En cherchant à comprendre à travers le prisme du tourisme comment ces sites labellisés qui intègrent des aires naturelles protégées sont appréhendés par leurs différents usagers, et en particulier par les sociétés locales, cette thèse trouve un appui théorique dans l’approche de l’anthropologie de l’environnement. Spécialisée dans l’étude des rapports nature-‐sociétés, l’anthropologie de l’environnement et l’ethnoécologie examinent les savoirs et les pratiques de l’homme sur la nature en considérant les systèmes socioculturels dans lesquels ils s’insèrent (Lévi-‐ Strauss, 1962 ; Bahuchet, 1979 ; Roué & Nakashima, 2002 ; Descola, 2005). Ce travail rejoint plus spécifiquement les recherches menées autour du thème de la conservation de la nature, qui abordent, dans le cadre de territoires engagés dans des actions de conservation, les relations des acteurs impliqués avec les espèces et les systèmes écologiques, en considérant leurs dimensions économique, culturelle et symbolique. Il s’agit, dans ce contexte, d’analyser les problèmes culturels de la conception et de la mise en œuvre de projets de conservation de la nature, en considérant à la fois les conséquences et les expériences locales de ces projets et les influences extérieures qui émanent de sphères de décisions beaucoup plus larges (Roué, 2006 ; Druguet, 2010 ; Larrère et al., 2009 ; Dumez, 2010). Etudier le tourisme dans des territoires protégés selon des statuts de divers niveaux (Parcs nationaux, réserves naturelles et sites du Patrimoine mondial) est une manière de contribuer à une telle réflexion. Une des spécificités de cette thèse est justement de proposer de mobiliser le tourisme comme un prisme d’analyse pour approcher ces thématiques. En cela, quelques éclairages préalables sur l’étude du tourisme en tant qu’objet anthropologique s’imposent.
2.1. Le tourisme comme objet anthropologique
2.1.1. Les tumultes d’un apprivoisement lent
Ce qui frappe quiconque abordant la littérature ad hoc, c’est d’abord combien l’établissement du tourisme comme un objet légitime de l’anthropologie a été lent, entravé, et même pour ainsi dire, accidentel (Nash, 1981 ; Picard M. 13 & Michaud, 2001 ; Doquet & Evrard, 2008b ; Roux, 2009).
« Il est assez révélateur que les premiers travaux anthropologiques sur le tourisme dans les années
1960, aient été pour la plupart le résultat d’une confrontation accidentelle de touristes et
d’ethnologues étudiant les changements sociaux et culturel entraînés par la modernisation » (Picard
M. & Michaud, 2001 : 5)
13 La référence à Picard avec mention de l’initiale M., renvoie aux travaux de Michel Picard, par contraste avec la référence
A l’origine, l’intérêt des anthropologues pour cet objet résulte principalement du fait qu’à partir de la période d’après-‐guerre, l’ampleur du tourisme international devient telle que le phénomène ne peut plus être ignoré. Son ubiquité l’impose comme une composante incontournable des terrains ethnographiques et les recherches anthropologiques commencent à l’aborder en tant que catalyseur de l’acculturation.
Le lent déploiement d’une anthropologie du tourisme a ses origines dans la tradition anglo-‐saxonne. Ses racines théoriques plongent notamment dans les travaux fondateurs de Dean MacCannell et son célèbre ouvrage : The Tourist, A new theory of the leisure Class (1976). L’auteur propose une ethnographie de la modernité qui considère le tourisme comme un phénomène permettant de penser la société moderne. MacCannell pose les bases d’une réflexion théorique en abordant à la fois la sociologie des touristes et en envisageant le touriste comme un des meilleurs modèles qu’offre à étudier la « société moderne » :
“The tourist is one of the best models available for modern man in general. […] Our first
apprehension of modern civilization, it seems to me, emerges in the mind of the tourist” (Op. cit. : 1)
« The central thesis of this book holds the empirical and ideological expansion of modern society to be
intimately linked in diverse ways to modern mass leisure, especially to international tourism and
sight-seeing” (Op.cit. : 3)
L’ouvrage collectif dirigé par Valene L. Smith, d’abord publié en 1977 et plus connu sous sa réédition de 1989, Hosts and Guests : The Anthropology of Tourism, compte également parmi les textes fondateurs, en fournissant notamment les premières typologies du tourisme. En 1996, Dennison Nash publie Anthropology of Tourism, ouvrage synthétisant l’état et les perspectives de l’étude anthropologique du tourisme. L’auteur y souligne que l’analyse s’articule autour de trois grandes composantes formant un « système touristique » et qui se comprennent conjointement : le visiteur et sa culture, le visité et sa culture et les points de contacts et de transactions entre ces deux premières composantes. Cette vision tripartite reflète les trois grandes tendances qui jalonnent encore les recherches contemporaines, les deux dernières formant le cadre général dans lequel cette thèse se positionne. L’ouvrage de Nash a par ailleurs cela d’intéressant qu’il revient en détail sur les raisons pour lesquelles l’étude du tourisme a longtemps souffert d’un manque de reconnaissance par l’anthropologie, qui ne considérait pas cet objet comme légitime de la discipline, alors que d’autres sciences humaines – en particulier la géographie – l’avaient intégré bien plus tôt. Plusieurs explications justifient cette réticence et notamment le fait que les universitaires ne perçoivent pas le tourisme comme une activité sérieuse. Faire du tourisme un objet de recherche est toujours plus ou moins connoté comme une démarche frivole, comme le souligne aussi le sociologue français Jean Viard (2000):
« Pour un chercheur, il faut comprendre que les vacances apparaissent souvent comme un objet
scientifique ‘léger’. Un peu comme un sexologue dans une réunion d’industriels ». (Op.cit. : 17)
Sur leurs terrains, les anthropologues tendent de surcroît à garder leurs distances face aux touristes avec lesquels ils ne veulent pas être confondus, notamment par la communauté locale étudiée. Enfin, alors que l’anthropologie classique s’attache à étudier des sociétés traditionnelles, plane une sorte de déni du tourisme comme élément de métissage et d’échanges entre sociétés modernes et sociétés traditionnelles. On cherche davantage à étudier des communautés vierges de tourisme, considérées comme plus pures et plus représentatives de la culture locale (Nash, 1996). Pour ces principales raisons donc, l’anthropologie n’a intégré l’étude du tourisme et des touristes que tardivement. Les auteurs qui ont ouvert cette voix se sont heurtés à de fortes réticences et un scepticisme marqué de la part de la communauté scientifique, qui expliquent notamment que l’étude anthropologique du tourisme reste encore peu développée et relativement méconnue à l’intérieur même de la discipline (Picard & Michaud 2001). Cette barrière s’illustre à travers l’anecdote de la rencontre entre l’américain MacCannell -‐ évoqué plus haut et considéré comme un brise glace de l’anthropologie et la sociologie du tourisme -‐ et le français Claude Lévi-‐Strauss :
« This is quite ironical since then Levi-Strauss met MacCannell in Paris, he told him that tourism
wasn’t of any interest ». (Doquet & Evrard, 2008a: 178)
2.1.2. L’appropriation francophone récente
L’anthropologie et la sociologie francophones buttent sur ces réticences. En France, la réflexion débute timidement dans les années 1970 à travers les travaux de l’équipe de Marie-‐Françoise Lanfant (URESTI14), qui s’efforçait de créer un espace pour considérer le tourisme comme un objet
légitime de ces disciplines. Dans un article de 2010, Michel Picard, qui avait intégré cette équipe de recherche à la fin des années 1970, revient sur cette période de réflexion pionnière qui voyait percer la nécessité de considérer le tourisme bien plus que comme un élément contextuel des terrains sociologiques et anthropologiques, mais comme un phénomène social caractéristique des sociétés contemporaines :
« Jusqu’alors, j’avais appréhendé le tourisme comme s’il s’agissait d’une activité de loisir parmi
d’autres. Mais en travaillant avec Marie-Françoise Lanfant j’ai compris que les implications du
tourisme allaient bien au-delà de ce qu’on en pensait communément à l’époque. Pour les chercheurs
de l’U
RESTI, le tourisme ne se limitait pas à une activité dont il fallait cerner les contours, repérer
les agents et répertorier les manifestations. Il ne s’agissait pas d’un objet circonscrit, repérable à la
présence de touristes et des équipements qui leur sont destinés, mais bien d’un « phénomène social
total » (Mauss, [1924] 1950), qui touche à tous les niveaux de la socialité et se propage dans toutes
les régions du monde en instituant entre elles de nouveaux liens sociaux ». (Picard M., 2010)
Les premiers travaux marquants commencent à s’imposer dans la littérature francophone dans les années 1990, dont un ouvrage devenu très célèbre, L’Idiot du Voyage de Jean-‐Didier Urbain, publié pour la première fois en 1991. Il décompose la complexité de la figure du touriste dans les discours, les pratiques et les représentations, et tente ainsi de déconstruire cette vision du touriste comme un intrus. Mais lorsque Evrard & Doquet (2008a : 178) demandent à l’auteur comment son travail sur les touristes a été accueilli à l’époque, il répond spontanément : « Pretty badly, for two reasons15 »
(op.cit.) et décrit des causes rejoignant les réticences évoquées plus haut :
« In working on tourism, I was working on the froth, not on the substance. […] Leisure was seen
as something that was going to favour the loss of morality among citizens, leading to decadence and
the breakdown of society”. (Op. cit)
Jusque dans les années 2000, malgré la publication de quelques travaux francophones, ce patinage intellectuel perdure et étudier le tourisme et les touristes continue à se heurter à des idées reçues qui ont la vie dure. Mais à partir de cette période, une série de publications dédiées au sujet16
participent à donner un tournant émancipateur (Roux, 2009). Ces progrès récents ont cela de décisif qu’ils forgent une critique de l’approche en termes d’impact, posture longtemps et souvent privilégiée dans les recherches sur le tourisme menées par d’autres disciplines. L’apport de l’anthropologie de ce point de vue est conséquent : en dénonçant les limites de la notion d’impact, les anthropologues entendent au contraire redonner toute sa place au tourisme comme élément indissociable des réalités sociales propres aux différents contextes locaux et plus largement comme un phénomène essentiel des sociétés contemporaines.
2.2. Se distancier de la problématique de l’impact et adopter une approche holistique du tourisme
En étudiant le tourisme comme révélateur de transformations sociales, le renouvellement théorique porté par l’anthropologie se distancie de deux grands écueils des études sur le tourisme : Lanfant,
15 La citation de l’interview du sociologue français Jean-‐Didier Urbain est ici en anglais parce qu’elle est extraite d’un article
publié par Doquet & Evrard (2008a) dans la revue anglophone Tourist Studies, notamment destiné à faire connaitre les recherches francophones sur le tourisme largement ignorées dans le monde anglo-‐saxon.
16 En particulier, les numéros spéciaux des revues Anthropologie et Sociétés (2001) : « Tourisme et sociétés locales en Asie
orientale », Ethnologie française (2002) : « Touristes, autochtones : qui est l’étranger ? », Autrepart (2006) : « Tourisme culturel, réseaux et recompositions sociales », Actes de la recherche en sciences sociales (2007) intitulé : « Les Nouvelles (?) frontières du tourisme » et Civilisations (2008) intitulé : « Tourisme, mobilités et altérités contemporaines ».
(1994), Boyer (2002), Picard M. (2010), Doquet (2010) contribuent à une critique du paradigme de l’impact, et les réflexions proposées par Gamblin (2006), Doquet & Le Menestrel (2006), Roux (2009) et Picard M. (2010) critiquent les études à caractère binaire qui opposent « local » et « touriste », « visiteur » et « visité », « mobilité » et « immobilité », « dominants » et « dominés ». La problématique de l’impact a en effet largement structuré les premières réflexions menées autour de la question sociale du tourisme, comme en témoigne l’intitulé d’un séminaire international organisé conjointement par la banque mondiale et l’Unesco en 1976 : « L’impact social et culturel du tourisme ». Si ce séminaire marque un tournant profitable à la reconnaissance de ce domaine de recherches, il est aussi caractéristique d’une approche selon laquelle « le visité et sa société sont rarement considérés en tant qu’acteurs liés à un contexte » mais plutôt comme des « ré-‐acteurs » en face du visiteur (Michaud, 2001 : 19). Pour Michel Picard (2010), cette approche est d’emblée retreinte par son ancrage dans une conception économique, limitée à une analyse en termes de coûts et bénéfices :
« Le seul fait de parler ‘d’impact’ du tourisme revient en effet à concevoir la société d’accueil comme
une cible percutée par un projectile, comme un milieu récepteur passivement soumis à des facteurs
exogènes de changement, dont il s’agirait pour l’expert appelé à la rescousse de l’aménageur de
comptabiliser les retombées au moyen d’une analyse coûts-bénéfices. Dans cette perspective normative,
la mission confiée au chercheur relève d’une intention de maîtrise sociale, soucieuse de parvenir à un
meilleur ajustement du produit touristique à la demande dont il est l’objet sur le marché
international ». (Picard M., 2010)
Le système conceptuel sur lequel repose la problématique de l’impact est principalement dénoncé parce qu’il amène à penser les rapports tourisme-‐sociétés en termes d’extériorité, ce qui aboutit à faire du tourisme un corps étranger (Lanfant, 1994). S’émanciper des études d’impact permet donc de replacer l’activité touristique dans un système d’action et de décision intégré à la société, et d’appréhender le touriste en sa qualité de sujet et d’acteur à part entière de la société, et non plus comme un intrus. Cette posture critique ouvre in fine un cadre pour comprendre le processus de « touristification » par lequel une société devient un produit touristique (Picard M., 1993), cadre qui rassemble dans les années 2000 un certain nombre d’anthropologues francophones (voir la note de bas de page n°16) cherchant à libérer la discipline de cette emprise de l’impact. Pourtant, dans un article publié en 2010 sur La force de l’impact, Anne Doquet souligne sa persistance. Elle traverse encore actuellement bon nombre de recherches et même certaines parmi celles qui prétendent s’en défendre.
« Aussi, si le terme d’« impact » est banni dans les recherches adoptant une perspective
constructiviste privilégiant les interactions culturelles et considérant le tourisme comme partie
intégrante des cultures visitées, il reste difficile, en abordant les rapports visiteurs-visités, d’échapper à
une dichotomie qui, à un moment où un autre, entraîne l’idée d’impact, ou tout au moins d’effets du
tourisme sur les sociétés touristiques. […] Le danger n’est donc pas tant de l’emprunter, mais plutôt
de lui accorder une prééminence qui induirait l’idée de passivité générale des acteurs dans les sociétés
touristiques. » (Doquet, 2010)
En se penchant plus particulièrement sur l’articulation entre le cadre théorique fourni par l’anthropologie et l’enquête de terrain, Saskia Cousin (2010) souligne l’importance de l’enquête pour désamorcer les limites paradigmatiques qui déstabilisent l’étude du tourisme et pour éclairer la complexité des situations de tourisme:
« Elle [l’enquête de terrain] révèle que des paradigmes comme l’impact ou la marchandisation,
toujours dominants dans les sciences humaines et sociales, peinent à restituer la complexité des
échanges et des transformations sociales liées au tourisme ». (Cousin, 2010)
Pour étudier les enchevêtrements complexes entre les enjeux de conservation des paysages naturels et culturels, le maintien de l’activité agro-‐pastorale et le développement du tourisme sans préjuger de rapport d’extériorité, cette thèse ambitionne de s’appuyer sur un point de vue endogène pour mettre à jour ce que représentent ces éléments pour les acteurs locaux. Les enquêtes ethnographiques se focalisent ainsi sur les expériences, les représentations, les stratégies et les pratiques des sociétés locales pour étudier comment sont conçus et formulés ces divers enjeux les uns par rapports aux autres, et comment le tourisme est vécu au quotidien dans ses rapports complexes avec d’autres activités.
2.3. Etudier le tourisme dans des sites protégés : envisager l’impact comme une préoccupation endogène ?
La réflexion autour des biais de la notion d’impact a une résonnance particulière au regard de mes études de cas, à savoir des sites pour lesquels la question de l’impact des activités anthropiques est fondamentalement sous-‐jacente aux dynamiques combinées de leur conservation et de leur valorisation, ce, parce que ces dynamiques reposent justement sur l’idée d’intégrité du site. C’est là par exemple tout l’enjeu des outils développés dans le cadre des programmes de gestion des sites protégés, et plus particulièrement pour les sites naturels. Des outils qui, à l’origine, cherchaient à établir un seuil (la capacité de charge) et ont progressivement privilégié la recherche d’une marge (la limite du changement acceptable) afin de mesurer la limite à partir de laquelle la fréquentation touristique a un impact irréversible. Ma démarche n’est pas de mesurer l’impact socioculturel, économique, écologique ou paysager du tourisme dans des sites manifestement perçus comme fragiles et objets de statuts de protection particuliers, mais au contraire d’aborder la question de tels impacts comme une préoccupation hypothétiquement importante dans leur gestion.
Mobilisant l’approche anthropologique, ma thèse a vocation à s’intéresser avant tout aux aspects sociaux et culturels de ces logiques. Je cherche donc à comprendre si cette définition conservationniste de l’impact est, ou non, celle qui prévaut du point de vue local, et pour qui. La démarche empirique ouvre donc le champ à une réflexion qui ne préjuge pas de la manière dont les acteurs locaux ressentent les choses, mais cherche au contraire à les laisser s’exprimer. Elle permet ainsi de laisser réapparaitre la vision du tourisme à travers la notion de l’impact comme une potentielle vision locale, et amène à se demander dans quelle mesure le tourisme est perçu par les sociétés locales comme une activité exerçant une pression sur leur environnement ? Comment les sociétés locales caractérisent-‐elles ces éventuelles pressions sur leurs propres activités et sur leur mode de vie ?
Il s’agit donc, grâce aux enquêtes de terrain, d’aborder les usages multiples de ces sites, où tourisme, conservation de la nature et activités agro-‐pastorales coexistent, pour étudier leurs interrelations et mettre à jour les ajustements, les négociations ou les conflits qui les caractérisent localement. C’est pourquoi l’ethnographie présentée dans la dernière partie de cette thèse se focalise sur deux grands groupes d’acteurs : ceux dont Dennison Nash (1981) souligne l’importance pour toute étude prétendant aborder des sociétés réceptrices de tourisme, à savoir les acteurs qui composent le secteur touristique, c'est-‐à-‐dire le groupe social tampon comprenant les entrepreneurs touristiques locaux qui servent d’intermédiaires entre le visiteur et le visité; et ceux qui justifient en particulier le lien profond des sociétés locales aux paysages naturels (tels que reconnus dans les labels17) : les
éleveurs.
17 On pourrait en effet argumenter ici que toute la population n’est pas forcément liée à l’élevage et il peut exister bien
d’autres liens à cet environnement naturel que ceux des éleveurs. Mais il s’agit ici de nous intéresser aux liens traditionnels, ceux reconnus par l’Unesco comme façonnant les paysages naturels via l’activité agro-‐pastorale.