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D. Le médecin idéal

D.2 Des compétences non médicales

« Je sais pas si à l'école ou dans la formation ils apprennent vraiment à être au contact avec les gens où ils apprennent seulement à faire de la médecine » (C10)

D.2.a. Compétences relationnelles  Se placer à la bonne distance

Les jeunes interrogés développent les différentes postures du médecin généraliste, pour la plupart, ils apprécient une certaine distance dans la relation. Le médecin doit savoir parfois recadrer le patient. Pour un jeune interrogé, le médecin doit plutôt être familier.

75/131 - Un médecin à la bonne distance, pour la plupart :

« c'est peut-être le truc qui m'a le plus mis en sécurité pour le moment, cette distance qu'il y avait (…) Parce que après on se dit si je veux du jour au lendemain je vais plus le voir, il se passera rien » (C10) ; « faut pas non plus que le médecin soit un pote non plus » (C1) ; « je n’aime pas les médecins qui nous connaissent trop » (C8).

- Un médecin qui sait recadrer son patient, pour plusieurs :

« j’ai besoin d’un médecin qui saura me remettre en place » (J8) ; « besoin d’être vachement cadré » (C1) ; « Et surtout qu'ils sachent nous remettre les pendules à l'heure aussi, parce que c'est important d'entendre certaines vérités (…) il faut aussi mettre la personne face à ses responsabilités » (C4).

- Au contraire, un médecin familier via l’humour et le tutoiement, pour un seul :

« avoir un petit côté humour ça peut être sympa quand tu vas voir un médecin. Ça brise la glace. (…) tu as plus envie de t'intéresser, tout de suite quand c'est le tutoiement, tu as plus envie de parler proche avec la personne » (C5).

 Etablir une relation symétrique

Les jeunes suggèrent à plusieurs reprises l’importance d’un médecin humain, pour une relation d’égal à égal avec lui :

« pas un comportement supérieur de parce que ‘moi j’ai fait des études machin truc’, qui se place d’égal à égal » (J9) ; « humain » (J10) ; « moi j'aime bien quand il y a vraiment un rapport humain » (C5).

 Développer ses capacités de communication

Les capacités de communications du médecin idéal sont largement développées par les jeunes enquêtés. Le médecin doit avoir une bonne capacité d’écoute et élargir le motif de consultation : « pas simplement par des manières médicales, mais en paroles tout ça… » (J9) ; « quelqu'un qui est à l'écoute, qui peux conseiller aussi » (C4) ; « pour moi ce serait quelqu'un qui est à l'écoute qui à la fois poserait des questions qui n'ont rien à voir avec, pour te mettre un petit peu dans le bain » (C5).

76/131 D.2.b. Le non-jugement

Pour l’ensemble des jeunes interrogés, l’absence de jugement est une qualité essentielle du médecin. Ils précisent notamment qu’ils souhaitent un médecin ouvert d’esprit, sans barrière ni interdits, qui dépasse ses représentations éventuelles, en ne faisant pas d’amalgame.

- Un médecin qui ne juge pas, pour quasi-tous :

« qui soit pas en train de me juger » (J8) ;« déjà que je ne sente pas de jugement, ça c’est vraiment la base » (J10) ; « Où on peut parler librement, sans être jugé sans avoir peur de quoi que ce soit » (C4) ; « Pour moi un médecin c'est vraiment neutre, il a pas d'avis » (C10). - Un médecin ouvert d’esprit et sans amalgame, pour de nombreux jeunes :

« médecin ouvert d’esprit » (J4) ; « sans préjugé (…) c'est pas parce que on a fumé des joints ou telle ou telle drogue qu'on est un drogué ou toxicomane » (C8).

- Un médecin sans barrière et interdits, pour quelques jeunes :

« Si tu veux fumer tu fumes, personne pourra jamais t'interdire de fumer (...) J’ai jamais eu de barrière dans la discussion de drogue avec mon médecin. Il a toujours ouvert les portes ça c'est très important » (C8) ; « on peut nous dire c'est pas bien mais il faut pas être fermé, sinon moi personnellement je sais que je me braque » (C4).

D.2.c. Une attitude empathique et positive à l’égard de son patient

De nombreux participants précisent qu’un médecin doit faire preuve d’empathie à l’égard du patient lors de la consultation. D'autre part, les jeunes insistent presque tous sur les qualités psychologiques individuelles du médecin. Il doit avoir une attitude positive à l’égard de son patient.

- Un médecin qui se met à la place de son patient, pour plusieurs :

« se mettre à la place de la personne » (C9) ; « qu’il essaie de se mettre à ma place » (J4) ; « un médecin qui se mette dans la peau de… de la personne qui est en face de lui » (J6). - Un médecin bienveillant, pour quelques-uns :

« j’aime bien ressentir quand les gens ils sont juste bienveillants » (J10) ; « il faut plus porter la personne, être doux » (C8).

77/131 - Un professionnel souriant et chaleureux, précisé par certains :

« j’aime pas ces gens qui sont froids ça me rebute » (C1) ; « affectueux un minimum, un minimum de chaleur c'est hyper important » (C4) ; «il m'a dit tu sais tu peux me le dire, il m'a fait comprendre qu'il le sentait, avec un sourire, il en rigolait» (C8).

- Une personne attentionnée, pour beaucoup :

« une grande attention » (J1) ; « Si on s'intéresse à toi t'as envie de t'intéresser à la personne par la suite » (C5) ; « J'aime sentir que la personne en face de moi un minimum d'intérêt » (C4) ; « il est attentionné quoi » (J10).

- Un médecin encourageant, valorisant, notion ressortie à quelques reprises :

« Que au contraire je vais m’en sortir et que je vais pas tomber au plus mal » (J8) ; « m’encourager mais de façon pertinente » (J1).

D.2.d. Un engagement dans son travail

Beaucoup de jeunes signalent l’importance d’un médecin sérieux, impliqué et disponible dans son travail.

- Un professionnel sérieux et attentif :

« Le médecin idéal, oui c'est ça, on a l’impression qu'il le fait vraiment sérieusement (…) Qu'il balance pas tout et n'importe quoi » (C10) ; « Le professionnalisme » (C2) ; « être super attentif » (J10).

- Un médecin impliqué et disponible :

« qui se sente concerné » (J10) ; « et dans ce cas-là si un moment tu te sens pas bien, si y'a un problème, tu viens me voir et moi je suis là » (C6) ; « il me dise « alors, t’en es où ? il faudrait qu’on se voie » (J3).