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Projets de gestion collective des DNM

6 LES DECHETS DE L’ASSAINISSEMENT

6.1 PROBLEMATIQUE

La gestion des déchets de l’assainissement relève de la responsabilité des détenteurs de la compétence assainissement.

Les maîtres d’ouvrage concernés doivent donc se prononcer sur leurs projets en matière de gestion de ces résidus, pour que les détenteurs de la compétence « déchets » puissent intégrer (ou non) le traitement des déchets de l’assainissement en parallèle au traitement des déchets ménagers et assimilés (lavage des sables, incinération, autres traitements thermiques, co-compostage ou méthanisation, …).

6.2 ETATDESLIEUXEN2007 6.2.1 LES BOUES DES STATIONS DEPURATION

En 2007, les stations d’épuration des Alpes-Maritimes ont produit 106 000 t de boues (en matière brute), se répartissant de la façon suivante :

Les 7 stations les plus importantes, qui traitent 83 % de la pollution urbaine du département, ont produit 96 000 t de matières brutes (MB), soit 32 760 t de matière sèche (MS). La teneur en matière sèche des boues s’échelonne entre 27,4 et 38 %, avec une moyenne de 30 %.

Les boues des 7 grosses stations d’épuration sont dirigées à hauteur de :

28 100 t en incinération (Nice Côte d’Azur, où elles sont séchées avant d’être incinérées) ;

41 000 t en agriculture (compostées ou brutes), qui font l’objet d’une valorisation dans les départements voisins (84, 13 …) ;

26 900 t en installation de stockage, à l’extérieur du département.

les 124 autres installations ont produit de l’ordre de 10 000 t de boues en 2007. Cette production est très difficile à apprécier car la siccité des boues est extrêmement variable selon la période de l’année, les performances des lits de séchage et la prise de l’échantillon. Ces boues, une fois séchées, sont le plus souvent stockées dans le périmètre de la station et utilisées à des fins agricoles dans les environs immédiats de la commune, dans le cadre d’un plan d’épandage.

Le séchage solaire des boues, mis en place par le SICCEA à Peymeinade, facilite le stockage temporaire et l’utilisation locale des boues : cette technique, qui apporte une réponse satisfaisante pour les petites stations d’épuration, est recommandée par le Plan.

6.2.2 LES AUTRES DECHETS DE LASSAINISSEMENT

Pour les refus de dégrillage, les sables et les graisses produites par les stations d’épuration, nous avons utilisé des ratios de production, à défaut de données quantifiées et de destinations précises de ces déchets (qui devraient faire l’objet d’un suivi précis dans les années à venir). Les données bibliographiques disponibles pour caractériser ces trois catégories de déchets sont regroupées ci-dessous (source revue Techniques-Sciences et Méthodes-TSM publiée par l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement-ASTEE).

Production (kg/hab. an) Masse

volumique t/m3

Teneur en matière sèche %

Bibliographie Moyenne retenue Refus de

dégrillage 0,75 20 à 40 1,5 à 5,5 1,5

Sables 1,6 40 à 50 0,5 à 5,5 2,4

Graisses 0,85 50 à 75 0,25 à 1,5 0,6

Tableau 20 : ratios retenus pour l’évaluation des autres déchets de l’assainissement (Synthèse des données bibliographiques)

En tonne Produit brut Matières sèches

Refus de dégrillage 1 700 510

Sables de STEP 2 600 1 170

Graisses de STEP 650 400

Total (arrondi) 4 500 1 900

Tableau 21 :Déchets de l’assainissement (hors boues) dont l’élimination est de la responsabilité des collectivités en 2007

Les destinations de ces déchets de l’assainissement sont mal identifiées (installation de stockage, traitement thermique ou traitement biologique (pour les graisses). Néanmoins, l’installation de stockage de La Glacière a réceptionné 6 615 t de sables et refus de dégrillage en 2007, les sables provenant des STEP ou des curages de réseaux.

6.3 EVOLUTIONPREVISIBLEDESQUANTITESDEBOUESURBAINES

Dans les années à venir (à l’horizon 2020), la production de boue va augmenter, avec l’augmentation de la population et le raccordement de l’Est de Nice et la création, l’extension ou l’amélioration des STEP de Menton, Roquebrune, St Laurent du Var, Cagnes, Vallauris et Cannes.

L’hypothèse d’évolution retenue est présentée dans le tableau 22.

2007 2015 2020

Matière brute (en t) Matière brute (en t) Matière brute (en t)

Agriculture 51 000 51 000 51 000

Traitement thermique 28 100 59 000 64 000

Enfouissement en ISDND (boues séchées)

26 900 10 000 10 000

TOTAL arrondi 106 000 120 000 125 000

Tableau 22 : évolution prévisionnelle des tonnages de boues de STEP

6.4 LESOBJECTIFSDUPEDMADESALPES-MARITIMESPOURLESBOUES

L’Agence de l’Eau encourage la valorisation énergétique ou agronomique des boues et pénalise le stockage en ISDND. Cette filière sera de moins en moins utilisée au profit du compostage et de la co-incinération.

Cette dernière solution nécessite au préalable un séchage des boues (85 à 90% de siccité).

Le Plan retient les objectifs suivants :

le séchage des boues, pour en réduire les quantités à transporter et faciliter leur traitement thermique,

le développement du compostage des boues, et la recherche de synergies entre les EPCI ayant la compétence « déchets » et ceux ayant la compétence « assainissement », en prenant en compte les contraintes d’odeurs (éloignement des habitations), de coût, de terrain et d’écoulement du compost.

Une attention particulière sera portée sur le respect de la norme NFU 44-095, afin de pouvoir utiliser les composts de boues sur les pistes de ski, notamment pour les petites stations de traitement d’eaux usées de montagne,

le développement des nouvelles techniques de traitement ou de pré-traitement des boues, susceptibles de réduire les quantités résiduelles de boues comme le séchage solaire et la méthanisation par exemple, et facilitant leur utilisation locale,

la co-incinération des boues, après séchage, en CVE ou en cimenterie, afin de réduire au plus vite et au maximum l’exportation dans les autres départements ; le département dispose d’une capacité autorisée en cimenterie de 22 000 t/an pour des boues séchées, qu’il convient de pouvoir utiliser dans les plus brefs délais, afin de limiter les exportations (cf. § 7.4.2). Des investissements doivent être réalisés pour le séchage préalable de ces boues,

l’enfouissement en ISDND est restreint à des boues séchées, à défaut de débouchés en valorisation énergétique (cf. annexe 2),

la mutualisation des filières, avec quelques installations dans le département capables de recevoir ponctuellement des boues liquides et de les déshydrater,

le suivi des productions de boues, afin d’adapter à l’avenir les filières en lien avec les évolutions des techniques.

6.5 LESPROJETSDETRAITEMENTETD’ELIMINATIONDESBOUES

Dans un contexte où le recyclage agricole des boues est soumis à de fortes contraintes (urbanisme, pente…), les EPCI disposant de la compétence assainissement privilégient le séchage des boues, afin de les rendre compatibles avec le traitement thermique ou une exportation dans d’autres départements. Plusieurs projets concernent les principaux pôles de production de boues :

Projet avancé sur Cannes (22 000 t/an de boues brutes),

Nice Côte d’Azur (besoin d’environ 50 000 t/an),

Les 4 stations d’épuration du secteur de Grasse.

6.6 LES OBJECTIFS DU PEDMA DES ALPES-MARITIMES POUR LES AUTRES DECHETS DEL’ASSAINISSEMENT