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PERCEPTION DE LA QUALITE DES DENREES ALIMENTAIRES IMPORTEES PAR LES POPULATIONS DE LA COMMUNE DE GLAZOUE

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Maître de stage :

Ir. YABI W. Raoul Responsable du Développement Rural de Glazoué

REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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UNIVERSITE D’ABOMEY - CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY - CALAVI CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT

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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

FILIERE/OPTION : HYGIENE ET CONTRÔLE DE QUALITE DES DENREES ALIMENTAIRES

Présenté et soutenu par : ERIOLA Olounto Olivier

2ième Promotion

Année Académique : 2014 – 2015

PERCEPTION DE LA QUALITE DES DENREES

ALIMENTAIRES IMPORTEES PAR LES POPULATIONS DE LA COMMUNE DE GLAZOUE

Sous la supervision de :

Pr. Dr. TCHOBO Fidèle Paul Enseignant Chercheur à l’EPAC

Maître de Conférences des Universités (CAMES) Chef Département de Génie de Technologie Alimentaire

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CERTIFICATION

Nous, Professeur TCHOBO Fidèle Paul, certifions que le présent travail a été conduit et réalisé par ERIOLA Olounto Olivier, étudiant en fin de formation au Centre Autonome de Perfectionnement (CAP) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey - Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey - Calavi (UAC) pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle.

Le Superviseur de mémoire,

Pr. Dr. Fidèle Paul TCHOBO Enseignant Chercheur à l’EPAC

Maître de Conférences des Universités (CAMES) Chef Département de Génie de Technologie

Alimentaire.

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DEDICACE

Je dédie cette œuvre à :

o Dieu le Père Tout Puissant pour la grâce dont Il me comble au quotidien,

o Mon épouse Immaculée Myriade G. TOSSOU ERIOLA pour son soutien inconditionnel.

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REMERCIEMENT

Il m’est un devoir, voire une obligation d’exprimer ma profonde gratitude à l’endroit de tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail. Je tiens à adresser mes sincères remerciements :

 A mon Superviseur de mémoire le Professeur Dr. Fidèle Paul TCHOBO Enseignant Chercheur à l’EPAC, Chef Département de Génie de Technologie Alimentaire qui a constamment œuvré pour l’aboutissement de ce travail. Sa rigueur, son suivi, son objectivité, son sens de compréhension, sa disponibilité et son amour du travail bien fait sont tous autant des qualités qui m’ont émerveillé. Soyez-en remercié Professeur ;

 A mon Maître de stage Ir Raoul W. YABI Responsable du Développement Rural du SCDA de Glazoué qui n’a ménagé aucun effort pour accompagner ce travail. Ces conseil technique, soutien moral et son amour du travail bien fait m’ont permis de mener cette étude ;

 Aux Sieurs Christophe AWANTO et Guy ALITONOU, respectivement Chef et Chef division du Centre Autonome de Perfectionnement (CAP) pour la mise en œuvre du programme de Licence Professionnelle dont nous sommes bénéficiaires. Nous remercions également tous les enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC) qui nous ont donné une formation qualifiante ;

 A mes filles Okpè Mérise et Iréti Carla et mon garçon Omonkorédé Florian ERIOLA pour leur amour filial. Que ce travail vous rassure que l’existence humaine est une lutte ou seuls l’intelligence et le travail bien fait permettent de la réussir ;

 A tout le personnel du SCDA de Glazoué notamment les Agents Communaux de Contrôle pour la collaboration franche et sincère;

 A mes grands frères Léonce ERIOLA, Jacques HOUNDETE, Rock ERIOLA, je témoigne toute mon affection fraternelle ;

 A TOSSOU Léon et son épouse AZONHIHIN Grâce pour leur soutien constant;

 A tous les amis de promotion en occurrence Darius D. ; François D. ; Agnès M. ; Armel G. ; Hospice A. ; Christophe A. ; pour tous ses moments conviviaux passés ensemble durant notre formation ;

 A tous ceux qui ont d’une manière ou d’une autre participé à la réalisation de ce mémoire, je réitère ma profonde reconnaissance.

(5)

RESUME

Le présent travail a porté sur la perception de la qualité des denrées alimentaires importées dans la commune de Glazoué. A travers des enquêtes bien structurées, l’étude s’est focalisée sur la compréhension du sens que donnent les populations de la commune de Glazoué à la qualité des denrées alimentaires importées.

Les enquêtes ont été menées auprès de 11 distributeurs représentant les vendeurs, 7 membres de l’association des consommateurs au niveau communal, 12 agents de santé, 9 agents de contrôle et 10 groupes de 20 à 30 consommateurs par village retenu. Les données collectées ont porté sur le nombre d’établissements de vente des denrées alimentaires importées dans ladite commune, le mode d’approvisionnement et de distribution des denrées alimentaires importées, les différents services de contrôle, leur mode de contrôle, les différentes perceptions faites de la qualité par les populations et les risques alimentaires.

Il ressort de ces enquêtes que l’importation et la distribution de denrées alimentaires occupent une place importante dans les activités des populations étant donné que la sécurité alimentaire n’est pas atteinte. Le contrôle est faiblement assuré laissant donc les populations aux risques des Toxi-Infections Alimentaires (TIA) et donc d’insécurité sanitaire de par la qualité douteuse des produits commercialisés. On observe aussi que l’inorganisation des services de contrôle affaiblit les contrôles et crée même des conflits d’attribution en leur sein.

Il a été constaté que plus de 90% de la population consomme une denrée importée au moins chaque jour. Beaucoup d’articles dont la date de péremption est dépassée ou qui présentent divers défauts sont disposés dans les rayons pour la vente. 70% du nombre enquêté ignorent carrément cet état de chose alors que 30% le savent mais se disent que ceci n’aura pas d’effet sur leur santé. Il a été constaté que 45% des maladies enregistrées dans les centres de santé proviennent d’une alimentation de mauvaise qualité au vu d’une association de consommateurs passive.

Mots clés : Perception, qualité, denrées alimentaires importées, populations de Glazoué.

(6)

ABSTRACT

This work focused on the perception of the quality of imported food in the municipality of Glazoue. Through surveys well structured, the study focused on the understanding of meaning that give populations of the municipality of Glazoue to the quality of imported food.

The investigations were conducted with 11 distributors representing the sellers, 7 members of municipal level of consumers association, 12 health workers, 9 screening officers and 10 groups consists of 20 to 30 consumers by village retained. The data collected have focused on the number of Selling Establishments of imported food in said town, the user supply and distribution of imported foodstuffs, the different Oversight Services, their control mode, the different perceptions made of the quality by the populations and risks food.

It appears of these surveys that the import and distribution of food prominently in the activities of populations as food security is not reached. The control is low insured leaving therefore populations to the risks of foodborne illness (TIA) and thus of insecurity health by the doubtful quality products marketed. There is also that the inorganisation control services weakens controls and make even conflicts of award within them. It has been found that more than 90% of the population consumes a commodity imported at least every day. Many items whose expiry date is exceeded or have various defects are arranged in the rays for sale. 70%

of the number investigated unknown downright this state of thing while 30% know but say that this will not effect on their health. It has been found that 45% of diseases recorded in health centers come from a diet of power quality at the sight of a passive consumer association.

Key words: Perception, quality, imported foodstuffs, populations of Glazoue.

(7)

TABLE DES MATIERES

CERTIFICATION ...i

DEDICACE ... ii

REMERCIEMENT ... iii

RESUME ... iv

ABSTRACT ... v

LISTE DES TABLEAUX : ... viii

LISTE DES FIGURES : ... viii

LISTE DES PHOTOS : ... viii

LISTE DES ANNEXES : ... viii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS : ... ix

INTRODUCTION GENERALE ...1

1. Contexte de l’étude...3

1.1. Problématique et justification de l’étude ...3

1.2. Objectifs et hypothèses de recherche ...4

1.2.1. Objectif global ...4

1.2.2. Objectifs spécifiques ...4

1.2.3. Hypothèses de recherche ...4

2. Revue de littérature ...5

2.1. Conditions des importations des produits alimentaires en République du Bénin ...5

2.2. Clarification conceptuelle...6

2.2.1. Perception...6

2.2.2. Qualité ...6

2.2.3. Denrées alimentaires ...6

2.2.4.Denrées alimentaires importées ...7

3. Matériel et méthodes ...8

3.1. Matériel ...8

3.1.1. Présentation du cadre d’étude ...8

3.1.1.1. Situation géographique ...8

3.1.1.2. Traits caractéristiques du cadre d’étude...9

3.1.1.3.Organisation socioculturelle ... 10

3.1.4. Caractéristiques économiques ... 11

3.1.2. Présentation de la structure de stage et collecte de données ... 12

3.1.2.1. Historique, statut juridique et situation géographique du SCDA de Glazoué ... 12

3.1.2.2. Objectifs et missions du SCDA Glazoué... 13

3.1.2.3. Ressources du SCDA Glazoué ... 14

(8)

3.2. Méthodes... 15

3.2.1. Echantillonnage d’enquête ... 15

3.2.2. Technique de collecte des données ... 15

3.2.3. Outils utilisés ... 15

3.2.4. Analyse statistique des données ... 16

4. Résultats et discussion ... 17

4.1. Résultats ... 17

4.1.1. Caractéristiques des établissements de vente des denrées alimentaires importées 17 4.1.2. Perception de la qualité par les services de contrôle et gestion des denrées alimentaires de mauvaise qualité ... 19

4.1.3. Perception de la qualité par les consommateurs ... 20

4.1.4. Perception de la qualité par les distributeurs ... 22

4.1.5. Perception de la qualité par les agents de santé ... 23

4.1.6. Sécurité sanitaire et risque alimentaire ... 25

4.2. Discussion ... 25

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 27

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 28

ANNEXES ... 29

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition de la population de Glazoué par arrondissement………...10

Tableau 2 : Inventaire des établissements de vente de denrées alimentaires importées…...…18

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte administrative de la commune de Glazoué………...8

Figure 2 : Qu’est ce qu’une denrée alimentaire de mauvaise qualité ?...18

Figure 3 : Proportion des établissements de vente de divers ………...18

Figure 4 : Proportion de poissonneries……….21

LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Mauvaise conservation des denrées alimentaires dans les établissements de vente..17

Photo 2 : Destruction de denrées alimentaires de mauvaise qualité saisies ………20

Photo 3 : Denrées alimentaires sans étiquettes……….22

Photo 4 : Stock de riz périmé en vente………..…22

Photo 5 : Produits halieutiques mal conservés et avariés………23

Photo 6 : Conserve de tomate périmée et falsifiée………23

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire aux agents de contrôle Annexe 2 : Questionnaire aux consommateurs Annexe 3 : Questionnaire aux distributeurs Annexe 4 : Questionnaire aux agents de santé Annexe 5 : Organigramme du SCDA de Glazoué

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACCPA : Agent Communal de Contrôle des Produits d’origine Animale ACCPH : Agent Communal de Contrôle des Produits d’origine Halieutique

ACIPV : Agent Communal d’Inspection Phytosanitaire et Protection des Végétaux

ACQCPV : Agent Communal de Contrôle de la Qualité et du Conditionnement des Produits d’origine Végétale

ANPE : Agence Nationale Pour l’Emploi

CeCPA : Centre Communal pour la Promotion Agricole

FAO : Food and Agriculture Organization, soit « Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l'Agriculture »

hts : habitants

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique km2 : kilomètre carré

m : mètre mm : millimètre

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PDC : Plan de Développement Communal PIBA : Produit Intérieur Brut Agricole RDR : Responsable du Développement Rural

SCDA : Secteur Communal de Développement Agricole TIA : Toxi Infections Alimentaires

TSANA : Technicien Spécialisé en Alimentation et Nutrition Appliquée

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INTRODUCTION GENERALE

La nourriture est le premier bien de consommation servant à la satisfaction des besoins primaires de tout humain (Koffi-Nevry et Gohou, 2012).

Elle occupe une place de choix dans la vie économique et sociale des populations et plus particulièrement dans l’accroissement du Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA) des communautés. En même temps que l’aliment contribue à assurer le maintien de la santé, il peut également constituer un revers, un danger à son consommateur si ce dernier ne veille à son innocuité et à sa sécurité au cours de sa transformation, sa distribution et sa consommation.

Les aliments lorsqu’ils ne sont pas sains constituent le premier vecteur de transmission des microorganismes. La qualité des aliments est donc primordiale pour la santé des consommateurs (Koffi-Nevry et Gohou 2012). La sécurité sanitaire des aliments constitue un indice important pour évaluer la qualité de vie d’un pays et son niveau de développement économique. Si dans les pays développés, la qualité des aliments est contrôlée il n’est pas de même dans les pays en développement comme le nôtre. Les résultats des enquêtes menées dans la commune de Glazoué au cours de notre travail montrent que plus de 90% de la population consomment une denrée importée par jour. Si l’on considère que la qualité de ces denrées alimentaires consommées est douteuse, les conséquences en termes de santé sont énormes. Ainsi, la qualité des aliments consommés devrait être une priorité pour tous les acteurs intervenant sur cette chaîne. A ce niveau, il convient de mentionner que la FAO et l’OMS ont indiqué en 2005 que les maladies liées à la consommation de denrée contaminée par des microorganismes sont sans doute le problème de santé le plus répandu dans le monde contemporain et une cause importante de la réduction de la productivité économique (Edema et al., 2005). La consommation d’un aliment ne devrait pas entraîner des complications pour les ménages. Cependant, dans les pays en développement comme le Bénin et dans la commune de Glazoué, il est fréquent d’observer de nombreuses victimes de toxi-infections alimentaires (TIA) et ce, de façon chronique. Les TIA, maladies d’origine alimentaire, sont non seulement une conséquence de la consommation d’aliments de mauvaise qualité microbiologique, mais également une cause de la pauvreté extrême (MAEP, 2010). De nombreuses études existent sur le lien entre la qualité des aliments et la pauvreté (Signs et al., 2011; Koro et al., 2010; Pothukuchi et al.,2008 ; Algert et al., 2006; Baker et al., 2006), mais la littérature est silencieuse sur la perception qu’ont les populations sur la qualité des denrées

(12)

alimentaires notamment importées. Cette étude est ainsi l’une des premières à mettre en relation cette perception de la qualité des denrées alimentaires au niveau de la commune de Glazoué. L’objectif principal est donc de comprendre la perception des populations de Glazoué sur la qualité des denrées alimentaires importées et de contribuer à la sécurité sanitaire de ces populations. Ce faisant, l’étude voudrait attirer l’attention des décideurs politiques et tous les acteurs sur l’importance capitale de la sécurité sanitaire des aliments.

Pour y parvenir, nous avons mené une enquête dans la commune de Glazoué selon une méthodologie appropriée et des résultats concrets sont obtenus lesquels résultats ont été analysés et commentés. Enfin une conclusion est tirée et des recommandations sont formulées.

(13)

CHAPITRE I : CONTEXTE DE L’ETUDE 1. Contexte de l’étude

1.1 Problématique et justification de l’étude

Selon le Sommet mondial de l'alimentation (SMA) de 1996, la sécurité alimentaire existe quand toutes les personnes, à tout moment, ont un accès physique, social et économique à une nourriture suffisante, sûre et nutritive qui répond à leurs besoins diététiques et leurs préférences alimentaires, pour une vie saine et active.

La poussée démographique ayant considérablement augmenté la consommation de biens et services en Afrique et au Bénin en particulier a contribué à une insécurité alimentaire généralisée (Houéhou, 2013). Ceci a favorisé la création de super marchés un peu partout dans les zones urbaines et périurbaines. Ces supermarchés offrent une gamme variée de produits alimentaires notamment les conserves, les boissons, le riz, les huiles, les gommes à mâcher et les congelés vendus à une classe moyenne de populations en plein essor au détriment des produits locaux (Houéhou, 2013). Aujourd’hui nous remarquons une poussée d’importation des produits tels que les conserves, les huiles, les boissons, le riz, les gommes à mâcher et les produits congelés dans notre pays. Ainsi une des manières d’assurer la disponibilité alimentaire est l’importation commerciale qui permet de combler le manque causé par l’insuffisance de la production domestique. Les denrées alimentaires représentent le principal groupe de produits importés par le Bénin. En 2008, elles représentent 36,1% de la valeur total des importations soit 277,1 milliard de FCFA (INSAE, 2009). Aussi, nos choix alimentaires sont pour la plupart basés sur la présentation du produit. Les entreprises agroalimentaires l’ont compris et elles améliorent de jour en jour l’aspect de leurs emballages.

Dans les supermarchés, une gamme variée d’emballages de riz importés par exemple et de conserves de toutes sortes jonchent les rayons.

En effet, beaucoup d’aliments sont produits de nos jours grâce à l’utilisation de produits chimiques et ou sans aucune norme. La recrudescence de maladies d’origine alimentaire en est l’une des conséquences. L’ingestion quotidienne d’aliments mal conservés et de mauvaise qualité expose les populations et les consommateurs aux problèmes de santé tels que les TIA, aux dérèglements hormonaux, au risque accru de cancer et bien d’autres (Koro et al., 2010).

C’est pourquoi, dans le but de comprendre la perception qu’ont les populations de la qualité réelle de ces aliments et de contribuer à leur sécurité sanitaire, nous nous sommes proposés de réaliser cette étude sur la perception de la qualité des denrées alimentaires importées par les populations de la commune de Glazoué.

(14)

1.2 Objectifs et hypothèses de recherche 1.2.1 Objectif global

L’objectif global de cette étude est de comprendre auprès des populations de Glazoué, leur perception de la qualité des denrées alimentaires importées.

1.2.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques liés à cette étude sont :

 Evaluer le système de contrôle des denrées alimentaires dans la commune de Glazoué ;

 Apprécier les risques liés à la consommation des denrées alimentaires dans cette commune;

 Contribuer à l’amélioration de la sécurité sanitaire des consommateurs.

1.2.3 Hypothèses de recherche

 Le contrôle de la qualité des denrées alimentaires n’est pas assuré dans la commune de Glazoué;

 30% des cas de maladies sont dus à une mauvaise qualité des aliments consommés dans la commune ;

 70% des populations de Glazoué ignorent les risques liés à la consommation de denrées alimentaires de mauvaise qualité;

(15)

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE 2 Revue de littérature

2.1 Conditions des importations des produits alimentaires en République du Bénin Les produits alimentaires importés sur lesquels nous avons porté notre étude sont principalement composés : des conserves (tomate en boite, lait, pois, sardine…), des boissons alcoolisées (pastis, rhum, gyn, …), du riz importé, et les produits congelés (poissons et viandes).

Ces produits alimentaires proviennent principalement de la Thaïlande et de la Suisse pour le riz ; de la France, des Pays-Bas, de l’Espagne et du Brésil pour les viandes et poissons congelés, de la Malaisie pour l’huile de palme et ses fractions, de la Chine et du Singapour pour les conserves (INSAE, 2009).

Plusieurs textes réglementaires encadrent l’activité au Bénin et définissent les conditions dans lesquelles elle doit se dérouler. Nous avons par exemple :

 la loi n° 84- 009 du 15 mars 1984 sur le contrôle des denrées alimentaires ;

 la loi n° 87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène au Bénin ;

 le décret n° 85-233 du 10 juin 1985 relatif aux déclarations et aux autorisations préalables de production et de commercialisation des denrées alimentaires ;

 le décret n° 85-238 du 14 juin 1985 organisant la recherche et la constatation des infractions et la réglementation des mesures administratives ;

 le décret n° 85-239 du 14 juin 1985 portant organisation et fonctionnement du comité technique de contrôle des denrées alimentaires ;

 le décret n° 85- 241 du 14 juin 1985 relatifs aux additifs utilisés dans les aliments, aux contaminants et substances indésirables et aux matériaux de contact et produits de nettoyage de ces matériaux ;

 le décret n° 85-242 du 14 juin 1985 relatif à l’étiquetage et à la présentation des denrées alimentaires (PADPAQ, 2009)

L’efficacité des systèmes nationaux de contrôle alimentaire est donc essentielle à la protection de la santé et de la sécurité des consommateurs de ces produits. Ces systèmes contribuent, en outre, de façon décisive à garantir aux pays la sécurité sanitaire et la qualité de

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leur production alimentaire faisant l’objet du commerce international et à assurer la conformité des aliments importés aux exigences nationales. Le nouveau contexte mondial du commerce des aliments impose des obligations considérables aux pays importateurs comme aux pays exportateurs, qui sont tenus de renforcer leurs systèmes de contrôle alimentaire et de mettre en œuvre dans ce domaine des stratégies axées sur le risque. Malencontreusement, dans de nombreux pays en développement comme le Benin, l’efficacité du contrôle alimentaire est compromise par une législation morcelée, par des juridictions multiples et par la faiblesse des activités de surveillance, de suivi et de mise en œuvre.

2.2 Clarification conceptuelle 2.2.1 Perception

La perception dans le cadre de notre étude est un acte par lequel un sujet (Homme) prend connaissance des objets qui ont fait impression sur son sens. Par extension, la perception est la connaissance que prend le sujet de ses états de conscience. C’est aussi la représentation d’un objet construite par la conscience à partir des sensations (Dictionnaire universel 2013).

2.2.2 Qualité

Selon le dictionnaire universel, la qualité est la manière d’être bonne ou mauvaise.

C’est l’état caractéristique d’une chose.

La norme ISO 8402 définit la qualité comme étant « l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit, d'un processus ou d'un service qui lui confère son aptitude à satisfaire des besoins implicites ou explicites ». Dans tous les cas, il faut reconnaitre que la qualité alimentaire est une notion plurielle qui fait appel à la mise en œuvre de compétences variées et s'insère dans une stratégie de développement durable. Elle recouvre en effet des concepts et des notions très diverses.

2.2.3 Denrées alimentaires

L’article 2 de la loi n° 84 - 009 du 15 mars 1984 sur le contrôle des denrées alimentaires en République du Bénin, définit la denrée alimentaire, denrées ou aliments comme toute substance traitée, partiellement traitée ou brute destinée à l’alimentation humaine et englobent les boissons, la gomme à mâcher ainsi que toutes les substances utilisées dans la fabrication, la préparation et le traitement des aliments, à l’exclusion de celles qui sont employées uniquement sous forme de médicaments ou de cosmétiques.

Le dictionnaire universel définit une denrée comme tout ce qui se vend pour la

(17)

nourriture des hommes ou des animaux.

En d’autre terme, la denrée est une marchandise destinée à la nourriture de l’homme ou des animaux.

2.2.4 Denrées alimentaires importées

Importer signifie : apporter, introduire dans un pays des productions étrangères. Des définitions précédentes, on entend par denrées alimentaires importées toute production étrangère destinée à la nourriture de l’homme ou des animaux. Il s’agit par exemple des conserves (boîtes de lait, de tomate, de sardine, de pois…) du riz importé, des boissons alcoolisées, des huiles et des produits congelés.

(18)

CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 3 Matériel et méthodes

3.1 Matériel

3.1.1 Présentation du cadre d’étude

La présente étude a été réalisée dans la commune de Glazoué.

3.1.1.1 Situation géographique

La commune de Glazoué est située au centre du département des Collines à 233 Km de Cotonou, la Capitale économique du Bénin. Située entre 7°50 et 8°30 latitude Nord et 2°05 et 2°25 longitude Est; elle s’étend sur une superficie de 1750 km2 avec une densité de 71 habitants/km2. (PDC Glazoué, 2011)

Elle est limitée :

 au Nord par les communes de Bassila et de Ouessè

 au Sud par la commune de Dassa-Zoumé ;

 à l’Est par les communes de Ouessè et de Savè ;

 à l’Ouest par les communes de Savalou et de Bantè (PDC Glazoué, 2011)

Figure 1 : Carte de localisation de la commune de Glazoué Source : PDC Glazoué, 2011

Nord

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3.1.1.2 Traits caractéristiques du cadre d’étude

Climat et hydrographie

Avec un climat subéquatorial, la commune de Glazoué connaît deux saisons pluvieuses (d’avril à mi-juillet et de septembre à mi-novembre) et deux saisons sèches (de mi- juillet à début septembre et de décembre à avril). La pluviométrie annuelle moyenne varie de 960 à 1256 mm (PDC Glazoué, 2011) mais ces dernières années on observe une perturbation des cycles saisonniers caractérisés par un démarrage tardif des pluies et des poches de sécheresse prononcées à l’intérieur de la saison pluvieuse.

La température au sein de la commune de Glazoué varie de 24°C à 29°C (PDC Glazoué, 2011). La région connaît l’influence de l’harmattan, vent sec et frais qui souffle de décembre à janvier.

Le réseau hydrographique de la commune de Glazoué est formé du fleuve Ouémé qui arrose les arrondissements d’Aklampa, d’Assanté, de Thio et une partie de l’arrondissement de Zaffé. D’autres petits cours d’eau comme Tran-tran, Agbanlin-djetto, Kotobo, Ahokan, Donga, Agbagbadji, Djololowé, Fèmanou, Klou…etc. favorisent le développement du maraîchage de contre saison et les activités de pêche artisanale. Toutefois, ces cours d’eau tarissent en saison sèche (PDC Glazoué, 2011).

Relief et sols

Le relief est marqué de collines par endroits (Sokponta, Gomé, Thio, Ouèdèmè, Assanté et Aklampa) et des plai

nes alluviales peu accidentées.

Les sols sont de type ferrugineux tropical sur socle cristallin aux caractéristiques très variables. On distingue les sols sablonneux blancs propices à la culture du manioc, du voandzou et de l’arachide, les sols hydromorphes favorables à l’igname, au riz et aux cultures maraîchères, les sols sablonneux noirs que l’on rencontre par endroits et qui sont aptes à toutes les cultures, enfin les sols gravillonnaires qui sont généralement pauvres (PDC, Glazoué 2011).

Végétation et faune

La végétation est constituée de forêts naturelles claires, de savanes boisées, arborées et arbustives et de savanes saxicoles, des plantations de tecks et d’anacardiers. Cette ressource

(20)

est la plus soumise à la dégradation pour des fins agricoles, de production de charbon et de bois d’œuvre. Ces actions anthropiques ont des conséquences néfastes sur la production agricole. (PDC Glazoué, 2011)

La faune sauvage est constituée des animaux tels que les phacochères, les singes, les antilopes les lièvres, les rats, les aulacodes, les francolins, etc. Elle subit une forte pression des populations due à la chasse. La forte pression sur les ressources forestières a un effet néfaste sur la faune. Celle-ci est en régression et composée essentiellement de petits ruminants et rongeurs (PDC Glazoué, 2011).

3.1.1.3 Organisation socioculturelle

La commune de Glazoué couvre une superficie de 1750 km2 soit 1,5% de la superficie du Bénin et compte 68 villages administratifs répartis dans dix arrondissements que sont Aklampa, Assanté, Glazoué, Gomé, Kpakpaza, Magoumi, Sokponta, Ouèdèmè, Thio et Zaffé. Selon les résultats provisoires du quatrième recensement général de la population et de l’habitat de mai 2013, l’effectif de la population de Glazoué s’élève à 123.542 habitants dont 51,05% sont du sexe féminin. On dénombre 18.101 ménages dont environ 14.481 ménages agricoles soit 80% de ruraux.

Tableau 1 : Répartition de la population par arrondissement

Arrondissements Effectifs par année

2002 2010 2011 2012 2013 2014

AKLAMPA 16 895 22 414 23 221 24 057 24 923 25 820

ASSANTE 7 628 10 120 10 484 10 861 11 252 11 657

GLAZOUE 12 822 17 011 17 623 18 257 18 914 19 595

GOME 6 578 8 727 9 041 9 366 9 703 10 052

KPAKPAZA 5 484 7 276 7 538 7 809 8 090 8 381

MAGOUMI 8 058 10 690 11 075 11 474 11 887 12 315

OUEDEME 9 099 12 072 12 507 12 957 13 423 13 906

SOKPONTA 5 429 7 203 7 462 7 731 8 009 8 297

THIO 9 214 12 224 12 664 13 120 13 592 14 081

ZAFFE 9 268 12 296 12 739 13 198 13 673 14 165

TOTAL 90 475 120 033 124 354 128 831 133 469 138 274

Source : (PDC Glazoué, 2011)

(21)

La commune de Glazoué compte plusieurs groupes socio-culturels dont deux sont majoritaires (Mahi et Idaasha). A côté de ces deux groupes, on rencontre quelques minorités linguistiques comme les Adja, les Yoruba, les Bètamaribè, les Peulhs et autres qui sont attirés par le commerce et l’agriculture (PDC Glazoué, 2011).

Les principaux cultes pratiqués sont ceux des religions endogènes, chrétiennes et l’islam.

3.1.4 Caractéristiques économiques

Les principales activités menées dans la commune portent sur :

L’agriculture

Elle est l’activité dominante de la commune et occupe plus de 85 % de la population active et est de type extensif. On dénombre environ 14.481 ménages ruraux.

Les cultures les plus pratiquées sont le maïs, le riz, l’igname, l’arachide, le soja, le manioc, le niébé, le coton, l’anacarde. L’élevage pratiqué est celui des bovins, ovins, caprins, porcins et de volailles. La pêche reste traditionnelle et très peu développée. Elle se pratique de façon artisanale dans les différents cours d’eau (rivière, marigots et fleuve). Les produits de pêche sont vendus frais ou fumés essentiellement sur les marchés locaux. (PDC Glazoué, 2011)

Le commerce

C’est la deuxième importante activité économique La commune dispose d’un marché qu’est Glazoué, un important centre commercial à caractère régional. Les échanges sont axés sur les produits agricoles et les produits manufacturés. L’activité porte sur le commerce de gros, semi-gros et de détail et est très florissante.

Il existe aussi d’autres marchés secondaires notamment à Sowiandji, à Aklampa, à Gomé, à Sokponta et à Assanté. Ces marchés de collecte permettent aux commerçants grossistes de ravitailler le marché principal de Glazoué. (PDC Glazoué, 2011)

L’industrie et l’artisanat

L’industrie est un secteur embryonnaire. La commune de Glazoué dispose de deux (02) usines, une usine d’égrenage de coton (SODECO) et une rizerie moderne. On peut noter l’existence de différentes machines installées, comme râpeuses à manioc, décortiqueuses

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motorisés à riz et à arachide. Parmi les autres activités économiques, la transformation agro- alimentaire (manioc, soja, arachide, maïs, riz, noix d’anacarde) est bien développée dans la commune.

Les activités minières concernent les carrières de sable, de latérite et de graviers exploitées de façon artisanale. (PDC Glazoué, 2011)

3.1.2 Présentation de la structure de stage et collecte de données

La structure dans laquelle nous avons effectué notre stage est le Secteur Communal de Développement Agricole (SCDA) de Glazoué.

3.1.2.1 Historique, statut juridique et situation géographique du SCDA de Glazoué Appelé autrefois Secteur Agricole de Glazoué, c’était la structure décentralisée du Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural (ex CARDER) du Zou créée en juillet 1975 et règlementé par le décret n° 91-301 du 31 Décembre 1991 et l’arrêté n°

380/MDR/DC/CC/CP de juillet 1994.

Sous le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Mr Lazare SEHOUETO, les CARDER sont devenus CeRPA (Centre Régional pour la Promotion Agricole) ; Cette nouvelle reforme a été instituée le 20 Mai 2004. Conformément à ses statuts, il est aussi un office à caractère agricole doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il est réglementé par le décret n° 2004-301 du 20 Mai 2004 et l’arrêté n°

774/MAEP/CAB-SGM/DRH/SA du 03 Juin 2004.

Suite au problème d’inadéquation du principe de décaissement avec le calendrier agricole, le gouvernement par le décret n° 2013-137 du 20 Mars 2013, a transformé les CeRPA en CARDER (Centre Agricole Régional pour le Développement Rural). Ainsi, les CeCPA sont devenus SCDA (Secteur Communal de Développement Agricole) et les RCPA (Responsable Communal de Promotion Agricole) sont devenus RDR (Responsable du Développement Rural).

Le SCDA de Glazoué précédemment appelé CeCPA de Glazoué structure dans laquelle nous avons effectué notre stage, est situé dans la commune de Glazoué (département des Collines) à côté du stade omnisport de Glazoué plus précisément à 400 m environs de la route Inter Etat (RNIE) n°2 Cotonou-Niamey. Il est facilement identifiable par une grande pancarte posée au bord de la route Inter-Etat (RNIE) Cotonou-Niamey qui montre la direction dans laquelle il se situe.

(23)

3.1.2.2 Objectifs et missions du SCDA Glazoué

Le SCDA de Glazoué, est une structure déconcentrée du CARDER/Zou-Collines dont les objectifs principaux sont de :

 Mettre en œuvre la politique agricole pour améliorer l’environnement économique et social des exploitations et des entreprises agricoles dans la commune,

 Coordonner les interventions des acteurs publics et privés du secteur agricole au niveau de la commune,

 Appuyer la diversification, la promotion des filières agricoles, les organisations professionnelles agricoles (OPA), les entreprises privées agricoles et les collectivités locales,

 Assurer l’inspection, le contrôle, la réglementation et le suivi du secteur agricole,

 Veiller à la gestion rationnelle de la flore, des sols, des eaux, à la prise en compte de la dimension genre dans toutes les actions de promotion agricole et rurale.

C’est l’organe chargé, sous l’autorité du Directeur Général du CARDER, de la mise en œuvre des actions de promotion agricole et d’appui au développement local au niveau de la commune. A ce titre il a pour mission de :

 Veiller à la mise en œuvre de la politique agricole pour améliorer l’environnement technique, économique et social des exploitations et des entreprises agricoles ;

 Appuyer les conseils communaux et les conseillers municipaux dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs Plans Communaux de Développement en tenant compte du genre ;

 Appuyer la promotion des jeunes ruraux et la promotion des activités féminines en milieu rural et périurbain dans l’agriculture, l’élevage et la pêche ;

 Apporter l’appui conseil au Maire dans la coordination des activités du secteur agricole ;

 Appuyer la transformation, la conservation et la commercialisation des produits issus des filières porteuses ;

 Accompagner les producteurs et les entrepreneurs privés à formuler et à mettre en œuvre les solutions techniques aux problèmes que posent leurs exploitations agricoles et les besoins en aménagement, en infrastructures rurales et en équipements agricoles ;

 Assurer le suivi des interventions des acteurs publics et privés du secteur agricole ;

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 Contribuer à la mise en œuvre, avec tous les acteurs publics et privés et les collectivités décentralisées, des mesures propres à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;

 Contribuer à l’amélioration de l’alimentation et du statut nutritionnel de la population ;

 Appuyer la diversification et la promotion des filières agricoles porteuses de la localité à travers les chaînes de Valeur Ajoutée ;

 Appuyer les organisations professionnelles agricoles, les entreprises privées agricoles et les collectivités locales ;

 Aider les producteurs agricoles à se prendre progressivement en charge dans les domaines spécifiques et de l’équipement agricole ;

 Veiller à la gestion rationnelle et durable des sols ;

 Mener toutes les opérations se rattachant directement ou indirectement aux activités ci-dessus ou de nature à favoriser le développement local ;

 Recevoir et assurer toute délégation de pouvoir du Directeur Général du CARDER, dans son ressort territorial de compétence.

3.1.2.3 . Ressources du SCDA Glazoué

Les ressources du SCDA de Glazoué, sont d’ordres humains, matériels et financiers.

Ressources humaines et structure organisationnelle

L’effectif du personnel est de 45 agents et se présente comme suit : 7 Techniciens Spécialisés (en production végétale, en production animale, en production halieutique, en aménagement et équipement rural, en alimentation et nutrition appliquée, en inspection et éducation coopérative, en statistique et suivi évaluation), 4 Agents Communaux de Contrôle (des produits animaux, halieutiques, végétaux et phytosanitaires), 5 Agents de Poste de Contrôle ( des produits animaux, halieutiques et végétaux), 23 Conseillers (en production végétale, en aménagement et équipement rural, en gestion des exploitations agricoles), 3 Agents ANPE, 1 Gardien, 1 Conducteur occasionnel de véhicule administratif et le RDR.

Tout ce personnel fonctionne suivant une structure organisationnelle bien définie depuis le niveau commune jusqu’au niveau village en passant par le niveau arrondissement.

L’organigramme du secteur est présenté en annexe du présent mémoire pour illustré la hiérarchie au sein de cette structure.

Ressources matérielles

Les ressources matérielles dont dispose le SCDA sont : le matériel immobilier, administratif, informatique, roulant de 2 et 4 roues, les équipements et les mobiliers de bureau.

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Ressources financières

Le SCDA dépend financièrement du Centre Agricole Régional pour le Développement Rural (CARDER) du Zou et des Collines.

3.2. Méthodes

3.2.1. Echantillonnage d’enquête

L’échantillonnage a été effectué à deux niveaux : niveau village et niveau individu.

Au niveau village : dix (10) villages (Glazoué centre, Gomé, Sokponta, Magoumi, Ouèdèmè, Assanté, Thio, Aklampa, Sowiandji, Sowé,) ont été retenus après la phase exploratoire en raison de la grande ampleur des importations et du caractère de chefs lieux d’arrondissement pour la plupart. Nous avons enquêté des groupes de 20 à 30 personnes pour une moyenne de 262 individus à travers des focus group.

Au niveau individu : tous les agents de contrôle (09), tous les membres de l’association des consommateurs (07), le bureau des importateurs-distributeurs (11) et tous les responsables de centre de santé de la commune (12) ont été considérés et enquêtés.

3.2.2. Technique de collecte des données

La technique de collecte des données qui a été adoptée est l’enquête par l’interview, interview direct à domicile et au lieu de travail. Elle est conduite par l’approche participative et par entrevue. L’annexe présente la liste exhaustive des questionnaires de l’enquête.

Les groupes cibles de cette étude sont les populations de Glazoué de façon générale à savoir notamment les agents de contrôle, les agents de santé, l’association des consommateurs, le bureau des distributeurs et des groupes aléatoires pris dans les villages ciblés.

Les données collectées ont porté sur le nombre d’établissements de vente dans la commune de Glazoué, le mécanisme d’approvisionnement et de distribution, les systèmes de contrôle, le contrôle, la gestion des denrées de mauvaise qualité, les risques alimentaires et la perception de la population sur la qualité des denrées.

3.2.3. Outils utilisés

Les outils utilisés pour la collecte des données sont:

 Un questionnaire d’enquête élaboré à l’endroit des populations cibles ;

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 Un appareil photo pour la prise de quelques images sensibles ;

 Un GPS pour localiser certains villages;

 Un carnet de note pour les informations supplémentaires.

3.2.4. Analyse statistique des données

En fonction du caractère des données qui sont collectées au cours de cette étude, les techniques d’analyse ont plus porté sur une approche qualitative, les quelques données quantitatives recueillies ont été enregistrées avec Excel version 2007. Il est aussi utilisé pour réaliser les graphes présentés dans le document. L’analyse des données quantitatives a été faite à l’aide du logiciel EXCEL afin de déterminer la moyenne et de réaliser les graphiques présentés dans le mémoire.

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CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION 4. Résultats et discussion

4.1. Résultats

4.1.1. Caractéristiques des établissements de vente des denrées alimentaires importées Quand bien même la législation définit les conditions de création et d’exploitation d’un établissement commercial (décret n° 85-233 du 10 juin 1985 relatif aux déclarations et aux autorisations préalables de production et de commercialisation des denrées alimentaires), cela n’est pas respecté. Selon les données prises au niveau du SCDA Glazoué, 189 établissements de vente de divers et produits congelés existent dans la commune et près de la moitié au centre ville. 36% des établissements de vente de produits congelés sont autorisés et 35% des établissements de vente de produits divers sont autorisés (figures 1 et 2). Aucun établissement n’a son certificat médical à jour. Les établissements ne respectent pas souvent les règles et conditions d’aération et d’hygiène. Les articles sont disposés pêle-mêle et ne garantissent toujours pas une bonne conservation.

Photo 1: Mauvaise conservation des denrées alimentaires dans les établissements de vente

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Tableau 2 : Inventaire des établissements de vente des denrées alimentaires Villages Nombre d’établissements de vente de denrées alimentaires importées

Congelées Autorisés Non Autorisés

Divers Autorisés Non Autorisés

Gomé 3 1 2 10 2 8

Sokponta 1 0 1 5 1 4

Sowé 0 0 0 8 0 8

Glazoué 12 7 5 68 33 35

Ouèdèmè 3 0 3 16 5 11

Thio 1 0 1 5 1 4

Aklampa 1 0 1 42 15 27

Sowiandji 1 0 1 4 0 4

Assanté 0 0 0 6 2 4

Magoumi 0 0 0 3 0 3

Total 22 8 14 167 59 108

Source : SCDA Glazoué, 2014

Figure 2 : Proportion d’établissements de vente de produits congelés

Figure 3 : Proportion d’établissements de vente de produits divers

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4.1.2 Perception de la qualité par les services de contrôle et gestion des denrées alimentaires de mauvaise qualité

Pour les services de contrôle la qualité est avant tout un élément qui permet de satisfaire des exigences de production, d'organisation de la production pour aboutir à un produit standard. Pour eux, la qualité se trouve dans le contenu du produit même et donc aucune qualité ne peut être définie sans une analyse des constituants du produit. La qualité serait spécifique à chaque produit et se traduit par des signes qui sont polysémiques (naturel, authentique) et fortement chargés de dimensions symboliques qui se différencient des produits similaires par ses caractéristiques. Le produit a une identité qui fait sa qualité. Le sens de la qualité change aussi parce que la qualité se réfère désormais à une grande diversité dans l'appréhension des produits par le consommateur ou l'usager.

Quant à la gestion des denrées de mauvaise qualité, l’assemblé nationale révolutionnaire a délibéré et a adopté en sa séance du 17 février 1984 la loi n°84-009 du 15 mars 1984 portant sur le contrôle des denrées alimentaires. La présente loi et les règlements qui en découlent sont relatifs aux denrées alimentaires et s’appliquent à tous les producteurs importateurs, exportateurs, transporteurs, vendeurs des dites denrées ainsi qu’aux annonceurs faisant une publicité pour ces denrées y compris les sociétés privées et les organismes nationaux lorsque ceux-ci se livrent à une activité de production ou de commercialisation (Article 1er).

Dans l’application de la loi et l’exercice des contrôles il est créé un comité technique de contrôle des denrées alimentaires. Ce comité est un organe interministériel et pluridisciplinaire placé sous la présidence du Ministère chargé de la santé publique. Les autorités visées peuvent aux heures pendant lesquelles l’établissement visité exerce son activité pénétrer dans les locaux professionnels où sont produites, commercialisées ou fournies les denrées alimentaires ainsi que les véhicules, entrepôt, abattoirs, ou marchés et d’une manière générale en tout lieu où sont manipulées des denrées alimentaires. Elles peuvent librement effectuer toutes opérations de contrôle permettant d’assurer l’application de la présente loi et des règlements pris pour son application. Elles sont en outre habilitées à opérer des prélèvements d’échantillons, à bloquer provisoirement une denrée suspecte ou non conforme aux normes, à ordonner sa mise en conformité ou un changement de destination, à saisir ou à détruire cette denrée.

Les contrôles officiels des produits importés comprennent au moins un contrôle documentaire systématique, un contrôle d’identité par sondage et le cas échant un contrôle

(30)

physique des produits. Néanmoins malgré ces dispositions légales il se fait que le contrôle n’est pas effectif. Il est réparti entre plusieurs structures qui doivent se réunir comme le stipule les textes ce qui n’est pas facile et donc le travail ne se fait pas comme cela se doit parce qu’il est difficile aux structures devant faire le contrôle d’harmoniser leur agenda afin de dégager des jours probables de descente sur le terrain. Aussi la résistance des distributeurs pour l’enlèvement des produits de qualité douteuse et le pouvoir de l’argent fragilisent les actions. L’insuffisance de personnel de contrôle et le manque d’appui des forces de sécurité en raison de personnel insuffisant peuvent contribuer à l’inorganisation des contrôles.

Photo 2 : Destruction de denrées alimentaires de mauvaise qualité saisies

4.1.3 Perception de la qualité par les consommateurs

La qualité apparaît pour le consommateur comme un élément capital dans le choix de son aliment mais il ne connait pas forcément le sens de cette qualité. Comme cela a été

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précédemment défini, la notion de qualité n’est pas facile. Il est parfois plus facile de définir la mauvaise qualité et d’identifier les critères que les consommateurs vont rejeter à priori dans l’acte d’achat. Par exemple à la question de savoir : Qu'est-ce qu'un produit alimentaire de mauvaise qualité ?

Lorsque nous posons la question « Qu’est-ce qu’un produit alimentaire de mauvaise qualité ? « 92,50 % des consommateurs pensent que : la mauvaise qualité rime avant tout avec risqué », dont on doute de la sécurité alimentaire ou de la fraîcheur. L’éventualité d’un risque est un frein à l’achat. En corollaire, la garantie de la sécurité est un gage de qualité important de la sphère individuelle. Dans ce contexte, les consommateurs sont méfiants et de plus en plus exigeants, ils cherchent à éviter le risque par une meilleure maîtrise de l’information.

La mauvaise apparence est un autre critère de mauvaise qualité évoqué par les consommateurs. Le prix en est autre. Dans le secteur alimentaire et plus que dans d’autres secteurs, comme cela avait été montré en 2000 (Brousseau et al, 2013), 59,50% de notre échantillon pense qu’une apparence peu attirante peut susciter des doutes sur la qualité du produit. L’emballage attrayant est ainsi davantage apprécié. Le critère peu pratique de la sphère des motivations stratégiques n’arrive qu’en cinquième position. On notera que « absence de marque » vient en dernière position. Seuls 21.5% des enquêtés pensent que la marque n’affecte pas trop la qualité des produits.

Figure 4 : Qu’est ce qu’une denrée alimentaire de mauvaise qualité ? Source : Enquête terrain 2015

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4.1.4 Perception de la qualité par les distributeurs

Il s’agit ici d’une question d’intégrité des distributeurs vis-à-vis des consommateurs.

Les distributeurs restent perplexes sur la notion de qualité et ne renseignent jamais sur la vraie qualité de leurs produits, ni le mécanisme d’approvisionnement et de distribution de ses produits de peur de faire de mauvais chiffre d’affaire. Les commerçants grossistes assurent leurs transactions sur la base de règles de mesures communes largement partagées. Dans notre échantillon de commerçants enquêtés (11), la moitié d'entre eux indiquent qu'ils n'ont pas toujours de fournisseurs réguliers. Une autre caractéristique des grossistes est la commercialisation de plusieurs produits. Ils sont donc capables de vendre des produits avariés ou falsifiés aux consommateurs comme l’illustre bien les images ci-après, que nous avons pu prendre lors de la collecte de données. Il s’agit bien des produits altérés, des boites de conserves falsifiés, des emballages non étiquetés et pleins d’autres produits d’origine douteuse impropre à la consommations et qui sont soigneusement mise en vente.

Photo 3 : Denrées alimentaires sans étiquettes

Photo 4 : Stock de riz dont la date de péremption est dépassée

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Photo 5 : Produits halieutiques mal conservés et avariés

Photo 6 : Conserve de tomate périmée et falsifiée

4.1.5 Perception de la qualité par les agents de santé

Le consommateur agent de santé, décrit quatre composantes de la qualité alimentaire.

Il s’agit des : composantes hygiénique, nutritionnelle, organoleptique et d'usage, ce qui signifie Sécurité, Santé, Saveur et Service les quatre 4"S".

S1- Sécurité = qualité hygiénique : On veut des dangers en moins. On ne veut pas que l'aliment apporte "du mauvais", nous rendant malade. Ce sont quelques propos recueillis auprès des agents de santé sur cette première composante de la qualité. Ensuite lorsqu’on leur pose la question de savoir : Qu’est-ce qui peut rendre malade dans un aliment ? Il pense aux microbes (ex.: salmonelles, virus hépatite) ou leur toxine, les produits toxiques (ex.: métaux lourds, pesticides), les composants normaux en excès (ex.: sel, lipides), composants normaux inadaptés à un consommateur particulier (ex. Intolérant au lactose, allergique aux arachides) peuvent être à l’ origine des maladies.

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S2- Santé = qualité nutritionnelle. Les consommateurs veulent des atouts en plus en terme de qualité nutritionnelle. Ils veulent que l'aliment apporte "du bon", qu'il soit diététique, qu'il maintienne et améliore leur santé. Il s'agit d'abord des nutriments majeurs (lipides, glucides, protides) et mineurs (vitamines & minéraux). Des demandes nouvelles surgissent concernant les fibres alimentaires, , les pré-biotiques, probiotiques, les aliments "fonctionnels" etc. En fait l'équilibre nutritionnel vient du régime, donc de tous les aliments consommés sur une longue période. La qualité nutritionnelle d'un seul aliment ne veut donc pas dire grande chose. Il n'y a pas d'aliment idéal, l'idéal étant un régime équilibré.

Les deux premières composantes de la qualité (sécurité et santé) sont invisibles. Le consommateur doit "faire confiance" au vendeur, et le vendeur lui-même faire confiance au producteur: c'est pourquoi il faut imposer aux distributeurs des normes de qualité sanitaire et que la loi intervienne pour assurer la protection des consommateurs.

S3- Saveur = qualité organoleptique ou hédonique. Cela sous-entend : On veut "se faire plaisir". On veut satisfaire ses cinq sens (et pas seulement le goût !). Cette qualité conditionne souvent les deux premières: les consommateurs (agents de santé) pensent qu’on s'intoxique parfois parce qu'on aime (ex. Alcool,); on déséquilibre sa ration par excès ou manque de goût (ex.: excès de lipides, carences chez les vieillards). La qualité organoleptique a une composante sensorielle majeure, mesurable par l'analyse sensorielle (objectivée par le sujet), mais a aussi une composante psychologique et sociale (ex.: emballage "flatteur", repas de fête).

S4- Service = qualité d'usage. On veut que ce soit commode. Un aliment sain, complet et délicieux ne sera pas vendu s'il est trop cher, introuvable, difficile à préparer et impossible à conserver (ex. certains fruits exotiques). On veut donc des aliments qui présentent les caractéristiques suivantes :

- se conservent longtemps avant la vente, après achat, après ouverture (ex.: lait UHT) - soient faciles à utiliser: stockage, ouverture/fermeture, préparation

- soient abordables: à la fois pas trop chers et disponibles, vendus "partout".

Le prix est aussi un facteur de choix déterminant pour certaines personnes de petits revenus, mais donne aussi une image de la qualité. Il y a confusion entre "C'est mieux, donc normal que ce soit plus cher", et "c'est plus cher donc sûrement meilleur". Les consommateurs se réfèrent souvent au rapport qualité/prix.

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4.1.6. Sécurité sanitaire et risque alimentaire

La consommation d’un aliment ne devrait pas entraîner des complications pour les ménages.

Cependant, il est fréquent d’observer de nombreuses victimes de toxi-infections alimentaires (TIA) et ce, de façon chronique. Les TIA, maladies d’origine alimentaire, sont non seulement une conséquence de la consommation d’aliments de mauvaise qualité microbiologique, mais également une cause de la pauvreté extrême du fait de l’ingestion d’aliments malsains. Cette alimentation serait la cause de près de 45% des maladies enregistrées dans les formations sanitaires de la commune de Glazoué.

En effet, les TIA sont causées aussi bien par la consommation d’aliments malsains, mais sont principalement dus au manque d’hygiène et aux mauvaises conditions de conservation. Le manque d’hygiène des aliments peut toucher les générations dans le sens où les mères peuvent donner naissance à des enfants souffrant de malformation (toxoplasmose), des avortements, prématurés ou mort-nés (Listériose). Les gens mangent trop de tout, consomment plus de calories qu’ils n’en dépensent. La floraison des cas de surcharge pondérale en témoigne. Les troubles sérieux favorisant le développement de plusieurs maladies insidieuses et graves, l’obésité est devenue monnaie courante. De même que le développement inquiétant de certaines pathologies jusqu’ici rares ou exceptionnelles, telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.

4.2 Discussion

Pervertie, avec des produits importés et de qualité douteuse, notre alimentation constitue, en fin de compte, un danger pour notre santé.

La sécurité sanitaire des aliments est un problème essentiel de santé publique pour tous les pays. Les maladies d’origine alimentaire dues aux agents pathogènes microbiens, aux bio-toxines et aux polluants chimiques présents dans les aliments représentent de graves menaces pour la santé de milliards de personnes. De graves épidémies de maladies d’origine alimentaire ont été inventoriées sur tous les continents au cours des décennies passées, faisant apparaître leur importance tant pour la santé publique que du point de vue social. Partout dans le monde, les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par la qualité sans le savoir. Les maladies d’origine alimentaire affectent non seulement la santé et le bien-être de la population, mais comportent des répercussions économiques pour les individus, les familles, les communautés, les entreprises et les pays. Ces maladies imposent un lourd fardeau au

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système de santé et réduisent notablement la productivité économique (Mialet, 2010). Du fait des pertes de revenus qu’elles entraînent, elles perpétuent le cycle de la pauvreté dans lequel se trouvent les personnes les plus démunies qui vivent généralement au jour le jour. Les consommateurs, en particulier ceux des pays en développement, sont souvent exposés à une falsification délibérée de leur nourriture; or, cette pratique peut comporter des risques sanitaires et des pertes financières pour le consommateur. Ainsi, la falsification des conserves, des boissons, des épices, des huiles alimentaires, et l’emploi de colorants pour masquer la qualité des produits sont des pratiques courantes telles que observées lors de cette étude. Bien qu’elle n’entraîne généralement que des risques limités, la falsification des aliments suscite l’indignation et la colère du public dans la mesure où elle trouble sa confiance dans l’intégrité des produits alimentaires mis sur le marché.

Il est aussi important de savoir que les services de contrôle alimentaire s’avèrent inadéquats, en raison de la limitation des ressources disponibles, des carences de gestion souvent observées et du manque d’analyse de laboratoires pour attester la qualité des produits.

Ces carences sont aggravées lorsque le contrôle alimentaire implique le concours de plusieurs structures.

Enfin, les systèmes de contrôle alimentaire risquent de souffrir de l’insuffisance ou de l’inadéquation des mesures d’application adoptées. Les systèmes modernes de contrôle alimentaire reposent nécessairement sur des processus décisionnels scientifiques et transparents et exigent par conséquent la disponibilité de personnes dûment qualifiées et formées dans des disciplines clés telles que les sciences et les technologies alimentaires, la chimie, la biochimie, la microbiologie, les sciences vétérinaires, la médecine, l’épidémiologie, l’agronomie, l’assurance qualité, la vérification alimentaire. Les autorités chargées du contrôle alimentaire doivent mieux apprécier le rôle de la science dans le cadre de l’approche axée sur les risques et mettre à profit les moyens scientifiques disponibles au sein de la communauté internationale.

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Dans la plupart des pays africains, la connaissance des styles alimentaires des populations urbaines défavorisées et de leurs conditions d'accès à l'alimentation reste insuffisante. Nous retenons donc de cette étude que la sécurité sanitaire n’est pas garantie dans la commune de Glazoué et qu’il va falloir revoir la mise en pratique de la règlementation sur les conditions d’importation de denrées, sur le contrôle de denrées et le renforcement des pouvoirs des associations de consommateurs et enfin encourager la consommation locale sans compter avec ses corollaires. Une telle connaissance est pourtant nécessaire pour orienter et évaluer l'effet de programmes d'actions par rapport à l'objectif d'amélioration de la sécurité alimentaire de ces populations. On connaît ainsi encore mal comment se traduisent des actions tels que la réorganisation de marchés de gros, la réglementation du commerce ou de la qualité, l'aménagement de lieux de vente.

Voici quelques suggestions faites à l’endroit de l’Etat pour renforcer le système de contrôle

 Aide à l’élaboration d’une législation alimentaire et des règlements connexes visant à concentrer les contrôles de denrées alimentaires au sein d’une institution unique;

 Aide à la constitution ou au renforcement des capacités d’analyse des aliments ;

 Renforcement de capacités des formateurs sur les systèmes de l’analyse des risques - point critique pour leur maîtrise.

 Renforcement des capacités des agents sur les techniques de gestion des systèmes de contrôle alimentaire;

 Appui au renforcement des comités nationaux notamment les associations de consommateurs ;

 Promotion de la consommation des productions locales ;

 Sensibilisation de la population sur la nécessité de l’auto contrôle des aliments.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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17. Signs et al., 2011; Retail food safety risk for populations of differents races, ethnicities and incom levels journal of food protection. P : 74

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ANNEXES Questionnaire pour agents de santé

IDENTIFICATION Nom :

Prénom : Age : Profession : Adresse :

1. Qu’entendez-vous par qualité en tant qu’agent de santé ?

2. Comment reconnaissez-vous les denrées de bonnes qualités ?

3. Quelles denrées qualifiez-vous de mauvaises qualités ?

4. En tant qu’agent de santé consommez-vous les denrées importées ?

OUI NON

5. Quel est votre fréquence de consommation ?

Fréquent rarement jamais

6. Pensez-vous qu’il Ya des risques liés aux consommations de ces produits ?

OUI NON

Si oui précisez

(40)

7. Quels sont les maladies liées à la consommation des denrées importés que vous enregistriez souvent?

8. Quelle est la couche de la population la plus exposé aux risques de cette consommation ?

9. Quelles précautions devrait-on prendre pour éviter ces risques ou maladies ?

10. Quelle est votre perception de la qualité des denrées alimentaires importées ?

(41)

Questionnaire pour consommateurs IDENTIFICATION

Nom : Prénom : Age : Profession : Adresse :

1. Qu’entendez-vous par qualité ?

2. Que pensez-vous des denrées importés

3. Comment reconnaissez-vous les denrées de bonne qualité ?

4. Quels sont les critères de reconnaissance des denrées de bonne qualité ?

5. Quels genres de denrées qualifiez-vous de mauvaise qualité ?

6. Connaissez-vous l’origine des denrées importés que vous consommiez ?

OUI NON

Si oui précisez

7. Pensez-vous que ces denrées sont bien conditionnées ?

OUI NON

8. Quels sont vos lieux d’approvisionnement ?

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