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La détection des substances dopantes :

Contrôle antidopage

IV. CONTROLE ANTIDOPAGE :

4. La détection des substances dopantes :

Les diurétiques et produits masquants : sont recherchés en couplage CPG-SM après hydrolyse acide, extraction à différents valeurs de pH et méthylation [109].

Le dépistage du dopage sanguin : - Les transfusions :

En ce qui concerne la transfusion homologue, il est possible de dépister des différences antigéniques subtiles dans les échantillons de sang pour déterminer si un sportif a reçu des globules rouges du sang (GRS) d'une autre personne.

Il est difficile de dépister des transfusions sanguines autologues. Alors qu'il y a certaines modifications subtiles dans la forme des GRS, les cellules vieillissent lors de l'entreposage, il est difficile de développer un test très fidèle sur la base de ces modifications [110].

- Le dépistage des composés exogènes :

Les PFCs ne sont pas métabolisés ni éliminés dans les urines, ce milieu n’est plus approprié pour détecter la prise des solutions d’hémoglobine (HBOCs) [111]. La prise illicite de ces deux classes de composés doit être détectée sur un prélèvement sanguin [112]. La réalisation d'une exploration spectrophotométrique dans le plasma permet le dépistage immédiat. L'identification du produit utilisé est possible ultérieurement par chromatographie liquide à haute pression (HPLC). Les PFCs peuvent être également recherchés dans l’air expiré [113].

- Érythropoïétines et molécules apparentées:

Il est possible de détecter l'érythropoïétine dans le sérum ou dans les urines grâce à des dosages immunologiques. Cependant, ces méthodes ne permettent pas de quantifier spécifiquement l’érythropoïétine humaine recombinante (rHuEpo) [114].

Une méthode de détection sérique et urinaire consiste à mesurer la charge médiane des isoformes de l'érythropoïétine par électrophorèse en suspension d'agarose (10 %) suivie d'une élution fractionnée et d'un dosage radioimmununologique. La rHuEpo est moins anionique que l'EPO endogène, et les isoformes de la rHuEpo se différencient des isoformes de l'érythropoïétine naturelle par une mobilité électrophorétique médiane plus faible [115].

Une autre méthode directe du dépistage repose sur l’analyse des profils isoélectriques de l’EPO endogène [116]. L'érythropoïétine endogène est caractérisée par un point isoélectrique (pI) dont le pH est compris entre 3,92 et 4,42. Les érythropoïétines recombinantes alpha et bêta ont des pI compris entre pH 4,42 et 5,11 [114].

Le dépistage indirect de l’EPO est basé sur les valeurs plasmatiques ou sériques de différents paramètres hématologiques (Hématocrite Hte, Hémoglobine Hb, réticulocytes) et biochimiques (EPO, récepteurs solubles de la transferrine ou sTfR) qui sont modifiées lors de

L’augmentation du volume globulaire moyen (ou des macrocytes) et la diminution de la concentration corpusculaire en hémoglobine (ou des cellules hypochromes), sont le résultat des modifications de la morphologie érythrocytaire consécutive à la prise de rHuEpo. Il serait possible de mettre en évidence une prise exogène de rHuEpo par la mesure du rapport entre le volume globulaire et la teneur corpusculaire en hémoglobine [117].

L'Union Cycliste Internationale (UCI) a utilisé l'Hte comme un indicateur d'une prise éventuelle de rHuEpo. L'usage de l'hormone a été suspecté pour des valeurs d'Hte supérieures à 50 % chez l'homme et 47 % chez la femme. Cependant, ces valeurs ne représentent pas une preuve de dopage, car certaines maladies (cardiopathies, hémoglobinopathies..) ou les séjours en altitude provoquent une élévation des données hématologiques. D'autre part, des variations individuelles existent, L'Hte, par exemple, peut varier physiologiquement entre 42 et 53,6 % [118, 119].

 Les narcotiques, les analgésiques et les bêta bloquants :

Après hydrolyse enzymatique et formation des dérivés trifluoroacétiques, ces derniers sont analysés par couplage CPG-SM avec acquisition en mode fragmentographique [104,109].

 Les stupéfiants :

La cocaïne et le cannabis sont systématiquement recherchés par des méthodes immunologiques. En ce qui concerne le cannabis, l’urine permet de détecter un dernier usage remontant à quelques jours, et le sang permet de détecter un usage aussi bien qu’un effet d’une dernière prise remontant à moins de trois heures [120].

Lors des tests immunologiques, les anticorps présentent des réactions croisées avec des composés apparentés ce qui se traduit par des résultats faussement positifs, d’où la nécessité d’une méthode de confirmation [121].

Les méthodes séparatives recourent à la chromatographie et complètent utilement les méthodes immuno-enzymatiques car elles sont plus sensibles et leur spécificité permet l’identification des molécules une par une [120].

 Les hormones :

- Les hormones stéroïdiennes :

La méthode du choix pour la détection des hormones stéroïdiennes est la (CPG-MS), cette méthode permet de détecter est d’identifier des traces des métabolites des stéroïdes synthétiques dans les urines des sportifs ayant les absorbés. Elle est également utilisée pour quantifier les stéroïdes endogènes dans le cas où un stéroïde anabolisant androgène est utilisé de façon endogène, un échantillon est considéré positif si la concentration de la substance recherchée ou de ses métabolites (ou marqueurs) s’écarte de manière significative des valeurs normales [122]. La méthode de spectrométrie de masse de rapports isotopique, est utilisée par les laboratoires pour démontrer l’origine des hormones stéroïdiennes, par la détermination précise de la valeur du rapport 13C/12C (les deux isotopes stables du carbone) de ces molécules. À partir de la valeur de ce rapport, des différences peuvent être faites entre deux molécules de structure identique mais d’origine variable par leur mode de synthèse [123].

- Les gonadotrophines (HCG) :

Se mesurent à l’aide des tests immunologiques donnant des valeurs quantitatives des hormones. Dans ce cas, à moins que le sportif puisse démontrer que la concentration est due à un état pathologique ou physiologique, un échantillon sera considéré comme contenant la substance interdite lorsque la concentration de cette substance ou de ses marqueurs est supérieure aux valeurs normales [122].

- L’hormone de croissance hGH :

Le dépistage de l’utilisation illicite de la hGH peut être effectué par immunodosage la GH endogène est composée de différentes isoformes 22 et 20 kDa, des dimères et d’autres formes alors que la molécule recombinante n’est composée que de l’isoforme de 22 kDa. En réalisant deux immunodosages l’un avec un anticorps reconnaissant toutes les formes, l’autre

Cette méthode présente deux inconvénients, elle est applicable seulement sur un échantillon sanguin, et compte tenu de la demi-vie du composé la fenêtre de détection est de 24 à 36 heures [100]. L’utilisation de certains paramètres impliqués dans la cascade biologique produite par un traitement de GH pourrait être une possibilité à exploiter. Le facteur de croissance (IGF-1) et les protéines de transport comme l’IGFBP-3 ont été proposés notamment comme des candidats potentiels de marqueurs indirects de dopage à la GH [44].