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2. Activités menées au cours du stage

2.2. Description des activités menées au cours du stage

Trois types d’activités ont été menés au cours du stage par nous-mêmes : analyse physique des poissons au laboratoire sensoriel, sortie sur le lac Nokoué, participation à l’élevage du Clarias gariepinus dans les bacs hors sol.

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2.2.1. Analyse physique des poissons au laboratoire sensoriel

Au cours des inspections, on enregistre parfois des doutes sur la qualité des poissons. Ainsi des échantillons sont alors prélevés et examinés au laboratoire sensoriel. Cette analyse s’effectue au sein du service contrôle et suivi des produits et filière halieutique plus précisément au niveau de la section importation.

C’est dans cette optique que nous avions eu à faire l’analyse sensorielle sur le Pseudotolitus longatus communément appelé « Bar ».Cette analyse sensorielle comprend :

- l’aspect général du poisson - l’odeur

- l’examen de certains organes

 l’aspect général

Il se focalise surtout sur la couleur du poisson. Nous avons noté une couleur blanche tirant à la cendre, ce qui correspond réellement à la couleur de l’espèce

 l’odeur

Le poisson que nous avons eu à analyser, est une espèce de poisson de mer. Nous avons noté ici, une odeur qui se rapproche à celle d’algue de mer. Cela prouve que le poisson n‘est pas en début de putréfaction.

 L’examen de certains organes

Certains organes (peau, yeux, opercules, branchies, abdomen, anus) ont été examinés en vue d’apprécier la qualité du poisson

 La peau

Pour vérifier l’élasticité de la peau du poisson, nous avons prélevé une partie de sa chair que nous avons triturés avec les doigts puis mâchonner dans la bouche. Il en découle que le poisson à une peau tendue et élastique.

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 Les yeux

Au cours de cette analyse, aucune anomalie n’a été observée au niveau des yeux ; c’est-à-dire que les yeux du poisson étaient clair, brillant, transparent et remplissant la cavité orbitale

 Les opercules

Les opercules soulevés étaient adhérents et ne présentaient aucune tâche de sang : ils sont donc sains.

 Les branchies

A ce niveau, nous nous sommes intéressés à la couleur des branchies qui de façon générale doivent être rouge vif pour les poissons sains. Pour ce faire, nous avons soulevés les opercules du poisson analysé pour observer la couleur des branchies. Ce qui nous a permis de remarquer que ces dernières étaient bien rouge vif.

 Abdomen

L’abdomen quant à lui, n’était ni gonflé, ni affaissé, ni tendu et ni déchiré ; donc ne présentait aucune anomalie

 L’anus

Nous avons exercé une pression avec nos doigts sur l’anus afin de voir s’il était fermé ou béant. Après cette action, nous avons remarqué que l’anus était ferme ; chose normale pour les poissons sains.

A la fin des analyses sensorielles faites au laboratoire, nous avons conclure que le poisson analysé était en bon état et ne présentait aucune anomalie particulière.

En cas de doute, des analyses approfondies sont effectuées : - Eviscération du poisson pour examiner les organes interne - Cuisson du poisson, elle dure environ 15 minutes

- Dégustation (chaque inspecteur déguste en notant sur une fiche suivant la grille d’évaluation)

- Sommation des cotations et faire la moyenne

- Promulgation du résultat avec consigne à l’endroit des opérateurs économiques.

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2.2.2. Sortie sur le lac Nokoué

Au nombre des activités menées, nous avons participé à une sortie sur le lac Nokoué. Elle a pour but de prendre connaissance des différents engins de pêche utilisés sur ce plan, d’eau. Cette sortie a été initiée par le chef division police des pêches en collaboration avec la police fluviale qui est une unité spéciale de la police nationale créée en 2009 et qui s’occupe surtout de la sécurité sur nos différents plans d’eau. Lors de cette sortie sur le lac Nokoué nous avons pu prendre connaissance des différents engins de pêche règlementaires et ceux prohibé. Au nombre de ceux-ci nous pouvons citer : le filet à maille serré (Mindokpokonou), l’acadja et le Dogbo.

Nous avons aussi vu des nasses mais ces dernières ne respectaient pas le maillage réglementaire et une pêche à la ligne pratiquée par un pêcheur. Ce type de nasse est aussi prohibé.

Notre encadreur nous a parlé des différents engins de pêche utilisés sur les plans d’eau :

- Les engins prohibés : l’Acadja (parc à poisson), le filet Dogbo (engin de pêche en forme conique avec poche), les palangres non appâtées, l’épervier à pieds et ;

- Les engins réglementaires : les barrages à nasse, la ligne, les palangres appâtées, les filets maillants, les balances à crabe, l’épervier, les filets trainant et les épuisettes.

2.2.3. Participation à l’élevage de Clarias gariepinus dans les bacs hors sol Au sein du service pêche continentale et aquaculture, il existe actuellement un projet nommé PROVAC (Projet de Vulgarisation de l’Aquaculture Continentale) qui a pour but de vulgariser la pisciculture dans le Sud Bénin. C’est un projet de coopération technique mis en œuvre sur financement japonais pour promouvoir le développement de l’aquaculture au Bénin ; il vise à vulgariser la pisciculture continentale dans les sept départements du Sud Bénin à savoir : le Zou, le Couffo, le Mono, l’Atlantique, l’Ouémé, le Plateau et le Littoral.

Dans le cadre des activités de ce projet nous avons menés certains travaux : le nourrissage des poissons, le renouvellement des eaux d’élevage et les pêches de contrôle.

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Le renouvellement des eaux d’élevage

L’eau utilisée pour l’élevage et le renouvellement, est l’eau de pompe. Elle est stockée 48h avant son utilisation afin de permettre au chlore de se dissiper.

Pour le renouvellement, nous avons premièrement ouvert un robinet rattaché aux bacs et laissé l’eau coulée à travers des tuyaux. Nous ne vidons pas totalement l’eau des bacs, nous laissons une petite quantité dans les bacs pour maintenir les poissons en vie. Ensuite nous ouvrons un autre robinet qui est fixé sur des seaux en plastique dans lesquels nous avons déjà stocké l’eau. Cette dernière arrive aux bacs par des tuyaux. Nous remplissons les bacs jusqu’au ¾ de leurs volumes.

L’eau d’élevage est renouvelée 03 ou 04 fois par semaine afin de permettre une bonne oxygénation du milieu.

Les pêches de contrôle.

Les pêches de contrôle se font tous les mois afin d’apprécier la croissance des juvéniles de Clarias gariepinus. Nous pêchons ces juvéniles à l’aide d’une épuisette, nous pesons à la balance afin d’avoir des données sur leur poids.

Le nourrissage des poissons

Nous avons nourris manuellement les juvéniles deux fois par jour, à 08h et à 16h : nous jetons les granulés dans les bacs, les poissons se précipitent pour s’en emparer puis les mangés, nous continuions à en jeter jusqu’à ce que les poissons ne se précipitent plus et nous arrêtons le nourrissage (nourrissage à satiété)

L’alimentation des poissons se base essentiellement sur deux types d’aliments à savoir : les aliments locaux provenant des sous-produits (farine d’arachide, tourteau de soja, tourteau de coton…) et les aliments importés (Coppens, Skretting, Raanan).

Les aliments de fabrication locale, bien qu’efficaces, ne sont pas utilisable dans nos fermes actuelles à cause de la psychologie des paysans ; ce qui fait que les pisciculteurs utilisent toujours l’importés (Hoffman et al, 1997 ; Tacon, 1990 ; cités par Richir, 2004). De plus la valeur nutritive des sous- produits varie d’une région à une autre ; il n’existe donc pas une valeur standard. Aussi l’analyse des aliments locaux lors de chaque préparation nécessite énormément de coûts (PROVAC,

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2010).Par contre en ce qui concerne les aliments importés, les valeurs nutritives sont connues et ne nécessitent plus d’analyse

Les espèces de poissons testés par le PROVAC sont :Clarias gariepinus (poisson chat africain), Oreochromis niloticus. Pour leur croissance, ces espèces exigent un fort taux de protéine dans leurs aliments. Il se pose donc le problème de trouver parmi les aliments importés utilisé le plus performant pour une croissance rapide et une rentabilité élevée.

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