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D4. Compréhension interculturelle

Dans le document Études classiques et langues internationales (Page 119-122)

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : D4.1Recherche des influences – décrire diverses

façons dont s’est manifestée au fil du temps et jusqu’à aujourd’hui l’influence de la pensée philosophique grecque ou romaine dans différentes cultures et sociétés (p. ex., en faisant remarquer la diffusion de l’héritage intellectuel grec dans le monde arabe et son incidence sur le développement de savoirs dans plusieurs domaines dont l’astronomie, les mathématiques et la médecine;

en mentionnant l’héritage des grammairiens romains qui ont établi les principes sur lesquels repose la pratique de la grammaire des langues européennes;

en décrivant l’impact de la théorie de la causalité d’Aristote sur le développement de la démarche scientifique moderne; en évoquant l’influence grecque et romaine sur la pensée des philosophes des Lumières dont Montesquieu [L’esprit des lois] et Rousseau [Le contrat social]; en décrivant l’utilisation du symbolisme antique dans l’iconographie chrétienne et politique ou en identifiant des emblèmes antiques qui sont entrés dans la symbolique d’empires et de royaumes d’Orient et d’Occident; en mettant en parallèle le fonctionnement des calendriers julien et grégorien). Pistes de réflexion : Quels savoirs hérités des penseurs grecs ont été commentés, revus et traduits dans le monde arabe par des érudits comme Avicenne et Averroès? Quelles traces a laissé la tradition grammaticale des philosophes latins, notamment la pratique de l’analyse grammaticale, dans l’enseignement de la grammaire française?

D4.2Réflexion sur les influences – expliquer en quoi une connaissance de la philosophie, de la recherche scientifique et de la religion dans le monde grec ou romain peut éclairer notre compréhension de l’évolution des savoirs et des savoir-faire dans ces disciplines et dans d’autres jusqu’à aujourd’hui (p. ex., en faisant valoir, exemples à l’appui, que la recherche scienti-fique, dans l’Antiquité et à notre époque, est souvent liée à des interrogations d’ordre éthique;

en évoquant des expériences d’apprentissage qui aident à comprendre des perspectives passées et présentes dans le domaine des sciences humaines et sociales [histoire, droit, politique, religion]; en

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démontrant l’utilité et la valeur des méthodes de recherche, des systèmes de classement et du vocabulaire scientifique et philosophique élaborés par les anciens dans de nombreux domaines [pédagogie, sciences, mathématiques]).

Pistes de réflexion : En quoi des ouvrages comme l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, parue en France au XVIIIe siècle, se situent-ils dans la continuité des travaux des philosophes de l’Antiquité? Quel sujet issu de la mythologie grecque a joué un rôle majeur dans le développement de la psychologie moderne sous l’influence de Sigmund Freud?

C ivilisa tions gr ecque et r omaine

LVV4U

CULTURE MARIELLE

E. CULTURE MATÉRIELLE

ATTENTES

À la fin du cours, l’élève doit pouvoir :

E1. Archéologie – donner une vue d’ensemble de l’histoire, des pratiques, des enjeux et des vestiges matériels se rapportant à l’archéologie de la Grèce et de Rome.

E2. Cultures grecque et romaine – poser des hypothèses sur les structures sociales, les coutumes et la technologie des sociétés grecque et romaine en se fondant sur des éléments de la culture matérielle.

E3. Terminologie – identifier des termes français d’origine grecque ou latine associés à l’archéologie, à l’esthétique et à l’architecture.

E4. Compréhension interculturelle – expliquer en quoi une connaissance de la culture matérielle des civilisations grecque et romaine permet de mieux comprendre diverses cultures, y compris la sienne, et le monde d’aujourd’hui.

CONTENUS D’APPRENTISSAGE

E1. Archéologie

Pour satisfaire aux attentes, l’élève doit pouvoir : E1.1 Histoire de l’archéologie – décrire des

découvertes majeures dans l’histoire archéo-logique de la Grèce ou de Rome, ainsi que leur apport dans notre compréhension des cultures antiques (p. ex., en évoquant des fouilles importantes comme celles de Troie et de Mycènes par Heinrich Schliemann, celles de Cnossos par Sir Arthur Evans ou celles de Pompéi par Giuseppe Fiorelli; en relatant le récent renflouement à Arles [France] d’un chaland gallo-romain de trente-et-un mètres de long datant du premier siècle de notre ère ou l’exhumation dans la même ville de fresques romaines rarissimes au cours de fouilles archéologiques préventives). Pistes de réflexion : Quelles leçons ont été tirées par les nouvelles générations des expériences d’archéologues comme Heinrich Schliemann?

Comment définir la mission de l’archéologue aujourd’hui?

E1.2 Techniques de recherche – décrire des pratiques archéologiques passées et présentes appliquées à l’archéologie de la Grèce ou de Rome (p. ex., prospection : inspection de la surface du sol, levés topographiques, photographie aérienne, imagerie satellite; fouille : quadrillage des sites, prélèvement et description d’échantillons; analyse et datation : analyse à l’œil nu et à l’aide d’outils [loupe, microscope], datation au carbone 14, imagerie par résonance magnétique, analyse d’ADN, rayons X).

Pistes de réflexion : Quel procédé Giuseppe Fiorelli a-t-il appliqué sur le site archéologique de Pompéi pour garder la trace de certaines découvertes? Pourquoi ce procédé fait-il date dans la recherche archéologique? Quels sont les avantages que présente l’utilisation d’un radar pour le creusement de tranchées afin de localiser des objets enfouis? Pourquoi la collaboration interdisciplinaire est-elle indispensable en archéologie? Quels spécialistes peuvent être appelés à intervenir sur des sites archéologiques comme ceux de Pompéi ou d’Arles?

E1.3 Enjeux archéologiques – expliquer les enjeux d’ordre pratique et éthique que soulèvent les fouilles archéologiques de sites grecs ou romains (p. ex., besoin de protéger les sites exposés à des aléas environnementaux [pluies acides, érosion]; besoin de prévenir le pillage des sites ou de réduire les dommages causés par leur fréquentation ou l’urbanisation [comme à Héraklion, Cnossos, Herculanum, Pompéi]; besoin de s’atteler à la question de l’appropriation et de la revendication du patrimoine archéologique, aux préoccupations relatives à la gestion, à la mise en valeur et à la protection des vestiges, à l’identification de faux, à la provenance des objets; besoin de prendre en compte les considérations éthiques concernant l’exhumation de restes humains).

Pistes de réflexion : La décision d’Heinrich Schliemann d’acheminer en Allemagne des objets précieux exhumés sur le site de Troie en Turquie était-elle ou non une décision éthique?

Pourquoi? Dans quelle mesure est-il pertinent

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de restreindre l’accès à des sites archéologiques fragiles comme Pompéi? Comment protéger ces sites sans en interdire l’accès? Qu’est-ce que l’archéologie préventive? Quels en sont les objectifs?

E1.4 Art et architecture – décrire des périodes, des styles et des formes d’expression repré-sentatives de l’art et de l’architecture grecques ou romaines (p. ex., périodes : minoenne, mycé-nienne, archaïque, classique, romaine; styles : dorique, ionique, corinthien; formes d’expression : peintures murales, mosaïques sur les murs et les sols, sculptures, poteries, orfèvrerie et bijoux, médailles et monnaies).

Pistes de réflexion : Comment se distinguent les styles dorique, ionique et corinthien dans l’architecture grecque? Quelles créations archi-tecturales caractérisent la période hellénistique?

Quelles sont les particularités du style du Parthénon? Quel intérêt présentent, pour l’histoire de l’art, les copies romaines en marbre de sculptures grecques réalisées en bronze?

Comment s’explique l’engouement des Romains fortunés pour la sculpture d’appartement sous l’Empire?

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