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2. Revue de littérature

2.2. Clarification conceptuelle

2.2.4. Denrées alimentaires importées

Importer signifie : apporter, introduire dans un pays des productions étrangères. Des définitions précédentes, on entend par denrées alimentaires importées toute production étrangère destinée à la nourriture de l’homme ou des animaux. Il s’agit par exemple des conserves (boîtes de lait, de tomate, de sardine, de pois…) du riz importé, des boissons alcoolisées, des huiles et des produits congelés.

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 3 Matériel et méthodes

3.1 Matériel

3.1.1 Présentation du cadre d’étude

La présente étude a été réalisée dans la commune de Glazoué.

3.1.1.1 Situation géographique

La commune de Glazoué est située au centre du département des Collines à 233 Km de Cotonou, la Capitale économique du Bénin. Située entre 7°50 et 8°30 latitude Nord et 2°05 et 2°25 longitude Est; elle s’étend sur une superficie de 1750 km2 avec une densité de 71 habitants/km2. (PDC Glazoué, 2011)

Elle est limitée :

 au Nord par les communes de Bassila et de Ouessè

 au Sud par la commune de Dassa-Zoumé ;

 à l’Est par les communes de Ouessè et de Savè ;

 à l’Ouest par les communes de Savalou et de Bantè (PDC Glazoué, 2011)

Figure 1 : Carte de localisation de la commune de Glazoué Source : PDC Glazoué, 2011

Nord

3.1.1.2 Traits caractéristiques du cadre d’étude

Climat et hydrographie

Avec un climat subéquatorial, la commune de Glazoué connaît deux saisons pluvieuses (d’avril à juillet et de septembre à novembre) et deux saisons sèches (de mi-juillet à début septembre et de décembre à avril). La pluviométrie annuelle moyenne varie de 960 à 1256 mm (PDC Glazoué, 2011) mais ces dernières années on observe une perturbation des cycles saisonniers caractérisés par un démarrage tardif des pluies et des poches de sécheresse prononcées à l’intérieur de la saison pluvieuse.

La température au sein de la commune de Glazoué varie de 24°C à 29°C (PDC Glazoué, 2011). La région connaît l’influence de l’harmattan, vent sec et frais qui souffle de décembre à janvier.

Le réseau hydrographique de la commune de Glazoué est formé du fleuve Ouémé qui arrose les arrondissements d’Aklampa, d’Assanté, de Thio et une partie de l’arrondissement de Zaffé. D’autres petits cours d’eau comme Tran-tran, Agbanlin-djetto, Kotobo, Ahokan, Donga, Agbagbadji, Djololowé, Fèmanou, Klou…etc. favorisent le développement du maraîchage de contre saison et les activités de pêche artisanale. Toutefois, ces cours d’eau tarissent en saison sèche (PDC Glazoué, 2011).

Relief et sols voandzou et de l’arachide, les sols hydromorphes favorables à l’igname, au riz et aux cultures maraîchères, les sols sablonneux noirs que l’on rencontre par endroits et qui sont aptes à toutes les cultures, enfin les sols gravillonnaires qui sont généralement pauvres (PDC, Glazoué 2011).

Végétation et faune

La végétation est constituée de forêts naturelles claires, de savanes boisées, arborées et arbustives et de savanes saxicoles, des plantations de tecks et d’anacardiers. Cette ressource

est la plus soumise à la dégradation pour des fins agricoles, de production de charbon et de superficie du Bénin et compte 68 villages administratifs répartis dans dix arrondissements que sont Aklampa, Assanté, Glazoué, Gomé, Kpakpaza, Magoumi, Sokponta, Ouèdèmè, Thio et Zaffé. Selon les résultats provisoires du quatrième recensement général de la population et de l’habitat de mai 2013, l’effectif de la population de Glazoué s’élève à 123.542 habitants dont 51,05% sont du sexe féminin. On dénombre 18.101 ménages dont environ 14.481 ménages agricoles soit 80% de ruraux.

Tableau 1 : Répartition de la population par arrondissement

Arrondissements Effectifs par année

La commune de Glazoué compte plusieurs groupes socio-culturels dont deux sont majoritaires (Mahi et Idaasha). A côté de ces deux groupes, on rencontre quelques minorités linguistiques comme les Adja, les Yoruba, les Bètamaribè, les Peulhs et autres qui sont attirés par le commerce et l’agriculture (PDC Glazoué, 2011).

Les principaux cultes pratiqués sont ceux des religions endogènes, chrétiennes et active et est de type extensif. On dénombre environ 14.481 ménages ruraux.

Les cultures les plus pratiquées sont le maïs, le riz, l’igname, l’arachide, le soja, le manioc, le niébé, le coton, l’anacarde. L’élevage pratiqué est celui des bovins, ovins, caprins, porcins et de volailles. La pêche reste traditionnelle et très peu développée. Elle se pratique de façon artisanale dans les différents cours d’eau (rivière, marigots et fleuve). Les produits de pêche sont vendus frais ou fumés essentiellement sur les marchés locaux. (PDC Glazoué, 2011)

Le commerce

C’est la deuxième importante activité économique La commune dispose d’un marché qu’est Glazoué, un important centre commercial à caractère régional. Les échanges sont axés sur les produits agricoles et les produits manufacturés. L’activité porte sur le commerce de gros, semi-gros et de détail et est très florissante.

Il existe aussi d’autres marchés secondaires notamment à Sowiandji, à Aklampa, à Gomé, à Sokponta et à Assanté. Ces marchés de collecte permettent aux commerçants grossistes de ravitailler le marché principal de Glazoué. (PDC Glazoué, 2011)

L’industrie et l’artisanat

L’industrie est un secteur embryonnaire. La commune de Glazoué dispose de deux (02) usines, une usine d’égrenage de coton (SODECO) et une rizerie moderne. On peut noter l’existence de différentes machines installées, comme râpeuses à manioc, décortiqueuses

motorisés à riz et à arachide. Parmi les autres activités économiques, la transformation agro-alimentaire (manioc, soja, arachide, maïs, riz, noix d’anacarde) est bien développée dans la commune.

Les activités minières concernent les carrières de sable, de latérite et de graviers exploitées de façon artisanale. (PDC Glazoué, 2011)

3.1.2 Présentation de la structure de stage et collecte de données

La structure dans laquelle nous avons effectué notre stage est le Secteur Communal de Développement Agricole (SCDA) de Glazoué.

3.1.2.1 Historique, statut juridique et situation géographique du SCDA de Glazoué Appelé autrefois Secteur Agricole de Glazoué, c’était la structure décentralisée du Agricole) ; Cette nouvelle reforme a été instituée le 20 Mai 2004. Conformément à ses statuts, il est aussi un office à caractère agricole doté de la personnalité morale et de l’autonomie CeCPA sont devenus SCDA (Secteur Communal de Développement Agricole) et les RCPA (Responsable Communal de Promotion Agricole) sont devenus RDR (Responsable du Développement Rural).

Le SCDA de Glazoué précédemment appelé CeCPA de Glazoué structure dans laquelle nous avons effectué notre stage, est situé dans la commune de Glazoué (département des Collines) à côté du stade omnisport de Glazoué plus précisément à 400 m environs de la route Inter Etat (RNIE) n°2 Cotonou-Niamey. Il est facilement identifiable par une grande pancarte posée au bord de la route Inter-Etat (RNIE) Cotonou-Niamey qui montre la direction dans laquelle il se situe.

3.1.2.2 Objectifs et missions du SCDA Glazoué

Le SCDA de Glazoué, est une structure déconcentrée du CARDER/Zou-Collines dont les objectifs principaux sont de :

 Mettre en œuvre la politique agricole pour améliorer l’environnement économique et social des exploitations et des entreprises agricoles dans la commune,

 Coordonner les interventions des acteurs publics et privés du secteur agricole au niveau de la commune,

 Appuyer la diversification, la promotion des filières agricoles, les organisations professionnelles agricoles (OPA), les entreprises privées agricoles et les collectivités locales,

 Assurer l’inspection, le contrôle, la réglementation et le suivi du secteur agricole,

 Veiller à la gestion rationnelle de la flore, des sols, des eaux, à la prise en compte de la dimension genre dans toutes les actions de promotion agricole et rurale.

C’est l’organe chargé, sous l’autorité du Directeur Général du CARDER, de la mise en œuvre des actions de promotion agricole et d’appui au développement local au niveau de la commune. A ce titre il a pour mission de :

 Veiller à la mise en œuvre de la politique agricole pour améliorer l’environnement technique, économique et social des exploitations et des entreprises agricoles ;

 Appuyer les conseils communaux et les conseillers municipaux dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs Plans Communaux de Développement en tenant compte du genre ;

 Appuyer la promotion des jeunes ruraux et la promotion des activités féminines en milieu rural et périurbain dans l’agriculture, l’élevage et la pêche ;

 Apporter l’appui conseil au Maire dans la coordination des activités du secteur agricole ;

 Appuyer la transformation, la conservation et la commercialisation des produits issus des filières porteuses ;

 Accompagner les producteurs et les entrepreneurs privés à formuler et à mettre en œuvre les solutions techniques aux problèmes que posent leurs exploitations agricoles et les besoins en aménagement, en infrastructures rurales et en équipements agricoles ;

 Assurer le suivi des interventions des acteurs publics et privés du secteur agricole ;

 Contribuer à la mise en œuvre, avec tous les acteurs publics et privés et les collectivités décentralisées, des mesures propres à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;

 Contribuer à l’amélioration de l’alimentation et du statut nutritionnel de la population ;

 Appuyer la diversification et la promotion des filières agricoles porteuses de la localité à travers les chaînes de Valeur Ajoutée ;

 Appuyer les organisations professionnelles agricoles, les entreprises privées agricoles et les collectivités locales ;

 Aider les producteurs agricoles à se prendre progressivement en charge dans les domaines spécifiques et de l’équipement agricole ;

 Veiller à la gestion rationnelle et durable des sols ;

 Mener toutes les opérations se rattachant directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou de nature à favoriser le développement local ;

 Recevoir et assurer toute délégation de pouvoir du Directeur Général du CARDER, dans son ressort territorial de compétence.

3.1.2.3 . Ressources du SCDA Glazoué

Les ressources du SCDA de Glazoué, sont d’ordres humains, matériels et financiers.

Ressources humaines et structure organisationnelle

L’effectif du personnel est de 45 agents et se présente comme suit : 7 Techniciens Spécialisés (en production végétale, en production animale, en production halieutique, en aménagement et équipement rural, en alimentation et nutrition appliquée, en inspection et éducation coopérative, en statistique et suivi évaluation), 4 Agents Communaux de Contrôle (des produits animaux, halieutiques, végétaux et phytosanitaires), 5 Agents de Poste de Contrôle ( des produits animaux, halieutiques et végétaux), 23 Conseillers (en production végétale, en aménagement et équipement rural, en gestion des exploitations agricoles), 3 Agents ANPE, 1 Gardien, 1 Conducteur occasionnel de véhicule administratif et le RDR.

Tout ce personnel fonctionne suivant une structure organisationnelle bien définie depuis le niveau commune jusqu’au niveau village en passant par le niveau arrondissement.

L’organigramme du secteur est présenté en annexe du présent mémoire pour illustré la

Ressources financières

Le SCDA dépend financièrement du Centre Agricole Régional pour le Développement Rural (CARDER) du Zou et des Collines.

3.2. Méthodes

3.2.1. Echantillonnage d’enquête

L’échantillonnage a été effectué à deux niveaux : niveau village et niveau individu.

Au niveau village : dix (10) villages (Glazoué centre, Gomé, Sokponta, Magoumi, Ouèdèmè, Assanté, Thio, Aklampa, Sowiandji, Sowé,) ont été retenus après la phase exploratoire en raison de la grande ampleur des importations et du caractère de chefs lieux d’arrondissement pour la plupart. Nous avons enquêté des groupes de 20 à 30 personnes pour une moyenne de 262 individus à travers des focus group.

Au niveau individu : tous les agents de contrôle (09), tous les membres de l’association des consommateurs (07), le bureau des importateurs-distributeurs (11) et tous les responsables de centre de santé de la commune (12) ont été considérés et enquêtés.

3.2.2. Technique de collecte des données

La technique de collecte des données qui a été adoptée est l’enquête par l’interview, interview direct à domicile et au lieu de travail. Elle est conduite par l’approche participative et par entrevue. L’annexe présente la liste exhaustive des questionnaires de l’enquête.

Les groupes cibles de cette étude sont les populations de Glazoué de façon générale à savoir notamment les agents de contrôle, les agents de santé, l’association des consommateurs, le bureau des distributeurs et des groupes aléatoires pris dans les villages ciblés.

Les données collectées ont porté sur le nombre d’établissements de vente dans la commune de Glazoué, le mécanisme d’approvisionnement et de distribution, les systèmes de contrôle, le contrôle, la gestion des denrées de mauvaise qualité, les risques alimentaires et la perception de la population sur la qualité des denrées.

3.2.3. Outils utilisés

Les outils utilisés pour la collecte des données sont:

 Un questionnaire d’enquête élaboré à l’endroit des populations cibles ;

 Un appareil photo pour la prise de quelques images sensibles ;

 Un GPS pour localiser certains villages;

 Un carnet de note pour les informations supplémentaires.

3.2.4. Analyse statistique des données

En fonction du caractère des données qui sont collectées au cours de cette étude, les techniques d’analyse ont plus porté sur une approche qualitative, les quelques données quantitatives recueillies ont été enregistrées avec Excel version 2007. Il est aussi utilisé pour réaliser les graphes présentés dans le document. L’analyse des données quantitatives a été faite à l’aide du logiciel EXCEL afin de déterminer la moyenne et de réaliser les graphiques présentés dans le mémoire.

CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION 4. Résultats et discussion

4.1. Résultats

4.1.1. Caractéristiques des établissements de vente des denrées alimentaires importées Quand bien même la législation définit les conditions de création et d’exploitation d’un établissement commercial (décret n° 85-233 du 10 juin 1985 relatif aux déclarations et aux autorisations préalables de production et de commercialisation des denrées alimentaires), cela n’est pas respecté. Selon les données prises au niveau du SCDA Glazoué, 189 établissements de vente de divers et produits congelés existent dans la commune et près de la moitié au centre ville. 36% des établissements de vente de produits congelés sont autorisés et 35% des établissements de vente de produits divers sont autorisés (figures 1 et 2). Aucun établissement n’a son certificat médical à jour. Les établissements ne respectent pas souvent les règles et conditions d’aération et d’hygiène. Les articles sont disposés pêle-mêle et ne garantissent toujours pas une bonne conservation.

Photo 1: Mauvaise conservation des denrées alimentaires dans les établissements de vente

Tableau 2 : Inventaire des établissements de vente des denrées alimentaires Villages Nombre d’établissements de vente de denrées alimentaires importées

Congelées Autorisés Non Autorisés

Divers Autorisés Non Autorisés

Gomé 3 1 2 10 2 8

Sokponta 1 0 1 5 1 4

Sowé 0 0 0 8 0 8

Glazoué 12 7 5 68 33 35

Ouèdèmè 3 0 3 16 5 11

Thio 1 0 1 5 1 4

Aklampa 1 0 1 42 15 27

Sowiandji 1 0 1 4 0 4

Assanté 0 0 0 6 2 4

Magoumi 0 0 0 3 0 3

Total 22 8 14 167 59 108

Source : SCDA Glazoué, 2014

Figure 2 : Proportion d’établissements de vente de produits congelés

Figure 3 : Proportion d’établissements de vente de produits divers

4.1.2 Perception de la qualité par les services de contrôle et gestion des denrées serait spécifique à chaque produit et se traduit par des signes qui sont polysémiques (naturel, authentique) et fortement chargés de dimensions symboliques qui se différencient des produits similaires par ses caractéristiques. Le produit a une identité qui fait sa qualité. Le sens de la qualité change aussi parce que la qualité se réfère désormais à une grande diversité dans l'appréhension des produits par le consommateur ou l'usager.

Quant à la gestion des denrées de mauvaise qualité, l’assemblé nationale révolutionnaire a délibéré et a adopté en sa séance du 17 février 1984 la loi n°84-009 du 15 mars 1984 portant sur le contrôle des denrées alimentaires. La présente loi et les règlements qui en découlent sont relatifs aux denrées alimentaires et s’appliquent à tous les producteurs importateurs, exportateurs, transporteurs, vendeurs des dites denrées ainsi qu’aux annonceurs faisant une publicité pour ces denrées y compris les sociétés privées et les organismes autorités visées peuvent aux heures pendant lesquelles l’établissement visité exerce son activité pénétrer dans les locaux professionnels où sont produites, commercialisées ou fournies les denrées alimentaires ainsi que les véhicules, entrepôt, abattoirs, ou marchés et d’une manière générale en tout lieu où sont manipulées des denrées alimentaires. Elles peuvent librement effectuer toutes opérations de contrôle permettant d’assurer l’application de la présente loi et des règlements pris pour son application. Elles sont en outre habilitées à opérer des prélèvements d’échantillons, à bloquer provisoirement une denrée suspecte ou non conforme aux normes, à ordonner sa mise en conformité ou un changement de destination, à saisir ou à détruire cette denrée.

Les contrôles officiels des produits importés comprennent au moins un contrôle documentaire systématique, un contrôle d’identité par sondage et le cas échant un contrôle

physique des produits. Néanmoins malgré ces dispositions légales il se fait que le contrôle n’est pas effectif. Il est réparti entre plusieurs structures qui doivent se réunir comme le stipule les textes ce qui n’est pas facile et donc le travail ne se fait pas comme cela se doit parce qu’il est difficile aux structures devant faire le contrôle d’harmoniser leur agenda afin de dégager des jours probables de descente sur le terrain. Aussi la résistance des distributeurs pour l’enlèvement des produits de qualité douteuse et le pouvoir de l’argent fragilisent les actions. L’insuffisance de personnel de contrôle et le manque d’appui des forces de sécurité en raison de personnel insuffisant peuvent contribuer à l’inorganisation des contrôles.

Photo 2 : Destruction de denrées alimentaires de mauvaise qualité saisies

4.1.3 Perception de la qualité par les consommateurs

La qualité apparaît pour le consommateur comme un élément capital dans le choix de son aliment mais il ne connait pas forcément le sens de cette qualité. Comme cela a été

précédemment défini, la notion de qualité n’est pas facile. Il est parfois plus facile de définir la mauvaise qualité et d’identifier les critères que les consommateurs vont rejeter à priori dans l’acte d’achat. Par exemple à la question de savoir : Qu'est-ce qu'un produit alimentaire de mauvaise qualité ?

Lorsque nous posons la question « Qu’est-ce qu’un produit alimentaire de mauvaise qualité ? « 92,50 % des consommateurs pensent que : la mauvaise qualité rime avant tout avec risqué », dont on doute de la sécurité alimentaire ou de la fraîcheur. L’éventualité d’un risque est un frein à l’achat. En corollaire, la garantie de la sécurité est un gage de qualité important de la sphère individuelle. Dans ce contexte, les consommateurs sont méfiants et de plus en plus exigeants, ils cherchent à éviter le risque par une meilleure maîtrise de l’information.

La mauvaise apparence est un autre critère de mauvaise qualité évoqué par les consommateurs. Le prix en est autre. Dans le secteur alimentaire et plus que dans d’autres secteurs, comme cela avait été montré en 2000 (Brousseau et al, 2013), 59,50% de notre échantillon pense qu’une apparence peu attirante peut susciter des doutes sur la qualité du produit. L’emballage attrayant est ainsi davantage apprécié. Le critère peu pratique de la sphère des motivations stratégiques n’arrive qu’en cinquième position. On notera que « absence de marque » vient en dernière position. Seuls 21.5% des enquêtés pensent que la marque n’affecte pas trop la qualité des produits.

Figure 4 : Qu’est ce qu’une denrée alimentaire de mauvaise qualité ? Source : Enquête terrain 2015

4.1.4 Perception de la qualité par les distributeurs

Il s’agit ici d’une question d’intégrité des distributeurs vis-à-vis des consommateurs.

Les distributeurs restent perplexes sur la notion de qualité et ne renseignent jamais sur la vraie qualité de leurs produits, ni le mécanisme d’approvisionnement et de distribution de ses produits de peur de faire de mauvais chiffre d’affaire. Les commerçants grossistes assurent leurs transactions sur la base de règles de mesures communes largement partagées. Dans notre échantillon de commerçants enquêtés (11), la moitié d'entre eux indiquent qu'ils n'ont pas toujours de fournisseurs réguliers. Une autre caractéristique des grossistes est la commercialisation de plusieurs produits. Ils sont donc capables de vendre des produits avariés ou falsifiés aux consommateurs comme l’illustre bien les images ci-après, que nous avons pu prendre lors de la collecte de données. Il s’agit bien des produits altérés, des boites de conserves falsifiés, des emballages non étiquetés et pleins d’autres produits d’origine douteuse impropre à la consommations et qui sont soigneusement mise en vente.

Photo 3 : Denrées alimentaires sans étiquettes

Photo 4 : Stock de riz dont la date de péremption est dépassée

Photo 5 : Produits halieutiques mal conservés et avariés

Photo 6 : Conserve de tomate périmée et falsifiée

4.1.5 Perception de la qualité par les agents de santé

Le consommateur agent de santé, décrit quatre composantes de la qualité alimentaire.

Il s’agit des : composantes hygiénique, nutritionnelle, organoleptique et d'usage, ce qui signifie Sécurité, Santé, Saveur et Service les quatre 4"S".

S1- Sécurité = qualité hygiénique : On veut des dangers en moins. On ne veut pas que

S1- Sécurité = qualité hygiénique : On veut des dangers en moins. On ne veut pas que

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