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De l'importance des fluctualio11s diurnes

Dans le document RA CE (Page 27-31)

glacier peuvent fournir aux heures les plus chaudeJ .jusqu'à 2 ou 2,5 m3 d'eau par sec km2, ce qui équivaudrait à la fonte d'une couche de 8 à 10 mm

de glace à l'heure. , ·

Nous avons cherché à nous rendre compte de l'intensité de la fonte en quelques points de la langue terminale du glacier. Des balises situées à 2.175 m d'altitude se sont déchaussées en moyenne de 6 cm par jour entre le 20 août et le 10 septembre 1942, d'autres à 2.030

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de 4,7 cm entre le 1 ·er et le 10 sep-tembre, ce qui correspond à un débit moyen de 620 et 485 ~/sec km2 de ces

parties du glacier.

Il est intéressant de confronter ces chiffres avec ceux de l'émissaire.

Compte tenu des précipitations rresurées à Tré-la-Tête durant ces périodes et affectées d'un coefficient d'écoulement estimé à 60

°/

0 , la fonte reportée à la surface totale-du glacier aurait fourni en moyenne pendant ces deux périodes 430 et 4 ·i 5

l

/sec ,km2, mais i 1 est bien évident que les pq.rties hautes du glacier, où le névé à un fort pouvoir de rétention, ne participent à cet apport que pour une faible part; la fonte y est-, du reste beaucoup m~ins active en raison des

basses

températures régnant à cette ~Jtitude,.,

Une autre indication sur l'importance de la fusion nous a été fournie par le raccourcissement -au cours de l'été 1942 de la galerie sous-glaciaire de recherches. L'entrée de la grotte avait été taillée en hiver dans une paroi de glace pure inclinée à 55° et_ orientée vers l'ouest. A la mi-septembre, cette galerie se trouvait amputée de 20 m uniquement par la fusion.

En hiver, la fonte du glacier est tout à fait insignifiante, sauf dans le canion sous-glaciaire où le travail de déformation de la glace se manifeste par une '

fonte assez active. Le mouvement de descente vertical qu'on y constate a une ampleur de 2 à 3 m, par an et une allure sensiblement ,uniforme durant toute l'année. Comme cette glace fond au· fur et à mesure, même en restant suspendue à plusieurs mètres au-dessus de l'eau, elle doit fournir un apport

0 '

constant de 70 1 /sec km2 mais extrêmement localisé et limité à tout au plus quelques hectares.

De l'importance des fluctualio11s diurnes.

Des constatations précéded'tes, on tirera la conclusion qu'il· serait bien trop simpliste de baser u ni-quement l'étude des débits d'une chute gl~ciaire

(1) La comparaison faite après coup avec les moyennes mensuelles du Grand Saint-Bernard

(2~476 .m) donne pour l'ensemble des observations de mai à septembre, soif 11 mois au total, avec des températures comprises entre 4,2° et 7,4\ la corrélation suivante :

· 160 l/sec km2 pour

avec une variation de ~3 l/sec km2 par degré et une erreur moyenne de 15 1/sec km2

- 26

-sur des moyennes mensuelles qui laissent dans l'ombre les journées à débit i n férie u r au maxi m u m que 1 'on se rait tenter de dériver. Même 1 es moyennes journalières ne fournissent qu'un aspect très grossièrement approximatif

du véritable état de fait. A moins de disposer d'un bassin de compensation, les fluctuations diurnes sont d'une tel le amplitude qu'on ne peut les ignorer dans une étude économique sérieuse. Malheureusement, il était très difficile de trouver dans la littérature hydrométrique une documentation un peu

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Fig. 8.

complète au sujet des répercussions de cette irrégularité sur les débits déri-vables.

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A ne considérer que les périodes les pl us caractéristiqcues de fonte par beau temps non compliqué de précipitations, comme il s'en est rencontré souvent en 1942, on peut conclure que les oscillations n'ont pas toutes, au cours de l'été, la même amplitude relative; elles sont plus faibles au prin-temps, alors que la neige fournit le principal aliment à la fonte, surtout s'il

n'y a pas de regel de nuit, et atteignent leur maximum au mois d'août.

27

-En 1942, les minima et l~s maxima de ces périodes de beau temps avaient :en moyenne, par rapport au module du jour considéré, les valeurs suivantes :

E . .

') JUln . . . · .... . 78 et 124 o~ ,O En juillet ... ·.· ... . 68 et 149

%

En août. . . . . . . . . . . . . . '· . . . . . . . 64 et 154

%

En septembre .... ; ... . 67 et 145

%

En octobre ... . 69 et 1'32

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"-Fig. 8bis.

Au gros de l'été, minima, modules et maxima forment plus ou moins

-une progression géométrique, la durée des. crues du soir étant plus cou.~te

que celle des basses eaux de la nuit.

On trouvera figure 7 l'allure caractéristique d'une courbe limnigraphique en saï.son chaude avec les débits correspondants.

Pour rendre c~mpte de l'incidence de ces fluctuations diurnes sur les débits dérivables, les courbes limnigraphiques des mois de fonte Qnt

été

ana-- 28

-lysées çle façon à mettre en regard des courbes mensuelles des débits classés, tirées des moyennes journalières, celles qui résultent du classement des débits instantanés (fig. 6 et 6 bis). On verra immédiatement combien leur aspect diffère, surtout par une plus grande amplitude des dernières entre les débits extrêmes et par une moindre durée des débits moyens.

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Fig. 9.

En aoOt 1942 par exemple, les débits en dessous maintient

.

pendant :

5 10 15 20 25 30

sont de : 1,6 3, 12 3,75 4,44 5,30 6,30 8,40

Au li eu de : 2, 1 5 3,65 4,22 4,62 5, 10 5,62 1,iO

desquels le torrent se

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m3 /sec calculés avec , les débits moyens

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Dans le document RA CE (Page 27-31)

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