PARTIE 2 : REFLEXIONS SUR LES MESURES DE SIMPLIFICATION AUX FINS
II- O UTILS D ’ AMELIORATION DES RELATIONS ENTRE L ’ ADMINISTRATION ET LES
II.1 Développement de l’administration électronique : stratégie de dématérialisation
Bien que le secteur électrique soit peu développé à Madagascar et rencontre des difficultés
d’ordre technique et financier, la nouvelle politique de l’énergie 2015-2030 prévoit
l’extension des interconnexions de réseaux, le développement des mini-réseaux autonomes au
moyen de technnologie hydroélectrique, biomasse, éolien ou solaire, en encourageant la
participation des communautés locales à l’utilisation des sources d’énergie renouvelable. 153
projets d’électrification rurale ont été mis en service entre 2000 et 2015 pour desservir
quelques 208 villages
44. Le taux d’électrification est de 12 % et l’un des plus faibles dans le
monde. Des efforts significatifs doivent être menés dans ce domaine à Madagascar.
Dans l’hypothèse où le taux d’électrification s’améliore à Madagascar, l’administration
électronique qui est l’«utilisation des technologies de l’information et de la communication, et
en particulier de l’Internet en tant qu’outil permettant de mettre en place une administration
de meilleure qualité»
45représente un des meilleurs moyens de parvenir à la simplification
administrative d’après l’OCDE. Comment la DGI entend-elle tirer profit de la
dématérialisation pour simplifier la vie des usagers ?
II.1.1 État des lieux de la dématérialisation au sein de la DGI
Dématérialiser sert à améliorer la qualité des services publics, à offrir un environnement de
travail modernisé aux fonctionnaires et à maîtriser les dépenses publiques en optimisant les
43 , Ministère de l’énergie et des hydrocarbures, « Lettre de politique de l’énergie à Madagascar 2015-2030 », septembre 2015,30 pages. Disponible sur : http://www.ore.mg/Publication/Rapports/LettreDePolitique.pdf
44 COLARIS (Hubert) (dir.), GEORGELIN (Anne), Le secteur de l’énergie à Madagascar, enjeux et opportunités d’affaires,
Ambassade de France à Madagascar, août 2016. Disponible sur :
http://ader.mg/pdf_files/infos/Energies_Renouvelables/Etudes/Etude_L'%C3%A9nergie_%C3%A0_Madagascar_enjeux_et_ opportunit%C3%A9s_d'affaires_-_Version_FINALE_290816.pdf
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moyens. La démarche requiert alors l’implication des agents dans la définition et le suivi de
cette transformation.
Au niveau de la DGI, une réforme guidée par le souhait d’offrir un service d’accès à distance
pour tous les contribuables a été menée de façon continuelle, en intégrant peu à peu tous les
systèmes informatiques existants. À l’heure actuelle, la DGI préconise la modalité de
« télédéclaration multicanale »
46dans le cadre du projet dit «système d’administration Fiscal
intégré (SAFI) ».
II.1.1.1 Systèmes de gestion fiscale informatisée offrant la possibilité de
télédéclaration
La procédure de déclaration d’impôt en ligne ou « télédéclaration » a été initiée au premier
trimestre de l’année 2008. Elle résulte d’un réel partenariat public - privé, car les entreprises
gérées par la DGE ont accepté de participer au coût de ce service.
La fiabilisation des données dans le système intégré de gestion des taxes de l’administration
(SIGTAS) en décembre 2007 a permis la création d’un bouquet de services en ligne pour les
grandes entreprises. Il s’agit d’un site web dynamique permettant aux entreprises de faire les
déclarations d’impôts avec un compte sécurisé, de consulter la situation fiscale et les textes
fiscaux en ligne et en proposant en outre un forum de discussion.
Actuellement, la DGI utilise encore les deux systèmes de gestion de dossiers des
contribuables : le système uniformisé de recouvrement fiscal (SURF) et le SIGTAS. Les deux
systèmes sont administrés au niveau local
47et connaissent des limites. Le SURF ne permet pas
de gérer la déclaration des contribuables. Quant au SIGTAS, ce logiciel développé par une
firme canadienne ne permet pas de répondre aux besoins quotidiens de l’administration fiscale
du fait de sa lourdeur d’utilisation . Ces systèmes disparates (SURF, SIGTAS et NIFONLINE
pour la gestion du répertoire des contribuables) rendent difficile la maîtrise des outils de
travail par les agents. Compte tenu des pratiques administratives qui diffèrent dans les
services opérationnels, l’établissement des statistiques et la gestion des restes à recouvrer, par
exemple, sont difficiles à harmoniser. Enfin, les pannes et la saturation des réseaux sont
récurrentes surtout en période d’échéance de déclaration. Cela requiert des solutions durables
(investissement en équipements adaptés).
46 Fiche technique en date 28 février 2018 adressée à la DGI: Projet de système d’administration fiscal integer (SAFI) 47 Rapport sur le recouvrement des arriérés fiscaux, DITEC
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II.1.1.2 Modernisation des moyens de paiement et expérimentation du paiement
« mobile banking »
Selon les données de la Banque centrale de Madagascar
48, l’utilisation de la monnaie
fiduciaire demeure importante dans les échanges commerciaux même pour des montants assez
élevés (par exemple : la collecte de produits d’exportation). Bien que le chèque soit le mode
de paiement le plus répandu à Madagascar, le virement bancaire a été rendu obligatoire par
l’administration fiscale pour le paiement des impôts. Toutefois, le taux de bancarisation à
Madagascar reste encore faible (4% de la population possède un compte bancaire et il existe
environ huit guichets de banque pour un million d’habitants). Cette obligation vise non
seulement à inciter les contribuables à détenir un compte bancaire pour sécuriser les
opérations de recouvrement mais également à faciliter le contrôle des transactions entre
assujettis à la TVA. C’est la raison pour laquelle le prélèvement bancaire n’est pas encore
prévu à Madagascar.
Pour ceux qui ne détiennent pas un compte bancaire, une autre perspective s’offre avec
l’utilisation de la monnaie mobile qui est de plus en plus répandue depuis son lancement en
2010, grâce au nombre sans cesse croissant d’utilisateurs de téléphonie mobile. Ainsi, le
paiement par monnaie électronique
49est expérimenté pour le paiement des impôts.
II.1.1.3 Évolution du portail « www.impots.mg » vers la mise en place d’un
système d’administration fiscale intégré
Le premier site Internet de la DGI a pu être visité sous le lien « www.impots-mg.org ». Des
améliorations ont été apportées et le site a été rebaptisé www.impots.mg. Outre sa vocation
informative, il présente désormais des offres de service en ligne sur différentes
plateformes notamment :
- la télédéclaration,
- le NIFONLINE présentant deux entrées, l’une pour les contribuables permettant leur
accès aux procédures d’immatriculation en ligne et l’envoi des annexes TVA, IRI et
48 http://www.banque-centrale.mg/index.php?id=m3_2_1
49 La Banque centrale de Madagascar définit la monnaie électronique comme « une valeur monétaire stockée sous forme électronique représentant une créance sur l'émetteur ». Le mécanisme de paiement se passe de la manière suivante : la monnaie électronique est émise contre la remise de fonds aux fins d'opération de paiement et elle est acceptée par une personne physique ou morale autre que son émetteur. Elle a un pouvoir libératoire et une unité de monnaie électronique équivaut à un Ariary. La forme la plus connue de monnaie électronique utilisée actuellement à Madagascar est la monnaie mobile. Elle est actuellement utilisée dans le cadre de plusieurs types d’opérations notamment le transfert d’argent domestique, l’achat de crédit de communication, le règlement d’achats auprès de commerçants agréés, le paiement de factures récurrentes, le paiement de frais de scolarité, de cotisations, de prestations, de redevances, la réception de transferts internationaux…
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IRSA et l’autre pour l’administration ayant un accès restreint et uniquement réservé
aux personnes responsables du NIFONLINE; cette plateforme est dotée d’un annuaire
pour la consultation des numéros d’immatriculaton fiscale (NIF), des impôts payés et
l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA); cependant, ce répertoire n’est
pas mis à jour automatiquement.
- l’application attestation de destination en ligne AD-ONLINE;
- la « valeur admin_immo » aide à la détermination de la valeur administrative des
immeubles en renseignant un formulaire en ligne de déclaration de terrain ;
- la « valeur admin_véhicule » concerne le formulaire de déclaration de véhicule ;
- le portail de l’administration est la plateforme dédiée uniquement aux administrateurs,
habiletés à gérer des applications conçues spécialement pour les besoins des services
demandeurs, elle requiert une authentification (utilisateur et mot de passe) ;
- et le recueil des textes législatifs et réglementaires qui permet la recherche avancée de
textes précis suivant les critères comme l’année de publication, le type de textes, les
mots-clés contenus dans l’intitulé des documents.
Le site www.impots.mg intègre également un simulateur pour les trois catégories d’impôts sur
les revenus et des imprimés de déclaration téléchargeables. Cependant, les contribuables
supportent le coût de connexion et d’impression. Ils sont obligés en outre de les compléter de
manière manuscrite. Il serait pertinent de proposer que ces imprimés puissent être complétés
sur ordinateur même s’ils ne peuvent pas encore être télédéclarés par la suite.
Une évolution est attendue en 2018 avec la stratégie 2018-2019 de la DGI dans le cadre du
projet SAFI d’après l’entretien avec le Chef de Service du Système d’Information Fiscale en
avril 2018. Ce projet vise à intégrer les différents systèmes en un seul système se basant sur la
technologie web. Les données des services et de toutes les sources de données existantes
(SURF, SIGTAS, NIFONLINE, Douane, CNaPS, ARMP, Banque Centrale de Madagascar,
etc.) seront intégrées dans une base de données centralisées. Elle vise également à offrir le
service de télédéclaration et télépaiement à tous les contribuables, quelle que soit leur taille
via Internet et la téléphonie mobile.
Les avantages peuvent être tirés de cette proposition sont nombreuses. Elle permettra de
s’assurer de la transparence dans la gestion fiscale aussi bien au niveau interne à la DGI
qu’auprès des contribuables, de faciliter les échanges d’informations entre toutes les entités
qui interagissent avec la DGI, d’adhérer au principe de bonne gouvernance à travers
l’e-gouvernance, d’éviter la non redondance des informations dans le système d’information de
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l’Administration et enfin, de faire le recoupement des informations recueillies auprès des
personnes physiques ou morales.
Cependant, il existe des contraintes dans sa mise en œuvre : d’abord, la nécessité de
validation du SAFI développée par un cabinet d’audit permettant l’acquisition d’un « label »
et respectant les normes ; puis la limitation de la connectivité Internet des centres fiscaux
éloignés ; et enfin la nécessité de disposer des moyens pour la mise en œuvre du recensement
SIG au niveau national ainsi que de faire une communication institutionnelle pour la
sensibilisation de l’utilisation des différents services de la télédéclaration/télépaiement par
Internet et mobile.
Face à ces contraintes, une politique gouvernementale serait nécessaire pour assurer la
pérennité du projet. En effet, il faudrait mettre en œuvre une politique nationale d’échange
d’information et de coordination entre les différentes institutions. L’utilisation d’un référentiel
unique demeure une stratégie nationale (numéro de la carte d’identité nationale ou autre
identification). La formation aux utilisateurs est également indispensable.
II.1.2 Pistes de réflexion pour développer la dématérialisation au sein de la DGI
À partir des expériences de stage à la DGFiP, il est tentant de vouloir transposer la plupart des
solutions numériques à Madagascar. Toutefois, c’est quasiment impossible et parfois même
absurde. Le 100% de démarches administratives numérisées, le développement de l’Etat
plateforme offrant des services numériques nouveaux et optimisés, l’ouverture des données
publiques, la transformation des politiques publiques et les méthodes de l’administration à
l’aune du numérique sont autant de défis qu’il convient de remettre dans le contexte
malgache. C’est la raison pour laquelle il faudrait établir des priorités, car le niveau de
développement de Madagascar constitue le principal frein au développement de
l’administration électronique.
II.1.2.1 Développement d’outil de suivi et pilotage
La priorité qui se dégage de toutes ces analyses est de rendre efficace le pilotage efficace. Il
faut d’abord que l’administration sache où elle va afin de mieux servir les usagers. À ce stade,
il s’agit d’en finir avec la production manuelle ou rudimentaire des statistiques par chaque
unité opérationnelle qui présente une perte de temps à chercher les données, un problème de
transmission et d’exploitabilité des données entre services et un risque d’erreur important.
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La difficulté actuelle se trouve au niveau des systèmes SIGTAS et SURF. Ils ne peuvent pas
par exemple produire des statistiques des restes à recouvrer de manière intégrée et en temps
réel. Pour la DGE, le service est contraint de procéder à des extractions de données dans la
base du SIGTAS pour pouvoir répondre à toute demande de statistiques et de les retraiter par
la suite. Pour les autres unités opérationnelles afin de pallier les problèmes récurrents de
production de statistiques, la DGI a élaboré un outil de reporting appelé « Feuille de saisie
RAR ». Cette feuille Excel est envoyée par mail auprès du service chargé de sa consolidation
manuelle sur fichier Excel.
Avec le nouveau système SAFI, il est souhaitable de rechercher le développement
d’applications relatives à chaque fonction de la DGI (accueil, gestion, contrôle, contentieux,
recouvrement) qui soient interconnectées en interne mais également à d’autres applications
orientées vers les usagers, les autres administrations et les partenaires externes afin de
répondre aux besoins de tous les agents de l’administration (des opérateurs de saisie aux
différents responsables). Il faudrait donc réfléchir dès à présent au schéma d’urbanisation du
système d’information de la DGI et de l’ensemble des acteurs interconnectés.
En ce qui concerne le pilotage, la Direction technique (DITEC) a établi un manuel de
remplissage du canevas de tableau de bord
50. Les données ainsi recueillies servent
d’indicateurs de performance. Outre la DITEC, d’autres services (Service de la coordination
et du pilotage, service de la prévision et de la statistique, etc.) sont destinataires des données
de reporting. Préalablement au remplissage de tableau de bord, il faudrait rendre effectif le
dialogue de performance et la discussion sur la pertinence des indicateurs avec les services
chargés de la mise en œuvre des actions. La mise en place de dispositifs de contrôle interne à
tous les niveaux pour que chacun prenne ses responsabilités est indispensable. Dans cette
perspective, des actions d’audit interne réalisées par la structure placée au niveau de la
Direction générale (aujourd’hui, le Service Brigade d’Inspection jouerait ce rôle d’auditeur)
permettrait d’identifier les risques, les prévenir ou corriger les anomalies de gestion. Les
conditions de réussite de ces mesures seraient la possibilité pour la DGI d’investir dans le
développement d’outils informatiques interconnectés facilitant le traitement des données entre
les services et l’adoption d’une « démarche de co-construction »
51avec les utilisateurs
(c’est-à-dire les agents) lors de la conception de ses outils pour qu’ils puissent se l’approprier plus
facilement.
50 Instruction n°02-2018-MFB/SG/DGI/DITEC du 13/04/2018 51 Appelée également démarche participative.
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II.1.2.2 Développement des téléservices
Selon Thomas Perroud, les téléservices présentent une « menace réelle pour les droits
fondamentaux »
52(respect du droit à la vie privée) et une « menace potentielle pour
l’égalité »
53(problème d’accessibilité). Ces difficultés justifient une grande prudence dans les
choix et la manière d’aborder la dématérialisation dès lors que l’usager est concerné. Par
ailleurs, ces services constituent des « promesses »
54de maintenir la qualité du service dans
un contexte de réduction des coûts, de concilier la continuité du service et l’efficacité, de
concrétiser le respect de la transparence par l’information et la participation du public à
condition bien sûr que l’équipement de la population en outil informatique et en disponibilité
de services de communication soit correct. Ainsi, le déploiement des téléservices doit
s’accompagner d’une politique en faveur de la réduction de la fracture numérique. La mise en
œuvre de cette politique devrait être transversale et le pilotage assuré par un ministère en
charge de l’électrification des zones rurales, du développement de la télécommunication et du
numérique.
En France, une charte sur l’organisation de l’offre de services publics et au public en milieu
rural a été adoptée le 23 juin 2006. Elle encourage les formules de mutualisation à l’image des
maisons de services publics et les procédés de dématérialisation des relations entre
l’administration fiscale et les usagers. Dans cette optique, le recours à l’administration
électronique peut apparaître comme un instrument de proximité. Mais face à la fracture
numérique, l’intégration de la culture numérique dans les habitudes de la population prendra
du temps. Les ministères en charge de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de
la formation technique, de l’intégration sociale, de la promotion de la femme, de l’emploi et
du travail, doivent impérativement intégrer l’utilisation de l’outil numérique dans les
programmes.
ll est également important de considérer l’efficacité de la protection du droit à la
confidentialité des données personnelles des usagers. Cette responsabilité incombe à
l’administration. Même si Madagascar ne dispose pas encore d’une structure équivalente à la
Commission nationale de l’informatique et de la liberté (CNIL) pour la contraindre de
respecter scrupuleusement ce droit, il importe que la « sécurisation des échanges et des
52 PERROUD (Thomas),« Droits des administrés internautes et téléservices publics », Revue française d'administration publique, vol. 146, no. 2, 2013, p.422
53 Ibidem, p.421 54 Ibidem, p.425
37
systèmes d’information »
55soit l’une des priorités de l’administration. C’est la raison pour
laquelle la relation entre la DGI et l’usager doit se faire via une messagerie sécurisée.
L’expérience à la DGFiP montre qu’il a été nécessaire de refonder l’offre de services en ligne
afin de faire du numérique le canal privilégié des particuliers qui le souhaitent pour accéder à
l’information et échanger avec l’administration. Ainsi, le rapport d’activité 2016 de la DGFiP
précise que l’espace particulier sécurisé accessible via impots.gouv.fr a été enrichi avec une
messagerie sécurisée « e-contact ». […] Cet outil innovant en matière de canal courriel
présente un haut niveau de sécurité garantissant le secret fiscal. Cet espace permet à l’usager
de disposer d’un tableau de bord personnalisé (documents reçus, principales échéances à venir
etc.) reflétant sa situation et lui donnant la possibilité de régler ses créances en quelques
clics »
56.
II.1.2.3 Identifiant unique pour accéder à tous les services publics en ligne
L’un des projets de la DGI depuis juillet 2017 est la mise en place de l’identifiant unique des
citoyens en collaboration avec le Ministère en charge de l’intérieur et de la décentralisation.
L’idée est de réduire la redondance des informations demandées aux usagers par les
différentes administrations. L’expérience française dans ce domaine se situe dans le cadre au
programme « Dites le nous une fois » lancé par le Secrétariat général pour la modernisation
de l’action publique et dans lequel la DGFiP participe. Cette démarche permet à l’usager,
grâce à une identification unique, d’accéder à différents services publics numériques. Une
première expérimentation a été menée en 2016 entre la DGFiP et le ministère de l’Education
nationale pour le traitement des demandes de bourse des collégiens.
FranceConnect est le dispositif permettant aux internautes de s’identifier sur un service en
ligne par l’intermédiaire d’un compte existant (impots.gouv.fr, ameli.fr, de La Poste ou de
Mobile Connect et moi?). L’authentification est transparente pour une application utilisant
FranceConnect. FranceConnect fournit au service en ligne l’identité vérifiée d’une personne
physique, appelée l’identité pivot. Aucune inscription au préalable n’est requise. Il n’y a plus
besoin de mémoriser de multiples identifiants et mots de passe. Il est garanti que lorsqu’on
utilise l'un de ces quatre comptes pour accéder à un service en ligne, seule l’identité est
transmise. L’avantage de FranceConnect est donc une reconnaissance rapide, une navigation
simplifiée et un service sécurisé.
55 CLUZEL-METAYER (Lucie), « Les téléservices publics face au droit à la confidentialité des données », Revue française d'administration publique, vol. 146, no. 2, 2013, pp. 405-418.