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Encore sur la dativisabilité et la non dativisabilité 64

Chapitre I. Verbes et constructions en anglais: base méthodologique 12

1.4 Verbes et construction : non-dissociables 50

1.4.3 Encore sur la dativisabilité et la non dativisabilité 64

Si nous revenons à nos intérêts primitifs sur la ditransitivité en anglais, il est temps de faire un résumé des solutions proposées sur le problème de dativisabilité et non dativisabilité. En examinant les explications en termes de sémantique lexicale de Pinker (1989) et de Krifka (1999, 2003), de construction de Goldberg (1995) et de représentation cognitive lexicale de Van der Leek (1996), nous pouvons aboutir à une explication fondée sur l’interaction lexicale et constructionnelle.

1.4.3.1 Explications en termes de BRRs & NRRs et de constructions

Pinker (1989) signale que l’existence d’une alternance particulière dans une langue donnée montre que cette langue contient un moyen pour relier deux noyaux thématiques, sous la forme d’une règle lexicale qui prend un noyau thématique comme input et l’autre comme output. Les dativisabilités et non dativisabilités proviennent du fait que la langue effectue une sélection

arbitraire des sous-classes, chacune étant une variante de la classe sémantique large (qui satisfait

les BRRs), et seulement les membres de ces sous-classes peuvent avoir l’alternance (les NRRs).

Van der Leek (1996) remarque que les NRRs ne peuvent pas expliquer pourquoi certaines sous- classes de verbes peuvent avoir l’alternance qui est exclue pour d’autres sous-classes. Effectivement, les NRRs sont au fond des règles descriptives qui manquent de pouvoir explicatif.

65 scènes basiques à l’expérience humaine. Les verbes pouvant « alterner » entre deux constructions s’intègrent dans chacun de ces sens constructionnels. Chaque verbe a un sens basique qui reste constant à travers différentes constructions. La productivité partielle d’alternance est expliquée par le fait que les verbes s’adaptent (ou non) à un sens constructionnel par convention.

Similaire à l’approche de sémantique lexicale, l’approche constructionnelle a recours au conservatisme lexical pour expliquer l’impossibilité de dativisation des verbes du type-push. Van der Leek (1996) affirme cependant que cette explication n’est pas assez forte pour résoudre le Paradoxe de Baker.

1.4.3.2 Réanalyses de propositions de Van der Leek (1996) et de Krifka (1999, 2003)

D’après Van der Leek (1996), Le processus cognitif basique déterminant dans quels cadres syntaxiques un verbe peut entrer semble une négociation sémantique entre ce qu’apportent le cadre syntaxique et le cadre sémantique du verbe. Le sens squelettique du verbe, ou « noyau conceptuellement autonome » du verbe (Langacker 1991: 291), modèle ce processus. Autrement dit, la racine d’un verbe (verb root) identifie uniquement un « événement individuel » (Croft 1991: 165) et sélectionne seulement les cadres syntaxiques qui préservent son sens squelettique intact, c’est-à-dire qu’ils ne forcent pas la racine à contribuer un sens différent de sa sémantique squelettique. C’est un point de vue partagé par d’autres travaux postérieurs, comme Rapapport Hovav &Levin (1998), Goldberg (2005), entre autres. Si tous les verbes datifs ne peuvent pas entrer dans la construction prépositionnnelle (to ou for) et la construction à double objet, c’est parce que l’éventail possible des cadres syntaxiques dépend du sens squelettique du verbe (et parfois aussi des contenus des arguments sélectionnés).

Krifka (2003) explique également la possibilité et l’impossibilité d’alternance dative à partir de la compatibilité entre les sens lexicaux et les schémas sémantiques généraux des deux constructions. Le schéma sémantique de la construction à double objet est « il y a un événement e qui provoque un état tel que NP2 possède NP3 » ; le schéma sémantique de la construction prépositionnelle-to est « il y a un événement e qui provoque un autre événement e’ ; e’ est un événement de déplacement où NP2 est le thème de e’ et NP3 est le but de e’ ». Selon ces représentations

66 schématiques, nous pouvons voir que l’analyse de Krifka fait partie de l’approche unifiée de multiples sens, critiquée par Rapapport Hovav &Levin (2008) (plus de détail dans 1.4.2).

1.4.3.2.1 throw vs push

Le contraste entre la dativisabilité de throw et la non-dativisabilité de push est l’une des illustrations les plus frappantes de la dativisation.

John threw Mary a box. (I.87)

* John pushed Mary a box. (I.88)

Selon Van der Leek (1996), les verbes du type-throw encodent un changement défini de position (dû aux règles de déplacement balistique), tandis que les verbes du type-push impliquent « un changement INDÉFINI de position » (Dowty 1991 : 568). Dans la construction à double objet, le premier objet doit pouvoir identifier vers où se déplace le référent du second objet (ou où se localise le référent du second objet pour des verbes de non-déplacement). Vu que le sens squelettique de push n’implique pas de position définie, son emploi dans la construction à double objet force le verbe à exprimer un changement défini de position, ce qui viole le principe que le sens squelettique doit rester intact.

Néanmoins, l’explication du changement défini de position encodé par throw n’est pas claire. Si push encode un changement indéfini selon Dowty (1991), c’est en raison de la force continuellement exercée, du changement de position atélique et du manque de position finale encodé dans la sémantique du verbe. Si nous le comparons avec throw, ce dernier implique une force instantanément exercée (Pinker 1989) qui provoque un changement de position de l’objet, mais la position finale de l’objet n’est pas encodée dans le sens squelettique (voir les exemples (I.68)-(I.71)). Si d’après Van der Leek, suite aux règles de déplacement balistique, le changement de position est défini, c’est probablement dans le sens que le changement finit par le contact de l’objet avec la terre ou avec d’autres buts. Mais ni l’atteinte du but, ni le but lui-même (c’est-à- dire la position finale de l’objet) n’est encodé dans le sens du verbe ; s’il y a un changement de position impliqué dans le sens du verbe, c’est en fait la séparation de l’objet de la main ou de la

67 machine qui exerce la force, mais pas la position finale définie de l’objet. De ce fait, la distinction entre throw et push n’arrive pas à expliquer la possibilité et l’impossibilité de leur occurrence dans le cadre du double-objet, vu que cette distinction n’existe pas.

Krifka (1999, 2003) analyse la différence de dativisabilité entre ces deux types de verbes en focalisant sur la manière impliquée dans le sens lexical.

Pull, un autre verbe du type-push, implique un événement de causation qui coïncide avec un événement de déplacement causé ; il y a donc un mapping homomorphique (Dowty 1991) entre e et e’. Les parties distinctes de l’événement de déplacement correspondent aux parties distinctes de l’événement de causation. Pour spécifier la manière de pull, un événement de déplacement est requis, ce qui donne la construction prépositionnelle et exclut le double-objet.

En revanche, throw requiert seulement un événement e de causation où l’agent de e exerce une force sur le thème de e avec les mains et puis le relâche (Krifka 2003 : 8) ; l’activité de jeter est souvent suivie par un mouvement, par contre aucune condition sur cet événement de déplacement n’est imposée (Krifka 1999 : 6) : « we can throw a ball horizontally, or up, or down, or even against a very close wall so that it hardly moves at all ».

Pour résumer, d’après Krifka, pull implique forcément un événement de déplacement simultané avec un événement de causation, ce qui le force à entrer dans le cadre prépositionnel mais pas celui de double-objet car ce dernier ne dénote pas de déplacement ; en revanche, throw dénote seulement un événement de causation, ce qui lui permet d’entrer dans les deux cadres syntaxiques.

Cette analyse est très convaincante sauf la description de l’implication de throw. D’après Krifka, le déplacement de l’objet recevant la force exercée n’est pas impliqué dans le verbe, mais la phrase ci-dessous, basée sur cette idée, n’est pas bien formée :

*/ ? John threw the rock against the very close wall so it hardly moved at all. (I.89)

68 L’acceptabilité basse de (I.89) montre qu’un déplacement de l’objet, sur lequel une force (même si instantanée) est effectuée, est nécessairement impliqué dans le sens de throw. Mais nous pourrions dire que ce déplacement n’est pas mis en relief (profiled) mais constitue l’arrière-plan du sens de verbe (plus de détails sur le profil et l’arrière-plan du sens lexical, voir Goldberg (2010)). Du coup, le déplacement causé de l’objet n’empêche pas la réalisation syntaxique du verbe dans la construction à double objet.

La propriété de force continue est un point crucial pour expliquer l’agrammaticalité de pull/push dans la construction à double objet. Krifka (2003) mentionne un emploi spécial de push avec un exemple emprunté de Baker (1992) où push implique une cause initiant un mouvement dans le football :

Pelé pushed the ball to Maradona. (I.90)

Pelé pushed Maradona the ball. (I.91)

Ici l’emploi de push dans la construction à double objet est acceptable car il est comme throw dénotant une force instantanée.

1.4.3.2.2 bring vs pull

Selon Krifka (2003), bring ne dénote pas une manière qui relie un événement de causation et un événement de déplacement, donc il est différent de pull. Bring exprime une propriété spécifique de l’événement de causation, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un événement de déplacement de l’agent dans lequel l’emplacement du thème est au départ le même que celui de l’agent, et finit dans la position d’un autre participant. Comme c’est juste une propriété d’un événement de causation qui n’implique pas de référence à l’événement de déplacement e’, bring peut se réaliser dans les deux constructions.

Pourtant, la description de la propriété de bring donnée par Krifka n’est pas exacte. Si nous partons du sens squelettique de bring, il s’agit effectivement d’un événement de causation et d’un événement de déplacement causé, car nous ne pouvons pas bring quelque chose sans bouger.

69 Si l’événement de causation et l’événement de déplacement impliqué par bring sont homomorphiques comme la manière spécifiée de push, pourquoi bring mais pas push peut entrer- il dans la construction à double objet ?

John brought Mary a box. (I.92)

*John pulled Mary a box. (I.93)

Revenons à l’analyse de Van der Leek (1996) qui signale un changement de position indéfini (Dowty 1991) impliqué par push qui empêche son occurrence dans le double-objet. Nous ne sommes pas d’accord avec ce point de vue du fait que throw, selon notre analyse, n’implique pas non plus de changement de position défini. Ce qui différencie réellement ces deux verbes c’est l’homomorphisme dans push. Krifka (2003) détecte le même homomorphisme dans bring, mais ce qui différencie bring et push, d’après nous, c’est justement le changement de position défini. Si nous retournons à la classification des verbes de Pinker (1989), bring et take sont définis comme des verbes dénotant « une causation continue de déplacement accompagné, spécifiant la direction du déplacement au lieu de sa manière ». Dans cette définition, nous pouvons voir que la direction du déplacement de l’agent et du thème est spécifiée et définie par le verbe, autrement dit, il y a une position finale sous-jacente.

John brought some wine. (I.94)

Bien que la position finale du vin ne soit pas réalisée ouvertement dans cet exemple, elle est sous- jacente dans l’événement décrit par l’énonciateur. Cette position peut bien sûr être précisée, soit dans un endroit soit dans la possession de quelqu’un. Et c’est la construction choisie qui fournit un cadre syntaxique pour réaliser cette position finale :

John brought some wine to the party. (I.95)

John brought some wine to his friend. (I.96)

John brought his friend some wine. (I.97)

70 Bring est compatible avec le double-objet malgré l’homomorphisme, c’est parce que la position finale du déplacement est impliquée dans le sens squelettique du verbe, et qu’elle peut être réalisée comme le premier objet du double-objet quand elle dénote un possesseur, ce qui correspond bien à la contrainte sémantique de la construction à double objet.

1.4.3.2.3 carry vs bring

Même si carry et bring dénotent tous les deux un déplacement de l’agent avec qui le thème se déplace, Krifka (2003) signale une différence d’acceptabilité de ces verbes dans la construction à double objet. Dans la section précédente, nous avons vu que bring est légitimé dans le double- objet. Krifka affirme qu’en dépit de la similitude sémantique entre ces deux verbes, l’acceptabilité de carry dans le double-objet est basse chez beaucoup de locuteurs natifs.

Selon Krifka, si les locuteurs n’acceptent pas carry dans le double-objet, ils ont une représentation sémantique de carry telle que l’agent de l’événement de causation provoque un événement de déplacement qui est homomorphique de l’événement de causation, tout comme push. En revanche, si les locuteurs acceptent carry dans le double-objet, pour ces locuteurs, ce verbe exprime une propriété de l’événement de causation qui est lui-même un événement de déplacement ; la manière de carry exprime que l’agent fait attention ou un effort afin d’assurer le même emplacement au thème et à l’agent.

Mais d’après nous, différents jugements potentiels sur l’acceptabilité de carry en occurrence dans la construction à double objet ne proviennent pas de différentes représentations schématiques de la propriété spécifique du verbe. Si nous examinons son sens squelettique, carry dénote un événement où l’agent déplace un thème et où les déplacements du thème et de l’agent sont homomorphiques. Carry est différent de push dans le sens que push implique une force exercée continuellement, tandis que carry dénote l’attention portée sur l’emplacement du thème. En comparant carry avec bring, nous voyons que les deux verbes impliquent un événement de causation e provoquant un événement de déplacement e’, avec e et e’ homomorphiques. Le point crucial déterminant leur acceptabilité dans la construction à double objet est la définitude du changement de position. Précédemment nous avons montré que le sens lexical de bring implique

71 une position finale sous-jacente du fait qu’il est directionnel. En revanche, une telle position finale n’est pas impliquée dans le sens de carry :

John carried a heavy bag (and we didn’t know where he was going). (I.98)

L’homomorphisme entre l’événement de causation et l’événement de déplacement ainsi que le manque de changement de position défini, comme push, provoque l’acceptabilité basse de carry dans le double-objet.

De fait, avec ces propriétés spécifiques à carry, il serait difficile d’expliquer l’acceptabilité de son occurrence dans la construction à double objet chez certains locuteurs. Krifka (2003 : 9) veut montrer une ambiguïté dans le sens du verbe qui provoque différents jugements d’acceptabilité, mais il n’a pas donné d’exemple avec la cooccurrence de carry et le double-objet ni de précisions des profils de ces locuteurs qui l’acceptent éventuellement. En lançant une recherche de carry dans BNC (British National Corpus), nous trouvons que les 50 tokens choisi au hasard parmi 9911 tokens avec carry ne montrent aucune occurrence de carry dans la construction à double objet. Il est possible que les exemples avec une telle cooccurrence soient cachés quelque part dans le corpus, mais nous doutons que cet usage représente un point de vue différent sur le déplacement du thème chez les locuteurs. Bresnan et al. (2007, 2008) signalent que différents facteurs pourraient surmonter des contraintes sémantiques afin de légitimer l’occurrence (inhabituelle) d’un verbe dans le double-objet (voir 1.5.3). De ce fait, si carry est attesté dans la construction à double objet dans les corpus, il se peut que les propriétés telles que l’accessibilité informationnelle du récipient, l’animacité du récipient, etc. le rendent possible.

1.4.3.2.4 give vs donate/distribute/contribute

Van der Leek (1996) et Krifka (1999, 2003) sont partisans de la dichotomie du schéma sémantique impliqué par give et d’autres verbes du même type. Ces verbes de transfert de possession peuvent conceptualiser un événement de déplacement abstrait dans les milieux de possession, ainsi peuvent-ils se réaliser dans les deux constructions. Ce point de vue faisant partie de l’approche unifiée de multiples sens est critiqué et réanalysé par Rappaport Hovav & Levin

72 (2008). Ces dernières signalent que ce type de verbes représente le même événement de possession causée dans les deux variantes syntaxiques, tandis que l’alternance entre les deux constructions est nécessitée par la structure informationnelle (plus de discussions dans 1.5).

Donate, contribute et distribute sont également les verbes du type-give, pourquoi est-ce qu’ils ne sont pas légitimés dans la construction à double objet ? Dans la section 1.2 de chapitre, nous avons cité les contraintes morphophonologiques pour expliquer leur non-dativisabilité. Pourtant, Van der Leek (1996) propose d’autres solutions au niveau de la sémantique lexicale.

Selon Van der Leek (1996), donate exprime un acte de charité, dont le but est par définition une sorte d’institution qui ne peut pas coopérer à l’action exercée par l’agent, ce qui explique la non- dativisabilité du verbe. La propriété coopérative du premier objet de la construction à double objet est proposée pour expliquer l’agrammaticalité des phrases avec un premier objet inanimé :

Sam threw Sue the ball. (I.99)

*Sam threw the tree the ball. (I.100)

Si l’énonciateur communique un événement de jeter en employant le double-objet, c’est qu’il suppose que Sam sélectionne Sue comme le but du jet du ballon dans l’attente qu’elle réagisse (ex. elle l’attrape). Un arbre, au contraire, ne peut coopérer à l’action de l’agent, et est donc interdit de se réaliser comme premier objet.

Malheureusement, l’explication basée sur la propriété coopérative n’est pas assez forte pour exclure l’institution comme premier objet dans la construction à double objet. Avec d’autres verbes de don, tels que give, offer, etc., une institution peut parfaitement apparaître en position de premier objet du double-objet :

The educator offered the school some recently published novels. (I.101)

Si une institution a l’air « inanimé » et « non-cooératif », derrière le NP représentant l’institution sont les personnels de l’institution qui sont forcément animés et raisonnablement coopératifs. Du

73 coup, le but des donations devrait être animé et coopératif malgré leur apparence institutionnelle. Les contraintes morphophonologiques sont plus crédibles pour expliquer la non-dativisabilité de donate.

Quant à contribute et distribute, Van der Leek (1996) réclame que la construction à double objet exige que les rôles du sujet et du premier objet soient complémentaires, tandis que ces deux verbes impliquent un déséquilibre entre le sujet et le premier objet : contribute implique un sujet multiple, distribute implique multiples thèmes et récipients.

Si l’explication de Van der Leek est vraie, pourquoi d’autres verbes de don comme give peuvent- ils exprimer un transfert de l’objet quantitatif (multiple) ? Dans l’exemple ci-dessous, le déséquilibre est également attesté entre le sujet et l’objet :

The teacher gave them some useful dictionaries. (I.102)

La grammaticalité de give et l’agrammaticalité de contribute et distribute avec le déséquilibre pourraient être expliquées par deux possibilités :

a) soit la contrainte de complémentation équilibrée est fausse, la non-dativisabilité de constribute et distribute est due aux contraintes morphophonologiques ;

b) soit la contrainte de complémentation équilibrée est vraie, il faudrait préciser la différence entre give et contribute/distribute.

Si selon Rappaport Hovav & Levin (2008) give implique par nature un événement de causation de possession (qui pourrait contenir un changement de possession de l’agent au récipient), la causation et la réception de possession sont instantanées et simultanées. Ici, nous soulignons que la réception de possession n’est pas égale à la réception physique du thème, car l’agent peut renoncer la possession d’un objet à un moment mais transférer physiquement l’objet à un autre moment plus tard. Autrement dit, le changement de possession n’implique pas de changement de position (ou déplacement). En cas de multiples récipients, ils reçoivent tous la possession simultanément à la causation.

74 Revenons à distribute, selon Van der Leek, ce verbe implique un sujet et de multiples récipients. Mettons pour le moment de côté les cas où la part du sujet et la part des récipients sont toutes les

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