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4.1.1 Caractéristiques géographiques

La commune étudiée est située en Région Languedoc-Roussillon (Figure 4.1). Elle est peuplée de plus de 40 000 habitants avec une densité de population de plus de 1 700 habitants/km2 sur une supercie de 23,2 km2 [INSEE, 2009a]. La commune étudiée se situe

sur un terrain majoritairement marneux et calcaire [BRGM, 2014], elle est traversée par un premier cours d'eau dont le bassin versant à une supercie de 315 km2[DREAL Rhône-Alpes

et DREAL du bassin Rhône Méditerranée, 2014] et un second dont le bassin versant (inclus dans le premier) a une supercie de 34,5 km2.

Figure 4.1  Position géographique en France de la Région Languedoc-Roussillon (fond de carte IGN)

4.1.2 Risques Naturels

La commune est située dans un périmètre d'un PPRn appliqué. Il a été approuvé en 2010 pour l'aléa : inondation. La commune étudiée est située dans une zone de sismicité Faible (0,7 m/s2 accélération < 1,1 m/s2) [Prefeture du Gard, 2011].

La liste des risques présents sur la commune est la suivante :  Séisme Zone de sismicité : 2

 Mouvement de terrain

 Inondation - Par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau  Feu de forêt

La Figure 4.2 montre le nombre d'arrêtés préfectoraux par type d'événement naturel survenu sur le territoire de la commune étudiée de 1982 à 2012. Elle a subi depuis 30 ans 9 inondations menant à des prises d'arrêtés de catastrophe naturelle, sur 10 événements.

Figure 4.2  Graphique du nombre d'arrêtés préfectoraux de catastrophes naturelles pour la commune étudiée [Prim.net, 2011]

Parmi ces 9 inondations, l'évévement naturel le plus préjudiciable pour la commune est décrit dans le paragraphe suivant.

Le 8 et 9 septembre 2002, le Sud-Est de la France connait des événements pluvieux consi- dérables. Le Gard principalement, mais aussi Vaucluse, Ardèche, Hérault, Drôme, Bouches- du-Rhône et Lozère sont impactés. L'événement a sinistré 419 communes et 24 morts sont à déplorer [MEEDDM, 2008]. Les secteurs du haut bassin du Vidourle, la Gardonnenque et le bassin Alésien sont les plus touchés. Les quantités de pluies recueillies sont exceptionnelles, 514 mm sont mesurés sur la commune étudiée pendant la durée de l'épisode [Météo-France, 2002] (elles sont en moyennes de 100 mm pour le mois de septembre à Nîmes, préfecture du Gard [Météo-France, 2014]). Les coûts estimés pour cet événement sont de 400 millions de dollars américains [Senat.fr, 2002] (en 2002 l'euro est à parité avec le dollar américain [INSEE, 2014]). Un quartier de la commune étudiée est fortement touché par les intempé- ries. Il est aujourd'hui classé comme zone inondable par un aléa fort voir modéré à certains endroits dans le Plan de Prévention du Risque inondation (voir Figure 4.3).

Figure 4.3  Carte simpliée du PPRi de la commune étudiée

4.1.3 Risques Technologiques

La commune étudiée n'est pas située dans le périmètre d'un PPRt [Prefeture du Gard, 2011]. En revanche, elle se situe dans le périmètre d'un PPI d'un barrage.

Sur la base ARIA du BARPI, 10 accidents industriels sont dénombrés sur la commune étudiée. La Figure 4.4 montre la répartition du nombre d'accidents en fonction de leurs conséquences (en matière de rejet, humaines, environnementales et nancières).

Le détail de l'événement technologique le plus préjudiciable pour la commune étudiée est décrit dans le paragraphe suivant. Il est extrait de la base de donnée ARIA du BARPI [BARPI, 2014].

Figure 4.4  Graphique du nombre d'événements industriels par type de conséquences [BARPI, 2014]

Dans un établissement de transit, de tri et de compostage de déchets, plusieurs départs de feu se produisent la nuit dans un entrepôt de 1 800 m2 appartenant à une autre société

et abritant 40 t de fongicides solides et liquides, à base de soure ou de sulfate de cuivre, et 700 t d'engrais NPK. Le gardien de nuit présent éteint les foyers. Un autre incendie qui se déclare 4 h plus tard, se propage à 1 500 m2 de l'entrepôt et nécessite l'intervention des

pompiers. D'importants moyens sont mobilisés durant 10 h avant de maîtriser le sinistre. Deux écoles sont évacuées (200 enfants), 2 enfants et 2 adultes sont hospitalisées quelques heures. Une pollution probable des eaux n'a pas eu d'impact visible sur la faune aquatique. Des analyses sont eectuées pour évaluer le degré de pollution des sols et des eaux souter- raines. L'exploitant porte plainte pour acte de malveillance.

Outre les conséquences économiques, cet événement est caractérisé comme ayant un fort impact humain, à cause de l'évacuation de deux écoles.

4.1.4 Détails des caractéristiques de l'organisation de gestion d'évé-

nement du PCS

La commune étudiée dispose d'un Plan Communal de Sauvegarde réalisé et acté (dernière version en date de juin 2013). Il est rendu obligatoire en 2010 à cause de l'approbation d'un PPRn approuvé pour l'aléa inondation (voir section 4.1.2). Le PCS de la commune est disponible en Mairie au format papier et sur CD-ROM. Il est en permanence à disposition de l'agent en charge de sa mise en oeuvre en cas de déclenchement. Cet agent est par ailleurs sollicitable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par le moyen d'un téléphone d'astreinte.

Le PCS recense les enjeux et les vulnérabilités sur le territoire de la commune étudiée. Il décrit également les activités de gestion d'urgence des diérents acteurs de l'organisation :

 DOS

 Cellule Sécurité

 Cellule Hébergement d'urgence  Cellule Accueil

 Cellule Sociale et Relogement

 Cellule Logistique et Moyens Généraux  Cellule Technique

Pour chacun de ces acteurs identiés, le PCS met à disposition des ressources organisa- tionnelles et décrit les moyens techniques qui peuvent être employés.

Deux particularités sont à noter dans ce cas d'étude. L'organisation de gestion d'événe- ment décrite par le PCS de la commune utilise des lieux publics comme points de rassemble- ment lors de l'évacuation. Ces lieux publics font également oce de centres d'hébergement d'urgence. Dans ce cas, points de rassemblement et centres d'hébergement d'urgence sont confondus. La seconde particularité est qu'il n'existe pas de cellule responsable de l'évacua- tion. Les missions de l'évacuation étant assurées par la coordination des autres cellules. La cellule coordination est donc le chef d'orchestre de l'évacuation.

4.1.5 Conclusion

Le territoire de la commune étudiée est soumis à de nombreux aléas. Ces derniers ma- joritairement naturels et de type inondation, font de la mairie de cette commune un acteur fort dans l'implication de la démarche d'élaboration du PCS. Les prochaines sections pré- sentent la démarche de validation de l'approche d'évaluation des plans d'urgence proposée dans ces travaux de recherche. D'abord la validation du modèle permettant d'appréhender la complexité de l'organisation est décrite, puis la collecte d'informations et la présentation des résultats sont abordées.