• Aucun résultat trouvé

Croisement avec les données de qualité d’eau, bilan quantitatif :

2. BILAN DES DONNEES NATIONALES TGCE ET TRAVAIL SUR DONNEES

2.3. Etat des données nationales TGCE / diatomées :

2.3.4. Croisement avec les données de qualité d’eau, bilan quantitatif :

La première requête croisée sur la BDD PANDORE, qui visait à associer les relevés diatomiques TGCE d’emblée disponibles aux OPECONT-Chimie correspondantes, a été lancé en début de 2ème

semestre 2015, dans le premier objectif de fournir dans les meilleurs délais la sélection d’un jeu de données national représentatif répondant aux critères typologiques requis (en particulier, le seuillage de 10 000 km2) et servant

de base à l’exercice d’intercalibration européenne, qui constituait l’urgence absolue du moment. En effet, la fourniture de ce jeu de données en Septembre 2015, dans le respect d’un certain équilibre quantitatif vis-à-vis des données d’autres pays-membres, était une condition sine qua non de notre participation nationale. D’autre part, cette première requête a été pensée pour couvrir aussi les besoins en données nécessaires au démarrage de réalisation de l’étude nationale TGCE.

Cette première requête exercée dans ce contexte temporel très contraint ont permis de dresser le constat que la base de données était renseignée de façon plutôt satisfaisante sur le plan des inventaires diatomiques (données biologiques incluant déjà la quasi-totalité des relevés 2013 à l’échelle française), mais que l’inclusion des données correspondantes de chimie des eaux de plusieurs bassins était plus en retard, avec les données de certains bassins complètement manquantes sur toute l’année 2013, voire même sur 2012 et 2013, pouvant faire perdre le bénéfice de 2 années de suivi diatomique sur ces bassins.

La Figure 1 ci-dessous illustre le problème rencontré à l’époque pour le couplage entre les relevés diatomiques (période de référence retenue : de 2007 à fin 2013) et des données de chimie disponibles, selon la méthodologie proposée par le GIG « Large Rivers » (mise en relation données abiotiques-relevés diatomiques sur la base d’une intégration annuelle des données de chimie). Rappelons que l’assise de données utilisée pour asseoir la démarche d’évaluation TGCE s’est appuyée sur les inventaires diatomiques collectés dans ces cours d’eau à partir de l’année 2007, dans l’application de la norme d’acquisition NF T 90-354 révisée 2007, afin de garantir une meilleure homogénéité des pratiques de terrain, du cadrage d’acquisition taxonomique et par conséquent, une comparabilité plus satisfaisante du référentiel utilisé.

Données de chimie intégrées au pas de temps annuel

(dateOpécont – 1 an)

dateOpécont + 15 j)

2006 2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

?

OK

Relevés diatomiques disponibles

Figure 1 : Problèmes rencontrés pour la mise en relation entre relevés diatomiques TGCE et données abiotiques de chimie (requêtes PANDORE 2015)

Dans le contexte où le nombre de sites de réseaux sur TGCE est relativement limité par rapport à l’assise capitalisée sur cours d’eau plus petits, le décalage de disponibilité constaté à l’époque entre les inventaires diatomiques (jusqu’à 2013 inclus) et les données hydrochimiques correspondantes (non encore disponibles après 2011 pour plusieurs bassins hydrographiques) conduisait à faire perdre le bénéfice de plus de 140 inventaires diatomiques capitalisés lors des 2 dernières années du créneau temporel visé, représentant près de 20% des relevés TGCE disponibles sur une période de référence 2007-2013.

Le problème se posait d’ailleurs exactement dans les mêmes termes pour le couplage avec une chimie intégrée au trimestre, pratique a priori plus convenable pour résumer le pas de temps caractéristique d’intégration biologique réalisé à l’échelle d’un prélèvement de biofilm diatomique (de l’ordre de 2 à 3 mois) ; ce pas de temps plus réaliste étant par ailleurs retenu pour la réalisation finale de l’étude nationale TGCE.

Ces données complémentaires de chimie, de même que quelques prélèvements diatomiques manquants, ayant fait l’objet d’une complétion progressive au fil de l’eau, il a été procédé, en début du 2ème semestre 2017, à une nouvelle requête de la base PANDORE actualisée sur le pas de temps 2007-2013, afin de pouvoir disposer de tous les doublets de données complets mobilisables à cette date et suffisamment comparables sur le plan de la norme d’acquisition (voir Figure 2 en page suivante).

En pratique, cette nouvelle requête arrivant à la date la plus tardive possible pour pouvoir achever l’étude nationale « Evaluation TGCE » ne pouvait plus être mise au service de l’exercice européen d’intercalibration, dont le rapport final avait déjà été envoyé à l’U.E. un an auparavant (soit en date du 21-06-2016). Par contre, cette assise de données augmentée a été utilisée pour ré-actualiser les résultats obtenus dans le cadre de l’étude nationale, en particulier les relations pression-impact, ainsi que la simulation des résultats d’évaluation obtenus sur l’ensemble des sites TGCE selon 4 scénarios-tests associant, selon des modalités un peu différentes, des possibilités d’options typologiques TGCE et l’application des grilles d’évaluation intercalibrées).

Requête sur (date-Opécont – 75 j)

(date-Opécont + 15 j)

2006 2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

OK

OK

Figure 2 : Mise en relation entre relevés diatomiques et données abiotiques de chimie pour l’étude nationale TGCE (requêtes PANDORE 2017)

Le Tableau 1 ci-dessous récapitule les aspects quantitatifs globaux relatifs aux données disponibles pour les différents aspects de l’étude TGCE, en fonction de la date des 2 requêtes successives PANDORE.

Tableau 1 : Description quantitative globale des données nationales disponibles selon la date de requête et le type d’utilisation (étude nationale versus Intercalibration Européenne)

Les colonnes à fond rose en partie gauche du tableau représentent le résultat du premier train de requêtes PANDORE faites à marche forcée au début du 2ème semestre 2015, en phase avec les échéanciers de l’exercice d’intercalibration européenne.

Pour les relevés TGCE acquis sur des bassins versants de plus de 10 000 km2, par rapport aux relevés

diatomiques disponibles, on peut y constater le déficit de (532 – 433) = 99 relevés aux données de chimie manquantes.

Pour les relevés acquis sur des bassins versants de plus de 8 000 km2, ce déficit est porté à (645 – 523) = 122

relevés. Dans les 2 cas, ce sont 19 % des relevés diatomiques déjà capitalisés sur le pas de temps de référence qui ne peuvent pas encore être couplées en temps réel aux données de chimie correspondantes, appauvrissant assez substantiellement l’assise des relations qui peuvent être établies entre variables d’état relatives à la pression anthropique et résultats d’évaluation diatomique.

Par rapport à ce premier train de requêtes 2015, l’arrivée du reliquat de données nationales de chimie et de quelques données diatomiques en retard a permis de compléter le contenu de la partie abiotique de la base de données PANDORE sur les années 2012 et 2013. Du fait de cette complétion intervenant sur un jeu de données TGCE dont l’assise antérieure était plutôt modeste, Il a été jugé intéressant, pour mieux asseoir la démarche nationale, de procéder à une réactualisation de la requête PANDORE en Juillet 2017, dont le récapitulatif est présenté dans les colonnes à fond blanc en début de partie droite du tableau.

Cette réactualisation a été d’emblée plus ciblée, puisqu’elle n’a sélectionné que des relevés diatomiques pouvant être associés avec au moins une OPECONT-chimie.

Pour les TGCE de plus de 10 000 km2, elle n’a pas fait évoluer le nombre de sites pris en compte (99), mais a

légèrement augmenté le nombre de relevés diatomiques disponibles sur ces sites (550 au lieu de 532, soit + 3%). La principale marge de progression est venue de la complétion de données de chimie concernant des relevés diatomiques 2012 et 2013 déjà bancarisés ; les 2 sources cumulées d’augmentation faisant progresser le total de relevés complets disponibles de 27 % (soit 550/433).

Pour les TGCE de plus de 8 000 km2, par rapport aux 154 sites sur lesquels au moins un relevé diatomique

était bancarisé, le nombre de sites pour lesquels il était possible de coupler des relevés diatomiques et des données hydrochimiques sur une base relativement solide s’est réduit à 127 (soit une perte de 18% de sites), mais des informations couplées de relevés diatomiques et de chimie concernent 5 nouveaux sites, et le total de relevés complets disponibles a augmenté de 27,5% (soit 667/523) pour ce seuil de taille.

Les colonnes en bleu figurant à droite du Tableau 1 contiennent le résumé des données transmises au GIG « Large Rivers » en 2015, dans le cadre du deuxième l’exercice d’intercalibration européenne (intitulé Fit-in exercise) auquel nous avons participé. Dans le cadre de cet exercice initié vers la mi-2015, la coordinatrice a demandé de procéder à une sélection permettant à la fois, parmi notre jeu de données de France, d’assurer une bonne représentativité nationale des gradients d’altération et du niveau d’évaluation, mais aussi de rester dans le respect d’un certain équilibre quantitatif de données par rapport à d’autres pays-membres les plus comparables (ex :Italie, Espagne) ; ceci dans le contexte où d’autres pays-membres participant à l’exercice pouvaient n’avoir qu’un seul TGCE transfrontalier sur leur territoire (exemple de la Meuse pour la Belgique / Flandres et du bassin du Danube, unique pour la Bulgarie et la Roumanie ou très dominant pour la Hongrie). Le nombre indicatif de données nationales que la coordinatrice recommandait de fournir pour la France devait être de l’ordre des 200.

Dans ce contexte, il a été procédé pour la mi-Septembre 2015 (échéance à respecter pour pouvoir participer à l’exercice), à l’élaboration d’une sélection de données Françaises visant à refléter de façon la plus représentative possible :

►notre assise de données nationales. A cet effet, la totalité des sites régulièrement suivis dans le cadre des réseaux a été représentée (soit 95 sites sur les 99 ayant bénéficié à un moment ou à un autre d’un suivi abiotique et diatomique, incluant depuis les sites des meilleures qualités jusqu’aux sites les plus altérés), ►l’amplitude maximum des situations à évaluer. En effet, s’agissant de la validation d’un système

d’évaluation et y compris pour un site particulier, il était intéressant de représenter les gradients de situation abiotique et biologique les plus larges possibles.

Dans ce contexte et chaque fois que possible, à partir des doublets complets de données couplées (chimie- assemblages biologiques) disponibles à cette date pour chaque site suivi de façon à peu près régulière, il a été pris la décision d’envoyer la donnée d’évaluation biologique la plus basse, la plus haute et la donnée correspondant à la médiane pour ce site, ainsi que les données hydrochimiques en correspondance (moyenne annuelle calculée sur l’année antérieure à la date de prélèvement diatomique, conformément à la demande du GIG).

Le jeu de données représentant cette sélection nationale, construite selon les principes qui précèdent, a été envoyé une fois pour toutes vers la mi-Septembre 2015. Comme indiqué dans les colonnes à fond bleu en partie droite du Tableau 1, cet envoi comprenait 221 relevés diatomiques prélevés à 95 sites TGCE différents, ainsi que leurs données abiotiques et typologiques d’accompagnement.

2.4. : Post-traitement et complétion des données abiotiques