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Descendant au niveau des projets, elle implique non seulement un choix,

Dans le document L'aide à l'Afrique (Page 99-103)

Fig. I

Eporgne exte*ri«ur«

SF/PNB

Fig. 2

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une preparation et une presentation rationnels das projets, mais auesi une execution et une appreciation critique efficaces, de telle maniare que les erreurs puissent etre decelees et evitees a 1'avenir. Elle

iraplique aussi une ponderation minutieuse des depenses correspondant:.

aux strategies particulieres et un cadre pour la planification* Interpetse dans ce sens plus large, la "capacite d'absorption" signifie bien plus que, la'determination, le choix et la preparation attentive des projets. Elle implique que les projets eux-m£mes fonV'.partie d'une stratejie du deve-loppement bien concue, qufils sont convenablement echelonnes dans le temps, qu'ils s'adaptent parfaitement a la progression des secteurs et se sputien-nent mutuellement^et que les errsurs sont datectaes et corrigees. f 223« II est evident que nombreux sont les pays africains qui manquent de

"capacite d'absorption" dans le sens ci-dessus; mais il en est de mein® ;•*:-, ;.■;."

d'un grand nombre de pays hautement developpes et elabores disposarit"" de"

reserves considerablement plus fortes de personnel qualifie, de compe

tences et (inexperience en matiare..dfadministration. ■ . = . . 224» Aux fins"'d'une definition pratique plus serree ■ de la "capacite d'absorp-tion", il importe de considerer que,la capacite d?absorption est fonction de la forme de l'aide. Certaines formes dTaide financisre et d'assistance technique peuvent accroitre la capacite d'absorption. Sfil y a aussi, bien entendu, des limites a I1absorption de connaissances et de competences,

ces limites dependent de la composition et de la qualite de l'assistance -.- ■ ' technique. La ."capacite d'absorption" depend aussi cle la composition de l'aide, c'es^t-a-dire de sa repartition entre aide au:c projets et aide aux

programmes.

225. Concreteraent, la "capacite d'absorption" depend de la rapidite avec laquelle on parviendra L faire augmenter le nombre necessaire d'entre^-preneurs, d'ingsnieurs de production, de cadres de gestion, d'agents de

mattrisef de dossinateurs d'etudesp de comptables, d'agronomes, d'agents sani-taires, d'enscignants, etc. La "capacite dfabsorption" varie done constamment<>

226. Le recours a la notion trompeuse de "capacite d'absorption" a permis

de rationaliser de maniare commode la limitation de l'aide a l'Afrique et plus encore la limitation de toute reflexion sur les formes necessaires

d'aide. Au lieu de se demander : avec quelle quantite d'assistance technique

suppleraentaire, quelle amelioration de la preparation et du choix des

projets, de la gestion des realisations issues des projets pouvons-nous accroitre.la^productivite des investisseraents et autres projets de

deve-loppement, ; .es donateurs se sont contents de se dire en eux-memes et entre eux que la "capacite d'absorption" de l'Afrique etait stricteraent limitee, si bien qu'un surcroft d'aide n1etait pas necessaire,

227. Si l'on se propose d'elaborer une politique efficace de cooperation internationale, il est necessaire de determiner en meme temps les manques, les goulets d'etranglenient et les besoins, et d'etudier les conditions dans lesquelles les manques peuvent etre s.urmontes, les goulets d'etranglement brises et les besoins satisfaits. Une expression au sens aussi large que

"capacite d'absorption" cache plutot qu'ell* ne revele les probleme's

d'ordre strategique.

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La necessity cle "planifier" la planification du developpement-^

228. II y a deux seriesde difficultss qui influent sur lfaugmentation de l!aide au-dela d'un certain point, merae si la volonte politique et les

ressources existent, a savoir les restrictions portant sur I1aptitude

a 1'expansion des organisations donatrices et les restrictions portant

sur lfaptitude du beneficiaire a absorber un supplement d1aide. On tire souvent argument de ces deux series de sujetions pour justifier coramodement la tendance a ne pas accroitre le volume de l'aide. Toutefois, quelle que soit la solidite de la volonte d'accorder plus d'aide, les restrictions relevant des considerations d1organisation et de capacite d'absorption limitae peuvent sans aucun doute entraver a. court terme l'accroissement de 1'aide.

II convient done d'examiner la nature de ces obstacles et les meilleures methodes a appliquer pour les. abattre.

Limites de la capacite . -,

229. On entend parfois certains affirmer qu'ils voudraient bien augmenter leur contribution aux institutions multilaterales dfaide, a condition

qu'elles soient capables de distribuer efficacement un supplement d'aide. . ;-■ ■ Est-il possible de decouvrir,les forces qui limitent a court terme la : capacite dss institutions multilaierales d'utiliser efficacement un

-supplement d'aide ? " . ...

Les organisations ont besoin d'avoir un personnel competent. II serait vain de reclamer a grands cris un plus grand nombre de genies, car le genie est inevitablement rare. Pour une bonne organisation, la

pierre de touche e'est l'aptitude a obtenir le raeilleur de l'homme competent, et non pas la necessite de faire appel a des genies. L'individu brillant peut surmonter les entraves d'une mauvaise organisation, mais une bonne organisation pourra toujours attirer sa part des elements aux talents superieurs,qui existent sur le marche du travail; une fois. ces elements

engages, 1'organisation s'ameliore et continue dTat,tir.er. de.bons collar ■••;.-■■

borateurs, et ainsi de suite." ,' . .,

230. Les problemes de personnel peuvent se subdiviser en quatre secteurs : recrutement, formation professionnelie, conservation et utilisation du

personnel. ...

Recrutement

231. L'objectif ultime des organisations Internationales, en l.foccurrence,

doit e*tre de se debarrasser du principe des contingents de nationalite, qui ne favorise ni l'efficacite ni la loyaute .nationaler au profit d'une

fonction publique internationale ouverte, competitiverou le TOerite est : le seul critere. Ce sont les organisations,qui sont parvenues a se

rap-procher le plus de ce principerqui se sont rsvelees les plus efficaces ,v.-.

dans le domaine de l'aide. . . ; ■ ..,;

1/ Je suis redevable a Lord Balogh dfun grand nombre des idees exposoes dans cette section. Cette etude a ete rsdigee avant la publication du rappcrt Jackson intitule A Study of the Capacity of the United Nations Development System.

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Formation professionnelle -~- ■ ■

232. La formation professionnelle est une sorte dfihyestisseraent qui absorbe une partie de ressqurces deja fort limitees, du poirit de vue du temps comme des ressources^mat-erielles consacr^s a la formation des enseignants, comme aussi du point de vue du temps non occupe par les; s-fiagiaires a des travaux effectifs. Dans ces conditions, il est indispensable de faire en sorte que cette formation spit aussi efficace et ses dividendes aussi eleves que possible. ...■■.,-■■":■. ■ . ■

233. La principale faiblesse du systeme actuel des experts reside, dans Xe fait^ que> si nombre d'entre eux sbnt' techniquement competents, certains ont des oeillexes. qui les emptchent de voir les problemes techniques dans le cadre social, politique et culturelauquel ils doivent etre adaptas. ' . Specialistes erainents dans le domaihe de leurs competences, il arrive

qu'ils ne ponnaissent pas grand chose des problemes particuiiers propres aux societes prss desquelles- ils sbnt detaches. II y a' la une des raisons..

principales pour lesquelies I'assistance technique.dans le passe n'est pas parvenue-a prendr^iracine, les t»apj>orts "et les1 recommahdations orit dormi dans .les, t.iroirs ;et les experts etrangers ri'ont pas toujours ete consideres avec la plus grande estime. Pour'remedier a cette situation, il importe que les exper/fcs soient formes de maniere- a acqiierir le sens social et a

connattre les problemes (et leurs relations reciproques), propres au pays

ou ils sont envoyes. La division en institutions specialiseas a pour effet de re.nfarcer encore la tendance' technocratique et empeche d'aborder. le developperaent comme une entreprise aux elements

ihtegres-234«;Les programmes- de formation: analogu-efc a-ceux' que' 1;>U1TITAR administre

a l'inten^on des .representants residents, 'des fohctionnaires sous-r§gionaux.

et des,experts impliqueraient.une. combinaiso'n tres particuliere de. fonc/tions

. de formation interessant' les ,techniquesv'-le ^fns Social et les communicatiohs,

et reposeraient a la fois;sur les recherches acaderaiques et sur 1'experience pratique. II y a la un domaine dans :lequel la collaboration est possible entre les universitaires et les,fonctionnaires experidentes de l'ONUet de la BIRD. II importe dans ces institute dQ combiner less recheirche^ et la formation, car 1'enseignement- doit £tre absolum^nt "a la page'* et exploiter les resultats. des recherches du-moment,: sciient'ifidpies, ecori6rait|ues et

sociales. tiais il ira^prte^aus^i, qulils,;ai:ent: un9rrorlentatibn nettement pratique. A raon sens, pour resoudre la majeure partie 'des problemes parti cuiiers du developpementPet en raison de la necessite de puiser dans un

grand nombre de disciplines ditf#.rentesr il serait souliaitable d'etabiir -les instituts ou d^prganiser l'ensf ignement dans de grancts centres de .

recherches academi^ufs,, de telle.;sorte qu'il .-soit- possible de tirer/parti

des ecoles d'inglnieurs, s des faeultes d1 agriculture, de: Mdeblne|de sylvicul

ture, de biologie, etc. selon les besoins* Mais il y a'petit etre des

raisons d'ordre politique pour lesquelles on preferera un certain nombre

de petits, instituts installes dans des centres modestes ou entierement

independents des universites., En revanche, il pourrait e^re plus ecbhomique

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