• Aucun résultat trouvé

: La déesse oubliée

Dans le document Td corrigé Livre 2 : La Sixième Peau pdf (Page 87-169)

“Then I started swimming” @metagaming Les plans de Paolo ont échoué. Amyssa est rentrée directement chez elle et Utonia a fait visiter la cité bulle à Cetof’ qui en brûlait d’avance. Le réveil suivant est un peu difficile. Elle n’a pas répondu aux appels incessants de son supérieur et parrain Philodémos ; elle a envoyé un message écrit pour se faire porter pâle la veille mais elle ne peut se retirer du monde éternellement.

- Vingt-cinq ans que cette putain de milice existe et Baobabcity est toujours infestée de chimères ! Ce métier me dégoûte un peu plus chaque jour, je me demande pourquoi c’est si important à ses yeux que je sois de la Sixième Peau… C’est pour continuer à me couver et moi je me laisse faire… Il faut que je lui parle. Aujourd’hui !

Elle pose ses pieds nus sur le sol transparent et essaye d’imaginer qu’elle voit le trente troisième étage, si loin, cen-trente-six étages plus bas.

- Mos’… Philodémos, je vais quitter la milice. Je veux devenir, en fait, j’en sais rien mais à vingt ans on ne peut pas tout savoir. Ce que je sais par contre c’est que je ne veux pas mener de chimère à l’incinérateur ! Ni être sous tes ordres ! J’ai ma majorité commerciale depuis huit ans, ma majorité sociale depuis quatre et ma majorité politique et administrative depuis deux ans ! Je suis adulte !

Elle traîne ses pieds nus, passe la paroi ciel brumeux. Cuisine, elle s’assied sur un haut tabouret tout cuir retourné, crème. S’adosse au comptoir en même matière. Elle se relève presque aussitôt et déambule maladroitement entre le comptoir et une rangée de placards couverts de fourrure laineuse. Elle passe sa main dans la douce toison, quelques millions de nano-machines d’entretien tombent en fines poussières d’or au sol miroir dans lequel elles sont absorbées. La main d’Utonia trouve une poignée, tire un tiroir coulissant dont une légère vapeur s’échappe. Elle en sort une bouteille en métal et se verse du lait dans un bol en verre martelé qu’elle a sorti de sous la tablette en cuir tanné du comptoir.

- Mos’, ça fait vingt-cinq ans que vous combattez les chimères, toute mon enfance tu m’as vanté les bienfaits de cette lutte. Ok, les chimères n’ont rien à faire à Baobabcity mais pourquoi ne pas simplement reconduire les clandos dans leur ghetto ? Je ne suis pas sûr qu’on élimine que des terroristes !

Elle ouvre un autre placard rempli de boîtes en métal et de bocaux en verre de toutes les couleurs. Elle choisit une boîte rose et verse de son contenu dans le lait qui se colore de rouge.

Elle change le bol de place, attrape une cuillère sous le comptoir et retourne s’asseoir sur le tabouret.

- Et puis zut, j’ai pas à lui expliquer, il va s’inquiéter et me dire : « Ma petite Utonia, Ninia ! Comment crois-tu que Baobabcity a survécu jusqu’à aujourd’hui ? Les humains sont méchants mais ils sont encore vivants. Œil pour œil et première dent ! Que feras-tu pour la communauté si tu n’aides plus la milice ? Nettoyer les terrasses communes, lire des histoires aux gamins, porter leurs colis aux vieilles dames ? Tu ne pourras plus vivre dans la cité bulle, il te faudra acquérir des savoir-faire que je ne peux t’enseigner, tu devras donner pour recevoir. Il faudra que tu produises ta nourriture, au moins une partie, il va falloir penser à te trouver un compagnon pour pouvoir tout assumer, ou au moins une communauté, qui va t’intégrer, y as-tu déjà pensé… » Je devrais me barrer de Baobabcity !

Le fond du bol renvoie une image courbe de l’horloge. Il est huit heure deux.

- Je pourrais aller voir dans l’une des quatre autres cités libres ou sur les terres de ces

pourritures d’Empires commerciaux, Vivalia, Obnessence, Eterlia… Il y a le choix. Peut-être sont-ils meilleurs que c’qu’on en dit… Consommer toute la journée, vivre selon les directives de leur Mode Agency. Espionner, relater, remplir des tests et triller les bons de réductions pour survivre ! Ça doit pas être trop difficile… Si je lui dis ça il éclatera de rire. Je ne me vois absolument pas me lever à cinq heure du mat’ pour me farder la gueule et être prête à aller cirer les pompes d’autres cireurs de pompe en jour de shopping ! Et là, j’éclaterai de rire et lui il oubliera ce pourquoi j’étais venue. Mais qu’est- ce que je vais lui dire, bordel ?

L’eau, chaude et douce retend sa peau lasse. Elle reste longtemps sous le jet qui continue à couler lorsqu’elle quitte la bulle pour passer dans une autre plus grande.

- Philodémos, faut que je te parle, pas maintenant… Non, non, c’est pas grave, on se donne rendez-vous au Scorpion bleu ? Non, je t’assure, mais j’ai besoin de tes conseils… Ouais, comme ça, il va se sentir obligé de me trouver une solution et il pourra pas me sortir son baratin, ni un de ses rendez-vous super important une fois sur place. Ce sera déjà ça de gagné.

Utonia, passe une combinaison blanche en tissu très fluide. Puis son imperméable en cuir clair. Elle chausse des bottes et enfourche son E.V.. Il décolle verticalement et traverse la paroi de la bulle qui l’absorbe et la recrache sans dommage.

Elle descend jusqu’à la place dont le géant avait été éjecté vingt-cinq ans plus tôt sans même une teinte d’émotion sur ses joues. Elle survole Hundertwasserstaat jusqu’à la place centrale. Sous son E.V., la statue de Cornélius dans son costume jaune avec l’inscription :

« Mort pour Baobacity ». Elle se pose et rejoint un grand bâtiment aux lignes horizontales ondulantes et colorées. Des ouvertures parsemées avec une prodigalité désordonnée, des balcons et des terrasses décrochées finissent de briser l’équilibre pour créer une harmonie plaisante et stimulante. Utonia entre dans le bâtiment en passant sous le porche incrusté d’une Mosaïque où l’on peut lire en lettres imposantes :

Milice de Hundertwasserstaat

Dans son grand bureau en longueur, Philodémos fait glisser ses doigts sur un bureau en bois sombre couvert d’un écran tactile. Il a les cheveux blanc bleuté et porte un costume à col mao de couleur métallique. Il fait la moue en lisant le journal numérique sur sa table :

-Tueur de cul-blanc !

Cul-blanc, c’est ainsi que les chimères surnomment avec morgue les miliciens. La presse du ghetto arrive chaque matin sur l’écran du bureau de Philodémos : Cinq de ses recrues ont disparu dans la nuit alors qu’elles enquêtaient dans le ghetto. La psychose s’installe et la population humaine se demande quand les autorités se décideront à éradiquer ce "lieu de débauche". Sur le forum, ce matin, il a entendu des ménagères se dire que le ghetto était un concentré de tripots et autres bordels sordides ; qu’ils y pullulaient, d’après la plus virulente.

Des drogues extatiques, hallucinogène et autre gènes y sont en échange libre ajoutait une autre, une pointe de curiosité dans la voix. Philodémos sait que la part des citoyens souhaitant bénéficier d’un esclave est en recul constant depuis déjà deux décennies. Il lit les brèves éditées par les Télétémoins : On nous serine à merci que le ghetto est un réservoir, un potentiel ! Une bombe à retardement, oui ! Les citoyens doivent se mobiliser. Signez la pétition !

Comme si ça ne pouvait pas tomber un autre jour !

- Ta filleule ! prononce précipitamment une voix dans l’interphone sur le bureau.

- Tôtôtô ! dit joyeusement Utonia en entrant.

- Utonia, c’est parfait…

Utonia, interloquée par l’accueil, marque une légère hésitation. Elle fait un petit sourire mal assuré, lui, se lève les bras écartés avec un large sourire avenant :

- Théolia m’a dit que tu étais très occupée. C’était juste pour…

- Entre ma Ninia ! Je suis heureux que tu t’en sois sortie, j’ai justement une affaire à te confier, un truc de famille en quelque sorte. Si tu savais, que des tuiles depuis ce matin. Un ami… Tu ne le connais pas mais, c’est vraiment un très, enfin c’était un très très bon ami à moi… Sa femme m’a appelé ce matin, il a été assassiné. Je ne veux pas que n’importe qui s’en occupe et puis, je ne veux pas que l’affaire s’ébruite, les journalistes et les Télétémoins prennent un peu trop leur devoir au sérieux en ce moment, ils nous informent de tout et surtout de n’importe quoi. Ça incite à la psychose publique. Les gens vous signent des pétitions pour un oui, pour un non. L’administration ne sait plus à quelle opinion se vouer. Ça va devenir pire que la république des sondages d’Obnessence ! J’ai une réunion avec le maire, tu connais ma position, j’ai beau être contre la cohabitation des chimères avec les humains, je ne suis pas pour autant pour la réduction des quotas. Les citoyens doivent continuer à pratiquer l’esclavage. Il voudrait qu’on éradique le ghetto… Il faut que j’y aille, le maire ne doit pas écouter leurs sirènes, j’espère qu’Hypocagne est en congé aujourd’hui, je te vois plus tard, tu m’envoie un vocal.

- Mais, je…

- Oh ! Le temps passe. Excuse-moi, je t’ai préparé un mémo sur l’affaire : adresse, premiers éléments relevés par les fouineurs… Tu es une pro’ maintenant ; ta troisième affaire en moins d’une semaine ! Chapeau, tu vas bientôt me remplacer. Demande à Théolia, tu lui donnes la clef du dossier : « porte nord » ! Allez, je file dans la salle de virtualconférence !

- Mos’, je voulais…

- Trop pressé Ninia, tu sais comme ça le fout en rogne le maire de patienter, son planning est pire que celui d’une athmane de Canal One. En plus il a été piqué de devoir faire un démenti à ton sujet. Les dents grincent dans sa communauté, ils ont perdu des hommes de valeur pour rien.

Il l’embrasse subrepticement sur le front. Elle reste bouche ouverte devant la porte qui se ferme.

- Pire que tout ! Il me les a toutes faites en moins de cinq minutes ! Et, ça ! Un ami que je ne connais pas ! Quand est-ce qu’il a le temps pour se faire des amis celui-là. Il mériterait que je le plante là avec son affaire de famille ! Je prends mon E.V. et je me barre… Mmh. J’ai malheureusement passé l’âge des fugues. AAAAAAAAAAh !

Théolia passe une tête anxieuse par l’entrebâillement de la porte.

- Tout va bien Ninia ?

- Oui, oui, mais vous le connaissez, il me fait toujours le même coup. Je voulais lui donner ma démission ce matin et il m’embrouille là avec son ami mort. Bon, j’suis contente pour une fois, il ne s’agit pas d’aller maîtriser un dragonnet furieux d’avoir éclos dans un des étages sombres, ou un pauvre fantôme qui déprime trop dans le ghetto ! J’en ai marre d’être le bureau des pleurs des chimères. Surtout qu’après m’avoir tout déballé elle me file toujours une dernière volonté : « Vas dire à machin que j’ai laissé des cigarettes pour lui dans le placard du haut. » « Prend cette pierre c’est le dernier espoir pour mon peuple de revoir un jour la terre de nos ancêtres.... » Non, c’est vrai, la semaine dernière, y a une araignée qui m’a demandé de veiller sur une toile qu’elle avait tissée dans la forêt, comme si j’avais que ça à foutre, moi ! Je dois avoir une tête de poire…

- Il t’a laissé un mémo. Je le télécharge sur l’ordi’ de ton E.V. ? - Oui.

- Ne t’en fait pas, beaucoup de jeune recrue en passe par là, mais tu t’y feras. Philo a beaucoup de choses à gérer. Personne ne voudrait faire ce qu’il fait. Il en est conscient et prend cette lourde responsabilité très au sérieux. Peut-être qu’il attend plus de soutient de ta part. Ne le surcharge pas de tes récriminations.

Elle la cloue sur place et quitte la pièce pour se rasseoir derrière son petit bureau en bois qui prend ses racines dans le sol herbeux. Utonia met quelques secondes à réagir et se murmure :

- J’y crois pas, elle aussi qui me fait la morale. Mais c’est pas possible d’avoir rien qu’un peu de compassion dans ce monde !

Elle sort en trombe du bureau et pousse un cri de rage quand elle passe devant la secrétaire qui ne cille pas d’un cil. Devant cette indifférence marquée, elle se retourne une dernière fois et lui tire la langue avec ostentation sans plus de réaction. Sur un dernier cri de rage, elle quitte le vestibule. Elle traverse un vaste hall au va et vient incessant. Des hommes et des femmes portant le même imperméable qu’elle. Ça papote autour d’un arbuste, assis en demi-cercle sur des bancs, grignotant un biscuit pris sur une large table pleine de victuailles. Elle attrape un cookie et presse le pas vers la sortie au moment où un jeune homme rondelet la hèle plein d’entrain depuis l’autre bout de la salle.

- Ah non, j’ai demandé un peu de compassion pas tout le tube de crème, s’en est trop pour une matinée ! Au boulot ! Adieu Gilbert, mais je m’en excuserais plus tard.

Elle accélère le pas pour qu’il n’ait pas le temps de la rattraper.

Utonia file avec son E.V. au-dessus de vergers défeuillés immenses, de jardins clos couverts de choux et de fanes de pommes de terre, de champs couleur de terre fraîchement retournée. Tous les recoins de sol sont occupés. Des terrasses sur le flanc des collines, des bandes sur les terrains plats. Des gens s’y activent, sarclant, arrosant, cueillant. Elle croise des nuées d’E.V. transportant leur cargaison de légumes.

Les terrains cultivés couvrent une large part du demi-cercle de territoire émergé qu’entoure la grande digue fortifiée. Au nord, et au sud, des forêts de chênes occupent les calanques et le littoral. Sur la mer les voiles des petits bateaux de pêche ressemblent à de l’écume géométrique. Utonia arrive en vue de la forêt Nord qu’elle survole un moment avant d’atteindre le mur d’enceinte métallique. Sa base est renforcée d’un mur de pierres de taille.

Elle se pose au-dessus d’une porte titanesque, sculptée de volutes végétales. De là, elle domine la mer qui vient lécher la digue un mètre cinquante au-dessous d’elle. Elle sourit au vent et le laisse emmêler ses mèches légères. Les eaux sont déchaînées, l’écume et les coquillages s’amoncellent sur la carcasse inoxydable.

Utonia fait quelques pas jusqu’à une sorte de guérite dans laquelle elle pénètre. C’est un ascenseur, les portes coulissent derrière elle. Elle appuie sur l’un des cinq boutons. La cabine est aspirée vers le bas puis se déplace horizontalement malmenant Utonia au moment du changement de direction.

Les portes s’ouvrent sur un appartement en désordre. Le rouge velours y domine. La lumière pénètre à l’intérieur par des meurtrières équipées de quadrivitrage moitié sur l’eau moitié sous la mer. Les traînées de soleil se posent doucement sur les meubles en bois exotique sombre. Après quelques mètres dans la pièce jonchée de papiers et de livres aux pages gondolées, Utonia aperçoit le cadavre dans son sac plastique transparent, entouré d’un trait de craie blanche. Elle consulte un petit ordinateur qu’elle sort de sa poche.

- Accilius Neptunson… Bizarre qu’on ne t’ait pas déjà transféré à Baobabcity.

Elle s’agenouille et ouvre la glissière du plastique

- T’as pas la même gueule que sur la photo, toi. Il te va comme un gant ton pseudo. Tu

m’as tout l’air d’une chimère. J’comprends mieux pourquoi tu es resté là. Le temps que les fouineurs finissent le boulot, tu avais repris ta forme et ils ne te détectaient plus. Ah, rien ne vaut des yeux d’humains pour analyser et agir ! Et ta femme, elle est où mon bonhomme ? Elle s’est fait la malle ? Avec tes grandes oreilles et ta petite gueule toute bleue, t’as dû la surprendre. Mais je devrais pas avoir de mal à la retrouver. Enfin, je pense pas que j’ai à le faire, j’enquête pas sur les meurtres de chimères. Tu vas beaucoup décevoir Philodémos. Il blaire pas les chimères. Tu lui as menti et je pense pas que le fait que tu sois mort l’attendrisse sur ton cas. Gardien de la digue ! Autant faire faire du baby-sitting au grand méchant loup. On se demande qui s’occupe du recrutement dans c’te cité ! Bon, c’est pas que je m’ennuie avec toi mais je crois que je vais contacter mon boss et puis après je te balancerai à la mer. Allez zip !

Utonia referme le sac, remonte dans l’ascenseur, illumine le bouton le plus haut de son doigt et, quelques secondes plus tard, elle se retrouve de nouveau sous le frisquet soleil hivernal. La digue est battue par les vents, Utonia prend son casque de connexion au réseau sur son E.V. et s’installe au bord de la digue, les pieds dans le vide et la tête sous le casque.

Presque immédiatement, une main blanche et froide encercle sa cheville et l’instant d’après, une sirène à la beauté troublante est assise à côté d’Utonia. Ses cheveux de jais sont mêlés d’algues vert tendre et d’étoiles de mer rouge vif. Sa queue est bleu hématite, luisante d’arcs-en-ciel. Utonia est encore glacée de surprise et d’effroi quand la voix suave de la sirène semble entonner.

- Je suis Macha Neptunson, c’est moi qui ai contacté Philodémos. Accilius a été assassiné par les nôtres et je crois qu’ils ne s’arrêteront pas là. C’est pour ça que je lui ai demandé d’intervenir. Ne soyez pas effrayée. Vous vous posez beaucoup de questions n’est-ce pas…

Philodémos a visiblement des choses à vous révéler qui aurait facilité notre rencontre mais faites-moi confiance en attendant, j’ai besoin de votre aide.

- Vous êtes une chimère ! Où est votre tatouage d’esclave ?

- Je n’en ai pas ! Je suis une sirène, mon domaine est hors des limites de votre polder. Je n’ai pas à me soumettre à vos lois. Accilius et moi sommes des infiltrés, c’est Philodémos qui nous a obtenu cet emploi de gardien de la digue nord. De toute façon, les quotas sont trop bas pour obtenir le statut d’esclave.

- Vous, vous êtes en état d’arrestation, pour, pour, pour…

Macha plonge dans l’eau au moment où Utonia dégaine, de sous un pan de son imper, un pistolet pour la paralyser. Elle tire quelques balles lumineuses dans la direction où la sirène a disparu, le visage empourpré de confusion. Après quelques instants d’indécision, des larmes silencieuses pointent au bout de ses cils puis sur ses joues rougies par le froid. Elle pose le casque à côté d’elle et se perd dans la contemplation de l’horizon. Dans sa tête raisonne les

Macha plonge dans l’eau au moment où Utonia dégaine, de sous un pan de son imper, un pistolet pour la paralyser. Elle tire quelques balles lumineuses dans la direction où la sirène a disparu, le visage empourpré de confusion. Après quelques instants d’indécision, des larmes silencieuses pointent au bout de ses cils puis sur ses joues rougies par le froid. Elle pose le casque à côté d’elle et se perd dans la contemplation de l’horizon. Dans sa tête raisonne les

Dans le document Td corrigé Livre 2 : La Sixième Peau pdf (Page 87-169)

Documents relatifs