l’A ustralie un « p a y s-r efu g e » (com me l’écrit m on am i Denat, lecteur à B risbane) p lutôt qu’un pays d'accueil ou d’im m igration norm ale, a été en effet com battue fortem en t depuis quelques années par les élém en ts de la p opu ­ lation qui ont un in térêt m oral ou m atériel à v o ir les gen s de l ’ex té rie u r affluer. Très grossièrem en t, on p eu t avancer que les confédérations patronales (à droite), les groupem ents cath oliq ues (à gauche ju sq u ’à ces derniers tem ps), les « in tellectu els », sont,

en général, favorables aux étrangers. parti de droite urbain

est favorable, en principe, à l’im m igration anglaise, m ais, m algré ses prom esses électorales, il continue à a ttir er le s étrangers m éditerranéens et slaves. Le parti agraire de droite est plutôt h ostile. Les gau ch es n on -syn d icales sem blent n eutres, m a is l’e x - gouvernem ent tra v a illiste est l’auteur du plan d’im m igration actuellem ent su iv i. Quant aux syndicats, on com prendra qu’ils soient très h ostiles, encore qu’on note depuis quelques tem ps chez eu x une attitu de m oins intransigeante.

Les groupem ents ou vriers craignent avec ju ste raison de voir leurs frères de classe eu rop éens refu ser de se p lier au systèm e de g rè ve en d ém iq u e tel q u ’il est trad itionn ellem en t pratiqu é en A u stralie. Tous les p rétextes pour cesser le travail sont bons, sans com pter que ces p rétextes sont longuem ent d iscu tés à des « sto p - w ork m eetings » qui con stituent déjà des grèves en soi. D e n om ­ b reu ses corporations ont leur p iq u e-n iq u e annuel : une journée de repos tout à fait raisonnable. Mais le p iq u e-n iq u e e s t ob liga­ toire pour tous les ouvriers (et il ne su ffit pas de prendrç son ticket, il fa u t p articiper réellem en t à la prom enade) : de tem ps en tem ps, on s ’aperçoit d’un m anquant : grève dans la corpo­

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ration (grève q ui s ’étend sou ven t à d’autres) ju sq u ’au m om ent où on aura obtenu le renvoi du récalcitrant. D es o u vriers creu sent un tunnel d estin é à relier une m ine à la v o ie ferrée p rincipale. L’appartenance à un syn dicat est ob ligatoire. Mais d o iv e n t-ils s’in scrire au groupem ent m in ier ou au syndicat des ch em in ots ? On suspend le travail ju sq u ’au m om ent où cette q u estion sera résolu e, et la g rèv e s’étend peu à peu aux autres in du stries. L es autobus qui rem placent le s tram s du dim anche d o iv e n t-ils su iv re les lign es desd its tram s ou leu r propre itin éraire de sem ain e ? Grave problèm e, d iscu té des sem ain es durant, et qui en tra în e l ’arrêt de to u s les transports. D es ou vriers ne sont p oint d ’accord su r la salle qui doit leur serv ir de réfectoire ? Sydney e s t p riv é d’élec tr icité pendant p lu sieu rs jours. Un ou vrier a égaré son pantalon ? Ses cam arades, en sign e de solidarité, rentrent chez eu x. Un autre trouve la salle de bain de l’a telier in suffisam m ent ch au ffée ? T ou t le m onde s’en va.

Cette agitation sociale, dont les m o tifs p araissen t fu tile s aux étrangers de toutes cou leurs p olitiqu es, sem ble d’autant plus cu rieu se que l’A u stralie possèd e un des systèm es d’arbitrage ob ligatoire les p lu s p erfection n és du m onde. On accuse n atu rel­ lem ent « le co m m u n ism e» . Mais la p assion des grèves e s t bien an térieure à l’ap parition du com m unism e en A ustralie. E n par- coû tant un m ém oire de m ission n aires océaniens datant du siècle passé, je su is tom bé su r une phrase dont la substance est carac­ tér istiq u e : « Nous nous rendons à Sydney pour fa ire des p ro­ v isio n s et, naturellem ent, n ou s arrivons en p lein e grève, etc... » J’accuserais p lus v olon tiers la m en talité australienn e, fa ite d’in ­ différence, de rech erch e du « lo isir à tout p rix », d'absence d’ «'esprit so c ia l» ... Le pub lic accueille sans p rotester des grèves rép étées dont la longueur et l’am pleur provoqueraient de p etites révolu tion s en E urope; l’ou vrier n ’aim e son travail, ni pour lu i- m êm e, ni je d irais p resque pour tout ce que ce travail p eu t lui apporter, et il tien t à avoir chaque an née un grand nom bre de journées de repos : s’il s’aperçois v er s novem bre que le total e st insuffisant, il préparera le « Black C hristm as », c ’e s t-à -d ir e u ne p ériode de Noël pendant laquelle toute a ctiv ité sera s u s ­ pendue. Récem m ent, — j ’ai relevé ce p etit tra it dans u n quotidien — le « dém on » d ém angeait tellem en t les em p loyés d’u ne u sin e que, ne trouvant absolum ent aucun prétexte à un arrêt de leur travail, ils p référèren t organiser, d ’accord avec la d irection — qui ne p u t que s’incliner... — les d étails d’une p etite grève « sans cause » d estin ée à n e p oin t la isser perdre le sou ven ir d ’une

« a ctiv ité » au ssi au th en tiqu em en t australienne...

Malgré l’absence de « classes sociales » à l’européenne, e t le développem ent de l’arbitrage juridiqu e, il fa u t adm ettre que le gros patronat au stralien — et m êm e le m oyen — m an ifeste pour le p rolétariat un m ép ris dont on trou verait d ifficilem en t l’éq u i­ valen t dans nos v ie u x pays. L ’apologie ou verte du capitalism e* d es « droits » des em p loyeu rs, est fa ite q uotidiennem ent, et, bien que le travailleu r so it clairem ent m ainten an t le véritab le m aître d e l’A u stralie, aucune m odification n e sem ble se d essin er dans

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l'attitude des cliefs d’industrie, liéritiers des patrons du

XIX' siècle anglais. La c fis e de 1929 a laissé dans les esp rits un sou ven ir beaucoup p lus v if que la dernière guerre m ondiale et on a l’im pression que les ouvriers se sont ju rés coû te que coûte de ne plus laisser se reproduire une situ a tio n qui a été évidem ­ m ent bien plus tragique que chez nous. C’est ain si que les sy n ­ dicats sont absolum ent opposés aux réserves (réserves de ch ar­ bon...) si bien que toute grève dans une branche de l’in d u strie provoque sans tarder, étant donné les intégration s v erticales et horizontales, un arrêt d’à peu près toute l’activité économ ique. On a soin aussi de m ainten ir un rythm e de travail extrêm em ent

lent : de récentes sta tistiq u es m ontrent qu’à Canberra par

exem ple, les m açons au straliens ne posent qu’une m oyenne d ’une brique par jour et par ouvrier (1). D es ouvriers im m igrés ayant vou lu m odifier ce rythm e, ont été vigou reu sem en t brim és L A ustralie est un des très rares pays du monde où le chôm age

n ex iste pas. °

Cette situ ation économ ique unique et un peu paradoxale exp liq u e p artiellem en t certain es des graves d ifficultés que l’A us­ tralie traverse actuellem ent, et qui sautent aux yeu x de l’obser­ vateur peu indulgent q u ’est l’étranger. L ’abscwce d e dom e stic ité , notam m ent, n est au fond qu’un cas p a rticu lier d'une pénurie de m ain-d œ uvre touchant toutes les in du stries. A joutez pour com prendre l’in existen ce d’un m étier qui d isparaît aussi en Europe, 1 im p ossib ilité de p rélever des bonnes su r une population r u r a e très faible, les su ites norm ales des conditions créées par la guerre récente, et l’esprit d’indépendance de l’A ustralien, qui ne parlera jam ais de « d o m e stiq u e » , de « fem m e s de rnénage», etc..., m ais de «dames qui vienn en t vous aider » Con­ séquences ■; les hom m es célib ataires trop peu versés dans les soin s du m énage ont la ressource de prendre une concubine (ie SUIS persuadé que le développem ent d’un certain type de « m ariage de facto » est lié à cet état de ch oses), tandis que dans les m énages réguliers, c’est le m ari qui jou e le rôle dé

vaisselle, lavant le linge et les couches de bébé, entretenant la m aison, prom enant les en fants (en laisse com m e en Angleterre...). Quelle bonne su rp rise pour la F rançaise U en connais) qui a épousé un com patriote élevé en A ustralie... Et dans quelle assem blée de p rofesseurs d’u n iv e rsité fran çaise verait-on , lors de la d iscu ssion de l’em ploi du tem ps, un digne m aître se lever, et déclarer sérieu sem en t à ses collègu es : « m n d i.. non ça ne m arche pas... c’est « mon » jou r de le ssiv e » In u tile d a,jouter que les A ustralien s in v ités à un « d în e r » se servent eu x-m êm es, lavent leur propre couvert, etc...

L A ustralien, pendant les nom breuses périodes de lo isir qu’on lui octroie, circule énorm ém ent, soit par route (avec sa voitu re ou en aptostop), soit par avion. D ’une façon générale, l'état des

tr an sports attire aussi la critique. Les trains, s ’ils d isposen t d ’une

d e s,p lu s grandes « lon gu eu r de voie par h ab itan t» de tous le s pays du monde, son t assez archaïques ; ch aq u e E tat a son gabarit p articu lier (fie la vo ie. u ltr a -é tr o ite -à la vo ie large, en. passant

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par la voie norm ale de la N ouvelle-G alles du Sud), les voitu res sont peu confortables, m êm e sur les grandes lign es; rares sont les ram es qui ont leurs w agon s-reslau ran ts, et les con vois ont gardé l’habitude cinquantenaire de s ’arrêter dans u n e gare aux h eu res v o u lu e s pour p erm ettre aux voyageu rs d’y prendre leurs repas. La v ite sse est d ésespérante : pour parcourir les q uelques 500 k ilom ètres qui séparen t Sydney d'Armidale, il m e fa lla it com pter en tre 12 et 17 h eures. L es routes, de con stru ction d if ­ ficile à cause de l’im m en sité du p ays et d’en tretien tout aussi d ifficile par su ite de l’absence de m a in -d ’œ uvre, sont étroites, peu com m odes; et après les grandes inondations de 1950 il faudra p lu sieu rs années pour les rem ettre en état. Les accid en ts d’auto sont extrêm em en t fréquents. Melbourne et Sydney vien n en t re s­ p ectivem ent d eu xièm e et troisièm e (après Johannesbourg) dans le monde pour le nom bre des accidents routiers... Le voyage par mer, com pliqué par des règlem ents ad m in istratifs m inu tieu x, est, de par les grèves constantes, encore m oins sû r que le voyage par chem in de fer. R estent les voyages par avion, en quoi les ,\u str a lien s sont p assés m a îtres et ont m ontré un rem arquable talen t d’organisation. Sûre (deux accidents seulem ent d ep uis notre arrivée en 1946), rapide, efficace (une lettre m ise à la p oste-avion à 18 h eu res à Sydney e s t distrib uée le lendem ain à A délaïde, c ’e st-à -d ir e à 2.000 kilom ètres), dense, variée, bon m arché, la circulation aérienn e est devenue très populaire en A ustralie; sur le plan privé, curés et pasteurs des régions centrales d esservent leu r p aroissien s par avion, docteurs et d en tistes v isite n t de la

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