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Description du réseau hydrologique de surface et usages

3.4 Description du milieu aquatique

3.4.2 Description du réseau hydrologique de surface et usages

Narbonne et ses environs appartiennent au bassin hydrographique de l’Aude, principal cours d’eau régional passant à environ 2 km au nord de la zone d’implantation du projet TDN. L’Aude prend sa source dans les Pyrénées-Orientales et se jette en Méditerranée près de Narbonne aux Cabanes-de-Fleury après un parcours de 233 km. L’Aude présente un régime irrégulier lié à la fonte des neiges et aux épisodes pluvieux. L’Aude donne naissance au canal de la Robine. L’hydrologie artificielle est représentée sur le secteur de la plaine alluviale du fleuve « Aude » par un ensemble important de canaux du réseau d’irrigation conçu pour amener les eaux de l’Aude dans la plaine alluviale cultivée. A proximité du projet TDN, ce réseau est distribué en une multitude de canaux naturels ou artificiels qui réalisent le drainage des eaux ne pouvant s’infiltrer dans les alluvions peu perméables et fournissent de l’eau de mars à octobre, c'est-à-dire en période de sécheresse.

Le réseau hydrologique de surface dans l’environnement du projet TDN englobe :

la résurgence de l’Oeillal où les besoins en eau industrielle pour le site de Malvési sont prélevés ;

le canal de Cadariège ;

le canal de Tauran où ont lieu les rejets des effluents liquides (hors procédé) du site de Malvési ;

le canal de la Robine, où se jette La Mayral ;

la plaine de Livière, zone humide créée par l’homme et alimentée par les eaux du Tauran ;

la lagune de Bages-Sigean qui reçoit les eaux du canal de la Robine. Cette zone humide remarquable fait l’objet de plusieurs programmes de protection et de gestion : site Natura 2000, contrat d’étang, parc naturel régional… ;

le chenal de Port-la-Nouvelle.

La résurgence de l’Oeillal :

La source de l’Oeillal est située au nord du site de Malvési et de la zone d’implantation du projet TDN. Alimentée par les aquifères jurassiques, la recharge de cette source se fait principalement par la pluviométrie. La source de l’Oeillal alimente le canal de Tauran et est utilisée à des fins industrielles par le site de Malvési. Depuis le 10 mai 2000, l’eau provenant de la source de l’Oeillal envoyée vers le canal de Cadariège est déviée vers le canal de Tauran.

Le tableau suivant indique les débits annuels moyens de la source de l’Oeillal, de 2012 à 2014.

Année 2012 2013 2014 Moyenne

Débit annuel moyen

(m3/h) 780 603 418 601

Tableau 7 : Débits annuels moyens de la source de l’Oeillal de 2012 à 2014

VOLUME 2 ETUDE D’IMPACT

Le canal de Cadariège :

Le canal de Cadariège alimenté par la résurgence de l’Oeillal au nord du site a été dévié en 1999 vers le canal de Tauran. Au sud du site, le canal de Cadariège est un fossé relié au canal de assurent une partie du débit en particulier de mars à octobre.

Les rejets industriels du site se font environ 1,2 km en aval du début du canal. En amont immédiat du point de rejet, un petit seuil de 30 cm de haut empêche la remontée des eaux en amont et protège ainsi la station de pompage agricole située à quelques mètres.

A 1,2 km au sud du site, au niveau de Bascoul, le canal de Tauran reçoit les eaux du canal de Cadariège qui passait anciennement sur le site de Malvési et dont il ne reste qu’un bras mort depuis la déviation des eaux de l’Oeillal directement vers le canal de Tauran.

Le tableau suivant indique les débits annuels moyens de 2012 à 2014 du canal de Tauran.

Année 2012 2013 2014 Moyenne

Débit annuel moyen

(m3/h) 484 568 404 485

Tableau 8 : Débits annuels moyens du canal de Tauran de 2012 à 2014

Après son passage dans la zone humide de Livière, le cours d’eau chenalisé (canal de Tauran) prend le nom de Mayral. Ce tronçon en amont de la rocade a été élargi et approfondi en 2006. Ses dimensions actuelles sont les suivantes : tracé rectiligne, largeur de 8 m, hauteur proche de 1 m, berges très inclinées sans arbres, régulièrement faucardées. La Mayral entre la rocade et son rejet dans le canal de la Robine présente également un tracé canalisé entre les habitations.

La Mayral rejoint le canal de la Robine à 3,5 km au sud/sud-est de la zone d’implantation du projet TDN, au lieu-dit Moulin du Gua.

Les eaux coulant dans la Mayral, avant d’être rejetées dans le canal de la Robine, ont donc une origine multiple (industrielle, agricole et naturelle).

Le canal de la Robine :

Le canal de la Robine est situé à environ 3,5 km à l’est du site de Malvési. Ce canal artificiel a une largeur de 15 à 20 m et une hauteur d’eau supérieure à 2 m. Alimenté par les eaux de l’Aude à Moussoulens, le canal alimente et traverse le complexe lagunaire de Bages-Sigean avant de se jeter à plus de 10 km au sud-est du site au niveau de Port-la Nouvelle. Ce canal alimente la nappe et les canaux d’irrigation en période de sécheresse (mars à octobre) et peut drainer la nappe en période de hautes eaux.

Le réseau hydrographique autour du site est présenté sur la figure ci-après.

VOLUME 2 ETUDE D’IMPACT

Figure 22 : Réseau hydrographique dans l’environnement du projet TDN

Source : Campagne de prélèvements et d’analyses dans l’environnement, rapport annuel 2014 - BURGEAP - RESISO04502

La plaine de la Livière :

La plaine de la Livière, au nord de Narbonne, était autrefois une zone marécageuse qui fût ensuite drainée par un réseau de canaux et de fossés à des fins agricoles. Aujourd’hui, la plaine de la Livière est une zone humide qui fonctionne comme une zone tampon entre les apports d’eau issus de la plaine, d’origine agricole, industrielle (ZI de Malvézy) et naturelle (source de l’Oeillal) et le canal de la Robine.

VOLUME 2 ETUDE D’IMPACT

La lagune de Bages-Sigean :

Le complexe lagunaire de Bages-Sigean situé dans le parc naturel régional de la Narbonnaise, appartient au périmètre du SAGE de la basse Vallée de l’Aude. Cette lagune appartient à l’un des plus grands complexes lagunaires côtiers qui borde la côte méditerranéenne fançaise entre le delta du Rhône et les Pyrénées. Elle se site à environ 7 km au sud de la zone du projet TDN et s’étend sur une quinzaine de kilomètres. Le canal de la Robine se jette à la mer dans le port de Port La Nouvelle. Une partie du canal de la Robine alimente la lagune de Bages-Sigean par l’intermédiaire d’un canal appelé Canelou. Le complexe lagunaire est divisé en trois groupes d’étangs ayant chacun un fonctionnement hydraulique indépendant :

l’étang de Bages-Sigean (3 700 ha),

les étangs de Campignol (115 ha) et de l’Ayrolle (1 320 ha), l’étang de Gruissan (145 ha).

Le chenal de Port-la-Nouvelle :

Les échanges de l’étang de Bages-Sigean avec la mer se font par le chenal de Port-la-Nouvelle, canalisé et aménagé en port de commerce depuis le XIXème siècle.

3.4.2.2 Usages de l’eau

Les eaux superficielles situées dans l’environnement de la zone d’implantation du projet TDN ont de multiples usages :

pompage, irrigation, pêche.

Les pompages :

Les eaux superficielles du canal de Tauran sont principalement pompées pour des usages agricoles.

Néanmoins, pour les besoins en eau industrielle, le site de Malvési capte, au nord, les eaux superficielles provenant de la source de l’Oeillal, dont le débit moyen annuel de prélèvement pour la période 2012 à 2014 est de 146 088 m3 pour un débit maximal annuel autorisé de 500 000 m3, soit environ 30 %. La prise d’eau s’effectue au niveau de l’ancien canal de Cadariège.

L’irrigation :

Les eaux superficielles du canal du Tauran en amont du point de rejet du site sont utilisées pour l’irrigation de parcelles situées à proximité. Le débit nominal des pompes est de 8 m3/h.

Plusieurs captages situés en bordure du canal de la Robine sont utilisés pour l’irrigation des cultures situées au nord du site et en rive droite du canal.

VOLUME 2 ETUDE D’IMPACT

La pêche :

La pêche à la ligne est pratiquée en loisir dans la zone humide de la Livière.

La pêche professionnelle la plus proche est pratiquée dans le complexe lagunaire de Bages-Sigean, ainsi que les activités nautiques et de loisirs.

La pêche coquillages est interdite dans le complexe lagunaire de Bages-Sigean en raison de la présence de cadmium.

Figure 23 : Carte des usages des eaux de surface et des eaux souterraines à proximité de l’établissement

Source : Exploitant d'après données BURGEAP

VOLUME 2 ETUDE D’IMPACT

3.4.3 Description du réseau hydrogéologique et usage